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Percy

De Wikimanche

Percy est une ancienne commune du département de la Manche, commune déléguée au sein de Percy-en-Normandie depuis le 1er janvier 2016.

Blason de la commune déléguée de Percy
(commune de Percy-en-Normandie)
Coordonnées de la mairie annexe Logo-Mairie.png
48° 54' 57.75" N, 1° 11' 24.04" W (OSM)
Arrondissement Saint-Lô
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Canton Villedieu-les-Poêles
Ancien canton Percy (chef-lieu)
Intercommunalité CC Villedieu Intercom
Gentilé Percyais(es)
Population 2 357 hab. (2021)
Superficie 37,04 km²
Densité 64 hab./km2
Altitude 60 m (mini) - 275 m (maxi)
Code postal 50410
N° INSEE 50393
Maire délégué Charly Varin
Communes limitrophes de Percy
Hambye Maupertuis Villebaudon, Beaucoudray
Montabot
Hambye, Sourdeval-les-Bois Percy Montabot, Le Chefresne
Montaigu-les-Bois, La Bloutière La Colombe Le Chefresne

L'église Saint-Jean-Baptiste.
L'église Saint-Jean-Baptiste.


Géographie

Percy est arrosée par la Sienne, la Doquette, le Tancray, la Gièze et le ruisseau de Percy.

La Soulles y prend sa source.

Deuxième point le plus haut du département (après Chaulieu) avec 275 m, le mont Robin est situé sur la commune.

Elle est au carrefour des routes départementales RD 999 (voie de la Liberté) et RD 58.

Toponymie

[Cette section est à revoir entièrement; elle contient beaucoup de considérations dépassées ou inexactes].

Il est extrêmement difficile de trouver l'origine exacte du mot « Percy ». Il est certain que Percy a une origine ancienne, mais il est certain également que l'on simplifie peut-être à l'extrême en faisant naître à peu près à la même époque tous les lieux dont la lettre terminale est un « y » comme Marigny, Cerisy, Percy, etc... Cependant les certitudes se situent aux alentours du onzième siècle, car il existe des manuscrits, des chartes portant le nom : « Percy ».

Dans un numéro de la Revue du département de la Manche de 1968, Monsieur de Beaurepaire pense que Percy était un bourg fort ancien, et ce nom Percy viendrait du bas-latin Patriacum, le domaine de Patricius. Ce nom figurerait dans le tome VIII d'histoire de France (page 365). Le bourg aurait donc existé à l'époque gallo-romaine. Si ceci était exact, Percy aurait pu avoir un rapport avec un saint des temps mérovingiens dont les reliques furent transportées par les moines fuyant les invasions normandes de Gorbion, près de Chartres à Patriclianum (Percy ?), puis au Mans et enfin à Blois. Mais le texte indique Patriclianum près d'Avranches et Précey convient beaucoup mieux. Cet étrange épisode relaté dans le tome I du livre des Saints se situe aux alentours des années 824 et ce saint s'appelait Saint-Laumer.

D'autres chercheurs ont pensé que le mot Percy pourrait signifier « hauteur près d'une rivière » ou bien « parc », Percy étant une déformation du mot latin « parcus ». Peut-être une déformation du mot « percée ». En effet, sur l'antique chemin Villedieu - Saint-Lô, la ligne de hauteur qui surplombe Percy ne pouvait être franchie que par un chemin extrêmement encaissé qui évoque une idée de « percée » à travers cette colline.
Le village de Maupertuis exprimant dans l'étymologie de son nom « Malo Pertuiso » (mauvais pertuis, mauvais passage) pourrait renforcer cette affirmation.

Histoire

Percy au Moyen-âge

En 1026, le duc de Normandie Richard III donne en dot à sa femme Adèle, fille du roi de France, Robert, des terres et des domaines parmi lesquels figure la paroisse de Percy « curtem quae dicitur Percei » et à partir de 1080, l'histoire de la commune est liée à deux familles seigneuriales, les seigneurs de la Roche et les de Percy[1].

En 1080, Néel II, vicomte de Saint-Sauveur, détient la seigneurie de Percy. À cette date, Percy possède au moins deux églises, le texte d'une charte dit en effet : « Nigellus, vicecomes, ...... dedit in Perceio eadem abbatiae ecclesias cum decimis earumdem ». Le vicomte Néel...... a donné à Percy à cette même abbaye (de Saint-Sauveur) des églises avec leurs dîmes elles-mêmes[1].

