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Étienville

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Étienville est une commune du département de la Manche.


Blason de la commune d'Étienville Coordonnées géographiques de la mairie Logo-Mairie.png
49° 22' 43.00" N, 1° 26' 5.00" W (OSM)
Arrondissement Cherbourg
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Canton Bricquebec
Ancien canton Saint-Sauveur-le-Vicomte
Intercommunalité CC de la Baie du Cotentin
Gentilé Étienvillais(es)
Population 384 hab. (2021)
Superficie 7,36 km²
Densité 52 hab./km2
Altitude 2 m (mini) - 30 m (maxi)
Code postal 50360
N° INSEE 50177
Maire Matthieu Giovannone
Communes limitrophes d'Étienville
La Bonneville Orglandes Picauville
La Bonneville Étienville Picauville
Picauville, La Bonneville, Picauville Picauville


Infrastructure et occupation des sols en 2018.


Toponymie

Attestations anciennes

  • Aitinvilla ~1165 [1].
  • Aitinville s.d. (12e / 13e s.) [2].
  • Aitenvilla 1220 [2].
  • parrochi[a] Sancti Georgii de Aitinvilla 1226 [3].
  • parrochia de Ethinvilla 1268 [4].
  • Aytinvilla 1278 [5].
  • Etyvilla 1332 [6].
  • Esteevilla 1351/1352 [7].
  • Estienville 1556 [8], 1561 [9], 1612/1636 [10], 1677 [11], 1689 [12], 1694 [13], 1695 [14], ~1700 [15], 1713 [16].
  • Etienville 1716 [17].
  • Estienville 1719 [18], 1735 [19], 1757 [20].
  • Etienville 1753/1785 [21].
  • Etien Ville 1793 [22].
  • Étienville 1801 [23].
  • Etienville 1804 [24], 1828 [25], 1829 [26], 1830 [27], 1837 [28].
  • Etienneville 1835/1845 [29].
  • Etienville 1854 [30], 1878 [31].
  • Étienville 1880 [32], 1903 [33].
  • Etienville 1954 [34].
  • Étienville 1962 [35].
  • Etienville 1972 [36], 1978, 1993 [37].
  • Commune d'Étienville 2007 [38].

Étymologie

Toponyme médiéval en -ville (élément issu du gallo-roman VILLA « domaine rural »). Le premier élément est peut-être l'anthroponyme anglo-saxon hypothétique °Aettinc, d'où le sens global possible de « domaine d'Aettinc » ou encore le nom de personne de type francique Aitin, soit « le domaine d'Aitin ».

  • La première explication, qui convient phonétiquement mais reste une simple hypothèse, est celle qui a été proposée par François de Beaurepaire [2], et adoptée par la suite par René Lepelley [39], à cette différence près que le nom hypothétique °Aettinc perd au passage son astérisque (phénomène fréquent dans l'ouvrage de ce dernier auteur, où beaucoup de noms hypothétiques acquièrent comme par magie une illusoire réalité). Beaurepaire pense retrouver ce nom dans un certain nombre de toponymes anglais, tels qu'Attenborough (Northumberland; Aedingburc 1205, Adingburg 1229) [40], Attington (Oxfordshire; Attendone 1086, Ettendum 1209) [40] ou encore Ettingshall (Staffordshire; Ettingeshale 996, Etinghale 1086) [41]. Il faut noter cependant que cette analyse n'est pas celle des ouvrages spécialisés anglais, qui préfèrent y voir respectivement les noms de Ēada ou Æddi, Eatta et Atta ou Etti + le suffixe collectif -ing au sens de « les gens / le clan de … », avec pour les deux derniers toponymes la possibilité d'une autre analyse encore [42].
  • La seconde explication, par le germanique continental Aitin, est celle de Marie-Thérèse Morlet [43]. Elle a l'avantage de s'appuyer sur un nom attesté, qui convient lui aussi d'un point de vue phonétique. C'est cette dernière analyse, plus simple et moins hypothétique, qui a ici notre préférence [44].
☞ D'autres analyses du nom d'Étienville ont été proposées, qui ne semblent pas convenir :
  • Auguste Longnon, sans mention d'aucune forme ancienne, a rattaché ce nom à un anthroponyme scandinave Eysteinn [45], qui est à rejeter : en effet, le -s- interne qui apparaît au milieu du 14e siècle n'est pas étymologique, comme le prouvent toutes les formes précédentes. Ce -s-, purement graphique à cette époque, ne fait que noter la longueur de la voyelle précédente. L'explication par Eysteinn a été reprise par Albert Dauzat, toujours sans attestations anciennes [46].
  • Jean Adigard des Gautries reprend, contre toute évidence, la thèse d'un nom d'origine scandinave comprenant un [s] : en l'occurrence, le nom Steinn [1]. Certes, on explique par l'appellatif steinn « pierre » les noms d'Étampuis (Estanpuiz 1137) « puits de pierre » et d'Étainhus (Esteinhues f-12e s.) « maison de pierre » en Seine-Maritime, mais les attestations les plus anciennes y démontrent effectivement la présence d'un [s] dès l'origine. Ce n'est pas du tout le cas d'Étienville, on vient de le voir. Malgré tout, et en contradiction avec toutes les formes anciennes citées, cette dernière explication est encore intégralement reprise par Ernest Nègre [47].

