La Bloutière
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La Bloutière est une commune du département de la Manche.
Commune de La Bloutière | Coordonnées géographiques de la mairie ![]() 48° 52' 27.08" N, 1° 14' 13.00" W (OSM) | ||||||||||
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Arrondissement | Saint-Lô | ||||||||||
Canton | Villedieu-les-Poêles | ||||||||||
Ancien canton | Villedieu-les-Poêles | ||||||||||
Intercommunalité | CC Villedieu Intercom | ||||||||||
Gentilé | Bloutierions(es) | ||||||||||
Population | 445 hab. (2020) | ||||||||||
Superficie | 9,31 km² | ||||||||||
Densité | 48 hab./km2 | ||||||||||
Altitude | 80 m (mini) - 172 m (maxi) | ||||||||||
Code postal | 50800 | ||||||||||
N° INSEE | 50060 | ||||||||||
Maire | Patrick Orange | ||||||||||
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Toponymie
Attestations anciennes
- Bloteria 1189 [1].
- Bloeteria fin 12e s. [2].
- Bloetaria 1200 [1].
- apud Blooterriam 1203 [3].
- apud Blooteriam 1203 [4].
- La Bloetere 1256 [5].
- La Bloetiere 1266 [6].
- prior et conventu[us] de Bloueteria 1332 [7].
- prioratu[s] de Bloeteria 1332 [8].
- prior de Blouteria 1351/1352 [9].
- La Blouetaire 1612/1636 [10].
- Blontraud [sic] 1648 [11].
- La Bloutiere 1677 [12].
- Bloutiere 1689 [13].
- la Bloterie 1695 [14].
- Bloutiere ~1700 [15].
- La Bloutiere 1709 [16], 1713 [17].
- Bloutiere 1716 [18], 1719 [19].
- La Bloutiere 1735 [20].
- Bloutier 1751 [21].
- Bloutiere 1758 [22].
- la Bloutiere 1763 [23].
- Bloutiere 1768 [24], 1771 [25], 1777 [26].
- la Bloutiere 1753/1785 [27].
- La Bloutiere 1793 [28].
- La Bloutière 1801 [29].
- la Bloutière 1802 [30], 1804 [31].
- La Bloutière ~1825 [32].
- la Bloutière 1828 [33].
- La Bloutière 1829 [34].
- la Bloutière 1830 [35], 1837 [36], 1839 [37], 1835/1845 [38], 1854 [39].
- La Bloutière 1878 [40], 1880 [41].
- la Bloutiere 1884 [42].
- La Bloutière 1903 [43].
- la Bloutière 1954 [44].
- La Bloutière 1962 [45].
- La-Bloutière 1972 [46].
- La Bloutière 1978, 1993 [47].
- la Bloutière 2012 [48].
Étymologie
Toponyme de formation médiévale, dérivé en -iere du nom de famille normand BLOUET, soit « (le domaine, la propriété) de la famille BLOUET ».
- Les toponymes en -ière formés sur un nom de personne sont innombrables en Normandie, et plus particulièrement en Basse-Normandie. La grande majorité d'entre eux sont des noms de hameaux ou de fermes, dont les plus anciens remontent au 12e siècle, et les plus récents au 18e (voire parfois 19e) siècle. Le suffixe -ière, qui continue l'ancien français -iere, est issu du gallo-roman -ARIA, reposant lui-même sur le latin -aria, forme féminine du suffixe adjectival de caractérisation -arius, « relatif à … ».
- Le nom de famille BLOUET est aujourd'hui encore nettement centré sur le département de la Manche dont il est originaire. On le trouve attesté en tant que surnom individuel par le nom de Ricardus Bloet, qui fait en 1084 une donation à la paroisse de Briccavilla; celle-ci deviendra par la suite Bricqueville-la-Blouette [49]. On trouve aussi ce nom attesté en 1258 à Coutances sous la forme Ranulphus Bloët [50]. Il s'agit initialement d'un surnom évoquant l’apparence physique, dérivé anthroponymique en -et de l’ancien français blo « pâle, verdâtre » [51], mais aussi « blond », de telle sorte qu’il peut qualifier le teint de la peau ou la couleur des cheveux. Sa variante BLUET est centrée quant à elle sur la Haute Normandie.
