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Durant la [[Seconde Guerre mondiale]], le lycée, fermé en [[1942]] <ref> mai [[1943]] d'après ''France-Amérique'' du 10 mars 1946. </ref>, devient une caserne allemande et la conciergerie un poste de garde et une prison <ref name=Launey/>. À la Libération, il est occupé par les troupes américaines. Rouvert à la rentrée [[1944]] <ref> On espère en mars 1946 une réouverture des locaux pour le mois d'octobre, comme l'indique ''France-Amérique'' du 10 mars 1946. </ref>, le lycée conserve ses deux blockhaus dans la cour jusqu'au [[28 janvier]] [[1952]], date à laquelle ils sont enterrés par les ouvriers de la société Limousin (il n'y a plus qu'un accès praticable, du côté des cuisines). Des travaux importants de rénovation ont lieu de [[1954]] à [[1959]]. À l'issue de la guerre, il dénombre 32 morts dans ses rangs <ref name=OF1/>.
Durant la [[Seconde Guerre mondiale]], le lycée, fermé en [[1942]] <ref> mai [[1943]] d'après ''France-Amérique'' du 10 mars 1946. </ref>, devient une caserne allemande et la conciergerie un poste de garde et une prison <ref name=Launey/>. À la Libération, il est occupé par les troupes américaines. Rouvert à la rentrée [[1944]] <ref> On espère en mars 1946 une réouverture des locaux pour le mois d'octobre, comme l'indique ''France-Amérique'' du 10 mars 1946. </ref>, le lycée conserve ses deux blockhaus dans la cour jusqu'au [[28 janvier]] [[1952]], date à laquelle ils sont enterrés par les ouvriers de la société Limousin (il n'y a plus qu'un accès praticable, du côté des cuisines). Des travaux importants de rénovation ont lieu de [[1954]] à [[1959]]. À l'issue de la guerre, il dénombre 32 morts dans ses rangs <ref name=OF1/>.
Vers [[1960]], le proviseur fait confectionner un écusson aux armes de l'établissement par MM. Lefèvre, professeur de dessin, et Nondier, qui invente la légende ''Lauris clarvm ancora firmivs'' <ref> ''Ouest-France'', 27 janvier 1961. </ref>.


En [[1963]], le collège technique de jeunes filles quitte ses locaux pour la [[Lycée Alexis-de-Tocqueville|cité technique du Maupas]] <ref name=Launey/>. Il devient « collège d'enseignement secondaire » le [[29 juin]] [[1970]] <ref>« Nos années 70 », ''La Presse de la Manche'', hors-série, novembre 2012, p. 151. </ref>, quand les effectifs du second cycle sont regroupés au [[lycée Jean-François Millet]] d'Octeville. Il retrouve sa fonction de lycée général en [[1988]].
En [[1963]], le collège technique de jeunes filles quitte ses locaux pour la [[Lycée Alexis-de-Tocqueville|cité technique du Maupas]] <ref name=Launey/>. Il devient « collège d'enseignement secondaire » le [[29 juin]] [[1970]] <ref>« Nos années 70 », ''La Presse de la Manche'', hors-série, novembre 2012, p. 151. </ref>, quand les effectifs du second cycle sont regroupés au [[lycée Jean-François Millet]] d'Octeville. Il retrouve sa fonction de lycée général en [[1988]].
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* [[1942]]-[[1958]] : Raoul Valleur
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* [[1958]]-[[1962]] : Gabriel Boucé
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* [[1962]]-[[1970]] : Alfred Chaudeurge
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====Principaux du collège d'enseignement secondaire d'État====
====Principaux du collège d'enseignement secondaire d'État====
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==Anciens professeurs==
==Anciens professeurs==
[[ Fichier:Chg-lycee-dessin.JPG|thumb|right||Cours de dessin.]]
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* [[Louis Ragonde]] ([[1804]]-[[1840]]), écrivain, journaliste
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* Georges Hérelle ([[1848]]-[[1935]]), traducteur, ethnographe et philosophe
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* Marcel Renault (v. [[1873]]-[[1935]]), homme politique
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* Paul Fauconnet ([[1874]]-[[1938]]), sociologue
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* Camille Chemin ([[1878]]-[[1959]]), écrivain
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* Camille-Georges Picavet ([[1881]]-[[1934]]), historien
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* René-Michel Untereiner ([[1911]]-[[2003]]), poète
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* Jean Larmat ([[1913]]-[[2005]]), médiéviste
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== Anciens élèves ==
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* [[Félix Amiot]]
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* [[Jean-Charles Arnault]]
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* [[Jean-Claude Lemaignen]]
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* [[André Lemonnier (1896)|André Lemonnier]]
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==Bibliographie==
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* [[Auguste Laveille]], ''Les écoles de Cherbourg avant la Révolution, et les origines du lycée de Cherbourg'', (mémoire lu au Congrès des sociétés savantes, à la Sorbonne, en 1895), imprim. J. Durand, Avranches, 1896
* [[Auguste Laveille]], ''Les écoles de Cherbourg avant la Révolution, et les origines du lycée de Cherbourg'', (mémoire lu au Congrès des sociétés savantes, à la Sorbonne, en 1895), imprim. J. Durand, Avranches, 1896.
* [[René Blémus]], ''Le Collège Victor-Grignard : des origines à nos jours'', 1980
* [[René Blémus]], ''Le Collège Victor-Grignard : des origines à nos jours'', 1980.


