Cametours
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Cametours est une commune du département de la Manche.
Commune de Cametours | Coordonnées géographiques de la mairie ![]() 49° 4' 6.52" N, 1° 16' 48.02" W (OSM) | ||||||||||
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Arrondissement | Coutances | ||||||||||
Canton | Quettreville-sur-Sienne | ||||||||||
Ancien canton | Cerisy-la-Salle | ||||||||||
Intercommunalité | CC Coutances Mer et Bocage | ||||||||||
Gentilé | Cametourais(es) | ||||||||||
Population | 425 hab. (2020) | ||||||||||
Superficie | 7,22 km² | ||||||||||
Densité | 59 hab./km2 | ||||||||||
Altitude | 64 m (mini) - 126 m (maxi) | ||||||||||
Code postal | 50570 | ||||||||||
N° INSEE | 50093 | ||||||||||
Maire | Claude Lefèvre | ||||||||||
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Toponymie
Attestations anciennes
- [abl.] Campo motos [lire peut-être Campo motoso] 1216 [1].
- [abl.] Campo motoso 1221 [2].
- Cammotos 1231 [1].
- Camotous 1326 [1].
- [abl.] Campo motoso ~1280 [1].
- Campomotoso 1332 [3].
- Champmotoux 1334 [4].
- Campmotoux 1346 [5].
- Campus Motosus 1351/1352 [6].
- Camotours 1391 [1].
- Camoteux 1397, 1403 [7].
- Camotoux 1419 [7].
- Camotours 1419 [7].
- Cametours 1465 [4].
- Campmotoux 1482 [5].
- Campmotours 1491 [1].
- Cametours 1535 [4].
- Cainetours [lire Cametours] 1551 [8].
- Cametours 1612/1636 [9], 1677 [10], 1713 [11], 1716 [12], 1719 [13], 1758 [14], 1753/1785 [15], 1793 [16], 1801 [17], 1804 [18], 1828 [19], 1829 [20], 1854 [21], 1889 [22], 1903 [23], 1962 [24], 1972 [25], 1978, 1993 [26], 2007 [27].
Étymologie
Toponyme médiéval issu de l'ancien français de Normandie camp motos, puis camp motous « champ motteux », employé au sens de « champ fertile ».
Le mot camp est la forme normano-picarde de champ, issu du gallo-roman °CAMPU « plaine, terre cultivée » (latin campus). On en notera la variante brièvement francisée dans Champmotoux (1334).
L'ancien français motos, qui aboutit à motous dans l'Ouest, est un dérivé adjectival en -os, puis -ous, -oux [28] du mot mote « motte (de terre) » [29]. C'est l'équivalent du moyen français mot(t)eux « motteux, où il y a beaucoup de mottes », et par extension « fertile ». L'altération de la finale -ous, -oux en -ours est due à l'amuïssement de [-r] final en ancien français, qui a entraîné dans l'ouest de la Normandie la confusion phonétique des finales -ous, -oux < gallo-roman -OSU (français -eux) et -our < -(AT)ORE / -ORIU (français -eur et -oir). L'ajout de ce -r final non étymologique est attribuable à un phénomène d'hypercorrection, également à l'origine du français velours < veloux (un phénomène semblable explique le -r final de Barfleur, encore Barfleu en 1549, et dont la prononciation dialectale est toujours [bar'fjø], bar-fyeu). Cette évolution particulière a peut-être été renforcée par l'analogie avec les noms en -tour(s), -tourp(s), tels que Clitourps, Guénétours ou Saussetour, qui sont sans rapport.
Cametours « champ motteux » est un type toponymique bien attesté tant en Normandie (le Champ Moteux, lieu-dit à Livarot, Calvados; les Champs Moteux, lieu-dit à Beaumais, Calvados; les Champs Motteux, hameau à Fontenai-sur-Orne, Orne; le Champ Motteux (Campus Motosus 1164), hameau aux Baux-de-Breteuil, Eure) qu'ailleurs en France (Champmotteux, Essonne). On notera également, avec la forme dialectale de l'Ouest, l'ancien lieu-dit la Couture Mottouse (la Cousture Motouse 1295), de même sens, à Saint-Aubin-de-Bonneval, Orne. Ce nom est très probablement donné, du fait de l'exceptionnelle lourdeur de la terre de ce secteur. Il n'est pas extraordinaire que l'attention des paysans ait été attirée sur ce fait, si l'on songe qu'il existait au Moyen Âge et jusqu'à une date très récente un instrument spécial pour briser les mottes que l'on nommait un « émottous ».
Dauzat & Rostaing donnent une tout autre version avec l'origine Scandinave de Kamp pour combat et Thorps pour village.
Géographie
Cametours est une commune situé en plein cœur du bocage normand, arrosée par le Lozon et la Terrette.
Histoire
- voir l'article : Histoire de Cametours
- voir la liste des curés sur la page Église Notre-Dame (Cametours).
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[30]. En 2020, la commune comptait 425 habitants.
Administration
Circonscriptions administratives avant la Révolution
Circonscriptions administratives depuis la Révolution
- District : Coutances (1790-1795).
- Arrondissement : Coutances (1800), Saint-Lô (1926), Coutances (1963).
- Canton : Cerisy (1790), Cerisy-la-Salle (1801), Quettreville-sur-Sienne (2015).
Les maires
Mairie
- Horaires d'ouverture
Jours | Matin | Après-midi | Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici) | ||
Lundi | - | 14 h - 17 h |
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Mardi | - | - | |||
Mercredi | - | - | |||
Jeudi | - | 14 h - 17 h | |||
Vendredi | - | - | |||
Samedi | - | - |
Religion
Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution
Patronage
- Dédicace de l'église paroissiale : Notre-Dame.
