Guilberville
De Wikimanche
Guilberville est une ancienne commune du département de la Manche, commune déléguée au sein de Torigny-les-Villes depuis le 1er janvier 2016.
Commune déléguée de Guilberville (commune de Torigny-les-Villes) |
Coordonnées de la mairie annexe ![]() 48° 59' 17.33" N, 0° 56' 43.88" W (OSM) | ||||||||||
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Arrondissement | Saint-Lô | ||||||||||
Canton | Condé-sur-Vire | ||||||||||
Ancien canton | Torigni-sur-Vire | ||||||||||
Intercommunalité | CA Saint-Lo Agglo | ||||||||||
Gentilé | Guilbervillais(es) | ||||||||||
Population | 1 236 hab. (2020) | ||||||||||
Superficie | 22,15 km² | ||||||||||
Densité | 56 hab./km2 | ||||||||||
Altitude | 70 m (mini) - 262 m (maxi) | ||||||||||
Code postal | 50160 | ||||||||||
N° INSEE | 50224 | ||||||||||
Maire délégué | Patrick Cozic | ||||||||||
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Toponymie
Attestations anciennes
- Guillebervilla 1219 [1], 1288 [2].
- Guilleberville 1316 [2].
- Guylleberville 1328 [3].
- Guilleberville 1349 [2].
- Guibervilla ~1350 [4].
- Guilleberville 1494 [5].
- Guibertille [sic] 1635 [6].
- Guilberville 1612/1636 [7], 1640 [8].
- Guilberuille [lire Guilberville] 1648 [9].
- Guiberuille [lire Guiberville] 1675 [10].
- Guilberville 1677 [11].
- Guilleberville 1689 [12], ~1700 [13].
- Guilberville 1713 [14].
- Guilleberville 1716 [15], 1719 [16].
- Guiberville 1735 [17].
- Guilberville 1736 [18].
- Guilleberville 1740/1756 [19], 1758 [20].
- Guiberville 1753/1785 [21].
- Guilberville 1793 [22].
- Guilleberville 1801 [23].
- Guiberville 1804 [24].
- Guilleberville 1828 [25].
- Guilberville 1829 [26].
- Guilleberville 1830 [27], 1837 [28].
- Guiberville 1854 [29].
- Guilberville 1825/1866 [30], 1878 [31], 1880 [32], 1903 [33], 1954 [34], 1962 [35], 1972 [36], 1978, 1993 [37], 2007 [38].
Étymologie
Toponyme médiéval en -ville (élément issu du gallo-roman VILLA « domaine rural »). Le premier élément est un nom de personne médiéval d'origine germanique, au sujet duquel les opinions sont partagées.
La plupart des spécialistes ont penché pour Gislebert [39], dont °Guislebert > Guillebert représenterait le traitement normano-picard. On aurait donc affaire ici au « domaine rural de Guillebert ». C'est l'explication adoptée par Albert Dauzat [40], Marie-Thérèse Morlet [41], François de Beaurepaire [2], et à leur suite René Lepelley [42].
Or les premières attestations (Guillebervilla 1219, 1288, Guilleberville 1316, 1349, Guylleberville 1328) vont plutôt dans le sens du nom Guillebert, Guillibert, que l'on trouve aussi attesté sous les formes latinisées Guilabertus, Guilibertus, Guillabertus, etc., reposant sur l'anthroponyme germanique Williberht, également attesté sous les formes latinisées Willebertus, Wilbertus, Vuilbertus, Guillebertus, Guilbertus, etc. [43]. C'est cette option qu'a retenue Ernest Nègre [44], seul contre tous.
La raison pour laquelle la plupart des toponymistes ont opté pour la première solution est que Guilberville se trouve légèrement au nord de la ligne Joret, où l'on attend effectivement un traitement normano-picard : or la forme dialectale normande d'un étymon tel que Williberht serait théoriquement Vuil(le)bert ou Vil(le)bert, alors que Guil(le)bert en représente le traitement français. Cependant, Marie-Thérèse Morlet elle-même range toutes des occurrences du type Guillebert sous l'étymon Williberht et non Gisalberht [43], dont les formes dialectales normano-picardes sont relativement rares. Il se pourrait donc bien que l'on ait ici affaire à la forme française de Williberht, employée en raison de sa grande fréquence, plutôt qu'au traitement dialectal de Gisalberht, et qu'il faille préférer l'explication d'Ernest Nègre. Pour une problématique similaire, voir également Le Guislain.
Histoire
En 1640, on relève plusieurs fiefs sur le territoire de la paroisse [8] :
- la baronnie de Guilberville, appartenant à Mgr de Matignon.
