Chaulieu
De Wikimanche
Chaulieu est une commune du département de la Manche.
Commune de Chaulieu | Coordonnées géographiques de la mairie ![]() 48° 44' 5.68" N, 0° 51' 45.21" W (OSM) | ||||||||||
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Arrondissement | Avranches | ||||||||||
Canton | Mortainais | ||||||||||
Ancien canton | Sourdeval | ||||||||||
Intercommunalité | CC Mont-Saint-Michel-Normandie | ||||||||||
Gentilé | Chaulieusien(ne)s | ||||||||||
Population | 312 hab. (2020) | ||||||||||
Superficie | 10,64 km² | ||||||||||
Densité | 29 hab./km2 | ||||||||||
Altitude | 243 m (mini) - 366 m (maxi) | ||||||||||
Code postal | 50150 | ||||||||||
N° INSEE | 50514 | ||||||||||
Maire | Loïc Desdoits | ||||||||||
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Toponymie
Attestations anciennes
- Chauleu 1144 [1].
- ecclesia de Calido loco 1155/1157 [2].
- [abl.] Calvo loco ~1169 [1].
- villa de Calido loco 1177/1182 [3].
- [abl.] Calido loco ~1185 [1], 1195 [4].
- Calidus locus 1203 [5].
- [abl.] Calvo loco 1229 [1].
- Chautleu 1230 [1].
- ecclesia de Calidoloco 1269 [6].
- ecclesia de Calido loco ~1350 [7].
- Chaulieu 1369/1370, 1371/1372 [8].
- ecclesia de Calvo loco 1412 [9], ~1480 [10].
- Chault lieu 1494 [11].
- St. Martin de Chaulieu; St. Sauveur de Chaulieu 1612/1636 [12].
- Saint Martin de Chaulieu 1640 [13].
- St Martin de Chaulieu; St Sauveur de Chaulieu 1677 [14].
- S. Martin de Chaulieu; Chaulieu [= Saint-Sauveur] 1689 [15].
- St Martin de Chaulieu 1694 [16].
- S. Martin; Chaulieu [= Saint-Sauveur] ~1700 [17].
- St Martin de Chaulieu; St Sauveur de Chaulieu 1713 [18].
- Chaulieu [= Saint-Martin]; S Sauveur 1716 [19].
- S. Martin de Chaulieu; Chaulieu; S. Sauveur [20] 1719 [21].
- S. Martin de chaulieu; S. Sauv.r de Chaulieu 1720 [22].
- St Martin de Chaulieu; St Sauveur de Chaulieu 1736 [23].
- S. Martin; Chaulieu; S. Sauveur [20] 1758 [24].
- Chaulieu 1777 [25].
- St Martin de Chaulieu; St Sauveur de Chaulieu 1753/1785 [26].
- Saint Martin de Chaulieu; Saint Sauveur de Chaulieu 1793 [27].
- Saint-Martin-de-Chaulieu; Saint-Sauveur-de-Chaulieu 1801 [28].
- St.-Martin-de-Chaulieu; St.-Sauveur-de-Chaulieu 1828 [29].
- S.-Martin-de-Chaulieu; S.-Sauveur-de-Chaulieu 1829 [30].
- St Martin-de-Chaulieu; St Sauveur-de-Chaulieu 1854 [31].
- Saint-Martin-de-Chaulieu; Saint-Sauveur-de-Chaulieu 1878 [32].
- St Martin de Chaulieu; St Sauveur de Chaulieu 1889 [33].
- Chaulieu, Saint-Sauveur-de-Chaulieu 1903 [34].
- St-Martin-de-Chaulieu; St-Sauveur-de-C. 1962 [35].
- Chaulieu 1972 [36].
- Chaulieu 1978, 1993 [37].
- Commune de Chaulieu; St-Martin-de-Chaulieu; St-Sauveur-de-Chaulieu 2007 [38].
Étymologie
Toponyme médiéval constitué de l'ancien français leu puis lieu « lieu, place », précédé d'un élément incertain. La première forme latinisée, Calidus locus (1155/1157), ainsi que les premières formes romanes analysables, Chautleu (1230), Chault lieu (1494), vont dans le sens de l'ancien français chalt leu, chault leu « chaud lieu », évoquant une terre dont la topographie ou l'orientation l'expose au soleil. Cependant, les latinisations de type Calvus locus, correspondant théoriquement à l'ancien français chalf leu, chauf lieu « lieu chauve », c'est-à-dire « hauteur dénudée », sont quasiment contemporaines (~1169) de la précédente, de telle sorte qu'un doute subsiste. Ce doute est entretenu par la toute première forme romane Chauleu, qui peut s'interpréter des deux façons.
Pour Auguste Vincent [39], ce nom est sans conteste un « chaud lieu ». Albert Dauzat [40] n'explicite pas le déterminant Chaulieu cité sous Saint-Martin et Saint-Sauveur. François de Beaurepaire [1] exprime sa préférence pour la seconde solution, « lieu chauve », sans doute conforté (implicitement) par la topographie du lieu (point culminant de la Manche). Cette explication est adoptée (sans évocation de l'autre possibilité) par Ernest Nègre [41]. Quant à René Lepelley, il ne prend pas parti et propose les deux étymologies.
