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Canisy

De Wikimanche

Canisy est une commune du département de la Manche.

  • Prononciation. — API : [kani'zi]; transcription francisée : ca-ni-zi. — Prononciation dialectale : [kani'ʒi]; transcription francisée : ca-ni-ji.


Blason de la commune de Canisy Coordonnées géographiques de la mairie Logo-Mairie.png
49° 4' 34.08" N, 1° 10' 31.20" W (OSM)
Arrondissement Saint-Lô
Chargement de la carte...
Canton Saint-Lô-2
Intercommunalité CA Saint-Lo Agglo (siège)
Gentilé Canisyais(es)
Population 1 734 hab. (2021)
Superficie 18,15 km²
Densité 96 hab./km2
Altitude 12 m (mini) - 116 m (maxi)
Code postal 50750
N° INSEE [1] 50095
Maire Jean-Marie Lebéhot
Communes limitrophes de Canisy
Le Mesnil-Amey, Thèreval
Saint-Gilles, Quibou
Saint-Gilles Bourgvallées
Quibou Canisy Bourgvallées
Quibou Saint-Martin-de-Bonfossé Bourgvallées


Infrastructure et occupation des sols en 2018.


Toponymie

Attestations anciennes

  • in pago Constantino […] Canabiacus 889 [2].
  • Caniciacum 1056/1066 [copie de 1319, sans doute rajeunie] [3].
  • Canegeio 1222 [2].
  • Anesiacum [lire Canesiacum] 1223/1236 [4].
  • ecclesia de Canigeio 1236 [5].
  • Canegeio ~1280 [2].
  • Canigeio 14e s. [2].
  • ecclesi[a] Beati Petri de Canigeyo 1332 [6].
  • domin[us] de Caniseyo 1332 [7].
  • Canegé 1349 [2].
  • Canegié 1351/1352 [8].
  • Canigy 1451, 1500 [2].
  • Canisy 1635 [9], 1612/1636 [10], 1658 [2], 1677 [11], 1694 [12], 1713 [13].
  • Canisi 1716 [14].
  • Canisy 1719 [15], 1758 [16], 1753/1785 [17], 1791 [18], 1792 [19], 1793 [20], 1801 [21], 1804 [22].
  • Canisi 1828 [23].
  • Canisy 1829 [24], 1854 [25], 1889 [26], 1903 [27], 1962 [28], 1972 [29], 1978, 1993 [30], 2007 [31].

Étymologie

Toponyme gallo-romain formé avec le suffixe gallo-roman -ACU ajouté à un autre élément. Ce dernier ne fait pas l'unanimité parmi les spécialistes. La raison en est que plusieurs d'entre eux ignoraient (ou ont volontairement ignoré) la forme Canabiacus de 889.

  • Albert Dauzat [32] ne cite en effet que la forme Caniciacum de 1056 (en fait, 1056/1066, provenant d'une copie tardive datant de 1319), et propose le nom d'homme latin Canitius, d'où un étymon °CANITIACU, « (le domaine) de Canitius », qui peut certes aboutir à Canisy. Adigard des Gautries et Lechanteur [33] mentionnent le fameux Canabiacus de 889 (sous la forme Canabiacum), mais pour la rejeter pour des raisons phonétiques, arguant qu'une telle forme aboutirait à °Chenev[e]y ou °Quenev[e]y. Nous verrons ci-dessous que cet argument ne tient pas (ces noms présupposent un étymon °CANABACU et non °CANABIACU). Les auteurs reprennent sans certitude la solution de Dauzat, également adoptée par Marie-Thérèse Morlet [34].
  • François de Beaurepaire [2] est le premier à admettre pour authentique la forme Canabiacus de 889, et à proposer une solution alternative : le nom de personne gallo-romain non attesté °Canabius ou °Canapius, d'où un étymon °CANABIACU, « (le domaine) de °Canabius ». Cette explication est ensuite reprise avec quelques nuances par Ernest Nègre [35], puis René Lepelley [36].

