Anneville-en-Saire
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Anneville-en-Saire est une commune du département de la Manche.
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Coordonnées géographiques de la mairie ![]() 49° 38' 12.95" N, 1° 17' 7.41" W (OSM) | ||||||||||
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Arrondissement | Cherbourg | ||||||||||
Canton | Val-de-Saire | ||||||||||
Ancien canton | Quettehou | ||||||||||
Intercommunalité | CA du Cotentin | ||||||||||
Gentilé | Annevillais(es) | ||||||||||
Population | 384 hab. (2020) | ||||||||||
Superficie | 6 km² | ||||||||||
Densité | 64 hab./km2 | ||||||||||
Altitude | 1 m (mini) - 111 m (maxi) | ||||||||||
Code postal | 50760 | ||||||||||
N° INSEE | 50013 | ||||||||||
Maire | Gérard Parent | ||||||||||
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Toponymie
Attestations anciennes
- ecclesia Sancti Leodegarii de Sarnis 1106 [1].
- Anslevilla 1126 [2].
- Sancti Leodegarii Ansneville 1134 [1].
- Anslecvilla 1157 [1].
- Ansnevilla apud Sarnes 1185/1188 [3].
- Anslevilla Sarnes s.d. [4].
- Anslevilla ~1280 [1].
- ecclesi[a] de Annevilla 1332 [5].
- Annevilla 1351/1352 [6].
- fief aux Annevilleis 1455 [1].
- Anneville en Saire 1498 [7], 1500 [8].
- Anneville en Sayre 1549 [9].
- Anneville 1553 [10].
- Aulneville 1634 [11].
- Aulnelleville [sic] 1635 [12].
- Anneville 1612/1636 [13], 1677 [14], 1689 [15], 1695 [16], 1713 [17]
- Auneville 1716 [18].
- Anneville 1719 [19], 1735 [20], 1757 [21], 1758 [22], 1753/1785 [23].
- Anneville en Cere 1793 [24].
- Anneville 1801 [25].
- Anneville-en-Cérès [sic] 1804 [26].
- Auneville 1828 [27].
- Anneville 1829 [28], 1835/1845 [29], 1854 [30].
- Anneville-en-Saire 1878 [4], 1880 [31].
- Anneville-en-Cères 1903 [32].
- Anneville-en-Saire 1954 [33], 1962 [34], 1972 [35].
- Anneville en Saire 1978, 1993 [36].
- Anneville-en-Saire 2007 [37].
Étymologie
Toponyme médiéval en -ville (élément issu du gallo-roman VILLA « domaine rural »). Le premier élément est l'anthroponyme (nom de personne) d'origine scandinave Ásleikr, localement adapté en Normandie sous la forme francique Anslech, Anslec, forme latinisée Ansle(c)cus [38], d'où le sens global de « domaine rural d'Ásleikr ». Ce type toponymique se rencontre dans sept communes ou anciennes paroisses de Normandie, dont trois dans la Manche (voir Anneville-sur-Mer et Hémevez, ancienne Ansleville).
- ☞ Le nom scandinave Ásleikr, variante Áslákr, représente la combinaison des éléments Ás- (refait en Normandie en Ans-, sur le modèle francique) « Ase, dieu guerrier » et leikr « jeu, joute, combat », ce dernier terme ayant sans doute une valeur rituelle. On le trouve autrefois attesté sous la forme Ásleikr en Norvège et en Suède [38], Aslak en anciens danois et suédois, et Áslákr en ancien norois de l'Ouest. On le rencontre également dans les inscriptions runiques sous les formes ᚨᛋᛚᚨᚲ (aslak), ᚨᛋᛚᚨᚲᛉ (aslakR), ᚪᛋᛚᚨᚲᛋ (oslaks), etc. [39]. Il s'est perpétué comme nom de famille, puisque qu'un Anlec est encore mentionné à Jersey en 1306, et un autre à Hémevez vers 1320.
Les premières mentions d'Anneville-en-Saire, au début du 12e siècle, font alterner le nom de la paroisse (Sanctus Leodegarius, c'est-à-dire Saint-Léger), et celui du domaine du seigneur, Anslevilla, « le domaine rural d'Ásleikr ». En outre, le déterminant du toponyme (forme latinisée de Sarnis, formes romanes Sarnes, Sarneis) fait initialement référence à l'ancien pays de Sarneis, dérivé du nom de la Saire; il représente sans doute également l'appellation primitive du doyenné de Saire. Le déterminant -en-Saire, attesté une première fois à la fin du 15e siècle, ne refait son apparition officielle qu'au 20e siècle.
À l'époque où certains linguistes soulignaient (à tort) le lien qu'ils croyaient voir entre la déesse Cérès et le Val de Saire, Charles de Gerville donna en plaisantant une explication plus simple du nom de la paroisse : selon lui, il viendrait du latin asinorum villa (« domaine des ânes »), car, explique Jean de Nivelle, « le grain n'allait pas tout seul au moulin, les ânes étaient nécessaires pour l'y transporter [...] ». De Gerville ajoute que les moulins auraient été situés à Montfarville, montis farris villa (que l'on pourrait traduire par « domaine de la montagne de blé ») [40].