Géographie

Étienville s'inscrit dans le Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.

Elle est délimitée par la Douve au sud et le ruisseau de Créveuil à l'est.

Elle est traversée par les routes départementales RD 15 et RD 24.

Histoire

De 1790 à 1901, Étienville fait partie du canton de Picauville.

En août 2010, les restes d'une voie gallo-romaine de près de 500 m sont mis au jour [48]. Il s'agit du pont-long antique d'Étienville : une digue gallo-romaine sur pilotis, construite pour franchir la Douve et son marais. Il est sur l'ancienne voie reliant Alauna (Valognes) à Cosedia (Coutances) [49]

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[50]. En 2021, la commune comptait 384 habitants.

Évolution de la population depuis 1793  modifier
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
560531570665581584567633645602
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
644662643664689737837778861937
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
9729061 014930903412886907277303
1982 1990 1999 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
365392344332330328331330345361
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 -
376370375373371369372376384-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes. Depuis 2006 : population municipale.
Sources : Cassini [51] et INSEE [52]


Les fortes variations enregistrées brusquement correspondent surtout aux principes variables de prise en compte de la population résidente de la partie de l'hôpital du Bon Sauveur située sur la commune.

Administration

Circonscriptions administratives avant la Révolution

Circonscriptions administratives depuis la Révolution

Les maires

Liste des maires depuis 1920
Période Identité Parti Qualité Observations
1920-1957 Maurice Louis Charles Adrien Levaillant de Folleville conseiller départemental de 1943 à 1945
1957-1969 Georges Lepoittevin élu le 27 décembre 1957
1969-1971 Paul Levavasseur
1971-1983 Charles Levaillant de Folleville
1983-1991 Jean Collas
1991-1995 Maurice Lemenuel
1995-2014 Georges René SE retraité
2014-2020 Patrice Lucas SE directeur
2020-actuel Matthieu Giovannone
Source  : liste établie jusqu'en 2014 par Jean Pouëssel et Guy Boisset pour 601 communes et lieux de vie de la Manche [53]
(...) : en exercice cette année-là.
Pour les données antérieures, dérouler la boîte ci-dessous.


Mairie

Horaires d'ouverture
Jours Matin Après-midi Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici)
Lundi - -
La mairie (2018).
La mairie (2018).

Adresse : 10, route de l'Église
50360 Étienville

Tél. 02 33 41 00 30
Fax : 02 33 21 52 70
Courriel : Contacter la mairie
Site internet : Officiel
Commentaire :
Source : Annuaire Service-Public (7 septembre 2021)

Mardi - 15 h - 17 h
Mercredi - -
Jeudi - 15 h - 17 h
Vendredi - -
Samedi - -


Religion

Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution

Patronage

  • Dédicace de l'église paroissiale : Saint-Georges.
  • Patron (présentation) : l'évêque de Coutances pour l'une des deux portions; patronage acheté par Robert II d'Harcourt à Thomas Mauduit entre 1291 et 1315. Dès le 14e siècle, et peut-être avant, les deux portions de la paroisse sont nommées portion Richard et portion Jean [6]. La présentation devient laïque par la suite [31].
  • Fête patronale : ?

Circonscriptions ecclésiastiques actuelles

Lieux et monuments

  • Château (17e s.), inscrit à l'Inventaire des monuments historiques (IMH).
  • Presbytère (1450), inscrit à l'Inventaire des monuments historiques (IMH)