Force est de constater que l'explication par °CANITIACU ne permet pas de rendre compte de la prononciation ancienne du toponyme, d'abord noté par les formes latinisées Canegeio, Canigeio, Canigeyo aux 13e et 14e siècles, puis par les formes romanes Canegé, Canegié, Canigy du 14e à la fin du 16e siècle. Cet étymon est à la rigueur valable pour Canisy dans la Somme et Mont-Canisy dans le Calvados, dont les formes anciennes ne le contredisent pas, mais certainement pas pour Canigy et les autres formes en -g-. Or ces dernières procèdent très régulièrement [37] d'un étymon °CAN(N)ABIACU.

C'est la raison pour laquelle nous préférerons ici cette hypothèse, avec cependant une légère restriction : si un nom °Can(n)abius [38], quoique non attesté, convient phonétiquement, le toponyme peut tout aussi bien s'expliquer par °CANAVIACU, formé sur °Canavius + -ACU ou encore mieux Canavus + -IACU, car ce dernier est effectivement attesté en tant que nom gallo-romain [39]. Nous privilégierons donc l'interprétation de Canisy < Canigy par °CANAVIACU, « (le domaine) de Canavus ». Un tel étymon explique par ailleurs Chennegy (Chenigeium 1145) dans l'Aube.

Dernier point : le passage de Canigy à Canisy, en gestation dès le 13e siècle, n'est effectif qu'au 17e siècle. Il procède sans doute de l'attraction des autres toponymes de type Canisy, plutôt que d'une « difficulté de prononciation » parfois invoquée, mais qui reste parfaitement subjective. Tout au plus pourrait-on penser à une dissimilation partielle des trois sons palataux successifs [-iʒi] > [-izi], sans que celle-ci représente une nécessité ni une certitude.

Géographie

Canisy se trouve à 8 km au sud-ouest de Saint-Lô dans le bocage saint-lois.

La commune est traversée par la Joigne et délimitée au nord-ouest par la Terrette.

Elle est au carrefour des routes départementales RD 53 et RD 38.

Le ligne ferroviaire Caen-Rennes et le GR 221 traversent le territoire communal.

Histoire

Fondation

En 874, Landran, évêque de Nantes, après la destruction de sa ville épiscopale par une expédition normande, demande à Charles le Chauve un asile où il soit en sûreté. Charles lui offre un séjour dans son domaine royal de Canisy. Il n'y est pas plus en sûreté, car la région est dévastée et pillée par Paskwiten, un chef breton qui ravage le Cotentin et l'Avranchin.

En 1066, Hue ou Hugues de Carbonnel accompagne Guillaume le Conquérant à la conquête de l'Angleterre.

En 1096, cinq membres de la famille de Carbonnel prennent part à la première croisade et se trouvent à la prise de Jérusalem.

En 1145, Henri de Carbonnel prend part à la seconde croisade.

Au 13e siècle, Hubert de Carbonnel possède la seigneurie de Canisi. La famille de Carbonnel y est jusqu'en 1752.

À partir de 1286, les «de Carbonnel» sont les bienfaiteurs de l'Abbaye de la Perrine au Dézert.<

Au 15e siècle, G. de Carbonnel est gouverneur de Saint-Lô. Il fait rebâtir la forteresse que les Anglais ont détruite. Mais ceux-ci faisant une nouvelle descente, il dut rendre la place au duc de Gloucester malgré une courageuse résistance. Tous ses biens sont alors confisqués au profit de Jehan Burgh et de Guillaume Foret.
Après l'expulsion des Anglais (1450), ses biens lui sont rendus. Après son décès, il n'y a plus de Carbonnel à Canisy et son oncle hérite, continuant à Canisy la ligne directe des Carbonnel.