Géographie
Histoire
Démographie
Sous l'Ancien régime
Sous l'Ancien régime, le dénombrement des populations se fait généralement par feux, c'est-à-dire par foyers. Le nombre de personnes habitant sous un même toit variant beaucoup suivant celui d'ascendants et d'enfants [52], ces données sont donc relatives, mais donnent néanmoins une idée de l'évolution démographique.
Depuis la Révolution
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[54]. En 2020, la commune comptait 445 habitants.
Administration
Circonscriptions administratives avant la Révolution
Circonscriptions administratives depuis la Révolution
- District : Avranches (1790-1795).
- Arrondissement : Avranches (1800), Saint-Lô (1926).
- Canton : Villedieu (1790), Villedieu-les-Poêles (2015).
Les maires
Mairie
- Horaires d'ouverture
Jours | Matin | Après-midi | Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici) | ||
Lundi | - | 16 h 30 - 18 h 30 |
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Mardi | - | - | |||
Mercredi | - | - | |||
Jeudi | 10 h - 12 h | - | |||
Vendredi | 10 h - 12 h | - | |||
Samedi | - | - |
Religion
Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution
- Diocèse : Coutances.
- Archidiaconé : Val de Vire.
- Doyenné : Gavray.
Patronage
- Dédicace de l'église paroissiale : Notre-Dame.
- Patron (présentation) : le prieur de La Bloutière; église donnée autrefois par moitié par les seigneurs de Roullours et de Brucourt (Calvados).
- Fête patronale : ?
Circonscriptions ecclésiastiques actuelles
- Diocèse : Coutances et Avranches.
- Archidiaconé : Sud.
- Doyenné : Pays de Granville-Villedieu.
- Paroisse : Sainte-Bernadette.
Croyances populaires
Un culte à sainte Venisse, forme populaire locale de Véronique [57], est rendu à l’église de La Bloutière. Sainte Venisse ou Véronique passe en effet pour guérir certains troubles fonctionnels féminins, d'où les nombreux rubans rouges (troubles du flux menstruel) et blancs (pertes blanches) dont sa statue est régulièrement affublée.
Le lien entre les pouvoirs supposés — et très particuliers — de sainte Venisse et la légende de sainte Véronique semble être initialement la thématique du tissu taché, conservant l'empreinte ou du moins une trace du corps.
Lieux et monuments
- Calvaire en granit (17e/19e s.).
- Cimetière avec 11 pierres tombales et la concession Jouault-Lelandais
- Église Notre-Dame en granit (15e/18e s.) à côté de laquelle se dresse un vieil if funéraire ; culte à sainte Vénisse.
- Monument aux morts
- Moulins.
- Prieuré Saint-Thomas (18e s.). Le prieuré primitif est attesté en 1332 sous la forme prior et conventu[us] de Bloueteria ; prioratu[s] de Bloeteria [58]
- La Suerie (16e s.).
- Vallée de la Sienne.
Autres éléments de patrimoine de la commune
- Croix de chemins, quelques habitations de caractère architectural et historique.
- Fontaine Saint-Thomas : connue depuis la présence des ermites précédant les religieux, elle est depuis la tempête de 1999 complètement enfouie sous les broussailles à proximité du ruisseau longeant le chemin dit de saint Thomas.
- Motte féodale et chapelle Saint-Julien.
- Moulins hydrauliques à blé, huile, tan, papier.
- Usine et réseau hydraulique.
Cet inventaire non exhaustif est une projection. Les éléments retenus ont pour plusieurs d’entre eux souffert des épreuves du temps et des humains.
Voici ce qu’écrivit l’abbé René Toustain de Billy : « La Bloutière est une paroisse de ce diocèse, dans le doyenné de Gavray, trois quart de lieue au-dessus de Villedieu, sur la rivière de Sienne, sur le bord de cette rivière et au coin d’une forêt dont il reste encore la meilleure partie, contre un rocher d’où il sort une agréable fontaine, en un lieu parfaitement solitaire, quoique peu éloigné de deux fameux châteaux qui se faisaient face l’un à l’autre, étant posés sur des éminences des deux côtés de la rivière. En cette solitude étaient retirés deux bons ermites, l’un nommé Simon et l’autre Hugues, dans le dessein de s’appliquer uniquement au service de Dieu et au salut de leurs âmes, loin de l’embarras du monde »[59].