- Patron (présentation) : l'évêque de Coutances.
- Fête patronale : Saint Sébastien
Circonscriptions ecclésiastiques actuelles
- Diocèse : Coutances et Avranches.
- Archidiaconé : Centre.
- Doyenné : Coutançais.
- Paroisse : Saint-François-d'Assise.
Lieux et monuments
- Château (19e s.)
- Église Notre-Dame (19e s.) : clocher pyramidal, fonts baptismaux gothiques
- Gare de Cametours (désaffectée)
- Monument aux morts
- Oratoires Notre-Dame de Lourdes (1950)
- La Herlière : communs (16e/19e s.)
- L'hôtel Besnardin
- Croix de chemin
Personnalités liées à la commune
Naissance
- Suzanne Lerouxel (1911-2005), Juste parmi les nations en 1998, pour avoir caché pendant l'occupation deux petites juives : Berthe et Marcelle Pipkis
Décès
- Prosper Martial Lechevallier (1811-1882), personnalité politique
Autres
- Guillaume III de Soul(l)e (XIIIe s.), seigneur de Cametours.
- Charles Vallée-Lerond (1798-1838), industriel
- Gaston Depatin (1920-1944), né à Dangy, cultivateur à Cametours, membre d'un réseau de résistance FFI, abattu à Lolif par l'un des trois officiers allemands qu'il venait de capturer[33]
- Charles Jacquet (1941), footballeur professionnel à l'AS Cherbourg
Prêtres originaires de Cametours
- M. Blanchard, Huberdière, était capucin, il prêta serment et cessa de dire sa messe. Après le concordat rentra dans le clergé et célébra la messe.
- M. Osouf, bénédictin, s'en alla dans les environs de Paris, curé de paroisse.
- M. Louis Hénault, prêtre, né au village de la Montagne, fut curé de Lingreville, puis s’en alla dans le diocèse de Bayeux; curé de Moult, près d'Argences.
- Dom Julien, César, Adrien Osouf, sous-prieur de l’Abbaye de Cerisy-La-Forêt, quitta le monastère dans les premiers Jours de 1791 ; il choisit pour lieu de son domicile Cametours où il était né en 1753 ou 1754, fils de Gilles Osouf de Cametours et de Françoise Gosselin de Coutances.
- M. Lejolivet, prêtre né à la Harlière, prêta le serment, se rétracta. Pendant la Révolution, il resta chez ses parents. Puis, il fut curé du Lorey et par la suite de Sourdeval-les- Bois où il mourut.
- Les abbés Pierre, Nicolas et Jean-Baptiste Cauchard nés à la Cannetière
- Pierre fut vicaire à Saint- Lô, puis grand vicaire à Coutances.
- Nicolas mourut curé de Pirou.
- Jean-Baptiste fut prêtre habitué, à Coutances.
Économie
- Jadis, cidre réputé
- Cidre Lemasson
- Auberge des Tisserands [34]
- Carrière du Fût
Bibliographie
- Édith Languille, « Modifications de l'habitat rural à Cametours, 1826-1937 », Annales de Normandie, tome I, n° 1, janvier 1951.
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 90-91.
- ↑ Jean Adigard des Gautries & Fernand Lechanteur, « Les noms de communes de Normandie », in Annales de Normandie XV (décembre 1965), § 552.
- ↑ Pouillé du Diocèse de Coutances, 1332, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 276D.
- ↑ 4,0 4,1 et 4,2 Cartulaire de l’Hôtel-Dieu de Coutances, cité dans Fernand Lechanteur, « Cambernon - Cametours - Camprond », Principaux types toponymiques de la Normandie, supplément aux Annales de Normandie, 1958, n° 3.
- ↑ 5,0 et 5,1 Inventaire de la série H, Archives départementales de la Manche, cité dans Fernand Lechanteur, art. cit.
- ↑ Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352, in Auguste Longnon, op. cit., p. 366B.
- ↑ 7,0 7,1 et 7,2 Aveux de la Sergenterie Mauffras, manuscrits de Dom Lenoir, cités dans Fernand Lechanteur, art. cit.
- ↑ Eugène Robillard de Beaurepaire et le Comte Auguste de Blangy, Le Journal du Sire de Gouberville (t. I), Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie XXXI, Caen, 1892, p. 156.
- ↑ Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
- ↑ Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BNF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
- ↑ Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
- ↑ Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
- ↑ Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
- ↑ G. Robert de Vaugondy, Carte du gouvernement de Normandie, Paris, 1758.
- ↑ Carte de Cassini.
- ↑ Site Cassini
- ↑ Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris, 1801-1870.
- ↑ Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, impr. Baudouin, libr. Laporte, vol. I (A-CNO), an XIII (1804), p. 526a.
- ↑ Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 411.
- ↑ Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement de Coutances, p. 136.
- ↑ V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
- ↑ Carte de la Manche, in Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1889.
- ↑ Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
- ↑ Atlas de Normandie, Caen, 1962.
- ↑ Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
- ↑ Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
- ↑ Carte IGN au 1 : 25 000.
- ↑ Suffixe issu du gallo-roman -OSU (latin -osus), qui aboutit à -eux en français moderne.
- ↑ Ce mot est issu d'un terme prélatin °mutta, d’origine incertaine.
- ↑ Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
- ↑ Population avant le recensement de 1962
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- ↑ René Gautier et 54 correspondants, 601 communes et lieux de vie de la Manche, 2014, p. 125.
- ↑ Le Guide du Routard Normandie 1999-2000, Hachette, 1999, p. 405.