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'''Charles Passot''', né à Fourchambault (Nièvre) {{date naissance|14|5|1896}}, mort à Auschwitz-Birkenau (Pologne) {{date décès|29|12|1942}}, est un résistant de la [[Manche]].
'''Charles''' Henri '''Passot''', né à Fourchambault (Nièvre) {{date naissance|14|5|1896}} et mort à Auschwitz-Birkenau (Pologne) {{date décès|29|12|1942}}, est un résistant de la [[Manche]], « Mort pour la France ».


Avant la [[Première Guerre mondiale]], Charles Passot est ouvrier en tôlerie automobile chez Renault à Boulogne-Billancourt.
==Biographie==
Fils de Philibert, ajusteur, et de Louise Lanquinier, Charles Passot est ouvrier en tôlerie automobile chez Renault à Boulogne-Billancourt avant la [[Première Guerre mondiale]].
 
Ajourné au service militaire pour raison médicale en [[1915]] et en [[1916]], il n'est jamais incorporé.
 
Il se marie le [[19 avril]] [[1924]] à Malakoff (Hauts-de-Seine) avec Louise Trollé. Il a un enfant.


Militant communiste, Charles Passot est sur la liste rouge du patronat. Ouvrier hors pair en carrosserie, il peut trouver facilement du travail, mais dès que son nouvel employeur apprend son engagement, il est licencié. Dans les années 1920, il s’établit à [[Granville]] et dans les années 1930, il ouvre un atelier de tôlerie-carrosserie.
Militant communiste, Charles Passot est sur la liste rouge du patronat. Ouvrier hors pair en carrosserie, il peut trouver facilement du travail, mais dès que son nouvel employeur apprend son engagement, il est licencié. Dans les années 1920, il s’établit à [[Granville]] et dans les années 1930, il ouvre un atelier de tôlerie-carrosserie.
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À Granville, Charles Passot poursuit son activité militante avec ses amis Blouet, Lamort et [[René Longle|Longle]]. Lors des élections cantonales d’octobre [[1937]], le Parti communiste présente Charles Passot comme candidat au Conseil général dans la circonscription de [[Mortain]].
À Granville, Charles Passot poursuit son activité militante avec ses amis Blouet, Lamort et [[René Longle|Longle]]. Lors des élections cantonales d’octobre [[1937]], le Parti communiste présente Charles Passot comme candidat au Conseil général dans la circonscription de [[Mortain]].


En [[1939]], quand le Parti communiste est dissout et interdit, ils sont interdits de séjour et envoyés loin en résidence surveillée. Après le début de l’occupation, ils reviennent à Granville et commencent à reconstituer le Parti communiste dans la clandestinité. Pendant cette période, un autre frère Passot, Émile, est arrêté, jugé et condamné à sept mois de détention pour son activité communiste. Écroué à la Maison centrale de Poissy, il est libéré juste avant la mise en œuvre de la politique des otages.
En [[1939]], quand le Parti communiste est dissous et interdit, ils sont interdits de séjour et envoyés loin en résidence surveillée. Après le début de l’occupation, ils reviennent à Granville et commencent à reconstituer le Parti communiste dans la clandestinité. Pendant cette période, un autre frère Passot, Émile, est arrêté, jugé et condamné à sept mois de détention pour son activité communiste. Écroué à la Maison centrale de Poissy, il est libéré juste avant la mise en œuvre de la politique des otages.


Le [[22 juin]] [[1941]], Charles Passot est arrêté à son domicile boulevard Louis-Dior. Marié, il a un enfant.  
Le [[22 juin]] [[1941]], Charles Passot est arrêté à son domicile boulevard Louis-Dior.


D’abord détenu à la prison de Granville, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise). Il est déporté au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau le [[6 juillet]] 1942. [[Roger Aumont|Aumont]], [[Roger Bonnifet|Bonnifet]], [[Henri Breton|Breton]], [[Pierre Cadiou|Cadiou]], [[Étienne Cardin|Cardin]], [[Yves Cariou|Cariou]], [[Jules Datin|Datin]], [[Alphonse Doucet|Doucet]], [[René Fouquet|Fouquet]], [[Louis Hamel (1904)|Hamel]],  [[Marcel Hodiesne|Hodiesne]], [[Pierre Lebreton|Lebreton]], [[Édouard Lechevalier|Édouard]] et [[Maurice Lechevalier]], [[Léon Lecrées| Lecrées]], [[Léon Leriche|Leriche]], [[Lucien Levaufre|Levaufre]], [[René Longle|Longle]], [[Auguste Marie|Marie]], [[Charles Mauger|Mauger]], [[Emmanuel Michel|Michel]], [[François Morin|Morin]], [[Paul Paouty|Paouty]], [[Pierre Picquenot|Picquenot]], [[Louis Richard|Richard]], [[Lucien Siouville|Siouville]], [[Léon Truffert|Truffert]], font aussi partie de ce convoi.  
D’abord détenu à la prison de Granville, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise). Il est déporté au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau le [[6 juillet]] 1942. [[Roger Aumont|Aumont]], [[Roger Bonnifet|Bonnifet]], [[Henri Breton|Breton]], [[Pierre Cadiou|Cadiou]], [[Étienne Cardin|Cardin]], [[Yves Cariou|Cariou]], [[Lucien Colin|Lucien]] et [[Marcel Colin]], [[Jules Datin|Datin]], [[Alphonse Doucet|Doucet]], [[René Fouquet|Fouquet]], [[Louis Hamel (1904)|Hamel]],  [[Marcel Hodiesne|Hodiesne]], [[Edmond Laisné|Laisné]], [[Pierre Lebreton|Lebreton]], [[Édouard Lechevalier|Édouard]] et [[Maurice Lechevalier]], [[Léon Lecrées| Lecrées]], [[Léon Leriche|Leriche]], [[Lucien Levaufre|Levaufre]], [[René Longle|Longle]], [[Auguste Marie|Marie]], [[Charles Mauger|Mauger]], [[Emmanuel Michel|Michel]], [[François Morin|Morin]], [[Paul Paouty|Paouty]], [[Pierre Picquenot|Picquenot]], [[Louis Richard|Richard]], [[Lucien Siouville|Siouville]], [[Léon Truffert|Truffert]], font aussi partie de ce convoi.  


