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Écoquenéauville

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Écoquenéauville est une ancienne commune du département de la Manche, commune déléguée au sein de Sainte-Mère-Église depuis le 1er janvier 2016.

  • Prononciation. — API : [ekɔkneo'vil]; transcription francisée : é-coc-né-ô-vil.
Commune déléguée d'Écoquenéauville
(commune de Sainte-Mère-Église)
Coordonnées de la mairie annexe Logo-Mairie.png
49° 24' 6.25" N, 1° 17' 30.27" W (OSM)
Arrondissement Cherbourg
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Canton Carentan
Ancien canton Sainte-Mère-Église
Intercommunalité CC de la Baie du Cotentin
Gentilé Écoquenéauvillais(es)
Population 97 hab. (2021)
Superficie 3,52 km²
Densité 28 hab./km2
Altitude 5 m (mini) - 37 m (maxi)
Code postal 50480
N° INSEE 50170
Maire délégué Virginie Letourneur
Communes limitrophes d'Écoquenéauville
Sainte-Mère-Église Sainte-Mère-Église Turqueville
Sainte-Mère-Église Écoquenéauville Turqueville
Sainte-Mère-Église Sébeville Turqueville, Sébeville

Le monument aux morts devant l'église Saint-Laurent
Le monument aux morts devant l'église Saint-Laurent


Toponymie

Attestations anciennes

  • Escoghernevilla s.d. (11e / 12e s.) [1].
  • ecclesia Sancti Laurencii in valle s.d. (11e / 12e s.) [1].
  • Escoguerneavilla av. 1172/1173 [2].
  • Escoguernauvilla 1174/1182 [3].
  • Escoquernauvilla 1200 [1].
  • Escoquelingle [sic] 1278 [4].
  • Escogernesvilla [lire Escogernelvilla] ~1280 [1].
  • Escoqueneauvilla 1332 [5].
  • Esquoqueneauvilla 1351/1352 [6].
  • Escoqueneauville 1453 [1].
  • Escoquemeauville 1612/1636 [7].
  • Ecoqueneauville 1677 [8], 1689 [9].
  • Escoqueneauville 1713 [10].
  • Equenauville [sic] 1716 [11].
  • Ecoqueneauville 1719 [12].
  • Ecoquenauville 1736 [13].
  • Equoquegneauville 1755 [1].
  • Ecoqueneauville 1757 [14], 1753/1785 [15].
  • Ecoqueneanville 1793 [16].
  • Leoqueneauville 1801 [17].
  • Ecoqueneauville 1804 [18].
  • Ecoquenauville 1828 [19].
  • Ecoqueneauville 1829 [20], 1830 [21], 1837 [22].
  • Ecoquenauville 1835/1845 [23],
  • Ecoqueneauville 1854 [24].
  • Ecoquenéauville 1878 [25].
  • Écoqueneauville 1880 [26], 1903 [27].
  • Ecoquenéauville 1954 [28], 1962 [29].
  • Ecoqueneauville 1972 [30], 1978 [31].
  • Ecoquenéauville 1993 [31].
  • Écoquenéauville 2007 [32].

Étymologie

Toponyme médiéval en -ville (élément issu du gallo-roman VILLA « domaine rural »). Le premier élément a posé d'insolubles problèmes d'identification à tous les spécialistes : ce nom n'est mentionné que par François de Beaurepaire, qui déclare le premier élément inconnu [1], puis à sa suite par René Lepelley, qui ne fait pas davantage avancer les choses [33].

On sait que la quasi-totalité des toponymes en -ville est formée avec un anthroponyme médiéval d'origine généralement germanique, éventuellement scandinave en Normandie (en particulier dans le nord de la Manche). Or toutes les attestations anciennes d'Écoquenéauville postulent pour ce premier élément un nom dont la forme semble être quelque chose comme °Skogernel, effectivement inconnu.

On ne peut cependant qu'être frappé par le fait qu'il existe plusieurs anciens noms scandinaves dont le radical est Skóg-, tels que Skógi ou SkógR [34]. Le premier se rencontre en ancien norois de l'Ouest (Skógi) en tant que nom individuel et sobriquet, et en ancien suédois (Skoghe) et tant que sobriquet. On le trouve également dans les inscriptions runiques sous la forme ᛋᚲᛟᚷᛁ (skogi). Le second est également attesté en ancien norois de l'Ouest (Skógr) ainsi qu'en ancien danois et suédois (Skogh) en tant que nom individuel ou sobriquet. On le relève aussi dans les inscriptions runiques sous la forme ᛋᚲᛟᚲᚱ (skokr). Ces deux anthroponymes sont formés sur l'ancien scandinave skógr « forêt ».