Et dès lors, jusqu'en 1344, les paroisses de Percy dépendent des seigneurs de la Roche dont le château se dresse à La Colombe au-dessus de la Sienne. En 1130, la dame de La Roche et de Percy Letitie, épouse Jourdain Tesson. Les seigneurs de Percy s'appellent désormais de la Roche-Tesson. Par la suite, un monastère fondé au diocèse de Bayeux par les vicomtes de Saint-Sauveur, l'abbaye de Fontenay, se voit attribuer les dîmes des paroisses de Percy à la place de l'abbaye de Saint-Sauveur, et cet état de faits est unanimement reconnu par les livres noir et blanc du diocèse de Coutances. Les dîmes seront perçues ainsi jusqu'en 1789, près de sept siècles durant, les chartes ayant été respectées[1].

En 1344, un complot réunissant entre autres Jean de La Roche Tesson et Richard de Percy ayant échoué, ces deux « amis » furent décapités en place de Grève à Paris[1]. Richard de Percy était peut-être un descendant de la branche française des de Percy. Ses lointains ancêtres s'étaient depuis longtemps signalés en participant à la conquête de l'Angleterre avec Guillaume le Conquérant[1].

Une tradition très ancienne indique que si les de Percy n'étaient pas seigneurs de Percy (il s'agissait des La Roche-Tesson), ils étaient seigneurs à Percy, vraisemblablement pour les domaines de Sienne et du Mesnil-Céron. Beaucoup d'ailleurs voient dans le manoir du Mesnil-Céron le berceau de la famille. Ils n'ont pas donné leur nom à la commune, mais au contraire, ils ont pris le nom de la paroisse dont ils étaient originaires[1].

Une chronique en vers rapporte qu'un fils de Mainfred le Viking se battit aux côtés de Rollon. Ce chevalier droit, vaillant, fortuné s'appelait « Geffroy Percie »[1].

Trois fils de Geffroy de Percy auraient lié leur destin à celui de Guillaume le Conquérant[1]  :

  • Ralph ou Raul.
  • Serlon, devenu prieur de Whitby en Angleterre.

Percy moderne

Le bourg est électrifié en 1905 [2].

Entre 1910 et 1937, Perccy dispose d'une gare sur la ligne ferroviaire Granville-Condé-sur-Vire.

De juin 1940 au début d'août 1944, les Allemands occupent le canton de Percy, et établissent un état-major à Percy du 29 juin au 27 juillet 1944[3],

Fin juillet 1944 débutent des jours funestes sur le canton de Percy avec plus de 80 victimes civiles et quelque 2 000 soldats américains tués. Les Américains arrivent sur les hauteurs de Percy le 27 juillet où les combats font rage à partir du 29, les SS ne décrochant que le 2 août. On estime à 20 000 le nombre d'obus déversés sur Percy.[4]

À partir de 1953, Percy doit à son maire Michel Loreille la construction de nombreux bâtiments ou équipements publics comme le gymnase, le collège, l'agrandissement de l'école maternelle maintenant remplacée par l'école Arc-en-Ciel, un nouveau bureau de poste, deux courts de tennis, terrains de football supplémentaires, une piste d'athlétisme synthétique auprès du collège, des aires de jeux pour les enfants, une bibliothèque devenue médiathèque, l'humanisation de l'hospice transformé en maison de retraite et 111 habitats à loyer modéré.[5]

Le 1er janvier 2016, Percy fusionne avec Le Chefresne au sein de Percy-en-Normandie.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[6]. En 2021, la commune comptait 2 357 habitants.

Évolution de la population depuis 1793  modifier
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
2 9502 9523 0563 0063 1823 1843 2153 2153 2582 965
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
3 0032 9742 9742 8502 7162 7212 6062 5912 5712 554
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
2 5322 3282 3642 3432 4322 2952 3852 3912 3712 259
1982 1990 1999 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
2 2632 1432 1292 2072 2162 2422 2672 2812 2892 298
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 -
2 3312 3392 3022 2912 2802 2852 2952 3002 357-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes. Depuis 2006 : population municipale.
Sources : Cassini [7] et INSEE [8]


Administration

Circonscriptions administratives avant la Révolution

Circonscriptions administratives depuis la Révolution

Les maires

Liste des maires depuis 1945
Période Identité Parti Qualité Observations
1945-1971 Philippe Texier-Hugou vétérinaire conseiller général de 1949 à 1979
1971-1995 Michel Loreille médecin
1995-2008 Jean Le Maux vétérinaire conseiller général de 1985 à 1998
2008-2014 Philippe Le Gallet chef d'entreprise
2014-actuel Charly Varin chef d'entreprise maire délégué depuis 2016
Source  : liste établie par Jean Pouëssel et Yves Murie pour 601 communes et lieux de vie de la Manche [9].
Pour les données antérieures, dérouler la boîte ci-dessous.


