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Eugène Leseney est issu d'une famille « pauvre et nombreuse » de Coutances <ref name=OF1>Christophe Leconte, « Nécrologie : Eugène Leseney, l'architecte saint-lois », ''Ouest-France'', 16 septembre 2014. </ref>, il est l'aîné des huit enfants, d'Eugène et Jeanne Leseney.  
Eugène Leseney est issu d'une famille « pauvre et nombreuse » de Coutances <ref name=OF1>Christophe Leconte, « Nécrologie : Eugène Leseney, l'architecte saint-lois », ''Ouest-France'', 16 septembre 2014. </ref>, il est l'aîné des huit enfants, d'Eugène et Jeanne Leseney.  


En [[1954]], il épouse, au temple du Port-Royal à [[Paris]], Claudine Bouloc, originaire de l'Aveyron, qu'il a rencontré à Coutances en [[1948]], avec qui il aura deux enfants.
En [[1954]], il épouse, au temple du Port-Royal à [[Paris]], Claudine Bouloc, originaire de l'Aveyron, qu'il a rencontrée à Coutances en [[1948]], avec qui il aura deux enfants.


En [[1957]], il effectue pendant dix-huit mois son service militaire à Angers (Maine-et-Loire), Versailles (Yvelynes)) puis à Tlemcen et El Aricha (Algérie) où Il construit un camp de cantonnement pour le 62{{e}} bataillon du génie, construction très appréciée des civils après le départ des troupes françaises.
En [[1957]], il effectue pendant dix-huit mois son service militaire à Angers (Maine-et-Loire), Versailles (Yvelynes)) puis à Tlemcen et El Aricha (Algérie) où Il construit un camp de cantonnement pour le 62{{e}} bataillon du génie, construction très appréciée des civils après le départ des troupes françaises.
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Il débute en [[1972]] avec l'[[École Calmette-et-Guérin-Jules-Verne (Saint-Lô)|école Calmette-et-Guérin]]. S'éloignant des concepts en vogue, il privilégie « les formes géométriques » et « la suppression des couloirs » <ref name=OF1/>. Il conçoit ensuite des maisons individuelles à [[Coutainville]] et [[Granville]], des logements collectifs (dont les derniers en date sont les HLM du [[Boulevard de la Dollée (Saint-Lô)|boulevard de la Dollée]]), et des équipements publics tel le [[CROSS Jobourg]], le [[Collège Jacques-Prévert (Coutances)|collège Prévert]] de Coutances, le [[collège du Moulin-de-Haut]] à [[Percy]],  la Citadelle douce à Hérouville-Saint-Clair (Calvados), et la restructuration de l'[[hôpital Louis-Pasteur]] à [[Cherbourg]]. Saint-Lô concentre l'essentiel de ses édifices, qui rompent avec l'architecture de la reconstruction des années 1940 et 1950 : le [[Centre culturel Jean-Lurçat|centre culturel]], l'hôtel de la communauté de communes, le centre de formation des apprentis, le siège de la [[Caisse primaire d'assurance maladie de la Manche|Sécurité sociale]]. L'essentiel de son œuvre se trouve dans le département. « J'aime beaucoup Saint-Lô, Coutances, la Manche, confie-t-il à ''Ouest-France''. Je les respecte d'autant plus qu'ils ont pris un sacré coup » <ref name=OF1/>.
Il débute en [[1972]] avec l'[[École Calmette-et-Guérin-Jules-Verne (Saint-Lô)|école Calmette-et-Guérin]]. S'éloignant des concepts en vogue, il privilégie « les formes géométriques » et « la suppression des couloirs » <ref name=OF1/>. Il conçoit ensuite des maisons individuelles à [[Coutainville]] et [[Granville]], des logements collectifs (dont les derniers en date sont les HLM du [[Boulevard de la Dollée (Saint-Lô)|boulevard de la Dollée]]), et des équipements publics tel le [[CROSS Jobourg]], le [[Collège Jacques-Prévert (Coutances)|collège Prévert]] de Coutances, le [[collège du Moulin-de-Haut]] à [[Percy]],  la Citadelle douce à Hérouville-Saint-Clair (Calvados), et la restructuration de l'[[hôpital Louis-Pasteur]] à [[Cherbourg]]. Saint-Lô concentre l'essentiel de ses édifices, qui rompent avec l'architecture de la reconstruction des années 1940 et 1950 : le [[Centre culturel Jean-Lurçat|centre culturel]], l'hôtel de la communauté de communes, le centre de formation des apprentis, le siège de la [[Caisse primaire d'assurance maladie de la Manche|Sécurité sociale]]. L'essentiel de son œuvre se trouve dans le département. « J'aime beaucoup Saint-Lô, Coutances, la Manche, confie-t-il à ''Ouest-France''. Je les respecte d'autant plus qu'ils ont pris un sacré coup » <ref name=OF1/>.