Renaissance

En 1588, Hervé de Carbonnel épouse Anne de Matignon, fille du Maréchal de France. Hervé prend le parti de Henri IV et pour soutenir ses droits au trône, s'allie aux protestants contre la ligue. Henri IV en profite pour faire une visite à Canisy.

En 1590, Hervé de Carbonnel échoue dans une attaque contre la ville d'Avranches qui est prise en 1591 par Montpensier.

Le marquis de Canisy devient alors gouverneur d'Avranches. Il s'empare du château de Theurteville et du fort de Tatihou.

En 1592, à l'époque de la Ligue, le marquis de Canisy et le comte de Torigny sont continuellement sous les armes, pour arrêter le cours des brigandages et assassinats. Jean de Gourfaleur est le chef des pillards, ligueurs de cette contrée. Il est aidé des de Bonfossé, d'Aubigny, de Saint-Gilles, de Semilly Mathan, etc.

Période moderne

En 1696, le marquis de Canisy en titre fait échouer une tentative des Anglais contre le port de Granville.

Ce seigneur n'a qu'une fille qui épouse Antoine de Faudoas (famille originaire du Tarn et Garonne). Les «de Faudoas» seront à Canisy de 1752 à 1794.

Au 18e siècle, Canisy est une commune très prospère. On y trouve de nombreuses fabriques de coutils[40]. On fabriquait aussi des toiles de crin pour mettre dans les basques et les parements des habits des hommes, ainsi que dans les vertugadins (vertu-gardiens) des dames. Après cette mode, on vit s'établir des manufactures de rubans et de fil de calendres [41].

Les coutils (toiles croisées et serrées en fil et coton) étaient vendus sur l'imposant marché de la commune. En 1838, on compte tout de même 8 000 ouvriers, employés dans les arrondissements de Coutances et Saint-Lô dans ce commerce, qui fabriquent 7 000 pièces de 80 aunes, s'exportant dans les autres départements et même à l'étranger [42].

Révolution

Arrêtés pendant la révolution, le 15 juin 1794, à Canisy, Marie Louise Eléonore de Faudoas, son père Hervé Auguste et sa tante Catherine sont transférés à Paris, à la conciergerie et guillotinés le 14 juillet.

Justine de Faudoas épouse G. de Kergorlay (famille d'origine bretonne). Cette famille possède le château de Canisy depuis 1794.

Pendant la Révolution, un «fils Osmond» est sur la liste des émigrés.
Gabriel Louis Marie de Kergorlay est député à la chambre des Pairs de 1820 à 1827 (Restauration).
Jean Florian Hervé de Kergorlay, organisateur de l'exploitation modèle de Canisy, est député de 1852 à 1863 (IIe République et Second Empire).

1914-1918

voir l'article détaillé Première Guerre mondiale à Canisy

1939-1945

Cinq tués, six blessés, 43 prisonniers dont 34 reviennent après 1945, un prisonnier meurt en captivité.
La commune fut occupée par les Allemands le 17 juin 1940. Ils y séjournent presque continuellement, en raison des commodités, gare et grand château où résidaient les généraux et les états majors. Ils commettent des détériorations principalement dans les écoles, mais dans l'ensemble, l'occupation fut à peu près correcte. Après le débarquement allié, les SS n'eurent plus de retenue et causèrent d'importants dommages.

En juillet 1940, les Allemands découvrent un révolver et des munitions, cachés dans la tour de l'église par le sacristain Ernest Joigne. Il est arrêté et retenu en captivité à Caen pendant 9 mois.

Sept hommes sont requis pour le STO, trois seulement partent pour l'Allemagne dont un séminariste et un menuisier (enlevé en camion à Saint-Lô). Un seul serait revenu.

Un train après le bombardement de la gare.
27 juillet matin : le bourg est en ruine.
Le lieutenant-colonel Brunow et le major Culley des affaires civiles discutent avec maître Lejeune, notaire, un missionnaire et le gendarme Lejean

Les alliés bombardent les 6, 7 et 8 juin 1944. En juillet, ils visent un train en gare et les convois sur les routes. Le train et la gare sont entièrement détruits.

