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'''René Longle''', né à Paris le [[19 août]] [[1900]] et décédé à Auschwitz-Birkenau (Pologne) le [[27 septembre]] [[1942]], est un résistant de la [[Manche]].
'''René''' Charles '''Longle''', né à Paris {{date naissance|19|08|1900}} et mort à Auschwitz-Birkenau (Pologne) {{date décès|27|9|1942}}, est un résistant de la [[Manche]], « Mort pour la France ».


À partir de [[1914]], René Longle est ouvrier boulanger à Clichy-sous-Bois. En juin [[1926]], il adhère au parti communiste, où il est militant actif, ainsi que son épouse. Le [[5 mai]] [[1929]], il est élu au conseil municipal de Clichy.
== Biographie ==
À partir de [[1914]], René Longle est ouvrier boulanger à Clichy (aujourd'hui Hauts-de-Seine) et Paris. Il épouse le [[31 juillet]] [[1920]] Marie Bonnefoy, employée de commerce, militante communiste. Il intègre la coopérative La Fraternelle de Clichy en [[1931]], mais la quitte rapidement et travaille à Levallois-Perret (aujourd'hui Hauts-de-Seine), puis à [[Granville]] en [[1932]] <ref name=maitron>Claude Pennetier, « Longle René, Charles », ''Le Maitron en ligne'', site internet [http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article118846 ''(lire en ligne)''].</ref>.  


En [[1932]], il s’installe à [[Granville]]. Membre de l’Union locale CGT de Granville, il en devient secrétaire adjoint lors du renouvellement de bureau du [[21 janvier]] [[1937]].  
En juin [[1926]], il adhère au [[Parti communiste dans la Manche|parti communiste]]. Le [[5 mai]] [[1929]], il est élu au conseil municipal de Clichy sur la liste du député Charles Auffray, mais reste au PCF quand le maire et sa majorité intègrent l'éphémère Parti ouvrier et paysan <ref name=maitron/>.


René Longle est le candidat du Parti communiste aux [[Élections législatives de 1936 dans la Manche|élections législatives de 1936]] dans la [[circonscription de Mortain]], puis en avril [[1937]], lors d’une [[Élections législatives de 1937 à Mortain (partielles)|élection législative partielle]]. Lors des élections cantonales d’octobre 1937, le Parti communiste le présente comme candidat au Conseil général dans le canton de Granville. Cette même année, il est le délégué local du PCF au congrès d’Arles.
Instable professionnellement et sans beaucoup de soutiens à Clichy, il s'installe à [[Granville]] en [[1932]]. Membre de l’Union locale [[CGT]] de Granville, il en devient secrétaire adjoint lors du renouvellement de bureau du [[21 janvier]] [[1937]] <ref name=maitron/>.  


En [[1939]], Longle est toujours membre de la section communiste de Granville.
René Longle représente le Parti communiste aux [[Élections législatives de 1936 dans la Manche|élections législatives de 1936]] dans la [[circonscription de Mortain]], puis en avril [[1937]], lors d’une [[Élections législatives de 1937 à Mortain (partielles)|élection législative partielle]]. Lors des élections cantonales d’octobre 1937, il est candidat dans le [[canton de Granville]]. Cette même année, il est le délégué local du PCF au congrès d’Arles <ref name=maitron/>.


Sous l’occupation, il participe à la reconstitution clandestine du PCF avec [[Léon Lamort]] et [[Charles Passot]]. Il est arrêté le [[22 juin]] [[1941]], en même temps que ses deux camarades. Au moment de son arrestation, il est domicilié au 42, [[Rue Couraye (Granville)|rue Couraye]] à [[Granville]].
En [[1939]], Longle est toujours membre de la section communiste de Granville <ref name=memoirevive>[http://www.memoirevive.org/rene-longle-45802/ Convoi des 45000 sur Mémoire vive]</ref>.


Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande<ref>En application d’un ordre de Hitler</ref>.
Sous l’occupation, il participe à la reconstitution clandestine du PCF avec [[Léon Lamort]] et [[Charles Passot]]. Il est arrêté le [[22 juin]] [[1941]], en même temps que ses deux camarades. Au moment de son arrestation, il est domicilié au 42, [[Rue Couraye (Granville)|rue Couraye]] à [[Granville]] <ref name=memoirevive/>.