Géographie
Histoire
Seigneurie créée en 1050 par Guillaume de Normandie pour Samson, qui avait combattu les pirates à Guernesey [41].
Une motte castrale y est signalée au pré de la Motte, lieu-dit disparu depuis [42].
Le château fut incendié par les Anglais en 1346, reconstruit, puis assiégé en 1591 [41].
La commune fut le théâtre d'une bataille entre le seigneur du Tourps, partisan de la Ligue, et les troupes d'Henri IV [41].
Héraldique
D'hermine à la fasce de gueules engrêlée en chef.
Démographie
Sous l'Ancien régime
Sous l'Ancien régime, le dénombrement des populations se fait généralement par feux, c'est-à-dire par foyers. Le nombre de personnes habitant sous un même toit variant beaucoup suivant celui d'ascendants et d'enfants, ces données sont donc relatives, mais donnent néanmoins une idée de l'évolution démographique.
Depuis la Révolution
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[43]. En 2020, la commune comptait 384 habitants.
Administration
Circonscriptions administratives avant la Révolution
- Généralité : Caen.
- Élection : Valognes.
- Sergenterie : Val de Saire.
Circonscriptions administratives depuis la Révolution
- District : Valognes (1790-1795).
- Arrondissement : Valognes (1800), Cherbourg (1926).
- Canton : Quettehou (1790), Val-de-Saire (2015).
Les maires
Mairie
- Horaires d'ouverture
Jours | Matin | Après-midi | Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici) | ||
Lundi | - | - |
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Mardi | 10 h - 12 h | - | |||
Mercredi | - | - | |||
Jeudi | 10 h - 12 h | - | |||
Vendredi | - | - | |||
Samedi | - | - |
Religion
Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution
Patronage
- Dédicace de l'église paroissiale : Saint-Léger.
- Patron (présentation) : l'abbé de Lessay, don en 1106 de Guillaume d'Anneville, du consentement de sa femme Hadewise [4].
- Fête patronale : ?
Circonscriptions ecclésiastiques actuelles
- Diocèse : Coutances et Avranches.
- Archidiaconé : Nord.
- Doyenné : Pays de Valognes-Val de Saire.
- Paroisse : Julie-Postel du Val-de-Saire.
Lieux et monuments
- Chapelle Saint-Gilles reconstruite en 1669
- Château du Tourps, 18e siècle, inscrit aux monuments historiques le 25 août 2005 pour ses façades et toitures, le salon et la chambre attenante avec leurs décors, et l'escalier, les façades
- Église Saint-Léger (15e/18e s.), profondément remaniée au 19e siècle
- Maison d'Anneville (17e s.), dont la façade et les toitures sont inscrites aux Monuments historiques depuis le 5 mai 1975
et toitures de l'ensemble des bâtiments (ancien logis manable, communs, pressoir, chapelle, pavillon de jardin), le potager et ses murs de clôture
- Monument aux morts
- Motte féodale de l'ancien château fort
- Anciens moulins à eau
- Point de vue sur le Val de Saire, de Barfleur à Saint-Vaast-la-Hougue
- Pont romain (restes)
Personnalités liées à la commune
Naissances
- Thomas François Le Torp (1742-1828), écrivain.
- Jean-Étienne Bar (1748-1801), avocat et homme politique.
- Édouard du Mesnildot (1833-1910), homme politique, agronome.
Décès
- Auguste du Mesnildot (1797-1880), personnalité politique
- Charles Gohel (1848-1915), chanteur normand, a habité dans la commune.
Économie
- Cultures maraîchères.
- Brix Delahaye (vente de carburants)
- Moulin Bertin (fermé)
- Ancienne carrière de granit, le Tourps, le long de la route de Barfleur [46]
- Groupement des producteurs de légumes de la Manche
- Marché au cadran de Barfleur
Transports
Liaison routière
- Lignes Manéo
Culture
Bibliographie
- Marie du Mesnildot, « Ce que l'on peut tirer des registres paroissiaux : Anneville-en-Saire de 1752 à 1791 », Notices, mémoires et documents, Société d'archéologie de la Manche, vol. 66, 1958, p. 128-131
- Jean Canu, « Notes sur Anneville-en-Saire et La Pernelle », Bulletin paroissial d'Anneville-en-Saire, 1969
- Jeannine Bavay, « Anneville-en-Saire », Vikland, n° 8, 2014.
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 68.
- ↑ Jean Adigard des Gautries & Fernand Lechanteur, “Les noms de communes de Normandie”, in Annales de Normandie XI (décembre 1961), § 69.
- ↑ Léopold Delisle, Recueil des actes de Henri II, revu et publié par Élie Berger, Imprimerie Nationale, Paris, t. II, 1920, p. 302, § DCLXXIX.
- ↑ 4,0 4,1 et 4,2 Abbé Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et d'Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours; suivie des actes des saints et d'un tableau historique des paroisses du diocèse, impr. de Salettes, Coutances, t. II, 1878, p. 430.
