Toponyme médiéval en -ville (élément issu du gallo-roman VILLA « domaine rural »). L'ensemble des spécialistes s'accorde à penser que le premier élément est l'anthroponyme (nom de personne) d'origine germanique (francique) Fulkhard, attesté en Gaule sous les formes latinisées Folcaradus, Folcardus, Folchardus, Fulcardus, Fulchardus, etc. [45], d'où le sens global de « domaine rural de Fulkhard ». Ce nom apparaît également en Normandie dans les toponymes de Seine-Maritime Foucarmont (Fulcardi montem 1059) et Foucart. L'emploi au Moyen Âge du nom de baptême Fokart, Fochard (réflexe roman de Fulkhard) est également à l'origine des noms de famille FOUCARD, FOUCART, centrés sur la Seine-Maritime, et FOUCHARD, centré sur la Manche.
Sous l'Ancien régime, le dénombrement des populations se fait généralement par feux, c'est-à-dire par foyers. Le nombre de personnes habitant sous un même toit variant beaucoup suivant celui d'ascendants et d'enfants, ces données sont donc relatives, mais donnent néanmoins une idée de l'évolution démographique.
Patron (présentation) : patronage laïque, le seigneur du lieu, Guillermus Carbonnel, miles (Guillaume Carbonnel, chevalier) en 1332 selon le pouillé de Coutances [6]. Cependant, l'abbé Lecanu affirme qu'il appartenait conjointement aux abbayes de Saint-Wandrille (don de Robert de Foucarville en 1050) et de Montebourg jusqu'au 18e siècle [37]. Le pouillé de Coutances ne parle que de la perception de la dîme par l'abbaye de Saint-Wandrille (Seine-Maritime).
Monument de la Libération rappelant qu'au mois de juin 1944 de nombreux prisonniers de guerre allemands furent rassemblés dans les champs alentour. Ce camp reçoit alors la dénomination de « Continental Central Enclosure n° 19 ». Il accueille jusqu'à 40 000 prisonniers dont 218 généraux et 4 amiraux. C'est une véritable ville, ravitaillée par une ligne de chemin de fer à voie étroite. Le camp est commandé par le lieutenant-colonel Kennedy, et fonctionne jusqu'au début de l'année 1947[48].
Plaque 6 juin 1944 posée par les communes de Saint-Germain, Foucarville et Beuzeville en remerciement de la protection de Notre-Dame, notamment lors du Débarquement le 6 juin 1944[48].
Planche aux loups (planche de pierre, longue lame passant en ponceau sur un ruisseau).
Le Vicomte
Le Hameau Dauphin
Les Moitiers
Hameau Vigier
Plage de sable fin
Personnalités liées à la commune
Culture
Les Sans Souci, groupe vocal (chansons traditionnelles).
Notes et références
↑Marie Fauroux, Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XXXVI, Caen, 1961, p. 302, § 129.
↑Léopold Delisle, Recueil des actes de Henri II, revu et publié par Élie Berger, Imprimerie Nationale, Paris, t. I, 1916, p. 473, § CCCXXVI.
↑Léopold Delisle, op. cit., t. II, 1920, p. 41, § CCCCXC.
↑ 6,0 et 6,1Pouillé du Diocèse de Coutances, 1332, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 306C.
↑Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 382C.
↑Sébastien Cramoisy, Carte générale de toutes les costes de France tant de la mer Océane que Mediterranée, 1634 [BNF].
↑Normandia Ducatus (carte du duché de Normandie), Atlas Van der Hagen, 1635.
↑Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
↑Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BNF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
↑G. Mariette de La Pagerie, cartographe, Unelli, seu Veneli. Diocese de Coutances, divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux avec les Isles de Iersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny etc., chez N. Langlois, Paris, 1689 [BNF, collection d'Anville, cote 00261 I-IV].
↑Nicolas Sanson, Carte de la Manche faite par ordre du Roy pour le service des armees de mer. Reveue et corrigee par le Sr. Sanson a Paris chez Hubert Jaillot, Paris, 1692.
↑P. Mortier / H. Jaillot, Le Duché et Gouvernement de Normandie divisée en Haute et Basse Normandie, Amsterdam, 1695.
↑Justus Danckerts (1635-1701), Canalis inter Angliae et Galliae tabula cum omnibus suis portibus, arenis et profundis, Amsterdam, 1692/1699.
↑Gerard Valk, Normannia Ducatus, tum Superior ad Ortum, tum Inferior ad Occasum, Praefectura Generalis […] Anglici Caesarea sive Jarsey…, Amsterdam, ~1700.
↑Carte de la Manche, 18e s. [BNF, collection d'Anville, cote 00761 B].
↑ 18,0 et 18,1Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
↑Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
↑Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
↑ 21,0 et 21,1Nouveau dénombrement du royaume par generalités, elections, paroisses et feux […], t. II, Impr. Pierre Prault, Paris, 1735, p. 54a.
↑Bernard Jaillot, Carte topographique du diocèse de Bayeux, Paris, 1736 [BNF, collection d’Anville, cote 00260 B].
↑Anonyme, A new correct chart of the Channel between England and France, éd. W. Mount & T. Page, Londres, 1730-1739 [BNF, département Cartes et plans, cote CPL GE DD-2987 (765 B); collection d'Anville, cote 00765 B].
↑Herman van Loon, D2.me [= Deuxième] carte particuliere des costes de Normandie contenant les costes du Cotentin depuis la Pointe de la Percée Jusqu'a Granville ou sont Comprises les Isles de Jersey, Grenezey, Cers, et Aurigny, avec les Isles de Brehat. Comme elles paroissent a basse Mer dans les grandes marées, Atlas Van Keulen, Amsterdam, 1753 [BNF]
↑L. Brion de la Tour, Recueil des Côtes Maritimes de France, Desnos, Paris, 1757, carte n° 9-15.
↑Robert de Vaugondy, Carte du gouvernement de Normandie, Paris, 1758.
↑Jean de Beaurain, Carte de la Manche ou du canal qui sépare les côtes de France d'avec celles d'Angleterre / par le Ch[evalie]r de Beaurain, 1778 [BNF, collection d'Anville, cote 00766 B]
↑Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris.
↑Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, impr. Baudouin, libr. Laporte, vol. II (COA-H), an XIII (1804), p. 360b.
↑Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 456.
↑Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement de Valognes, p. 170.
↑J. G. Masselin, Dictionnaire universel de géographie physique, commerciale, historique et politique du Monde Ancien, du Moyen Age et des Temps Modernes comparées / Dictionnaire universel de géographie, t. I, Auguste Delalain, Paris, 1830, p. 500b.
↑Dictionnaire géographique universel ou description de tous les lieux du globe sous le rapport de la géographie physique et politique, de l’histoire, de la statistique, du commerce, de l’industrie, etc., etc., Sociétés de Paris, Londres et Bruxelles pour les publications littéraires, Bruxelles, 1837, t. I, p. 718a.
↑V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
↑ 37,0 et 37,1Abbé Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et d'Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours; suivie des actes des saints et d'un tableau historique des paroisses du diocèse, impr. de Salettes, Coutances, t. II, 1878, p. 439.
↑Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1880, p. 59b.
↑Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
↑Nomenclature des hameaux, écarts et lieux-dits de la Manche, INSEE, 1954.
↑Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
↑Cf. Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. I (les noms issus du germanique continental et les créations gallo-germaniques), 1968, p. 95a. — L'anthroponyme germanique Fulkhard résulte de la combinaison des éléments fulk-, folk- « peuple » et -hard « dur, fort ».