Plus tard, leurs objectifs seront le château et les batteries allemandes. Le château est endommagé (toitures) et le feu prend dans les caves. Un avion américain effectue un atterrissage forcé, les aviateurs sont tués. La commune est libérée le 26 juillet à 20 h après des combats de chars et d'infanterie. Un important incendie se déclare dans le bourg, provoqué par les bombardements, des obus incendiaires détruisent le clocher et la charpente de l'église, le pont de la gare est intact, mais la voie ferrée est inutilisable.

Sont complètement détruits : la mairie, deux fermes, 26 habitations dans le bourg, 60 bâtiments d'exploitation. Partiellement détruits : 5 bâtiments publics, 8 fermes, 87 habitations et bâtiments d'exploitation. 5 victimes civiles et 7 blessés graves. 7 tués et 4 blessés graves dans les convois civils de passage (organisation TODT). Le premier contact avec les américains est un peu froid. Un petit groupe de Canisyais était réfugié dans les caves du notariat de Me Lejeune. Les américains, par précaution, les conduisent et les enferment dans les caves du château, le 27 juillet à 1 h du matin. Ils sont libérés dans la journée du 28. Par la suite, les rapports deviennent confiants et cordiaux.

D'après « Mémoire et présence, Canisy, notre canton » par F. Le Rachinel, 1994

Cour martiale

La résistance à Canisy
La commune de Canisy est décorée de la croix de guerre avec étoile de bronze en 1949.
Voici la citation :

« Canisy, commune dont l'attitude pendant l'occupation ennemie fut particulièrement méritante, organisa dès 1940 l'évasion des prisonniers des camps de Saint-Lô, les restaura et les mit en route par voie ferrée, malgré la surveillance allemande, cacha dans ses fermes de nombreux réfractaires au service du travail obligatoire, servit de lieu de réunion à plusieurs mouvements de résistance. Subit des pertes et fut en partie détruite au cours des combats en 1944, malgré cela se dépensa généreusement au profit des réfugiés, se remit ensuite au travail avec ardeur et fut la première commune de la région déblayée de ses ruines » [43].

Réforme territoriale

Le 1er janvier 2017, la commune absorbe Saint-Ébremond-de-Bonfossé.

Héraldique

Ce blason a pour inventeur Patrice Lécluze de Canisy. La commune qui avait toujours été sous la domination seigneuriale des Carbonnel de Kergorlay, des Faudoas, n'avait pas de blason. Après plusieurs études rectifiées par des experts, l'inventeur arriva à la conclusion actuelle de ces armes. Ce motif rappelle le château de Canisy, puisque ce sont les armes des Kergorlay qui brillèrent en 1352 au célèbre combat des Trente. Le bleu est la couleur royale par excellence, elle rappelle le passage du roi Henri IV à Canisy lorsqu'il fit sa visite dans le bailliage du Cotentin. La Comtesse de Kergorlay assura qu'il y aurait séjourné un jour de plus que prévu pour s'adonner à son sport favori, la chasse.

Une bande d'azur est brochée en abîme au centre d'une anille en fer de moulin. Cette anille fut allongée pour prendre la forme d'un "H" (initiale de Henri).

Démographie

De la Révolution à 2017

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[44]. En 2021, la commune comptait 1 734 habitants.

Évolution de la population depuis 1793  modifier
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
926838962994929911929898870863
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
796785770764785786764684691675
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
659621632688655853763686662695
1982 1990 1999 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
7198559311 0011 0241 0321 0281 0281 0281 041
2012 2013 2014 2015 2017 2018 2019 2020 2021 -
1 0391 0421 0461 7761 7961 7851 7661 7481 734-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes. Depuis 2006 : population municipale.
Sources : Cassini [45] et INSEE [46]


--- Voir la section « Démographie » de Saint-Ébremond-de-Bonfossé.