Personnalités liées à la commune

Naissances

Décès

Autres

Culture

  • Petit théâtre du presbytère

Bibliographie

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Jean Adigard des Gautries, Les noms de personnes scandinaves en Normandie de 911 à 1066, Lund, 1954, p. 176.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 117.
  3. Julie Fontanel, Le cartulaire du chapitre cathédral de Coutances, Archives départementales de la Manche, Saint-Lô, 2003, p. 252, § 126.
  4. Ibid., p. 279, § 149.
  5. Paul Le Cacheux, Essai historique sur l'Hôtel-Dieu de Coutances, l'Hôpital général et les Augustines hospitalières depuis l'origine jusqu'à la Révolution, 1895-1899.
  6. 6,0 et 6,1 Pouillé du Diocèse de Coutances, 1332, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 300C.
  7. Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352, in Auguste Longnon, op. cit., p. 380F.
  8. Eugène Robillard de Beaurepaire et le Comte Auguste de Blangy, Le Journal du Sire de Gouberville (t. II), Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie XXXII, Caen, 1895, p. 264.
  9. Ibid., p. 723.
  10. Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BnF, ms. fr. 4620].
  11. Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BnF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
  12. G. Mariette de La Pagerie, cartographe, Unelli, seu Veneli. Diocese de Coutances, divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux avec les Isles de Iersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny etc., chez N. Langlois, Paris, 1689 [BnF, collection d'Anville, cote 00261 I-IV].
  13. Jean-Baptiste Nolin, Le duche et gouvernement de Normandie Divisé en Haute et Basse Normandie, en Divers Pays, et par Evechez, Paris, 1694 [BnF, IFN-7710251].
  14. P. Mortier / H. Jaillot, Le Duché et Gouvernement de Normandie divisée en Haute et Basse Normandie, Amsterdam, 1695.
  15. Gerard Valk, Normannia Ducatus, tum Superior ad Ortum, tum Inferior ad Occasum, Praefectura Generalis […] Anglici Caesarea sive Jarsey…, Amsterdam, ~1700.
  16. Dénombrement des généralités de 1713 [BnF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
  17. Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
  18. Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
  19. Nouveau dénombrement du royaume par generalités, elections, paroisses et feux […], t. II, Impr. Pierre Prault, Paris, 1735.
  20. L. Brion de la Tour, Recueil des Côtes Maritimes de France, Desnos, Paris, 1757, carte n° 9-15.
  21. Carte de Cassini.
  22. Site Cassini.
  23. Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris.
  24. Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, impr. Baudouin, libr. Laporte, vol. II (COA-H), an XIII (1804), p. 270b.
  25. Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 446.
  26. Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement de Valognes, p. 172.
  27. J. G. Masselin, Dictionnaire universel de géographie physique, commerciale, historique et politique du Monde Ancien, du Moyen Age et des Temps Modernes comparées / Dictionnaire universel de géographie, t. I, Auguste Delalain, Paris, 1830, p. 466a.
  28. Dictionnaire géographique universel ou description de tous les lieux du globe sous le rapport de la géographie physique et politique, de l’histoire, de la statistique, du commerce, de l’industrie, etc., etc., Sociétés de Paris, Londres et Bruxelles pour les publications littéraires, Bruxelles, 1837, t. I, p. 677a.
  29. cartes d’État-Major (relevés de 1820 à 1866, mises à jour jusqu’à 1889; Basse-Normandie cartographiée entre 1835 et 1845).
  30. V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
  31. 31,0 et 31,1 Abbé Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et d'Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours; suivie des actes des saints et d'un tableau historique des paroisses du diocèse, impr. de Salettes, Coutances, t. II, 1878, p. 446.
  32. Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1880, p. 59a.
  33. Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
  34. Nomenclature des hameaux, écarts et lieux-dits de la Manche, INSEE, 1954.
  35. Atlas de Normandie, Caen, 1962.
  36. Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
  37. Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
  38. Carte IGN au 1 : 25 000.
  39. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen / Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1993, p. 118b.
  40. 40,0 et 40,1 Eilert Ekwall, The Concise Oxford Dictionary of English Place-names (4th edition), Oxford University Press, Oxford, 1960, p. 18b.
  41. Ibid.; p. 169b.
  42. Cf. Eilert Ekwall, op. cit., loc. cit.; Margaret Gelling, Place-Names in the Landscape, Phoenix Press, London, 1984, p. 150 pour Attington, p. 105 et 111 pour Ettingshall, jugé partiellement obscur; A. D. Mills, A Dictionary of English Place-Names, Oxford University Press, Oxford, 1993, p. 19a pour Attenborough.
  43. Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. III (les noms de personnes contenus dans les noms de lieux), 1985, p. 219a.
  44. Aitin est un diminutif en -in d’Aito, forme mutée d’Aido, hypocoristique des noms d'origine germanique dont le premier élément est aid- « feu », d'où peut-être « brillant ». Cf. Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. I (les noms issus du germanique continental et les créations gallo-germaniques), 1968, p. 26b.
  45. Auguste Longnon, Les noms de lieux de la France, Paris, 1920-1929 (rééd. Champion, Paris, 1979), p. 297, § 1241.
  46. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963, p. 276a.
  47. Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. II , 1991, p. 1023, § 18421.
  48. La Manche Libre [1]
  49. Laurence Jeanne, Caroline Duclos, Laurent Paez-Rezende, Étienville, «la cour», Bulletin du GRAC n°15, janvier 2012.
  50. Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
  51. Population avant le recensement de 1962
  52. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  53. 53,0 et 53,1 René Gautier et 54 correspondants, 601 communes et lieux de vie de la Manche, éd. Eurocibles, 2014, p. 196.

Lien externe