Force est de constater que la plupart des formes latinisées évoquent plutôt un « chaud lieu », tout comme les seules formes romanes analysables citées ci-dessus. L'argument topographique est à deux tranchants, et peut servir à justifier l'une ou l'autre dénomination, donc finalement inutile. Restent les faits, c'est-à-dire les attestations anciennes, qui vont plutôt dans le sens du « chaud lieu ». L'incertitude demeure cependant, car la possibilité de graphies faussement étymologiques ne peut être exclue.
À une date inconnue, le territoire initial de Chaulieu fut divisé en deux paroisses distinctes, Saint-Martin et Saint-Sauveur. Cette division dut être assez tardive, car il n'en n'est pas fait mention dans les textes avant le début du 17e siècle. Toutefois, l'existence d'une paroisse indéterminée est attestée par la forme ecclesia de Calido loco datant du milieu du 12e siècle. François de Beaurepaire [1] conteste le fait que la commune contiguë de Saint-Christophe-de-Chaulieu (Orne) représente une autre partie de ce démembrement, arguant de son nom alternatif de Saint-Christophe-d'Enfernet, changé pour l'actuel en 1831. Cependant, cette appellation d'Enfernet est relativement rare dans les textes anciens; par contre, Saint-Christophe-de-Chaulieu est formellement attesté sous la simple forme Chaulieu en 1694 sur la carte du duché de Normandie de Jean-Baptiste Nolin [16], démontrant l'ancienneté de cette dénomination [42]. Sur la plupart des autres cartes, cette paroisse est généralement appelée Saint-Christophe, comme Saint-Martin-de-Chaulieu est appelé Saint-Martin. L'affirmation de François de Beaurepaire la concernant semblerait donc à revoir.
Géographie
Avec une altitude de 366 mètres, Chaulieu est le point culminant du département de la Manche; commune limitrophe de l'Orne et du Calvados, trois rivières y prennent leur source: la Sée, l'Égrenne et la Vire.
Histoire
En 1640, la paroisse de Saint-Martin-de-Chaulieu contenait deux fiefs :
- le fief, terre et sieurye de Chaulieu, possédé par le sieur de Chaulieu (du Bourg).
- le fief de Martilly, possédé par le sieur baron de Coulonches (d'Assy) [13].
La commune actuelle de Chaulieu fut constituée le 1er janvier 1973 (arrêté du 14 décembre 1972) par la réunion de Saint-Martin-de-Chaulieu et de Saint-Sauveur-de-Chaulieu. Cette réunion reconstitue le territoire initial, partagé par la suite entre ces deux paroisses.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[43]. En 2020, la commune comptait 312 habitants.
Saint-Sauveur-de-Chaulieu
Administration
Circonscriptions administratives avant la Révolution
- Généralité : Caen.
- Élection : Vire et Condé en 1612/1636, puis Vire en 1677 et 1713.
- Sergenterie : du Tourneur.
Circonscriptions administratives depuis la Révolution
- District : Mortain (1790-1795).
- Arrondissement : Mortain (1800), Avranches (1926).
- Canton : Sourdeval (1790), Mortainais (2015).
Les maires
Mairie
- Horaires d'ouverture
Jours | Matin | Après-midi | Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici) | ||
Lundi | - | - |
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Mardi | - | 15 h - 17 h | |||
Mercredi | - | - | |||
Jeudi | - | - | |||
Vendredi | - | 15 h - 18 h | |||
Samedi | - | - |
Religion
Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution
- Diocèse : Avranches.
- Archidiaconé : Val de Mortain.
- Doyenné : Mortain.
Patronage
- Dédicace de l'église paroissiale : Saint-Martin, Saint-Sauveur.
- Patron (présentation) : l'abbé de Troarn (Calvados).
- Fête patronale : ?
Circonscriptions ecclésiastiques actuelles
- Diocèse : Coutances et Avranches.
- Archidiaconé : Sud.
- Doyenné : Mortainais..
- Paroisse : Notre-Dame-de-l'Assomption.
Lieux et monuments
- Point culminant du département (366 m) : point de vue (belvédère) jusqu'aux clochers d'Avranches et le Mont-Saint-Michel (par temps clair).
- Château de la Cour (16e) : douves en eau.
- Sources de la Vire, de la Sée et de l'Égrenne.
- Église Saint-Martin de Chaulieu (17e/19e s.).
- Église Saint-Sauveur-de-Chaulieu (17e s. avec remaniements).
- Gare des Maures
- Manoir de Sauveur (16e/17e s.).
- Monument aux morts de Saint-Sauveur-de-Chaulieu
- Monument aux morts de Saint-Martin-de-Chaulieu
- Croix de chemin (1944), mémorial de la Seconde Guerre Mondiale
- Circuit international de motocross à la Bigotière
Personnalités liées à la commune
- Louis des Rotours (1781-1852), baron de Chaulieu, militaire, homme politique
- Christiane Gervaise (1952-2021), peintre
Sports
- Motocyclisme : Motocross international de Chaulieu (mai 2012) ; terrain de La Bigotière
Bibliographie
- Hulmel et Masselin, « Saint-Martin et Saint-Sauveur de Chaulieu », Revue de l'Avranchin, t.46, n° 259, 1969, p. 151-166
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 99-100.
