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* ''in Constantiensi pago'' 1060/1066 <ref>Marie Fauroux, ''op. cit.'', p. 27, n. 33.</ref>.
* ''in Constantiensi pago'' 1060/1066 <ref>Marie Fauroux, ''op. cit.'', p. 27, n. 33.</ref>.
* ''in Constantinensi pago'' ~1063/1066 <ref>Marie Fauroux, op. cit., p. 423, § 222.</ref>.
* ''in Constantinensi pago'' ~1063/1066 <ref>Marie Fauroux, op. cit., p. 423, § 222.</ref>.
* ''in Constantino'' 1075 <ref>Lucien Musset, ''Les actes de Guillaume le Conquérant et de la Reine Mathilde pour les abbayes caennaises'', Mémoires de la société des Antiquaires de Normandie XXXVII, Caen, 1967, p. 129, § 21.</ref>.
* ''Nigell[us] de Constantino'' 1079/1087 <ref>Lucien Musset, ''op. cit.'', p. 65, § 4A ''bis''.</ref>.
* [gén.] ''Constantini pagi'' 1082/1087 <ref>Marie Fauroux, op. cit., p. 452, § 234.</ref>.
* [gén.] ''Constantini pagi'' 1082/1087 <ref>Marie Fauroux, op. cit., p. 452, § 234.</ref>.



Version du 20 juillet 2011 à 17:17

Le Cotentin est un pays de Normandie, qui couvre le Nord du département de la Manche.

Contexte

- « Vivre en Cotentin, c'est accepter l'isolement mais pas le repli, s'adapter aux changements sans renoncer, découvrir toujours un peu plus loin un nouveau paysage, un horizon insolite jusqu'à ce que la mer fascinante, emporte le regard, et l'imagination. » [1]

Toponymie

Attestations anciennes

  • in pago Constantino f-6e s., 738 [2].
  • in Constantinensi regione d-9e s. [2].
  • comitatum Constantinum 867 [2].
  • in pago […] Constantini 962/996 [copie 13e s.] [3].
  • in comitatu Constantin 1021/1025 [4].
  • in pago Constantinensi 1030 [5].
  • Constantinum 1040, 1060 [6].
  • [gén.] ferarum bestiarum Constantinencium 1056/1066 [7].
  • in Constantiensi pago 1060/1066 [8].
  • in Constantinensi pago ~1063/1066 [9].
  • in Constantino 1075 [10].
  • Nigell[us] de Constantino 1079/1087 [11].
  • [gén.] Constantini pagi 1082/1087 [12].

Étymologie

Délimitation

La délimitation du Cotentin continue aujourd'hui de faire débat.

À l'origine, le Cotentin est le Pagus constantinus [13], pays gallo-romain correspondant à la civitas (territoire de la cité) des Unelles, puis la moitié centrale de celle-ci (le « Cotentin propre », couvrant les régions de Coutances et Saint-Lô), le nord devenant le Pagus coriovallensis ou pays de Coriallo (Cherbourg), le « Nord Cotentin » [14].

Au Moyen Âge, le pays normand et le bailliage du Cotentin couvrent le Coutançais (région de Coutances), le Corlois (région de Cherbourg), et l'Avranchin, rattaché au IXe siècle[14].

Pour certains, la « ligne Joret » - qui passe par Cérences, Gavray, Percy et Gouvets, fixerait la limite sud du Cotentin. Tout en reconnaissant que cette frontière a quelque valeur, André Dupont se garde de trancher et s'en remet à ses lecteurs pour le faire [15].

Le Nord-Cotentin se confond à la région naturelle que forme la presqu'île du Cotentin, extrémité nord-est du massif armoricain[14]. Progressivement, le Cotentin désigne au XXe siècle cette région sous influence de Cherbourg et tend à se « détacher » de sa ville originelle, Coutances. Yves Nédélec a fait sienne cette délimitation : « Le sentiment que le Cotentin commence seulement au nord d'une ligne Carentan-Lessay est aujourd'hui, il faut bien le reconnaître, largement répandu dans l'opinion publique. C'est vraisemblablement dans ce sens qu'on emploie maintenant le plus souvent le mot Cotentin. » [15].

Culture

« Le Clos du Cotentin est aujourd'hui le plus normand de tous les éléments de notre province : sans forfanterie, mais sans complexe d'infériorité, on y est naturellement normand, par le caractère (qualités et défauts), par la langue, par la prononciation des noms de lieux et de familles, par les usages, etc. » [16].

Tourisme

À la pointe nord-ouest de la Manche, la presqu’île du Cotentin, à la fois « Finistère normand » et porte ouverte sur le monde n’est pas un pays que l’on traverse mais un pays où l’on vient.

Des falaises de la pointe de la Hague à l’ouest aux petits ports historiques du Val de Saire à l’est, en passant par Cherbourg et sa rade, le Cotentin rassemble, sur un petit territoire, une multitude de paysages diversifiés.

La Hague est une terre de légendes et de mystères qui inspire les artistes. La baie d'Écalgrain, port Racine, le cap de la Hague et son phare, ou encore les célèbres courants marins du raz Blanchard sont autant de paysages encore préservés.

Plusieurs sites naturels font d’ailleurs l’objet de mesures de conservation et de protection, tels le Nez de Jobourg et sa réserve ornithologique, les dunes de Biville ou la mare de Vauville.