Le [[6 juillet]] 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30 à destination du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. [[Roger Aumont|Aumont]], [[Roger Bonnifet|Bonnifet]], [[Henri Breton|Breton]], [[Pierre Cadiou|Cadiou]], [[Étienne Cardin|Cardin]], [[Yves Cariou|Cariou]], [[Jules Datin|Datin]], [[Alphonse Doucet|Doucet]], [[René Fouquet|Fouquet]], [[Louis Hamel (1904)|Hamel]],  [[Marcel Hodiesne|Hodiesne]], [[Pierre Lebreton|Lebreton]], [[Édouard Lechevalier|Édouard]] et [[Maurice Lechevalier]], [[Léon Lecrées| Lecrées]], [[Léon Leriche|Leriche]], [[Lucien Levaufre|Levaufre]], [[Auguste Marie|Marie]], [[Charles Mauger|Mauger]], [[Emmanuel Michel|Michel]], [[François Morin|Morin]], [[Charles Passot|Passot]], [[Paul Paouty|Paouty]], [[Pierre Picquenot|Picquenot]], [[Louis Richard|Richard]], [[Lucien Siouville|Siouville]], [[Léon Truffert|Truffert]] font aussi partie de ce convoi.
Entre fin avril et fin juin [[1942]], il est du millier d’otages communistes qui, avec une cinquantaine d'otages juifs, sont déportés en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande, selon l'ordre d'Adolf Hitler <ref name=memoirevive/>.


Le [[8 juillet]] [[1942]], René Longle est enregistré au camp de concentration d’Auschwitz. Le [[13 juillet]] – après les cinq premiers jours passés par l’ensemble des “45000” à Birkenau – René Longle est dans la moitié des membres du convoi qui reste dans ce camp en construction choisi pour mettre en œuvre la solution finale. Il y meurt le 27 septembre 1942, selon les registres du camp.
Le [[6 juillet]] 1942 à l’aube, les otages rejoignent à pied sous escorte allemande la gare de Compiègne et pour s'entasser dans des wagons de marchandises. Le train part à 9 h 30 vers le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. [[Roger Aumont|Aumont]], [[Roger Bonnifet|Bonnifet]], [[Henri Breton|Breton]], [[Pierre Cadiou|Cadiou]], [[Étienne Cardin|Cardin]], [[Yves Cariou|Cariou]], [[Lucien Colin|Lucien]] et [[Marcel Colin]], [[Jules Datin|Datin]], [[Alphonse Doucet|Doucet]], [[René Fouquet|Fouquet]], [[Louis Hamel (1904)|Hamel]], [[Marcel Hodiesne|Hodiesne]], [[Edmond Laisné|Laisné]], [[Pierre Lebreton|Lebreton]], [[Édouard Lechevalier|Édouard]] et [[Maurice Lechevalier]], [[Léon Lecrées| Lecrées]], [[Léon Leriche|Leriche]], [[Lucien Levaufre|Levaufre]], [[Auguste Marie|Marie]], [[Charles Mauger|Mauger]], [[Emmanuel Michel|Michel]], [[François Morin|Morin]], [[Charles Passot|Passot]], [[Paul Paouty|Paouty]], [[Pierre Picquenot|Picquenot]], [[Louis Richard|Richard]], [[Lucien Siouville|Siouville]], [[Léon Truffert|Truffert]] font aussi partie de ce convoi <ref name=memoirevive/> <ref name=Fondation>[http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Fondation pour la mémoire de la déportation].</ref>.


==Note==
Le [[8 juillet]] [[1942]], René Longle est enregistré au camp de concentration d’Auschwitz. Le [[13 juillet]] – après les cinq premiers jours passés par l’ensemble des “45000” à Birkenau – René Longle est dans la moitié des membres du convoi qui reste dans ce camp en construction choisi pour mettre en œuvre la solution finale <ref name=memoirevive/>. Il y meurt le 27 septembre 1942, selon les registres du camp <ref name=memoirevive/>, le [[15 janvier]] [[1943]] selon le ''Maitron'' <ref name=maitron/>.
<references />
 
==Hommages==
* Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants :
 