- le fief de Banville, possédé par Ollivier de Gohier, escuyer.
- d'autres fiefs indéterminés, appartenant aux soubs-âge de Pierre de Gohier, escuyer.
- le fief de Saussay, possédé par Jean Le Bouvier, escuyer.
Le 1er janvier 2016, Guilberville, Brectouville, Giéville et Torigni-sur-Vire fusionnent pour former Torigny-les-Villes sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 relative à la réforme des collectivités territoriales.
Démographie
Sous l'Ancien régime
Sous l'Ancien régime, le dénombrement des populations se fait généralement par feux, c'est-à-dire par foyers. Le nombre de personnes habitant sous un même toit variant beaucoup suivant celui d'ascendants et d'enfants [45], ces données sont donc relatives, mais donnent néanmoins une idée de l'évolution démographique.
Depuis la Révolution
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[46]. En 2020, la commune comptait 1 236 habitants.
Administration
Circonscriptions administratives avant la Révolution
- Généralité : Caen.
- Élection : Bayeux (1612/1636, 1677), puis Saint-Lô (1713, 1735).
- Sergenterie : Torigni.
Circonscriptions administratives depuis la Révolution
- District : Saint-Lô (1790-1795).
- Arrondissement : Saint-Lô (1800).
- Canton : Torigny (1790), Condé-sur-Vire (2015).
- Intercommunalité : district de Torigni-sur-Vire (1994), communauté de communes du canton de Torigni-sur-Vire (2001), Saint-Lô Agglo (2014)
Les maires
Mairie
- Horaires d'ouverture
Jours | Matin | Après-midi | Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici) | ||
Lundi | 8 h 30 - 12 h | - |
| ||
Mardi | 8 h 30 - 12 h | - | |||
Mercredi | 8 h 30 - 12 h | - | |||
Jeudi | 8 h 30 - 12 h | - | |||
Vendredi | 8 h 30 - 12 h | - | |||
Samedi | 9 h - 12 h | - |
Religion
Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution
Patronage
- Dédicace de l'église paroissiale : Saint-Mathurin.
- Patron (présentation) : l'abbé de Montmorel à Poilley.
- Fête patronale : ?
Circonscriptions ecclésiastiques actuelles
- Diocèse : Coutances et Avranches.
- Archidiaconé : Centre.
- Doyenné : Pays Saint-Lois.
- Paroisse : Saint-Jean-de-Brébeuf.
Lieux et monuments
- Église Saint-Mathurin (12e s.)
- Monument aux morts
- Château de La Thurinière
- Deux mottes féodales
- Rives des ruisseaux du Moulin et du Jacre
- Le Saussey : chapelle
- Sédouy
- Précaire
Personnalités liées à la commune
Naissances
- Jean-Baptiste Nativelle (1749-1792), personnalité religieuse
- René Nativelle (1751-1792), personnalité religieuse
- Léon Delafosse (1896- ), déporté
- Paul Levert (1906-1982), abbé et astronome
Autre
- Joseph Moricet (1914-1944), instituteur et secrétaire de mairie à Guilberville, résistant des réseaux Vengeance et Libé-Nord, arrêté, mort sous les bombardements de la prison de Saint-Lô [49]
Éducation
- École maternelle Joseph-Moricet (publique)
Économie
- Frigo Transport 50 (groupe Delanchy) : transport routier
- Guilberville-Embranchement, ancienne gare ferroviaire créée en 1892
- Parc éolien du Hamel au Brun
- P'tit clown, commerce d'articles festifs
- Zone d'activités : 25 ha, à proximité de l'Autoroute 84
- Maxade : vente et location de camping-cars
Transports
- Autoroute des Estuaires A84
- Ligne ferroviaire Saint-Lô-Guilberville (fermée en 1989)
Bibliographie
- M. Guilbert, « Église de Guilberville », Annuaire des cinq départements normands, Congrès de Saint-Lô, 1998, p. 51-53
Lien interne
Notes et références
- ↑ Léopold Delisle, Recueil de jugements de l’Échiquier de Normandie au XIIIe siècle, Paris, 1864, p. 67, § 259.
- ↑ 2,0 2,1 2,2 et 2,3 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 129.
- ↑ Léopold Delisle, Les actes normands de la Chambre des Comptes sous Philippe de Valois (1328-1350), Rouen, Le Brument, 1871, p. 5, § 3.
- ↑ Pouillé du Diocèse de Bayeux (« Livre Pelut »), ~1350, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 121B.