On pourrait donc se demander si cette mystérieuse forme °Skogernel n'en représente pas, du moins partiellement, un dérivé roman. Une formation à partir de SkógR semble assez tentante, mais l'analyse exacte du suffixe (si suffixe il y a) resterait à faire.

☞ On notera qu'au 11e ou 12e siècle, la paroisse d'Écoquenéauville est également connue sous le nom alternatif de Saint-Laurent-en-Val (ecclesia Sancti Laurencii in valle). François de Beaurepaire note l'existence en 1200 d'un certain Ricardus de Valle (« Richard du Val ») mentionné en tant que témoin à Écoquenéauville : son surnom pourrait éventuellement y faire référence [1]. La vallée en question serait alors celle du ruisseau de Foi, cours supérieur du ruisseau de By.

Géographie

Écoquenéauville s'inscrit dans le Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.

Elle est délimitée au nord-ouest par le ruisseau des Vignets et arrosée par le ruisseau des Maraisquets et le ruisseau de Foi.

Histoire

L'église Saint-Laurent est donnée à l'abbaye de Montebourg le jour de la dédicace de l'église par Georges de Sottevast, prêtre, du consentement de Raoul, son seigneur. Les abbés de Montebourg édifient dans la paroisse un manoir avec une chapelle, dont les offrandes et un tiers de la dime après un double procès de 1671 vont au curé. En 1721, il payait une décime de vingt-une livres [25].

Annexée à Turqueville en 1803, la paroisse d'Écoquenéauville est érigée en succursale par ordonnance du 15 juin 1846 [25].

Écoquenéauville fusionne avec Turqueville et Sébeville pour former la nouvelle commune de Criqueville-au-Plain le 1er janvier 1973 (arrêté du 27 décembre 1972). Elle reprend son autonomie le 1er janvier 1980 (arrêté du 12 décembre 1979), tout comme Turqueville et Sébeville, impliquant la disparition de Criqueville-au-Plain.

Écoquenéauville fusionne avec Sainte-Mère-Église le 1er janvier 2016, à l'instar de Beuzeville-au-Plain, Chef-du-Pont et Foucarville, sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 relative à la réforme des collectivités territoriales [35].

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[36]. En 2021, la commune comptait 97 habitants.

Évolution de la population depuis 1793  modifier
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
182221242235230221220216193183
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
179187178161161121143125125123
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1982
12710910684949295748768
1990 1999 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
55686969697069768491
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 - -
9279797878789997--
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes. Depuis 2006 : population municipale.
Sources : Cassini [37] et INSEE [38]


Administration

Circonscriptions administratives avant la Révolution

Circonscriptions administratives depuis la Révolution

Les maires

Liste des maires depuis 1943
Période Identité Parti Qualité Observations
1943-1947 Louis Corbin
1947-1966 Henri Gidon
1966-1973 Pierre Larose
1973-1980 ....... voir Criqueville-au-Plain
1980-1984 Pierre Larose
1984-2001 Jacques Duchemin
2001-2008 Jeanine Malassis
2008-2014 Marie-Christine Duchemin
2014-actuel Virginie Letourneur maire déléguée à partir de 2016
Source  : liste établie par Jean Pouëssel, Jean-Noël Noury et Jean-Jacques Bréguet pour 601 communes et lieux de vie de la Manche. [39].
Pour les données antérieures, dérouler la boîte ci-dessous.


Mairie

Horaires d'ouverture
Jours Matin Après-midi Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici)
Lundi - -
La mairie annexe (2018)
La mairie annexe (2018)

Adresse : 2, rue des Lavandières
Écoquenéauville
50480 Sainte-Mère-Église

Tél. 02 33 41 45 81
Fax : Pas de télécopieur
Courriel : Contacter la mairie
Site internet : Pas de site officiel
Commentaire :
Source : Site de la commune de Sainte-Mère-Église (24 juin 2018)

Mardi - -
Mercredi - 18 h - 19 h
Jeudi - -
Vendredi - -
Samedi - -


Religion

Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution

Patronage

  • Dédicace de l'église paroissiale : Saint-Laurent.
  • Patron (présentation) : l'abbé de Montebourg
  • Fête patronale : ?