- ↑ Pouillé du Diocèse de Coutances, 1332, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 309F.
- ↑ Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 379C.
- ↑ Julie Fontanel, Le cartulaire du chapitre cathédral de Coutances, Archives départementales de la Manche, Saint-Lô, 2003, p. 531, § 357.
- ↑ Julie Fontanel, op. cit., p. 534, § 358.
- ↑ Eugène Robillard de Beaurepaire et le Comte Auguste de Blangy, Le Journal du Sire de Gouberville (t. I), Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie XXXI, Caen, 1892, rééd. Les Éditions des Champs, Bricqueboscq, 1993, p. 24.
- ↑ Ibid., p. 299.
- ↑ Sébastien Cramoisy, Carte générale de toutes les costes de France tant de la mer Océane que Mediterranée, 1634 [BNF].
- ↑ Normandia Ducatus (carte du duché de Normandie), Atlas Van der Hagen, 1635
- ↑ Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BN, ms. fr. 4620]
- ↑ Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BN, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
- ↑ G. Mariette de La Pagerie, cartographe, Unelli, seu Veneli. Diocese de Coutances, divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux avec les Isles de Iersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny etc., chez N. Langlois, Paris, 1689 [BNF, collection d'Anville, cote 00261 I-IV].
- ↑ P. Mortier / H. Jaillot, Le Duché et Gouvernement de Normandie divisée en Haute et Basse Normandie, Amsterdam, 1695.
- ↑ 17,0 et 17,1 Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
- ↑ Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
- ↑ Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
- ↑ 20,0 et 20,1 Nouveau dénombrement du royaume par generalités, elections, paroisses et feux […], t. II, Impr. Pierre Prault, Paris, 1735, p. 57a.
- ↑ L. Brion de la Tour, Recueil des Côtes Maritimes de France, Desnos, Paris, 1757, carte n° 10.
- ↑ Robert de Vaugondy, Carte du gouvernement de Normandie, Paris, 1758.
- ↑ Carte de Cassini.
- ↑ Site Cassini.
- ↑ Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris, 1801-1870.
- ↑ Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, impr. Baudouin, libr. Laporte, vol. I, an XIII (1804), p. 73b.
- ↑ Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 381.
- ↑ Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement de Valognes, p. 168.
- ↑ cartes d’État-Major (relevés de 1820 à 1866, mises à jour jusqu’à 1889; Basse-Normandie cartographiée entre 1835 et 1845).
- ↑ V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
- ↑ Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1880, p. 49b.
- ↑ Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
- ↑ Nomenclature des hameaux, écarts et lieux-dits de la Manche, INSEE, 1954.
- ↑ Atlas de Normandie, Caen, 1962.
- ↑ Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
- ↑ Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
- ↑ Carte IGN au 1 : 25 000.
- ↑ 38,0 et 38,1 Jean Adigard des Gautries, Les noms de personnes scandinaves en Normandie de 911 à 1066, Lund, 1954, p. 84, § X.
- ↑ Geirr Bassi Haraldsson, The Old Norse Name, Studia Marklandica, I, Olney, MD, Markland Medieval Militia, 1977, p. 8 s.v. Áslákr, Ásleikr; Gillian Fellows-Jensen, Scandinavian Personal Names in Lincolnshire and Yorkshire, Copenhagen, Akademisk Forlag, 1968, p. 33-34, 185-186, 342, 350 s.v. Áslákr, Ásleikr, Ás-, -lákr, -leikr, Leikr; Richard Cleasby, and Gudhbrandr Vigfusson, An Icelandic-English Dictionary, 2nd ed., Oxford, Clarendon, 1957, p. 382-383 s. v. leika, leikr; Lena Peterson, Nordiskt runnamnslexikon, Språk- och folkminnes-institutet, état du 30 septembre 2005, s.v. ÁslakR, ÁslæikR, Ás- / Æs-, -læikR / -lakR.
- ↑ Jean de Nivelle, « Chronique de voyage », Le Soleil, 15 septembre 1880.
- ↑ 41,0 41,1 et 41,2 Michel de La Torre, 50. Manche - L'art et la nature dans ses 599 communes, éd. Nathan, 1985.
- ↑ Charles Duhérissier de Gerville, « Mémoire sur les anciens château de la Manche », Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie p. 351 (lire en ligne).
- ↑ Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
- ↑ Population avant le recensement de 1962
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- ↑ M. Bonnisent, Essai géologique sur le département de la Manche, Impr. Ch. Feuardent, Cherbourg, 1870, p. 76.
Lien externe
- Voir l'article sur Anneville-en-Saire dans Rodovid, wiki d'études généalogiques.
- Commune de l'arrondissement de Cherbourg
- Commune du canton du Val-de-Saire
- Commune de l'ancien canton de Quettehou
- Liste d'élus à compléter
- Mairie géolocalisée
- Article avec un lien vers Rodovid
- Commune de la Manche
- Anneville-en-Saire
- Toponymie
- Toponymes contenant un élément d'origine scandinave
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