- ↑ Comptes de la débite du diocèse de Bayeux pour 1494, in Auguste Longnon, op. cit., p. 138G.
- ↑ Normandia Ducatus (carte du duché de Normandie), Atlas Van der Hagen, 1635.
- ↑ Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
- ↑ 8,0 et 8,1 Rôle des fiefs du grand bailliage de Caen (vicomtés de Caen, Bayeux, Falaise et Vire) et de leur possesseurs dressé en 1640, Bulletin Héraldique de France, 1890-1892, p. 30a/b.
- ↑ « Benefices de l’evesché de Bayeux », p. 16, in Pouillié general contenant les benefices de l’Archevesché de Rouen […], chez Gervais Alliot, Paris, 1648.
- ↑ abbé Jean Petite, cartographe, et R. Michault, graveur, Description particulière du diocese de Bayeux, Jollain, Paris, 1675 [BNF, Collection d’Anville, cote 00259].
- ↑ Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BNF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
- ↑ G. Mariette de La Pagerie, cartographe, Unelli, seu Veneli. Diocese de Coutances, divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux avec les Isles de Iersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny etc., chez N. Langlois, Paris, 1689 [BNF, collection d'Anville, cote 00261 I-IV].
- ↑ Gerard Valk, Normannia Ducatus, tum Superior ad Ortum, tum Inferior ad Occasum, Praefectura Generalis […] Anglici Caesarea sive Jarsey…, Amsterdam, ~1700.
- ↑ 14,0 et 14,1 Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
- ↑ Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
- ↑ Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
- ↑ 17,0 et 17,1 Nouveau dénombrement du royaume par generalités, elections, paroisses et feux […], t. II, Impr. Pierre Prault, Paris, 1735, p. 51b.
- ↑ Bernard Jaillot, Carte topographique du diocèse de Bayeux, Paris, 1736 [BNF, collection d’Anville, cote 00260 B].
- ↑ G. Albrizzi, Carta geografica del governo della Normandia, Venise, 1740/1754.
- ↑ Robert de Vaugondy, Carte du gouvernement de Normandie, Paris, 1758.
- ↑ Carte de Cassini.
- ↑ Site Cassini.
- ↑ Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris.
- ↑ Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, impr. Baudouin, libr. Laporte, vol. II (COA-H), an XIII (1804), p. 637a.
- ↑ Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 471.
- ↑ Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement de Saint-Lô, p. 162.
- ↑ J. G. Masselin, Dictionnaire universel de géographie physique, commerciale, historique et politique du Monde Ancien, du Moyen Age et des Temps Modernes comparées / Dictionnaire universel de géographie, t. I, Auguste Delalain, Paris, 1830, p. 586a.
- ↑ Dictionnaire géographique universel ou description de tous les lieux du globe sous le rapport de la géographie physique et politique, de l’histoire, de la statistique, du commerce, de l’industrie, etc., etc., Sociétés de Paris, Londres et Bruxelles pour les publications littéraires, Bruxelles, 1837, t. I, p. 820b.
- ↑ V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
- ↑ Cartes d’État-Major (relevés de 1825 à 1866, mises à jour jusqu’à 1889).
- ↑ Abbé Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et d'Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours; suivie des actes des saints et d'un tableau historique des paroisses du diocèse, impr. de Salettes, Coutances, t. II, 1878, p. 408.
- ↑ Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1880, p. 60b.
- ↑ Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
- ↑ Nomenclature des hameaux, écarts et lieux-dits de la Manche, INSEE, 1954.
- ↑ Atlas de Normandie, Caen, 1962.
- ↑ Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
- ↑ Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
- ↑ Carte IGN au 1 : 25 000.
- ↑ Ce nom repose sur l'anthroponyme germanique Gisleberht < Gisalberht, combinaison des éléments gisal- « otage » et -berht « brillant ».
- ↑ Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963, p. 336b.
- ↑ Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. III (les noms de personnes contenus dans les noms de lieux), 1985, p. 330a.
- ↑ René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen / Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1993, p. 141b.
- ↑ 43,0 et 43,1 Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. I (les noms issus du germanique continental et les créations gallo-germaniques), 1968, p. 224b. Ce nom résulte de la combinaison des éléments wilja- « volonté » et -berht « brillant ».
- ↑ Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. II, 1991, p. 937, § 16769.
- ↑ Une moyenne de 5 à 6 personnes semble cependant le chiffre le plus vraisemblable.
- ↑ Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
- ↑ Population avant le recensement de 1962
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- ↑ René Gautier et 54 correspondants, 601 communes et lieux de vie de la Manche, 2014, p. 237.
Lien externe
- Voir l'article sur Guilberville dans Rodovid, wiki d'études généalogiques.