« Institut Saint-Paul » : différence entre les versions
De Wikimanche
m (lien WM) |
(MeF et liens) |
||
| Ligne 4 : | Ligne 4 : | ||
Il s'agit d'un établissement privé, de confession catholique. | Il s'agit d'un établissement privé, de confession catholique. | ||
Jusque dans les années 1970, il comporte toutes les classes de primaire et secondaire, de la onzième (CP) aux terminales, avec un internat. | Jusque dans les années 1970, il comporte toutes les classes de primaire et secondaire, de la onzième (CP) aux terminales, avec un internat. | ||
Il regroupe actuellement une école maternelle, une école primaire et un collège. | Il regroupe actuellement une école maternelle, une école primaire et un collège. | ||
En [[1902]], le premier bâtiment est édifié par la Société d'Enseignement Chrétien. C'est une sorte d'extension de l'école Saint-Paul, rue Bondor, devenue trop petite pour les primaires. | ==Histoire== | ||
[[Fichier:Facade_saint-paul.jpg|vignette|Bâtiment initial (début XX{{e}} siècle]] | |||
En [[1902]], le premier bâtiment est édifié par la Société d'Enseignement Chrétien. C'est une sorte d'extension de l'école Saint-Paul, [[Rue Bondor (Cherbourg-Octeville)|rue Bondor]], devenue trop petite pour les primaires. | |||
En [[1907]], il accueille les professeurs et les élèves du [[séminaire de Valognes|collège de Valognes]]. L'établissement est alors dirigé par le chanoine Périer, qui entreprend de réorganiser les classes. Pour assurer le logement des internes, il pense à construire un deuxième immeuble [[rue Bonhomme (Cherbourg-Octeville)|rue Bonhomme]]. | En [[1907]], il accueille les professeurs et les élèves du [[séminaire de Valognes|collège de Valognes]]. L'établissement est alors dirigé par le chanoine Périer, qui entreprend de réorganiser les classes. Pour assurer le logement des internes, il pense à construire un deuxième immeuble [[rue Bonhomme (Cherbourg-Octeville)|rue Bonhomme]]. | ||
| Ligne 21 : | Ligne 20 : | ||
En [[1940]], des banquets se tiennent dans l'établissement qui rassemblent des centaines de convives, dont le général allemand Hermann Göring <ref>« Guerre et Occupation dans le Cotentin, 1939-1944 », ''La Presse de la Manche'', hors-série, mars 2022, p. 40. </ref>. | En [[1940]], des banquets se tiennent dans l'établissement qui rassemblent des centaines de convives, dont le général allemand Hermann Göring <ref>« Guerre et Occupation dans le Cotentin, 1939-1944 », ''La Presse de la Manche'', hors-série, mars 2022, p. 40. </ref>. | ||
Les élèves se replient dans un premier temps rue Bondor pour étudier et rue Tour-Carrée pour manger à la cantine. Puis le chanoine Cresté décide le repli sur [[Picauville]], qui, s'il ne gêne pas les enfants outre mesure, éreinte l'ecclésiastique <ref> Il mourra en 1947 à [[Saint-Vaast-la-Hougue]]. </ref>. | Les élèves se replient dans un premier temps [[Rue Bondor (Cherbourg-Octeville)|rue Bondor]] pour étudier et [[Rue Tour-Carrée (Cherbourg-Octeville)|rue Tour-Carrée]] pour manger à la cantine. Puis le chanoine Cresté décide le repli sur [[Picauville]], qui, s'il ne gêne pas les enfants outre mesure, éreinte l'ecclésiastique <ref> Il mourra en 1947 à [[Saint-Vaast-la-Hougue]]. </ref>. | ||
Le [[14 mai]] [[1952]], l'institut célèbre son centenaire en présence de Mgr Fauvel, évêque de Quimper, qui bénit les nouveaux bâtiments conçus par [[Maurice de Parcevaux]], l'établissement accueille les élèves en octobre <ref> « L'Institut Saint-Paul célèbre son centenaire », ''Ouest-France'', 15 mai 1952 </ref>. | Le [[14 mai]] [[1952]], l'institut célèbre son centenaire en présence de {{Mgr}} Fauvel, évêque de Quimper, qui bénit les nouveaux bâtiments conçus par [[Maurice de Parcevaux]], l'établissement accueille les élèves en octobre <ref> « L'Institut Saint-Paul célèbre son centenaire », ''Ouest-France'', 15 mai 1952 </ref>. | ||
En [[1969]], il fusionne avec l'[[École Sainte-Chantal (Cherbourg)|école Sainte-Chantal]]. Dès le début des années 1960, des élèves féminines des classes terminales de l'école Sainte-Chantal viennent en cours dans les locaux de Saint-Paul. | En [[1969]], il fusionne avec l'[[École Sainte-Chantal (Cherbourg)|école Sainte-Chantal]]. Dès le début des années 1960, des élèves féminines des classes terminales de l'école Sainte-Chantal viennent en cours dans les locaux de Saint-Paul. | ||
Version du 6 décembre 2023 à 11:16
L'institut Saint-Paul est un établissement scolaire catholique de la Manche, situé à Cherbourg-en-Cotentin.
