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Transports dans la Manche

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Transports dans la Manche
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Présentation
Transports
Autoroutes60,6 km
Routes nationales137,9 km
  • N13 (62,4 km)
  • N174 (48,1 km)
  • N175 (24 km)
  • N176 (3,4 km)
  • Routes départementales7 762 km
    Voies communales6 452 km
    Voies ferrées218 km
  • Paris-Cherbourg (66 km)
  • Paris-Granville (36 km)
  • Caen-Rennes (116 km)
  • Voies navigables113 km
  • Vire (69 km)
  • Taute (15 km)
  • Douve (29 km)
  • La géographie du département fait du transport une question importante pour le désenclavement de la Manche.

    Historique

    Plusieurs voies romaines traversent les anciens territoires des Unelles et Abrincates, desservant les principales cités Ingena, Cosedia, Briovera, Crociatonum, Alauna, Coriallum, ainsi que la côte du nord Cotentin et celle de la baie du Mont-Saint-Michel.

    Les ports de Barfleur et Cherbourg, sont actifs au Moyen Âge.

    En 1813, les routes départementales de la Manche courent sur 253,7 km, 645,6 km en 1867, auxquels s'ajoutent 375 km de routes nationales [1].

    En 1840, un projet de grand canal, qui traverserait le Cotentin, de Carentan à Portbail est envisagé par le Conseil général de la Manche, avec un coût estimé à 30 230 000 francs, mais ne sera pas réalisé [1].

    Dès 1842, la ligne Paris-Cherbourg est envisagée, et l'année suivante, les conseillers généraux évoquent la réalisation d'un chemin de fer hippotracté pour faire la laision entre la Vire et la Mayenne, la Sée et la Vire, et la Sée et l’Orne. Mais les édiles départementaux et cherbourgeois n'abandonnent pas le projet, arguant de l'intérêt commercial d'une telle liaison, et de l'importance militaire stratégorique de Cherbourg, tandis que le gouvernement acte en juillet 1844 la création d'une ligne Paris-Rennes qui pourrait désavantager le Cotentin si elle passe par Caen et Alençon. Le tracé du Paris-Cherbourg par Bernay et Caen est finalement acté en 1845, laissant en suspens le choix de desservir Isigny ou Saint-Lô, et la loi du 21 juin 1846 entérine sa création laissé au soin de la Société du chemin de fer de Paris à Cherbourg [1].

    Mais la mise en place de la ligne prend du retard, et la ligne n'est définitavement adoptée qu'en 1852. La volonté des conseillers généraux qu'elle passe par Saint-Lô est désavouée en janvier 1855 par le gouvernement qui choisit le tracé par Saint-Fromond. Les travaux s'engagent en 1857 avec 1 689 ouvriers, jusqu'à la mise en service le 17 juillet 1858 des 131 km qui relient Caen et Cherbourg, inaugurés en août par Napoléon III. Il faut ensuite attendre le 1er mai 1860 pour l'ouverture de la liaison Lison-Saint-Lô [1].

    Il faut alors 4 heures en train contre 18 heures en diligence pour aller de Cherbourg à Caen, et entre 10 h 15 et 12 heures contre 34 heures pour se rendre du port à Paris, avec un tarif de 41,55 francs en première classe, 31,15 F en seconde et 22,85 F en troisième [1].

    Réseau routier

    lire l'article détaillé Réseau routier de la Manche

    Avec 7 600 km de long, la Manche possède le plus long réseau routier départemental, dont 60,6 km d'autoroute, correspondant à la portion de l'A 84 [2].

    Le désenclavement passe désormais par plusieurs projets : la route nationale 13 doit être entièrement aménagée selon les normes autoroutières de Cherbourg à Caen, la route nationale 174 est passée en 2x2 voies pour relier la RN 13 à l'autoroute des Estuaires, via Carentan, Saint-Lô et Guilberville [2], le contournement ouest de l'agglomération cherbourgeoise promis depuis plus de vingt ans est engagé pour 2020.


    Voies fluviales et maritimes

    La côte abrite 33 ports, dont les principaux sont Cherbourg et Granville. Cherbourg est le point de départ et d'arrivée de plusieurs lignes régulières vers la Grande-Bretagne (Poole et Portsmouth) et l'Irlande (Rosslare), après avoir été longtemps un port transatlantique de premier ordre vers l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud [2].

    D'autres ports desservent l'archipel de Chausey et les îles Anglo-Normandes (Granville, Carteret et Diélette) [2].

    Seule la Vire demeure aujourd'hui naviguable, prolongée par le canal de Vire et Taute.

    Voies ferrées

    voir l'article détaillé Le Train dans la Manche

    Le département est desservi par deux lignes d'intérêt national, la ligne Paris-Cherbourg et la ligne Paris-Granville, régulièrement affligées de pannes et de retards, malgré la modernisation des rames engagée par le Conseil régional. Surtout, l'électrification du Paris-Cherbourg entre 1974 et 1992, et la modernisation du « Paris Granville » n'a pas permis de réduire le temps des trajets vers la capitale depuis Cherbourg, Saint-Lô, Coutances et Avranches — les trois dernières étant sur la ligne secondaire Caen-Rennes — à moins de trois heures[2].

    Voies vertes et véloroutes

    voir Liste des voies vertes et véloroutes de la Manche

    Infrastructures aéroportuaires

    L'aéroport de Cherbourg-Maupertus est le seul aéroport de la Manche. Il peine à trouver des lignes régulières stables.

    Le Sud-Manche dispose de trois aérodromes : Granville, Lessay et Avranches.

    Entreprises

    Le transport est également un important secteur économique. Parmi les entreprises locales, on compte notamment Transports Blanchet, Transports Deméautis, Transports Jean Benoit, Transports Deshayes, Transports Hallais, Transports Hubert Née, Transports Jourdan, Transports Patrick Aubert, Lemaréchal-Célestin, Transports Marie, Transports LM Services

    Bibliograhie

    • Fernand Maloisel, « Modes de transport originaux projetés dans la Manche sous la Monarchie de Juillet : chemin de fer à chevaux et chemins atmosphériques », Revue du département de la Manche, fasc. 33, janvier 1967, p. 58-68

    Notes et références

    1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 « Paris – Cherbourg : 6 307 200 minutes d'arrêt », Le Didac'doc, service éducatif des Archives départementales de la Manche, juin 2010.
    2. 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 La Manche, collection « Département poche », Lec édition, 2006.

    Articles connexes