** [[Monument Maurice Marland]] à [[Granville]]
** [[Prison de Saint-Lô|Monument commémoratif 1939-1945]] à [[Saint-Lô]]
** Plaque commémorative 1939-1947 de l'église Saint-Paul de Granville


==Source==
==Source==
* [http://www.memoire-vive.org/rene-longle-45802 Convoi des 45000 sur Mémoire vive]
* [https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/complementter.php?id=5494850 Fiche individuelle] sur ''Mémorial Gen Web''
 
{{Notes et références}}
 
==Article connexe==
* [[Résistance dans la Manche]]


==Lien interne==
{{CLEDETRI:Longle, Rene}}
* La [[Résistance dans la Manche]]


{{DEFAULTSORT:Longle, Rene}}
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Décès à 42 ans]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Mort pour la France]]
[[Catégorie:Personnalité politique de la Manche]]
[[Catégorie:Personnalité politique de la Manche]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]

Dernière version du 9 août 2022 à 14:58

René Charles Longle, né à Paris le 19 août 1900 et mort à Auschwitz-Birkenau (Pologne) le 27 septembre 1942, est un résistant de la Manche, « Mort pour la France ».

Biographie

À partir de 1914, René Longle est ouvrier boulanger à Clichy (aujourd'hui Hauts-de-Seine) et Paris. Il épouse le 31 juillet 1920 Marie Bonnefoy, employée de commerce, militante communiste. Il intègre la coopérative La Fraternelle de Clichy en 1931, mais la quitte rapidement et travaille à Levallois-Perret (aujourd'hui Hauts-de-Seine), puis à Granville en 1932 [1].

En juin 1926, il adhère au parti communiste. Le 5 mai 1929, il est élu au conseil municipal de Clichy sur la liste du député Charles Auffray, mais reste au PCF quand le maire et sa majorité intègrent l'éphémère Parti ouvrier et paysan [1].

Instable professionnellement et sans beaucoup de soutiens à Clichy, il s'installe à Granville en 1932. Membre de l’Union locale CGT de Granville, il en devient secrétaire adjoint lors du renouvellement de bureau du 21 janvier 1937 [1].

René Longle représente le Parti communiste aux élections législatives de 1936 dans la circonscription de Mortain, puis en avril 1937, lors d’une élection législative partielle. Lors des élections cantonales d’octobre 1937, il est candidat dans le canton de Granville. Cette même année, il est le délégué local du PCF au congrès d’Arles [1].

En 1939, Longle est toujours membre de la section communiste de Granville [2].

Sous l’occupation, il participe à la reconstitution clandestine du PCF avec Léon Lamort et Charles Passot. Il est arrêté le 22 juin 1941, en même temps que ses deux camarades. Au moment de son arrestation, il est domicilié au 42, rue Couraye à Granville [2].

Entre fin avril et fin juin 1942, il est du millier d’otages communistes qui, avec une cinquantaine d'otages juifs, sont déportés en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande, selon l'ordre d'Adolf Hitler [2].

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les otages rejoignent à pied sous escorte allemande la gare de Compiègne et pour s'entasser dans des wagons de marchandises. Le train part à 9 h 30 vers le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Aumont, Bonnifet, Breton, Cadiou, Cardin, Cariou, Lucien et Marcel Colin, Datin, Doucet, Fouquet, Hamel, Hodiesne, Laisné, Lebreton, Édouard et Maurice Lechevalier, Lecrées, Leriche, Levaufre, Marie, Mauger, Michel, Morin, Passot, Paouty, Picquenot, Richard, Siouville, Truffert font aussi partie de ce convoi [2] [3].

Le 8 juillet 1942, René Longle est enregistré au camp de concentration d’Auschwitz. Le 13 juillet – après les cinq premiers jours passés par l’ensemble des “45000” à Birkenau – René Longle est dans la moitié des membres du convoi qui reste dans ce camp en construction choisi pour mettre en œuvre la solution finale [2]. Il y meurt le 27 septembre 1942, selon les registres du camp [2], le 15 janvier 1943 selon le Maitron [1].

Hommages

  • Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants :

Source

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 Claude Pennetier, « Longle René, Charles », Le Maitron en ligne, site internet (lire en ligne).
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 Convoi des 45000 sur Mémoire vive
  3. Fondation pour la mémoire de la déportation.

Article connexe