Il prend sa retraite en [[2008]]. Il meurt à l'[[Centre hospitalier mémorial|hôpital mémorial de Saint-Lô]], le {{date-|15|9|2014}}, âgé de 82 ans <ref name=OF1/>. Ses obsèques sont célébrées le 19 septembre suivant en l'église Saint-Jean-Eudes du Val-Saint-Jean de Saint-Lô, où il est inhumé au [[Cimetière (Saint-Lô)|cimetière communal]].
Il prend sa retraite en [[2008]]. Il meurt à l'[[Centre hospitalier mémorial|hôpital mémorial de Saint-Lô]], le {{date-|15|9|2014}}, âgé de 82 ans <ref name=OF1/>. Ses obsèques sont célébrées le 19 septembre suivant en l'[[Église Saint-Jean-Eudes (Saint-Lô)|église Saint-Jean-Eudes]] du [[Val Saint-Jean (Saint-Lô)|Val Saint-Jean]] de Saint-Lô, où il est inhumé au [[Cimetière (Saint-Lô)|cimetière communal]].


: « Il a offert des bâtiments baignés de lumière, des volumes harmonieux et adaptés à l'échelle des enfants, témoigne [[François Brière]], maire de Saint-Lô. Il avait un grand respect pour les gens qui allaient vivre dans les bâtiments qu'il concevait, mais aussi pour les compagnons qui œuvraient à ses côtés. » <ref name= OF1/>.
: « Il a offert des bâtiments baignés de lumière, des volumes harmonieux et adaptés à l'échelle des enfants, témoigne [[François Brière (1973)|François Brière]], maire de Saint-Lô. Il avait un grand respect pour les gens qui allaient vivre dans les bâtiments qu'il concevait, mais aussi pour les compagnons qui œuvraient à ses côtés. » <ref name= OF1/>.


== Études ==
== Études ==
Eugène Leseney fait ses études secondaires au [[Lycée de Coutances]]. En [[1944]], âgé de 12 ans, il subit le bombardement de Coutances du [[6 juin]], et cet évènement oriente le cours de sa vie.
Eugène Leseney fait ses études secondaires au [[Lycée de Coutances]]. En [[1944]], âgé de 12 ans, il subit le bombardement de Coutances du [[6 juin]], et cet évènement oriente le cours de sa vie.
* Entre [[1946]] et [[1950]], il quitte le lycée. Comme il est doué en dessin, il entre au service d'un architecte de la reconstruction, Maurice Anquetil, pour participer aux relevés à l'identique puis aux premiers projets. [[Louis Arretche]] est alors architecte en chef de la [[Reconstruction dans la Manche|reconstruction dans la Manche]]. L'architecte Max Klein y participe activement.
* Entre [[1946]] et [[1950]], il quitte le lycée. Comme il est doué en dessin, il entre au service d'un architecte de la reconstruction, [[Maurice Anquetil]], pour participer aux relevés à l'identique puis aux premiers projets. [[Louis Arretche]] est alors architecte en chef de la [[Reconstruction dans la Manche|reconstruction dans la Manche]]. L'architecte [[Max Klein]] y participe activement.
* Entre [[1952]] et [[1957]], il entame des études à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, à l'atelier de Georges Gromort-Louis Arretche. Durant ses études il travaille chez Max Klein, Paul Vimond, puis Paul Bossard.
* Entre [[1952]] et [[1957]], il entame des études à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, à l'atelier de Georges Gromort-Louis Arretche. Durant ses études il travaille chez [[Max Klein]], [[Paul Vimond]], puis Paul Bossard.
* Début [[1959]], de retour en France après son service militaire, il reprend ses études d'architecture, et sort logiste&nbsp;<ref>Celui qui entre en loge pour certains concours des Beaux-Arts.</ref>, le [[25 juin]] [[1963]] <ref name=inha/>, au concours de Rome à Fontainebleau (Seine-et-Marne), qu'il obtient en septembre.  
* Début [[1959]], de retour en France après son service militaire, il reprend ses études d'architecture, et sort logiste&nbsp;<ref>Celui qui entre en loge pour certains concours des Beaux-Arts.</ref>, le [[25 juin]] [[1963]] <ref name=inha/>, au concours de Rome à Fontainebleau (Seine-et-Marne), qu'il obtient en septembre.  
* En novembre [[1964]] <ref name=inha>« Dictionnaire des élèves architectes de l’École des beaux-arts de Paris (1800-1968) », ''Institut national d'histoire de l'art'' (France) - notice 157098, 2015 [https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/002157098 ''(voir en ligne)''] - Consulté le 29 août 2021</ref>, il obtient son diplôme d'architecte avec « ''Une promenade chez les [[Tancrède de Hauteville|Tancrède]]'' », un projet de musée en plein air entre le parvis de la [[Cathédrale Notre-Dame (Coutances)|cathédrale]] et le [[Bulsar]] <ref name=cosedia>« D'hier et d'aujourd'hui : Leseney et Coutances, en perspectives », ''Cosedia'', magazine d'information de Coutances, décembre 2014, n° 110 [https://www.calameo.com/books/000429486ce45f1ad2f9b ''(lire en ligne)'']</ref>.
* En novembre [[1964]] <ref name=inha>« Dictionnaire des élèves architectes de l’École des beaux-arts de Paris (1800-1968) », ''Institut national d'histoire de l'art'' (France) - notice 157098, 2015 [https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/002157098 ''(voir en ligne)''] - Consulté le 29 août 2021</ref>, il obtient son diplôme d'architecte avec « ''Une promenade chez les [[Tancrède de Hauteville|Tancrède]]'' », un projet de musée en plein air entre le parvis de la [[Cathédrale Notre-Dame (Coutances)|cathédrale]] et le [[Bulsar]] <ref name=cosedia>« D'hier et d'aujourd'hui : Leseney et Coutances, en perspectives », ''Cosedia'', magazine d'information de Coutances, décembre 2014, n° 110 [https://www.calameo.com/books/000429486ce45f1ad2f9b ''(lire en ligne)'']</ref>.