Circonscriptions ecclésiastiques actuelles

Lieux et monuments

Personnalités liées à la commune

Décès

Autres

Économie

  • Ferme du Moulinet (Yaourts, fromage blanc)

Lien interne

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 et 1,7 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 113.
  2. Léopold Delisle, Recueil des actes de Henri II, revu et publié par Élie Berger, Imprimerie Nationale, Paris, t. I, 1916, p. 473, § CCCXXVI.
  3. Ibid., t. II, 1920, p. 151, § DLXX.
  4. Julie Fontanel, Le cartulaire du chapitre cathédral de Coutances, Archives départementales de la Manche, Saint-Lô, 2003, p. 226, § 102. — L'auteur qualifie ce nom de « non identifié ». Cependant, le contexte laisse peu de doute : cheminum per quod itur de ecclesia Sancte Marie de Monte versus Escoquelingle, c'est-à-dire : « le chemin par lequel on va de l'église de Sainte-Marie-du-Mont à Escoquelingle ». Il s'agit soit d'une cacographie mal expliquée de la part du scribe, soit peut-être d'une mauvaise leçon. Le chemin en question devait correspondre, du moins partiellement, à la D 424 qui prend aujourd'hui fin à Boutteville, mais qui devait se prolonger autrefois jusqu'à Écoquenéauville.
  5. Pouillé du Diocèse de Coutances, 1332, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 307C.
  6. Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 382B.
  7. Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
  8. Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BNF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
  9. G. Mariette de La Pagerie, cartographe, Unelli, seu Veneli. Diocese de Coutances, divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux avec les Isles de Iersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny etc., chez N. Langlois, Paris, 1689 [BNF, collection d'Anville, cote 00261 I-IV].
  10. Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
  11. Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
  12. Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
  13. Bernard Jaillot, Carte topographique du diocèse de Bayeux, Paris, 1736 [BNF, collection d’Anville, cote 00260 B].
  14. L. Brion de la Tour, Recueil des Côtes Maritimes de France, Desnos, Paris, 1757, carte n° 9-15.
  15. Carte de Cassini.
  16. Site Cassini.
  17. Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris.
  18. Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, impr. Baudouin, libr. Laporte, vol. II (COA-H), an XIII (1804), p. 213c.
  19. Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 441.
  20. Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement de Valognes, p. 170.
  21. J. G. Masselin, Dictionnaire universel de géographie physique, commerciale, historique et politique du Monde Ancien, du Moyen Age et des Temps Modernes comparées / Dictionnaire universel de géographie, t. I, Auguste Delalain, Paris, 1830, p. 438a.
  22. Dictionnaire géographique universel ou description de tous les lieux du globe sous le rapport de la géographie physique et politique, de l’histoire, de la statistique, du commerce, de l’industrie, etc., etc., Sociétés de Paris, Londres et Bruxelles pour les publications littéraires, Bruxelles, 1837, t. I, p. 643a.
  23. cartes d’État-Major (relevés de 1820 à 1866, mises à jour jusqu’à 1889; Basse-Normandie cartographiée entre 1835 et 1845).
  24. V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
  25. 25,0 25,1 et 25,2 Abbé Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et d'Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours; suivie des actes des saints et d'un tableau historique des paroisses du diocèse, impr. de Salettes, Coutances, t. II, 1878, p. 439.
  26. Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1880, p. 59a.
  27. Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
  28. Nomenclature des hameaux, écarts et lieux-dits de la Manche, INSEE, 1954.
  29. Atlas de Normandie, Caen, 1962.
  30. Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
  31. 31,0 et 31,1 Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
  32. Carte IGN au 1 : 25 000.
  33. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen / Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1993, p. 113b.
  34. Lena Peterson, Nordiskt runnamnslexikon, Språk- och folkminnes-institutet, état du 30 septembre 2005, s.n. Skógi et SkógR.
  35. Arrêté n° 15-91 du 2 décembre 2015, manche.gouv.fr (lire en ligne).
  36. Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
  37. Population avant le recensement de 1962
  38. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  39. 39,0 et 39,1 « 601 communes et lieux de vie de la Manche », René Gautier et 54 correspondants, éd. Eurocibles, 2014, p. 190

Lien externe