Mairie

Horaires d'ouverture
Jours Matin Après-midi Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici)
Lundi 8 h 45 - 12 h 14 h - 17 h
La mairie (2018)
La mairie (2018)

Adresse : Place du Cardinal-Grente - BP 45
50410 Percy

Tél. 02 33 61 21 42
Fax : 02 33 61 92 19
Courriel : Contacter la mairie
Site internet : Officiel
Commentaire :
Source : Annuaire Service-Public (19 mai 2021)

Mardi 8 h 45 - 12 h 14 h - 17 h
Mercredi 8 h 45 - 12 h 14 h - 17 h
Jeudi 8 h 45 - 12 h 14 h - 17 h
Vendredi 8 h 45 - 12 h 14 h - 17 h
Samedi 9 h - 12 h -


Religion

Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution

Patronage

  • Patron (présentation) : ?
  • Dédicace de l'église paroissiale : ?
  • Fête patronale : ?

Circonscriptions ecclésiastiques actuelles

Lieux et monuments

Bureau de poste de Percy, 1933.

Personnalités liées à la commune

  • Guillaume de Percy, appelé aussi « Algernous », qui s'établit dans le Yorkshire en 1067. Il épouse une princesse danoise, Emma de Port. Ce sera le premier baron de Percy. Son fils Alan devient deuxième baron de Percy et à la fin du XIIIe siècle, Henry, 8e baron, est fait Lord Percy of Alnwick.
Des branches des de Percy existent encore en Normandie, en Belgique et même au Canada. Mais leur implantation ne semble guère avoir duré bien longtemps sur le territoire de la commune éponyme à cause de la proximité des de la Roche-Tesson qui n'auraient pas admis près d'eux des voisins trop puissants et par le fait aussi que les de Percy, dotés par Guillaume le Conquérant de domaines très nombreux, avaient dans le Yorkshire une situation plus florissante que dans la Manche.

Naissances

Décès

Autres

  • Théophile Maupas, soldat, (1874 - 1915), fusillé à Souain (Marne) pour l'exemple, instituteur à Percy. L'école de Percy porte le nom de « Blanche et Théophile Maupas » depuis 1998.
  • Henri Delaunay (1908-1944), garagiste, arrêté par les Allemands et abattu le 31 juillet 1944 [10]
  • Jean Lecouturier (1923-1944), résistant, mort fusillé.

Économie

  • Andro / Fromagerie du Moulin de la Sienne : son activité débute en 1935. Elle fabrique du beurre et du camembert. Elle emploie jusqu'à 110 personnes. Elle est rachetée par la coopérative Elle & Vire et cesse toute production en 1960 pour ne devenir qu'un centre de ramassage de lait. Aujourd'hui toute activité a cessé.
  • Moulin à papier (disparu)

Transports

Ligne Manéo

Enseignement

Culture

  • Fête de la Saint-Jean

Sports

  • Basket-ball : Basket club de Percy
  • Boxe thaï : Radjasak Muay Thaï (avec Cérences)
  • Équitation : Percy Cheval
  • Football : US Percy
  • Gymnastique volontaire
  • Handball : Handball club de Percy
  • Tennis : Percy tennis club

Bibliographie

  • Marcel Lelégard, « Le saint Jean-Baptiste et le saint Martin de l'église de Percy », Almanach, annuaire Percy, 49e année, 1958, p. 76-79
  • François de Beaurepaire, « Deux documents économiques médiévaux : les coutumes d’étalage de Percy  », Revue de la Manche, n° 39, 1968
  • Michel Le Pesant, Un centre d'émigration en Normandie sous l'Ancien régime : le cas de Percy, 1972
  • André Bosset, Réfugié à l'ouest, 1974 (sur la libération de Percy en 1944)
  • Yvon Lebastard, Percy, 1909-1936-1990 : le petit train, passé, rêve et réalité, 1994

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 et 1,7 Revue municipale d’information, 1er janvier 1972.
  2. André Journaux, « L'électricité en Basse-Normandie - Étude de géographie économique », Norois, n° 6, avril-juin 1955, p. 145.
  3. « Occupation : un état-major allemand à Percy », Ouest-France, 29 juillet 2019.
  4. « Percy et Maupertuis célèbrent leur Libération », Ouest-France.fr, 24 juillet 2014 (lire en ligne)
  5. « Le gymnase est baptisé Michel-Loreille, ce samedi », Ouest-France, 12-13 novembre 2016
  6. Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
  7. Population avant le recensement de 1962
  8. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  9. 9,0 et 9,1 « 601 communes et lieux de vie de la Manche », René Gautier et 54 correspondants, éd. Eurocibles, 2014, p. 362.
  10. René Gautier et 54 correspondants, 601 communes et lieux de vie de la Manche, 2014, p. 458.

Liens externes

  • Voir l'article sur Percy dans Rodovid, wiki d'études généalogiques.