Depuis la fusion avec Saint-Ébremond-de-Bonfossé

Liste des communes historiques
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Canton
Canisy 50095 Canisy 6,25 1 029 (2021) 165 Saint-Lô-2
Saint-Ébremond-de-Bonfossé 50465 Canisy 11,90 705 (2021) 59 Saint-Lô-2

Administration

Circonscriptions administratives avant la Révolution

Circonscriptions administratives depuis la Révolution

Les maires

Période Identité Parti Qualité Observations
.......-....... Pierre Guesnon
1792-1794 Gilles Gosset
1796-1798 Gervais Lecrosnier Gosset
1798-1799 François Groualle
1799-1799 Louis Féron
1800-1804 François Groualle
1804-1816 Pierre Guesnon
1816-1820 Léonard Vieillard
1820-1821 Gervais Lecrosnier fin mandat févier 1821
1821-1821 Louis Osmond intérim de février à décembre 1821
1821-1822 Pierre Girard intérim de décembre 1821 à juin 1822
1822-1845 Pierre Girard
1845-1848 Léonord Boullot intérim - décédé en cours de mandat le 8 mars 1848
1848-1851 Aimable Leconte
1851-1852 Jean-Baptiste Osmond intérim
1852-1863 Jean-Louis Noël
1863-1864 Jean-Baptiste Osmond intérim
1864-1874 Louis Vimard
1874-1876 Jean-Baptiste Osmond nommé par décret
1876-1885 Louis Vimard
1885-1906 Victor Pacary
1906-1930 Ernest Osmond
1930-1947 Aimable Françoise
1947-1959 Ferdinand Leplatois
1959-1976 Paul Savary
1976-1985 Auguste Nicolle
1985-1995 Denis de Kergorlay SE chef d'entreprise
1995-2014 Étienne Viard SE cadre de banque
2014-actuel Jean-Marie Lebéhot SE cadre en entreprise
Sources : État civil de 1790 à 1892 - De 1892 à 1964 : 601 communes et lieux de vie de la Manche.
Toutes les données ne sont pas encore connues.

--- Pour les maires de Saint-Ébremond-de-Bonfossé, voir la section « Administration  » de Saint-Ébremond-de-Bonfossé.

Mairie

Horaires d'ouverture
Jours Matin Après-midi Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici)
Lundi 9 h - 12 h 30 -
La mairie.
La mairie.

Adresse : 2, rue Jean-Follain
50750 Canisy

Tél. 02 33 77 15 40
Fax : 02 33 77 15 42
Courriel : Contacter la mairie
Site internet : Officiel
Commentaire :
Source : Annuaire Service-Public (27 octobre 2020)

Mardi - 14 h - 18 h 30
Mercredi - -
Jeudi - 14 h - 18 h 30
Vendredi 9 h - 12 h 30 -
Samedi - -


Religion

Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution

Patronage

  • Dédicace de l'église paroissiale : Saint-Pierre.
  • Patron (présentation) : l'évêque de Coutances.
  • Fête patronale : ?

Circonscriptions ecclésiastiques actuelles

Les curés

L'église Saint-Pierre (19e s.).
Liste chronologique
Période Identité
1900-1902 Hamel
1902-1906 Hélaine
1906-1908 Soudée
1908-1928 Turquetil
1928-1944 Lenormand
1944-1966 Delacour
1966-1975 Charles Omond (1920-2010)
1975-1978 Leparmentier
1978-1984 Chevrel
1984-1991 Banse
1991-1997 Bonnel
1997-.... Théault
.... -.... Mary
À compléter