Éducation
- École de La Bloutière, intégrée dans le RPI Fleury / La Bloutière
Culture
- Théâtre
Personnalités liées à la commune
Naissances
- Auguste Lenoir (1835-1895), maire d'Avranches de 1887 jusqu'à son décès
- Jules Baisnée (1879-1970), religieux
- Léon Grente (1935-1970), maire du Tanu, menuisier de profession
Sports
- Football : AS Montaigu-La Bloutière. Site du club.
- Gymnastique : La Bloutièrionne dynamique.
Notes et références
- ↑ 1,0 et 1,1 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 81.
- ↑ Jean Adigard des Gautries & Fernand Lechanteur, “Les noms de communes de Normandie”, in Annales de Normandie XIII (juin 1963), § 346.
- ↑ Léchaudé D’Anisy et Antoine Charma, Magni Rotuli Scaccariæ Normanniæ sub regibus Angliæ, pars secunda, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI, 2e série, 6e volume, Paris, 1852, p. 85b.
- ↑ Ibid., p. 86a.
- ↑ Théodose Bonnin, Regestrum visitationum archiepiscopi Rothomagensis (1248-1269), Auguste Le Brument, Rouen, 1852, p. 251.
- ↑ Ibid., p. 559.
- ↑ Pouillé du Diocèse de Coutances, 1332, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 351A.
- ↑ Ibid., p. 352F.
- ↑ Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 370A.
- ↑ Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BnF, ms. fr. 4620].
- ↑ « Benefices du dioceze de Coutances », p. 8, in Pouillié general contenant les benefices de l’Archevesché de Rouen […], chez Gervais Alliot, Paris, 1648.
- ↑ Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BnF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
- ↑ G. Mariette de La Pagerie, cartographe, Unelli, seu Veneli. Diocese de Coutances, divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux avec les Isles de Iersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny etc., chez N. Langlois, Paris, 1689 [BnF, collection d'Anville, cote 00261 I-IV].
- ↑ P. Mortier / H. Jaillot, Le Duché et Gouvernement de Normandie divisée en Haute et Basse Normandie, Amsterdam, 1695.
- ↑ Gerard Valk, Normannia Ducatus, tum Superior ad Ortum, tum Inferior ad Occasum, Praefectura Generalis […] Anglici Caesarea sive Jarsey…, Amsterdam, ~1700.
- ↑ 16,0 et 16,1 Dénombrement du Royaume par Generalitez, Elections, Paroisses et Feux, vol. II, Saugrain, Paris, 1709, p. 60b.
- ↑ 17,0 et 17,1 Dénombrement des généralités de 1713 [BnF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
- ↑ Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
- ↑ Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
- ↑ 20,0 et 20,1 Nouveau dénombrement du royaume par generalités, elections, paroisses et feux […], t. II, Impr. Pierre Prault, Paris, 1735, p. 59b.
- ↑ Gilles Robert de Vaugondy (1688-1766), Gouvernement Generale de Normandie divise en ses sept Bailliages de Coutances, Caen, Caux, Rouen, Evreux, Gisors, et Alencon, Par le Sr. Robert Geographe ordinaire du Roy, 1751. Avec Privilege. Supplement pour les Isles Grenezey et Jersey, appartenantes aux Anglois, Boudet, Paris, 1751.
- ↑ Robert de Vaugondy, Carte du gouvernement de Normandie, Paris, 1758.
- ↑ 23,0 et 23,1 Abbé Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, Amsterdam, t. I, 1763, p. 665b.
- ↑ Robert de Vaugondy, Carte du gouvernement de Bretagne, Paris, 1768.
- ↑ Rigobert Bonne, Carte du Gouvernement de Normandie avec celui du Maine et Perche, 1771, recueillie in Jean Lattre, Atlas Moderne ou Collection de Cartes sur Toutes les Parties du Globe Terrestre, ~1775.
- ↑ P. Santini, Gouvernement de Normandie avec celui du Maine et Perche, Remondini, Venise, 1777.
- ↑ Carte de Cassini.
- ↑ Site Cassini.
- ↑ Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris.
- ↑ A. F. Lecousturier l’aîné et F. Chaudouet, Dictionnaire géographique des postes aux lettres de tous les départemens de la République française, Valade, Paris, an IX (1802), t. I, p. 132b.
