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« Paris et la Manche » : différence entre les versions

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* [[Émile Eudes]] ([[1843]]-[[1888]]), militaire
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* [[Fernand Fleuret]] ([[1883]]-[[1945]]), poète
* [[Fernand Fleuret]] ([[1883]]-[[1945]]), poète
* [[François Groult]] (-[[2011]]), ingénieur du son
* [[Amable-Gaud Hugon]] ([[1783]]-[[1862]]), militaire
* [[Amable-Gaud Hugon]] ([[1783]]-[[1862]]), militaire
* [[Charles-François Lebrun]] ([[1739]]-[[1824]]), député de la Manche
* [[Charles-François Lebrun]] ([[1739]]-[[1824]]), député de la Manche

Version du 30 septembre 2014 à 14:19

Blason de Paris.
Vue du Boulevard Montmartre, à Paris, par Guiseppe Canella, exposé au Musée Thomas-Henry de Cherbourg-Octeville.
La Place Pigalle, par Félix Buhot.

Les liens sont nombreux entre Paris et le département de la Manche.

Capitale de la France, pays historiquement centralisé, Paris a, par essence, de nombreux liens avec la Manche. Lieu de formation à partir du Moyen Âge, dans les collèges, comme celui d'Harcourt, à l'université de la Sorbonne, dans les écoles militaires ou dans celles des Beaux-Arts, Paris est aussi la ville où de nombreuses carrières se font, voire se défont, qu'elles soient religieuses (abbé de Beauvais, Jacques Debout, Jean Hamon...), intellectuelles (Guillaume Postel, les membres de l'Académie française, Remy et Jean de Gourmont, Jean Fleury, Léopold Delisle, Jules Barbey d'Aurevilly, Octave Feuillet, Georges Sorel...), économiques (frères Garnier, Christian Dior), picturales (Fouace, Félix Buhot, Maurice Denis, Lizinska de Mirbel...), cinématographiques (Jean Marais, Jean-Charles Tacchella, Samuel Le Bihan), scientifiques (Le Verrier, Liais, Théophile Pelouze, Yves Pouliquen...), journalistiques (Alain Rémond...), politiques (Lebrun, les nombreux députés et sénateurs, Jacques Bravo, Denis Baupin...), militaires (Tourville, Pierre-François Guingret).

Avec l'avènement de la Troisième République, « l'affaiblissement du pouvoir des notables est accompagné du développement d'un exode rural qui nourrit chez les expatriés la nostalgie d'une province idéalisée. L'exil parisien suscite, comme chez d'autres provinciaux, la création d'associations comme Les Normands de Paris ou Les Coutançais de Paris, ainsi que le lancement de revues, tel en 1897 le Bouais-Jan [dont Louis Beuve] veut faire “le symbole vivace de notre amour du pays au milieu du grand Paris” » [1].

Paris accueille également le siège de plusieurs entreprises de la Manche : DCNS, Constructions mécaniques de Normandie, le premier siège d'ACOME, un temps celui des usines Dior...

Mais il n'y a pas seulement des Manchois qui s'expatrient, certains font le chemin inverse, parfois temporairement, pour leur carrière comme Louis-Alexandre de Cessart ou Boris Vian, d'autres définitivement comme Gilles Perrault, Émile Dorrée, Michel Adrien Servant, ou Jacques Prévert, né à Aubervilliers et artiste de Paris...

Effet de la centralisation aussi, les grandes axes de transports passent par Paris : les liaisons ferroviaires Paris-Cherbourg et Paris-Granville, la RN 13, et la ligne aérienne Cherbourg-Paris.

  1. François Guillet, « L'image de la Normandie : la construction d'une identité territoriale au XIXe siècle », in Anne-Emmanuelle Demartini et Dominique Kalifa (dir.), Imaginaire et sensibilités au XIXe siècle : études pour Alain Corbin, Creaphis éditions, 2005.

Transports

Voies urbaines

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À Paris

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5e arrondissement
(A) Place Valhubert, 198 m de diamètre

(également pour partie dans le 13e arrondissement)

6e arrondissement
(B) Rue Le Verrier, 165 m

7e arrondissement
(C) Avenue de Tourville, 550 m
Avenue Barbey-d'Aurevilly, 113 m

10e arrondissement
(D) Rue Vicq-d'Azir, 240 m

12e arrondissement
(E) Rue Roland-Barthes, 199 m

13e arrondissement
(A) Place Valhubert, 198 m diamètre

(également pour partie dans le 5e arrondissement)

15e arrondissement
(F) Rue de Cherbourg, 145 m
(G) Rue du Cotentin, 373 m

16e arrondissement
(H) Rue Octave-Feuillet, 390 m
(I) Rue François-Millet, 96 m

17e arrondissement
(J) Rue Camille-Blaisot, 135 m
(K) Rue de Tocqueville, 1 160 m
(L) Square de Tocqueville, 37 m

19e arrondissement
(M) Rue Rémy-de-Gourmont (auparavant Rémy-et-Jean-de-Gourmont, 154 m

20e arrondissement
(N) Rue Jacques-Prévert, 130 m

Un passage couvert, dit « galerie de Cherbourg », a existé à Paris. Il est détruit en 1933 [1].

Dans la Manche

voir l'article détaillé Paris (odonyme)

Demeures de Manchois à Paris

Avoir une demeure à Paris est un signe de puissance et de richesse pour les familles du Cotentin du XIXe siècle. Ces logements se concentrent dans le faubourg Saint-Germain dans la première moitié du XIXe siècle[2].

Ainsi, en 1817, le lieutenant général marquis Pierre Henri Marie de Blangy (1756-1823) achète pour 40000 francs un hôtel au 67 rue de Sèvres, meublé d'époque[2].