- ↑ Léopold Delisle, Recueil des actes de Henri II, revu et publié par Élie Berger, Imprimerie Nationale, Paris, t. I, 1916, p. 127, § XXVIII.
- ↑ Léopold Delisle, Recueil des actes de Henri II, revu et publié par Élie Berger, Imprimerie Nationale, Paris, t. II, 1920, p. 179, § DXCI.
- ↑ Léchaudé D’Anisy, Grands Rôles des Échiquiers de Normandie, première partie, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XV, 2e série, 5e volume, Paris, 1845, p. 66b.
- ↑ Léchaudé D’Anisy et Antoine Charma, Magni Rotuli Scaccariæ Normanniæ sub regibus Angliæ, pars secunda, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI, 2e série, 6e volume, Paris, 1852, p. 94b.
- ↑ Léopold Delisle, Le cartulaire normand de Philippe-Auguste, Louis VIII, saint Louis et Philippe le Hardi, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI (2e série, 6e vol.), Paris, 1852, p. 174b, § 767.
- ↑ Pouillé du Diocèse de Bayeux (“Livre Pelut”), ~1350, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 107E.
- ↑ Comptes du Diocèse d’Avranches, dressés en 1369/1370 et 1371/1372, in Auguste Longnon, op. cit., p. 145C, 152C.
- ↑ Pouillé du Diocèse d’Avranches, 1412, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 157C.
- ↑ Pouillé du Diocèse d’Avranches, ~1480, in Auguste Longnon, op. cit., p. 172D.
- ↑ Comptes de la débite du diocèse de Bayeux pour 1494, in Auguste Longnon, op. cit., p. 133J.
- ↑ Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
- ↑ 13,0 et 13,1 Rôle des fiefs du grand bailliage de Caen (vicomtés de Caen, Bayeux, Falaise et Vire) et de leur possesseurs dressé en 1640, Bulletin Héraldique de France, 1890-1892, p. 47b.
- ↑ Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BNF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
- ↑ G. Mariette de La Pagerie, cartographe, Unelli, seu Veneli. Diocese de Coutances, divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux avec les Isles de Iersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny etc., chez N. Langlois, Paris, 1689 [BNF, Collection d'Anville, cote 00261 I-IV].
- ↑ 16,0 et 16,1 Jean-Baptiste Nolin, Le duche et gouvernement de Normandie Divisé en Haute et Basse Normandie, en Divers Pays, et par Evechez, Paris, 1694 [BNF, IFN-7710251].
- ↑ Gerard Valk, Normannia Ducatus, tum Superior ad Ortum, tum Inferior ad Occasum, Praefectura Generalis […] Anglici Caesarea sive Jarsey…, Amsterdam, ~1700.
- ↑ Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
- ↑ Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
- ↑ 20,0 et 20,1 Signalés sur la carte comme trois lieux différents.
- ↑ Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
- ↑ G. Mariette de la Pagerie, Carte topographique de la Normandie; feuille 3 : Fougères, Vire et Avranches, 1720 [BNF, fonds Cartes et Plans, cote Ge DD 2987 (1009, III) B].
- ↑ Bernard Jaillot, Carte topographique du diocèse de Bayeux, Paris, 1736 [BNF, Collection d’Anville, cote 00260 B].
- ↑ G. Robert de Vaugondy, Carte du gouvernement de Normandie, Paris, 1758.
- ↑ P. Santini, Gouvernement de Normandie avec celui du Maine et Perche, Remondini, Venise, 1777.
- ↑ Carte de Cassini.
- ↑ Site Cassini.
- ↑ Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris, 1801-1870.
- ↑ Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 420, 421.
- ↑ Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement de Mortain, p. 152.
- ↑ V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
- ↑ Abbé Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et d'Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours; suivie des actes des saints et d'un tableau historique des paroisses du diocèse, impr. de Salettes, Coutances, t. II, 1878, p. 381.
- ↑ Carte de la Manche, in Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1889.
- ↑ Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
- ↑ Atlas de Normandie, Caen, 1962.
- ↑ Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris.
- ↑ Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
- ↑ Carte IGN au 1 : 25 000.
- ↑ Auguste Vincent, Toponymie de la France, Bruxelles, 1937, p. 221, § 516.
- ↑ Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963 (rééd. Guénégaud, avec supplément de Marie-Thérèse Morlet).
- ↑ Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. II, 1991, p. 1118, § 20979.
- ↑ En outre, Léopold Delisle et Auguste Longnon rattachent plusieurs occurrences anciennes du type Calidus locus (1155/1157, 1177/1182, ~1350) à Saint-Christophe dans le Recueil des actes de Henri II, ainsi que le pouillé du Diocèse de Bayeux.
- ↑ Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
- ↑ Population avant le recensement de 1962
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962