== Réalisations ==
== Réalisations ==
[[Fichier:Chg-hopPasteur-cropped1.jpg|thumb|350px|Hôpital Pasteur vu depuis la montagne du Roule, Leseney architecte.]]
* Entre [[1961]] et [[1963]] Eugène Leseney travaille chez Paul Bossard et participe à la conception du quartier des Bleuets à Créteil (Seine, aujourd'hui Val-de-Marne), comprenant 648 logements répartis en 10 bâtiments de 5 étages implantés sur 4,5 hectares de terrain au nord de la commune.
* Entre [[1961]] et [[1963]] Eugène Leseney travaille chez Paul Bossard et participe à la conception du quartier des Bleuets à Créteil (Seine, aujourd'hui Val-de-Marne), comprenant 648 logements répartis en 10 bâtiments de 5 étages implantés sur 4,5 hectares de terrain au nord de la commune.
* [[1965]] : premiers clients (privés) et première commande : [[André Tible]], entrepreneur, sera l'inventeur des « Cyclades », en amenant plusieurs de ses amis à construire sur un même site.
* [[1965]] : premiers clients (privés) et première commande : [[André Tible]], entrepreneur, sera l'inventeur des « Cyclades », en amenant plusieurs de ses amis à construire sur un même site.
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* [[1973]] : 31 logements HLM [[Rue des Amis-de-l’Homme (Saint-Lô)|rue des Amis-de-l'Homme]]
* [[1973]] : 31 logements HLM [[Rue des Amis-de-l’Homme (Saint-Lô)|rue des Amis-de-l'Homme]]
* [[1975]] : François Maroti découvre l'école Calmette et Guérin lors du [[Les Colloques de Cerisy|colloque de Cerisy]] et suscite l'intérêt de Marie-Thérèse Mathieu, directrice de la revue ''Recherche et Architecture''. La revue consacre un reportage étoffé aux maisons individuelles, au premier groupe scolaire et aux premiers logements. Marie-Thérèse Mathieu suit les travaux d'Eugène Leseney jusqu'à la disparition de la revue
* [[1975]] : François Maroti découvre l'école Calmette et Guérin lors du [[Les Colloques de Cerisy|colloque de Cerisy]] et suscite l'intérêt de Marie-Thérèse Mathieu, directrice de la revue ''Recherche et Architecture''. La revue consacre un reportage étoffé aux maisons individuelles, au premier groupe scolaire et aux premiers logements. Marie-Thérèse Mathieu suit les travaux d'Eugène Leseney jusqu'à la disparition de la revue
* 1975-1978 : caisse primaire d'assurance maladie et 66 logements HLM de l'Aurore à Saint-Lô
* 1975-1978 : caisse primaire d'assurance maladie et 66 logements HLM de l'Aurore à Saint-Lô, [[École de l'Aurore (Saint-Lô)|école de l'Aurore]]
* [[1978]] : 36 logements HLM pour les internes de l'[[hôpital mémorial]] conçu par un grand architecte américain, Paul Nelson
* [[1978]] : 36 logements HLM pour les internes de l'[[hôpital mémorial]] conçu par un grand architecte américain, Paul Nelson
* [[1979]]-[[1983]] : à deux pas d'une [[Église Notre-Dame (Jobourg)|église]] du {{12e}} siècle, le [[Cross Jobourg]], base radar pour la surveillance du [[rail des Casquets]] dans la [[Manche ( Mer )|mer de la Manche]], pour le Ministère de la marine
* [[1979]]-[[1983]] : à deux pas d'une [[Église Notre-Dame (Jobourg)|église]] du {{12e}} siècle, le [[Cross Jobourg]], base radar pour la surveillance du [[rail des Casquets]] dans la [[Manche ( Mer )|mer de la Manche]], pour le Ministère de la marine
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== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
* ''Leseney, architecte'', Arts et architectures de l'Ouest, 2008
* ''Leseney, architecte'', Arts et architectures de l'Ouest, 2008
* Françoise Laty, « Leseney et Coutances, en perspectives »,  ''Cosedia Mag'', n° 110, décembre 2014, p. 34-35