Le [[8 juillet]], il est enregistré au camp sous le numéro 45951 <ref>Ce matricule sera tatoué sur son avant-bras gauche. </ref>. Il y meurt le 29 décembre.
Le [[8 juillet]], il est enregistré au camp sous le numéro 45951 <ref>Ce matricule sera tatoué sur son avant-bras gauche. </ref>. Il y meurt le 29 décembre.


==Source==
==Hommages==
* [http://www.memoirevive.org/charles-passot-45951/ Convoi des 45000 sur Mémoire vive]
* Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants :
** Monument aux morts de  Fourchambault (Nièvre)
** [[Prison de Saint-Lô|Monument commémoratif 1939-1945]] à [[Saint-Lô]]
** [[Monument Maurice Marland]] à [[Granville]]
** Plaque commémorative de l'église Saint-Paul à Granville


{{Notes et références}}
{{Notes et références}}


==Lien interne==
==Sources==
* La [[Résistance dans la Manche]]
* [http://www.memoirevive.org/charles-passot-45951/ Charles Passot sur ''Mémoire vive'']
* [http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Fondation pour la mémoire de la déportation].
* [https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/complementter.php?id=6459050 Fiche individuelle] sur ''Mémorial Gen Web''
 
== Article connexe ==
* [[Résistance dans la Manche]]
 
{{CLEDETRI:Passot, Charles}}


{{DEFAULTSORT:Passot, Charles}}
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Décès à 46 ans]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Mort pour la France]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]

Dernière version du 22 décembre 2022 à 19:58

Charles Passot.

Charles Henri Passot, né à Fourchambault (Nièvre) le 14 mai 1896 et mort à Auschwitz-Birkenau (Pologne) le 29 décembre 1942, est un résistant de la Manche, « Mort pour la France ».

Biographie

Fils de Philibert, ajusteur, et de Louise Lanquinier, Charles Passot est ouvrier en tôlerie automobile chez Renault à Boulogne-Billancourt avant la Première Guerre mondiale.

Ajourné au service militaire pour raison médicale en 1915 et en 1916, il n'est jamais incorporé.

Il se marie le 19 avril 1924 à Malakoff (Hauts-de-Seine) avec Louise Trollé. Il a un enfant.

Militant communiste, Charles Passot est sur la liste rouge du patronat. Ouvrier hors pair en carrosserie, il peut trouver facilement du travail, mais dès que son nouvel employeur apprend son engagement, il est licencié. Dans les années 1920, il s’établit à Granville et dans les années 1930, il ouvre un atelier de tôlerie-carrosserie.

À Granville, Charles Passot poursuit son activité militante avec ses amis Blouet, Lamort et Longle. Lors des élections cantonales d’octobre 1937, le Parti communiste présente Charles Passot comme candidat au Conseil général dans la circonscription de Mortain.

En 1939, quand le Parti communiste est dissous et interdit, ils sont interdits de séjour et envoyés loin en résidence surveillée. Après le début de l’occupation, ils reviennent à Granville et commencent à reconstituer le Parti communiste dans la clandestinité. Pendant cette période, un autre frère Passot, Émile, est arrêté, jugé et condamné à sept mois de détention pour son activité communiste. Écroué à la Maison centrale de Poissy, il est libéré juste avant la mise en œuvre de la politique des otages.

Le 22 juin 1941, Charles Passot est arrêté à son domicile boulevard Louis-Dior.

D’abord détenu à la prison de Granville, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise). Il est déporté au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau le 6 juillet 1942. Aumont, Bonnifet, Breton, Cadiou, Cardin, Cariou, Lucien et Marcel Colin, Datin, Doucet, Fouquet, Hamel, Hodiesne, Laisné, Lebreton, Édouard et Maurice Lechevalier, Lecrées, Leriche, Levaufre, Longle, Marie, Mauger, Michel, Morin, Paouty, Picquenot, Richard, Siouville, Truffert, font aussi partie de ce convoi.

Le 8 juillet, il est enregistré au camp sous le numéro 45951 [1]. Il y meurt le 29 décembre.

Hommages

Notes et références

  1. Ce matricule sera tatoué sur son avant-bras gauche. 

Sources

Article connexe