Entre 1823 à 1834, le duc Auguste de Franquetot de Coigny (1788-1865) achète les 87-89 et 91 rue du Faubourg Saint-Honoré pour 534000 francs et reconstruit en partie l'ensemble qui va de la rue d'Antin à la rue Rabelais[2].

En 1829, après avoir acquis l'ancien hôtel de La Villéon au 15 rue de Gramont en 1807, puis avoir habité à partir de 1824 au manège de la rue Duphot[3], le général comte Jean Le Marois (1776-1836) fait édifié par l'architecte Pellechet, pour 120000 francs, un hôtel particulier au 17 rue Blanche. D'inspiration palladienne, "desservi par trois escaliers", il "comprend un rez-de-chaussée, deux étages et un comble mansardé. Un péristyle central commandé par trois arcades en plein cintre vient rompre la rigueur toute symétrique des ouvertures de la façade. De part et d'autre de la double grille cochère d'entrée, se situent deux pavillons élevés en symétrie et présentant une forme en ellipse vers la cour (logement du concierge et écurie pour quatre chevaux; écurie pour deux chevaux)"[4]. La cour d'honneur est alors ornée de vases en marbre blanc et d'une statue sur socle de marbre bleu turquin. Le mobilier est évalué à 50 000 francs. La large salle à manger peut accueillir 24 convives. La bibliothèque est limitée avec 141 livres[2].

En 1830, le comte Alexandre du Moncel (1784-1861), alors commandant du Génie de la Maison du Roi, occupe au 106 de la rue de Grenelle, dans l'ancienne abbaye de Pentémont, un logement de fonction dont les murs sont couverts de toiles de Jouy[2].

A partir de 1834, le comte Donatien de Sesmaisons (1781-1842), châtelain de Flamanville et pair de France, loue un appartement entre cour et jardin, 54 rue de Vaugirard, comprenant un mobilier antique et moderne estimé à 28 000 francs, et une bibliothèque de 1350 ouvrages[2].

Avec le Second Empire, et l'enrichissement important de certaines grandes familles, leurs résidences investissent davantage la rive droite, dans l'actuel 8e arrondissement[2].

Jules Lebrun, duc de Plaisance (1811-1872), député et petit fils du consul Lebrun, spécule dans le quartier de la Madeleine, où son oncle a acquis auprès de Sieyès en 1817, un vaste terrain avec une maison qu'il ouvre sur le boulevard Malesherbes en lui flanquant deux pavillons[2].

Arthur Schickler loge dans l'ancien hôtel du financier Crozat, 17 place Vendôme, que son père a acheté en 1828 pour 340 000 francs et qu'il revend 5,3 millions en 1910 au Crédit foncier qui le loue à l'hôtel Ritz[2].

A sa mort en 1856, le comte Hervé de Tocqueville (1772-1856), loue un appartement 19 place de la Madeleine qui abrite une bibliothèque de 2791 ouvrages[2].

A sa mort en 1870, la marquise d'Héricy (1780-1870), châtelaine de Pont-Rilly, loue rue d'Aguesseau[2].

Le comte Jules-Polydore Le Marois (1802-1870), fils du général, s'installe 9 avenue d'Antin et achète en 1863 un terrain de 434000 francs afin d'y faire construire par Henri Parent pour environ 1 million, un hôtel achevé en 1865 et estimé à 1,8 millions en 1890. Parmi le riche mobilier (345 000 f), 351 tableaux et dessins signés de grands maîtres, en particulier classiques et romantiques français, ornent les pièces, dont Horace Vernet et sa monumentale Edith retrouvant le corps d'Harold offerte au musée Thomas-Henry en 1926 par la comtesse de Ganay lors de la vente de l'hôtel. Le petit-fils de Jules-Polydore, le comte Jacques Le Marois s'installe avec sa femme, fille du comte d'Haussonville, en 1892, rue Saint-Dominique, rive droite[2].

Sépultures de Manchois à Paris

Cimetière du Père-Lachaise
Cimetière de Montparnasse
Cimetière de Montmartre

Hommages à des Manchois à Paris

Parmi les soixante-douze noms de savants inscrits sur la tour Eiffel, on trouve ceux d'Urbain Le Verrier et Théophile-Jules Pelouze. Les militaires de l'Empire sont eux cités sur l'Arc de triomphe, dont Valhubert, Troude et Lhermitte

Sur la façade de l'hôtel de Ville de Paris trônent parmi des grandes figures, la statue de Tourville, ainsi que celle d'Eugène Burnouf, fils de Jean-Louis Burnouf, réalisée par Louis Alexandre Lefèvre-Deslonchamps.

Curiosités manchoises à Paris

Notes et références

  1. Dorothée Métivier, Les passages et galeries couverts de Paris : Mise en valeur et mise en tourisme de ces lieux originaux pour une pérennité et un dynamisme dans le XXIe siècle, Mémoire professionnel de l'université Paris 1-Panthéon-Sorbonne, juin 2010, p. 13.
  2. 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10 et 2,11 Bruno Centorame, « Les résidences parisiennes des grands propriétaires du Cotentin au XIXe siècle », dans Nédélèqueries 54-94, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, 1994
  3. Jean-Yves Mollier, Martine Reid, Jean-Claude Yon et Natalie Petiteau, Repenser la Restauration, Nouveau Monde Editions. ISBN 978-2847361063.
  4. Règlement du Plan local d'urbanisme de Paris, annexe VI : Protections patrimoniales, 2013.
  5. « Hôtel Le Marois », Wikipédia en français, version du 22 septembre 2013, consulté le 9 octobre 2013.

Voir aussi