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* [https://www.dailymotion.com/video/x74tp0 Eugène Leseney, architecte Saint-Lois], vidéo de [[5050 TV]]
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[[Catégorie:Architecte de la Manche]]
[[Catégorie:Architecte de la Manche]]

Dernière version du 4 janvier 2023 à 12:11

Eugène Leseney.

Eugène Raymond Pierre Leseney, né à Coutances le 11 novembre 1931 [1] et mort à Saint-Lô le 15 septembre 2014 [2], est un architecte de la Manche.

Biographie

Eugène Leseney est issu d'une famille « pauvre et nombreuse » de Coutances [3], il est l'aîné des huit enfants, d'Eugène et Jeanne Leseney.

En 1954, il épouse, au temple du Port-Royal à Paris, Claudine Bouloc, originaire de l'Aveyron, qu'il a rencontrée à Coutances en 1948, avec qui il aura deux enfants.

En 1957, il effectue pendant dix-huit mois son service militaire à Angers (Maine-et-Loire), Versailles (Yvelynes)) puis à Tlemcen et El Aricha (Algérie) où Il construit un camp de cantonnement pour le 62e bataillon du génie, construction très appréciée des civils après le départ des troupes françaises.

En décembre 1964, Eugène Leseney arrive à Saint-Lô où il installe son cabinet-atelier rue de la Marne. Les débuts sont difficiles car les reconstructeurs sont encore là et monopolisent la commande publique.

Il débute en 1972 avec l'école Calmette-et-Guérin. S'éloignant des concepts en vogue, il privilégie « les formes géométriques » et « la suppression des couloirs » [3]. Il conçoit ensuite des maisons individuelles à Coutainville et Granville, des logements collectifs (dont les derniers en date sont les HLM du boulevard de la Dollée), et des équipements publics tel le CROSS Jobourg, le collège Prévert de Coutances, le collège du Moulin-de-Haut à Percy, la Citadelle douce à Hérouville-Saint-Clair (Calvados), et la restructuration de l'hôpital Louis-Pasteur à Cherbourg. Saint-Lô concentre l'essentiel de ses édifices, qui rompent avec l'architecture de la reconstruction des années 1940 et 1950 : le centre culturel, l'hôtel de la communauté de communes, le centre de formation des apprentis, le siège de la Sécurité sociale. L'essentiel de son œuvre se trouve dans le département. « J'aime beaucoup Saint-Lô, Coutances, la Manche, confie-t-il à Ouest-France. Je les respecte d'autant plus qu'ils ont pris un sacré coup » [3].

Il prend sa retraite en 2008. Il meurt à l'hôpital mémorial de Saint-Lô, le , âgé de 82 ans [3]. Ses obsèques sont célébrées le 19 septembre suivant en l'église Saint-Jean-Eudes du Val Saint-Jean de Saint-Lô, où il est inhumé au cimetière communal.

« Il a offert des bâtiments baignés de lumière, des volumes harmonieux et adaptés à l'échelle des enfants, témoigne François Brière, maire de Saint-Lô. Il avait un grand respect pour les gens qui allaient vivre dans les bâtiments qu'il concevait, mais aussi pour les compagnons qui œuvraient à ses côtés. » [3].