Lieux et monuments

Canisy

Château de Canisy.
Gare de Canisy avant-guerre.
  • Château de Canisy : construit au 16e siècle, sous Henri IV, en pierre de Troisgots. Son escalier est daté de 1588. Deux ailes du quadrilatère initial ont été détruites en 1740 par un incendie, il en reste deux tours cylindriques. Le château, restauré en grande partie à la période romantique, est entouré d'un beau parc à l'anglaise. Il évoque celui de Torigni pour le maréchal de Matignon, beau-père de Hervé de Carbonnel, constructeur du château de Canisy. Propriété privée de la famille de Kergorlay, il est classé Monument Historique depuis le 8 septembre 1945.
  • Château de Montmireil (fin 19e s.) : construit par l'éditeur Alphonse Lemerre (1838-1912)
  • Église Saint-Pierre
  • Gare de Canisy
  • Monument aux morts
  • Vallon de la Joigne

Saint-Ébremond-de-Bonfossé

Église Saint-Ébremond.

Personnalités liées à la commune

Naissances

Autres

Économie

Le marché de Canisy

Le marché hebdomadaire a lieu le vendredi matin.

Il est créé au début du XXe siècle, à l'initiative d'Émile Hardel, aubergiste et restaurateur au Pichet d'Étain.

À l'origine, une proposition est offerte à plusieurs marchands de beurre. Ces marchands empruntent le train pour venir à Canisy. Il est convenu que leur transport de la gare au marché et retour au train avec les paniers de beurre, est à charge de l'aubergiste à titre gracieux. Les acheteurs amènent une concurrence qui fait monter les cours. Les beurres et les œufs sont sélectionnés et payés selon leur qualité. Ces achats s'effectuent en plusieurs endroits, les mottes de beurre collectées sont mises dans de vastes paniers d'osier à deux anses qui peuvent atteindre jusqu'à 120 à 140 kilos. Le marché du beurre est celui qui atteint le plus grand chiffre d'affaires.

À cette activité de marché s'ajoute celui des « petits cochons ». Parallèlement à ce marché, se déploient de nombreux marchands forains qui offrent, fruits, légumes, poisson, mercerie, tissus, chaussures, etc.

Nous trouvons à cette époque :
- Graineterie - Jardins : Louis Coligny
- Quincaillerie : M. et Mme Lesenécal - Mr et Mme Damecour et gérants de la Recette Buraliste Mr et Mme Charles Delalande
- Chaussures et cordonnerie : M. et Mme Alfred Lequertier et Mr et Mme Jules Leplatois
- Meubles anciens : M. et Mme Paul Hamel et successeurs de père et fils
- Cycles - Réparation autos : M. Ferdinand Piedagnel auquel succéda son neveu M. Auguste Morin et Mr Hubert Morin
- Blanchisseries : Lisa Levavasseur et Juliette Renouf
- Coiffeur : Mlle Fleury - M.- Arthur Pacary - MM Beauruel et Lamache
- Fruits et Légumes : Mme Céline Hardel et M. Ernest Contentin
L'ensemble représente alors un total de 24 activités commerciales auxquelles s'ajoutent huit activités artisanales.

Commerces

Liste des commerces, services et artisans

Éducation

Établissements

Les instituteurs et institutrices

Période Instituteurs Période Institutrices
1900-1910 Follain 1900-1910 Thomas
1910-1926 Frémond 1910-1926 Frémond
1926-1938 Ozenne 1926-1938 Ozenne
1936-1954 Drieu 1938-1960 Delaunay
1954-1956 Maillard 1960-1970 René
1956-1968 Moncus 1962-1995 Eudes
1974-2005 De Gand 1964-1980 Rasson
1980-1993 Lebedel 1976-1994 Primault
1989-1993 Menveux 1980-1988 Guelle
.......-2012 Henriet 1988-1989 Jegoff
.......-....... Meyer 1993-1994 Leboyer
.......-....... 1993-2012 Birchall
.......-....... .......-....... Henriet
.......-....... .......-....... Ozenne
À compléter

Culture

Sports

Tourisme

Circuit de randonnée
Circuit n° 3 : "Sur les traces de Jean Follain" du topo guide "10 balades autour de Canisy"[49]