Il s'agit d'un établissement privé, de confession catholique.
Jusque dans les années 1970, il comporte toutes les classes de primaire et secondaire, de la onzième (CP) aux terminales, avec un internat. Il regroupe actuellement une école maternelle, une école primaire et un collège.
Histoire
En 1902, le premier bâtiment est édifié par la Société d'Enseignement Chrétien. C'est une sorte d'extension de l'école Saint-Paul, rue Bondor, devenue trop petite pour les primaires.
En 1907, il accueille les professeurs et les élèves du collège de Valognes. L'établissement est alors dirigé par le chanoine Périer, qui entreprend de réorganiser les classes. Pour assurer le logement des internes, il pense à construire un deuxième immeuble rue Bonhomme.
Pendant la Première Guerre mondiale, l'institut est converti en hôpital, puis le chanoine Cresté et son économe, l'abbé Troude, réalisent de grands travaux : la chapelle, les réfectoires, les salles d'études sont leur œuvre.
En 1939, les locaux sont réquisitionnés par l'armée anglaise.
En 1940, des banquets se tiennent dans l'établissement qui rassemblent des centaines de convives, dont le général allemand Hermann Göring [1].
Les élèves se replient dans un premier temps rue Bondor pour étudier et rue Tour-Carrée pour manger à la cantine. Puis le chanoine Cresté décide le repli sur Picauville, qui, s'il ne gêne pas les enfants outre mesure, éreinte l'ecclésiastique [2].
Le 14 mai 1952, l'institut célèbre son centenaire en présence de Mgr Fauvel, évêque de Quimper, qui bénit les nouveaux bâtiments conçus par Maurice de Parcevaux, l'établissement accueille les élèves en octobre [3].
En 1969, il fusionne avec l'école Sainte-Chantal. Dès le début des années 1960, des élèves féminines des classes terminales de l'école Sainte-Chantal viennent en cours dans les locaux de Saint-Paul.
La chapelle actuelle est l'œuvre de l'architecte René Levesque. Les neuf grandes toiles sur l'apôtre Paul sont peintes par Michel Adrien Servant (1885-1949). Sous la chapelle, une grande salle avec scène servait en particulier lors de la distribution des prix de fin d'année. Cette salle était aussi utilisée durant l'année pour les cours d'éducation physique et sportive (EPS). Dans les années 1950, derrière le rideau de la scène, on y projette de petits films pour les classes de septième (bleue et verte, M. et Mme Noisey) (CM2).
Précédemment, la chapelle se situait dans les combles du bâtiment construit au début du XXe siècle qui domine l'ancienne cour des « petits » et où se trouve (trouvait ?) la cloche qui rythmait les débuts et les fins des cours ; une trace de cette chapelle est encore visible de l'extérieur depuis la rue de l'Amiral-Courbet, car ses fenêtres sont munies de meneaux en croix, contrairement à celles situées sur l'autre côté du même étage.
Devise
La devise de l'établissement est : Labora sicut bonus miles Christi [4].
Supérieurs
- ? - ? : M. Périer (a béni la croix du Vendémiaire le 17 novembre 1912)
- 1916-1918 : Georges Grente (1872-1959)
- 1918-1946 : chanoine Cresté
- 1946-1957 : chanoine Robert de Gourmont
- 1957-1965 : abbé Henri Fleuret
- 1965-1978 : abbé Michel Pagniez (1926-2011), directeur des écoles catholiques associées à partir de 1969 [5]
- 1978-... : Robert Lemière (1929-2010), directeur des écoles catholiques associées
Robert de Gourmont, prêtre et supérieur de l'Institut Saint-Paul à la fin des années 1940, est le cousin de l'homme de lettres Remy de Gourmont (1858-1915).