Études

Eugène Leseney fait ses études secondaires au Lycée de Coutances. En 1944, âgé de 12 ans, il subit le bombardement de Coutances du 6 juin, et cet évènement oriente le cours de sa vie.

  • Entre 1946 et 1950, il quitte le lycée. Comme il est doué en dessin, il entre au service d'un architecte de la reconstruction, Maurice Anquetil, pour participer aux relevés à l'identique puis aux premiers projets. Louis Arretche est alors architecte en chef de la reconstruction dans la Manche. L'architecte Max Klein y participe activement.
  • Entre 1952 et 1957, il entame des études à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, à l'atelier de Georges Gromort-Louis Arretche. Durant ses études il travaille chez Max Klein, Paul Vimond, puis Paul Bossard.
  • Début 1959, de retour en France après son service militaire, il reprend ses études d'architecture, et sort logiste [4], le 25 juin 1963 [5], au concours de Rome à Fontainebleau (Seine-et-Marne), qu'il obtient en septembre.
  • En novembre 1964 [5], il obtient son diplôme d'architecte avec « Une promenade chez les Tancrède », un projet de musée en plein air entre le parvis de la cathédrale et le Bulsar [6].

Réalisations

Hôpital Pasteur vu depuis la montagne du Roule, Leseney architecte.

Voyages

  • Voyage à Prague sur invitation de l'école d'architecture de Prague, exposé sur la Citadelle Douce d'Hérouville Saint-Clair (Calvados) et l'Hôpital Pasteur, un hôpital dans la ville à Cherbourg
  • Voyages d'études au Mexique et au Guatemala, en Egypte, en Turquie, en Indonésie, au Yémen, au Brésil, d'où il ramène de nombreux carnets de croquis. La plupart de ces voyages sont organisés par un groupe d'architectes à l'initiative de Marie-Thérèse Mathieu, rédactrice en chef de la revue spécialisée "Recherche et Architecture", qui consacra diverses partitions aux réalisations de l'atelier Leseney.

Distinction

  • En 1978, Eugène Leseney reçoit la Grande médaille d'argent de l'Académie d'architecture, prix Jean-François Delarue, dont il est membre depuis 1982.

Hommages

  • En 2014, peu de temps avant sa mort, une exposition intitulée « Dans les jardins d'Eugène » est consacrée à son activité de peintre à L'Usine Utopik à Tessy-sur-Vire [8].
  • En 2015, une exposition d'aquarelles intitulée « Sérénité » à l'initiative de sa fille Francine, a lieu au Salon Indien, à Paris, du 15 septembre au 20 octobre
  • En 2018, son nom est soumis à une consultation populaire pour désigner une école flambant neuve à Saint-Lô. Sans succès, la nouvelle école s'appellera école Samuel-Beckett[9].
  • En 2021, une exposition à l'initiative de sa fille Francine, intitulée « Eugène Leseney, 60 ans d'architecture » est organisée du 15 septembre au 6 octobre à la boutique d’art et d’artisanat L'imaginarium à Saint-Lô. Le fonds privé d'Eugène Leseney sera présenté au public et des acquisitions seront possibles. Ensuite ces archives doivent gagner le fonds existant des Archives départementales d'une part et l'Académie d'architecture, cité de l'Architecture d'autre part.

Bibliographie

  • Leseney, architecte, Arts et architectures de l'Ouest, 2008
  • Françoise Laty, « Leseney et Coutances, en perspectives », Cosedia Mag, n° 110, décembre 2014, p. 34-35

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2014.
  2. « Acte de décès n° 511 - État-civil de Saint-Lô - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2014.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 et 3,5 Christophe Leconte, « Nécrologie : Eugène Leseney, l'architecte saint-lois », Ouest-France, 16 septembre 2014.
  4. Celui qui entre en loge pour certains concours des Beaux-Arts.
  5. 5,0 et 5,1 « Dictionnaire des élèves architectes de l’École des beaux-arts de Paris (1800-1968) », Institut national d'histoire de l'art (France) - notice 157098, 2015 (voir en ligne) - Consulté le 29 août 2021
  6. « D'hier et d'aujourd'hui : Leseney et Coutances, en perspectives », Cosedia, magazine d'information de Coutances, décembre 2014, n° 110 (lire en ligne)
  7. « Notice n°EA14000007, secteur urbain dit La Citadelle douce », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.
  8. Émilie Michel, « Eugène Leseney, un architecte nourri d'art », Dimanche Ouest-France, 13 juillet 2014.
  9. « Sondage. Manche : comment s’appellera la nouvelle école de Saint-Lô ? », Côté Manche, site internet, 28 novembre 2018 (lire en ligne).

Source

Lien externe