Notes et références

  1. Le code INSEE des communes nouvelles est celui de leur chef-lieu (en général l'ancienne commune principale), les codes INSEE des autres communes sont supprimés. Source Préfecture de la Manche.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 et 2,7 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 91.
  3. Marie Fauroux, Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XXXVI, Caen, 1961, p. 406, § 214.
  4. Julie Fontanel, Le cartulaire du chapitre cathédral de Coutances, Archives départementales de la Manche, Saint-Lô, 2003, p. 411, § 273.
  5. Julie Fontanel, op. cit., p. 470, § 327.
  6. Pouillé du Diocèse de Coutances, 1332, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 353C.
  7. Ibid., p. 355A.
  8. Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 369C.
  9. Normandia Ducatus (carte du duché de Normandie), Atlas Van der Hagen, 1635.
  10. Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
  11. Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BNF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
  12. Jean-Baptiste Nolin, Le duche et gouvernement de Normandie Divisé en Haute et Basse Normandie, en Divers Pays, et par Evechez, Paris, 1694 [BNF, IFN-7710251].
  13. Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
  14. Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
  15. Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
  16. G. Robert de Vaugondy, Carte du gouvernement de Normandie, Paris, 1758.
  17. Carte de Cassini.
  18. Les Auteurs de l’Atlas National de France, Précis élémentaire et méthodique de la nouvelle géographie de la France, Bureau de l’Atlas National, Paris, 1791.
  19. Les Auteurs de l’Atlas National de France, Atlas National Portatif de la France, Bureau de l’Atlas National, Paris, 1792.
  20. Site Cassini.
  21. Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris, 1801-1870.
  22. Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, impr. Baudouin, libr. Laporte, vol. I (A-CNO), an XIII (1804), p. 534b.
  23. Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 411.
  24. Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement de Saint-Lô, p. 153.
  25. V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
  26. Carte de la Manche, in Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1889.
  27. Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
  28. Atlas de Normandie, Caen, 1962.
  29. Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
  30. Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
  31. Carte IGN au 1 : 25 000.
  32. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963, p. 141b.
  33. Jean Adigard des Gautries & Fernand Lechanteur, « Les noms de communes de Normandie », in Annales de Normandie XVI (juin 1966), § 565.
  34. Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. III (les noms de personnes contenus dans les noms de lieux), 1985, p. 52b.
  35. Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. I, 1990, p. 544, § 8822.
  36. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen / Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1993, p. 85b.
  37. "Fausse palatalisation" des labiales devant yod : [bj], [vj] aboutissent régulièrement à [ʒ], comme dans tibia > tige, °RAA (latin classique rabies) > rage ou salvia > sauge.
  38. Il s'agirait dans ce cas d'un dérivé du latin cannabis « chanvre », ou du réemploi anthroponymique de l'adjectif cannabius « de chanvre », sans doute en tant que surnom de producteur ou d'artisan.
  39. Forme romanisée du gaulois Canauos, formé sur un thème canauo- « jeune animal, louveteau », dérivé de la racine indo-européenne °ken- « jeune, nouveau, récent »; cf. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, Paris, 2001, p. 86.
  40. Saugrain, Claude-Marin, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne...- Tome 1, Paris, 1726 (lire en ligne)
  41. F. Le Rachinel, Mémoire et présence, Canisy, notre canton, 1994.
  42. Eusèbe Girault de Saint Fargeau, Guide pittoresque du voyageur en France, 1838.
  43. Ouest-France, 16-17-18 avril 1949.
  44. Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
  45. Population avant le recensement de 1962
  46. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  47. La sergenterie de Saint-Gilles, qui relevait initialement de l'élection de Coutances, fut en grande partie rattachée à l'élection de Saint-Lô à la fin du 17e ou au début du 18e siècle.
  48. Source : La Manche Libre, édition de Coutances, 27 août 2016.
  49. « Rando Manche 10 balades autour de Canisy », Communauté de communes de Canisy et Manche Tourisme

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