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Version du 10 mars 2024 à 19:31

Lycée Victor-Grignard, la cour d'honneur.

Le lycée Victor-Grignard est un établissement scolaire public de la Manche, situé à Cherbourg-en-Cotentin.

Histoire

Projet de transformation du collège en lycée, façade et coupe (avant 1886).

L'établissement est construit entre 1807 et 1811 en pierres bleues de Cherbourg, contigu à la manufacture de dentelles, rue de Bailly. Il se compose alors d'un bâtiment principal et de deux ailes à un étage encadrant la cour d'honneur [1]. Dès 1808, l'établissement accueille la préparation au concours d'entrée à l'école de la marine. L'établissement est agrandi en 1846. Il est d'abord collège municipal, ayant refusé en 1812 le statut de lycée impérial.

En 1858, le collège comprend une classe primaire élémentaire, une école de commerce préparant aux professions commerciales et industrielles, un enseignement secondaire pour le baccalauréat ès-lettres et le baccalauréat ès-sciences ; une école préparatoire de l'école militaire Saint-Cyr, et une école préparatoire de marine réputée pour les bons résultats de ses élèves au concours d'admission à l'école navale Impériale, et accueillant les élèves boursiers de l'État.

De nouvelles constructions viennent s'ajouter à partir de 1880 [1], dont la direction est confiée à l'architecte Gaston Drancey, avant qu'elle ne lui soit retirée par la municipalité contre l'avis du ministère de l'Instruction publique [2]. Il devient lycée national le 22 juillet 1886.

Au début du 20e siècle.

Gustave Le Rouge raconte qu'en 1885, « les élèves de marine s'étaient barricadés dans leurs dortoirs, avaient brisé avec grand tapage leurs pots de nuit et finalement s'étaient emparés du pion et malgré ses cris et ses prières, l'avaient ficelé entre deux matelas. Mon vieux, lui avait dit un des plus féroces meneurs, tu peux faire ta prière ! Tes carottes sont cuites ! Et le pauvre diable, enlevé dans les airs par cent bras robustes puis porté sur l'appui de la fenêtre, avait été impitoyablement balancé du deuxième étage dans la cour. Il ne s'était fait aucun mal mais il avait eu une peur atroce. Cette fois, on dut faire venir un piquet d'infanterie qui, après une véritable bataille, enfonça la porte du dortoir et s'empara des mutins » [3].

En 1917, l'internat du lycée abrite un hôpital pour les soldats belges.

Après la guerre de 1914-1918, il accueille une classe d'élèves préparant le concours d'entrée à l'École navale [4]. Fermée dans les années 1920, cette classe est rouverte en 1939, sous le parrainage du vice-amiral Le Cannelier [4]. Cette classe sera fermée pour des raisons d'économies budgétaires à la rentrée 1948.

À l'issue de la guerre de 14-18, le lycée dénombre 175 morts dans ses rangs [5]. Des plaques commémoratives sont inaugurées le 30 octobre 1924 dans la cour d'honneur [6].