Professeurs
- Charles Birette (1878-1941)
- René Herpin (1881-1959)
- Joseph Le Terrier (1890-1971)
- Mgr Bernard Jacqueline (1918-2007)
- Paul Jourdan, nommé professeur à l’Institut Saint-Paul le 17 avril 1919
- Mlle Raynaud
- Abbé Jacques Davarend
- Abbé Deslandes
- Abbé Guimont
- Abbé Lamoureux
- Abbé Victor Lechapelays (1895-1980)
- Abbé Jean-Baptiste Lechat (1923-2018)
- Abbé Bernard Lécureuil (1927-2017)
- Abbé Lemière
- Abbé Lepleux
- Abbé Lerévérend
- Abbé Lucet
- Abbé Mancel
- Abbé Michel Pagniez (1926-2011)
- Chanoine Jacques Pelcot (1908-1972)
- Abbé Rouellé
- Sœur Thérèse (10e)
- Mlle Jeannette (9e)
- Mlle Chatel (8e)
- M. et Mme Nouazé (7e)
- M. Henry
- M. Kéroub
- M. Savary
- M. Soudée
André Pagenel [6] fut organiste à l'Institut dans la seconde moitié des années 1950 et au début des années 1960 [7]. De 1958 à 1966, il était également titulaire de l'orgue de la basilique Saint-Trinité, orgue que, bien qu'aveugle de naissance, il faisait visiter en détail aux élèves.
Anciens élèves
- René Lévesque (1873-1948), architecte
- Pierre Rachine (1897-1974), ecclésiastique
- André Dupeyrat (1902-1982), prêtre missionnaire
- André Fauvel (1902-1983), évêque
- Henri Néel (1903-1985), journaliste
- Jean-Baptiste Houchet (1904-1944), aumônier
- Antoni Caillot (1908-1994), personnalité catholique
- Joseph Ryst (1910-1976), homme politique
- Côtis-Capel (1915-1986), écrivain
- Maurice Anthouard (1915-2008), personnalité politique
- Pierre Godefroy (1915-1992), personnalité politique
- Maurice Néel (1919-1961), journaliste
- André Dupont (1920-2002), historien
- Roger Marie (1920-2007), artiste peintre
- Jacques Houyvet (1921-2015), personnalité économique
- Jacques Fleury (1922-2023), dirigeant de sociétés
- Maurice Achart (1923-2001), collaborationniste
- René Lepelley (1925-2011), linguiste
- Pierre Leberruyer (1929-2015), journaliste
- Maurice Lecœur (1934-), écrivain
- Xavier Le Pichon (1937-), géophysicien
- Pierre-Marie Beaude (1941-), écrivain
- Jean Levallois (1944-), journaliste, homme politique
- Bernard Cauvin (1946-), homme politique
- Jean-Pierre Montreuil (1947-), enseignant et chercheur universitaire
- Jacques Aubert, pêcheur, peintre, photographe
- Jean-Pierre Le Goff (1949-), philosophe, sociologue
- Pierre Hamel (1950-), pharmacien-herboriste, écrivain et poète
- François Groult (1952-2011), technicien du cinéma, ingénieur du son
- Jocelyn Leclerc (-), médecin et peintre [8]
L'association « Saint-Paul » regroupe actuellement (2017) les anciens et anciennes élèves de l'établissement Institut Saint-Paul (1907-1969) ainsi que ceux et celles de l'école Sainte-Chantal (1850-1969), de l'Institution du Sacré-Cœur (1850-1969), de l'école et du collège Saint-Paul, de l'école Notre-Dame-du-Vœu et du lycée Thomas-Hélye.
Effectifs
- 506 élèves en 2023.
Galerie d'images
-
Entrée principale,
rue de l'Amiral-Courbet. -
Entrée du pavillon Saint-Joseph.
-
Une salle de classe, vers 1924.
-
Une des toiles de la chapelle
photographiée par un ancien élève en 2001.
Administration
Adresse : 27, rue de l'Amiral-Courbet
50100 Cherbourg-en-Cotentin
Tél. 02 33 78 08 02
Notes et références
- ↑ « Guerre et Occupation dans le Cotentin, 1939-1944 », La Presse de la Manche, hors-série, mars 2022, p. 40.
- ↑ Il mourra en 1947 à Saint-Vaast-la-Hougue.
- ↑ « L'Institut Saint-Paul célèbre son centenaire », Ouest-France, 15 mai 1952
- ↑ Travaille comme un bon soldat du Christ.
- ↑ http://www.coutances.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/vocations/pour-garder-memoire/abbe-michel-pagniez.html.
- ↑ Roland Narboux, « André Pagenel, l'organiste de Bourges », L'Encyclopédie de Bourges, site internet (lire en ligne).
- ↑ André Pagenel sur le site BNF.
- ↑ Peinture dans la Manche.