- ↑ Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, impr. Baudouin, libr. Laporte, vol. I (A-CNO), an XIII (1804), p. 361a.
- ↑ Cadastre napoléonien, Archives départementales de la Manche.
- ↑ Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 397.
- ↑ Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement d'Avranches, p. 128.
- ↑ J. G. Masselin, Dictionnaire universel de géographie physique, commerciale, historique et politique du Monde Ancien, du Moyen Age et des Temps Modernes comparées / Dictionnaire universel de géographie, t. I, Auguste Delalain, Paris, 1830, p. 161b.
- ↑ Dictionnaire géographique universel ou description de tous les lieux du globe sous le rapport de la géographie physique et politique, de l’histoire, de la statistique, du commerce, de l’industrie, etc., etc., Sociétés de Paris, Londres et Bruxelles pour les publications littéraires, Bruxelles, 1837, t. I, p. 340a.
- ↑ Panorama pittoresque de la France […], par une société de gens de lettres, de géographes et d’artistes, Firmin Didot, Paris, t. V (section Manche), 1839, p. 15b.
- ↑ cartes d’État-Major (relevés de 1820 à 1866, mises à jour jusqu’à 1889; Basse-Normandie cartographiée entre 1835 et 1845).
- ↑ V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
- ↑ Abbé Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et d'Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours; suivie des actes des saints et d'un tableau historique des paroisses du diocèse, impr. de Salettes, Coutances, t. II, 1878, p. 299.
- ↑ Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1880, p. 52b.
- ↑ E.-A. Pigeon, Carte du diocèse d’Avranches, A. Herluison, Orléans, 1884 [BnF, GED-1158].
- ↑ Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
- ↑ Nomenclature des hameaux, écarts et lieux-dits de la Manche, INSEE, 1954.
- ↑ Atlas de Normandie, Caen, 1962.
- ↑ Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
- ↑ Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
- ↑ Carte IGN au 1 : 25 000.
- ↑ François de Beaurepaire, op. cit., p. 88.
- ↑ Julie Fontanel, Le cartulaire du chapitre cathédral de Coutances, Archives départementales de la Manche, Saint-Lô, 2003, p. 334, § 203.
- ↑ L’ancien français blo, blau, blef, etc. représente un emprunt au francique °blao < germanique commun °blēwaz, qui correspondait à une couleur pâle, de teinte indécise : bleu, bleuâtre, grisâtre, jaunâtre, etc. Il est issu de l'indo-européen °bʰlē-wo-s, forme suffixée en -wo- de °bʰlē-, variante de la racine °bʰel- « briller; blanc, brillant ».
- ↑ Une moyenne de 5 à 6 personnes semble cependant le chiffre le plus vraisemblable.
- ↑ Chiffre donné pour mémoire; en effet, le Dictionnaire géographique de l'abbé Expilly ne fait que reprendre, pour la démographie, les données du Nouveau dénombrement du royaume de 1735.
- ↑ Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
- ↑ Population avant le recensement de 1962
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- ↑ Il s'agit de l'imaginaire sainte Véronique, qui, pendant la passion du Christ, aurait essuyé le visage de ce dernier avec une étoffe qui en aurait conservé les traits. La forme populaire Venisse repose sans doute sur le gallo-roman °VERONICIA, dérivé en -IA de Veronica; ce dernier nom est généralement considéré comme la contraction du latin vera iconica, « relative à la vraie image », locution initialement appliquée à la relique elle-même avant d'être prise pour le nom d’un personnage. Le nom de Veronica a souvent été confondu avec celui de Berenice [forme macédonienne correspondant au grec Φερενίϰη (Phereníkē) « qui (ap)porte la victoire »], martyre du 4e siècle qui passe parfois pour avoir été l'auteur d’un portrait du Christ (par la suite considéré comme miraculeux), et dont Veronica peut représenter une altération, par croisement avec vera iconica. Reste que cette dernière locution peut fort bien ne représenter qu’une étymologie populaire.
- ↑ Pouillé du Diocèse de Coutances, 1332, in Auguste Longnon, op. cit., p. 351A et 352F.
- ↑ Cela se passait en 1667. Voir le livre « Histoire du diocèse de Coutances » en trois tomes.
Lien externe
- Voir l'article sur La Bloutière dans Rodovid, wiki d'études généalogiques.