Le 11 février 1937, un décret présidentiel confirme la décision du conseil municipal du 20 mars 1936, donnant au lycée le nom de Victor Grignard, prix Nobel de chimie, ancien élève et professeur de chimie en 1914.

La cour du lycée telle qu'aménagée par les Allemands.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le lycée, fermé en 1942 [7], devient une caserne allemande et la conciergerie un poste de garde et une prison [1]. À la Libération, il est occupé par les troupes américaines. Rouvert à la rentrée 1944 [8], le lycée conserve ses deux blockhaus dans la cour jusqu'au 28 janvier 1952, date à laquelle ils sont enterrés par les ouvriers de la société Limousin (il n'y a plus qu'un accès praticable, du côté des cuisines). Des travaux importants de rénovation ont lieu de 1954 à 1959. À l'issue de la guerre, il dénombre 32 morts dans ses rangs [5].

Vers 1960, le proviseur fait confectionner un écusson aux armes de l'établissement par MM. Lefèvre, professeur de dessin, et Nondier, qui invente la légende Lauris clarvm ancora firmivs [9].

En 1963, le collège technique de jeunes filles quitte ses locaux pour la cité technique du Maupas [1]. Il devient « collège d'enseignement secondaire » le 29 juin 1970 [10], quand les effectifs du second cycle sont regroupés au lycée Jean-François Millet d'Octeville. Il retrouve sa fonction de lycée général en 1988.

En avril 1970, La Presse de la Manche publie une page publicitaire payée par 87 professeurs de l'établissement (valeur 3 000 F) pour dénoncer le projet de transformer leur lycée en collège [11].

Le lycée est labellisé « internat d'excellence » par le ministère de l'Éducation nationale [12].

L'établissement fête son bicentenaire le 10 octobre 2009.

Effectifs

Chefs d'établissement

Principaux du collège municipal

Proviseurs du lycée national

Proviseurs du lycée d'État Victor Grignard

Principaux du collège d'enseignement secondaire d'État

Principaux du collège d'État

...

Proviseurs du lycée Victor Grignard

...

Anciens professeurs

Cours de dessin.

Anciens élèves

Écusson du lycée Victor-Grignard.

Administration

Portail d'entrée rue Guillaume-Fouace.

Adresse : 12, rue Guillaume-Fouace
50100 Cherbourg
Tél. 02 33 93 02 11
Fax 02 33 93 33 73

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Bibliographie

  • Auguste Laveille, Les écoles de Cherbourg avant la Révolution, et les origines du lycée de Cherbourg, (mémoire lu au Congrès des sociétés savantes, à la Sorbonne, en 1895), imprim. J. Durand, Avranches, 1896.
  • René Blémus, Le Collège Victor-Grignard : des origines à nos jours, 1980.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Bernard Launey, Cherbourg 1900-1975, impr. La Dépêche, Cherbourg, 1976, p. 82.
  2. « Chronique locale et régionale », L'Indépendant, 10 janvier 1884.
  3. 3,0 et 3,1 « Bicentenaire de Grignard, un lycée au passé dissipé », Ouest France, 30 septembre 2009.
  4. 4,0 et 4,1 « 120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009, p. 111.
  5. 5,0 et 5,1 « Le lycée Victor-Grignard a rendu hommage à ses morts de la dernière guerre », Ouest-France, 15 décembre 1952.
  6. « Cérémonie au lycée de Cherbourg », L'Œuvre, 31 octobre 1924.
  7. mai 1943 d'après France-Amérique du 10 mars 1946.
  8. On espère en mars 1946 une réouverture des locaux pour le mois d'octobre, comme l'indique France-Amérique du 10 mars 1946.
  9. Ouest-France, 27 janvier 1961.
  10. « Nos années 70 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2012, p. 151.
  11. René Moirand, «Des professeurs achètent une page publicitaire dans un journal de Cherbourg », Le Monde, 20 avril 1970.
  12. Site du ministère de l'Éducation nationale.
  13. Ouest-France, 4 septembre 2001.
  14. Ouest-France, 1er septembre 2003.
  15. Ouest-France, 1er septembre 2004.
  16. Oust-France, site internet, 31 août 2012.

Lien interne

Liens externes