À l’extrémité de la presqu’île, la ville de Cherbourg-Octeville abrite un patrimoine exceptionnel fait de musées, de ports et de jardins. La Cité de la Mer et le Fort du Roule dominant la ville et la rade complètent l’offre touristique d’une ville entièrement tournée vers la mer.

À l’est, le site de La Pernelle domine le Val de Saire et ses côtes ainsi que le phare de Gatteville, les magnifiques petits ports de Barfleur et Saint-Vaast-la-Hougue ou encore l’île de Tatihou.

Pays de nature, le Cotentin est aussi riche de son patrimoine. Bricquebec, Saint-Sauveur-le-Vicomte et Valognes constituent le Clos du Cotentin. Au sud-ouest, face aux îles Anglo-Normandes, s’étend la Côte des Isles, célèbre pour ses petites stations balnéaires animées de Barneville-Carteret et son cap ou Portbail et son havre. Les ports de plaisance de Carteret et Diélette constituent également un atout touristique majeur pour ce pays.

Hommage

Un bateau de la Brittany Ferries se nomme le Cotentin.

Bibliographie

Livres
  • Gustave Dupont, Histoire du Cotentin et de ses îles, 2 vol., 1870-1873
  • Habitat rural du clos du Cotentin, éd. Connaissance du Cotentin, 1979
  • Jean-Jacques Bertaux, Les Gens du Cotentin, éd. Montfort, 1983
  • Jean Quellien, Le Cotentin. Histoire des populations, éd. Montfort, 1983
  • Élie Guéné, Deux siècles de bains de mer sur les plages de l'Avranchin et du Cotentin, éd. Manche-Tourisme, 1985
  • Philippe Bertin, Le Cotentin : ce pays comme une île, éd. Ouest-France, 1996
  • Olivier Mériel, Cotentin mystérieux et inconnu : la Côte des Isles, éd. Normandie terre des arts, 2004
  • Claire Lecouté, Le Cotentin, regards en la presqu'île (photos), éd. Corlet, 2005
  • Maurice Lecœur et Norbert Girard, Trésors du Cotentin, éd. Isoète, 2005
  • Maurice Lecœur, Le Moyen Âge dans le Cotentin, éd. Isoète, 2007
Articles
  • Claude Bouhier, « Le Cotentin à l'époque gallo-romaine », Annales de Normandie, tome XII, n° 2, juin 1962
  • Roger Jouet, « Le Cotentin entre 1349 et 1427 : restauration économique ou marasme persistant », Annales de Normandie, tome XX; n° 4, décembre 1970
  • Frédéric Scuvée, « Les croix nimbées du Cotentin », Heimdal, n° 2, autombe 1971-72
  • Christian Letourneur, « Toponymie normannique en Cotentin », Heimdal, n° 2, automne 1971-72 et n° 3, printemps 1972
  • Christian Letourneur, « Anthroponymes scandinaves en Cotentin », Heimdal, n° 6, décembre 1972
  • André Dupont, « Qu'est-ce que le Cotentin ? », Le Cotentin, éd. Manche-Tourisme, 1977
  • François Dufay, « Les secrets du Cotentin », Le Point, 17 janvier 2007 [1]

Notes et références

  1. Colette Muller, Yves Guermond, Le Cotentin aujourd'hui, éd. Gérard Montfort, 1984, p. 7.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 105.
  3. Marie Fauroux, Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XXXVI, Caen, 1961, p. 76, § 5.
  4. Marie Fauroux, op. cit., p. 122, § 32.
  5. Marie Fauroux, op. cit., p. 187, § 61.
  6. Jean Adigard des Gautries, « Les noms de pays normands attestés entre 911 et 1066 », Festschrift Adolf Bach, Bonn, 1955, t. I, p. 122-130.
  7. Marie Fauroux, op. cit., p. 407, § 214.
  8. Marie Fauroux, op. cit., p. 27, n. 33.
  9. Marie Fauroux, op. cit., p. 423, § 222.
  10. Lucien Musset, Les actes de Guillaume le Conquérant et de la Reine Mathilde pour les abbayes caennaises, Mémoires de la société des Antiquaires de Normandie XXXVII, Caen, 1967, p. 129, § 21.
  11. Lucien Musset, op. cit., p. 65, § 4A bis.
  12. Marie Fauroux, op. cit., p. 452, § 234.
  13. C'est-à-dire le pays de Constantia (Coutances), sans doute nommée ainsi en l'honneur de l'empereur Gaius Flavius Valerius Constantius (~250-306), mieux connu sous le nom de Constance Chlore (du gréco-latin chlorus « pâle »). Cette explication cependant, quoique vraisemblable, n'est pas une certitude historique.
  14. 14,0 14,1 et 14,2 « Cotentin », J. Moreau, Dictionnaire de géographie de la Gaule et de la France, Paris, éd. A .et J. Picard, 1972.
  15. 15,0 et 15,1 André Dupont, « Qu'est-ce que le Cotentin ? », Le Cotentin, éd. Manche-Tourisme, 1977, pp. 51-62.
  16. Yves Nédélec, à propos du livre de Roger Jouet ... Et la Normandie devint française, supplément ronéotypé de la Revue de la Manche, n° 92, octobre 1981.

Liens externes