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Saire

De Wikimanche

L'embouchure entre Réville (à gauche) et Saint-Vaast.

La Saire est un fleuve côtier de la Manche.

Hydrographie

La Saire prend sa source dans les marais du Mesnil au Mesnil-au-Val, baigne Le Vast, Valcanville, Anneville-en-Saire, et se jette entre Réville et Saint-Vaast-la-Hougue. En 1848, des portes à flots sont mises en place au pont de Saire à Réville pour prévenir les risques de submersion des terres agricoles [1].

Elle est longue de 30 km et traverse une bonne partie du Val de Saire auquel elle a donné son nom.

En outre, la commune de Gonneville reçut au 19e siècle l'appellation alternative de Gonneville-sur-Saire. Celle de Gouberville fut également appelée Gouberville-en-Saire au XVe siècle, d'après le doyenné de Saire. Pour la même raison, l'ancienne paroisse d'Angoville est également appelée Angoville-en-Saire.

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Hydronymie

Plaque d'identification.

Attestations anciennes

  • fluvium Sare 1106 [2].
  • Sare 1159/1181, forme latinisée au génitif [2].
  • Sarre 1160 [3].
  • ad aquam Sare 1185/1188 [4].
  • Ansketillus de Sara 1243 [2].
  • Bretevilla in valle Sare 1272 [5], attestation ancienne de Bretteville-en-Saire.
  • Georgius dictus Conseil […], decanus de Sara 1280 [6], nom d'un doyen de Saire.
  • la riviere de Saire 1549 [7].
  • la riviere de Sere 1549 [8].
  • la riviere de Sayre 1549 [9].
  • la riviere de Sere 1556 [10].
  • la riviere de Cere 1569 [11].
  • l'eau de Saire 1579 [12].
  • Val de Saire 1612/1636 [13],
  • Sart R[iviere] 1661 [14].
  • Saire R[iviere] 1689 [15].
  • Sart R[iviere] 1694 [16].
  • R[iviere] de Sart 1695 [17].
  • Saire ~1700 [18].
  • Val de Saire 1713 [19].
  • Saire R[iviere] 1716 [20], 1719 [21], 1757 [22], 1758 [23], 1780 [24].
  • la Saire 1753/1785 [25].
  • Saire 1854 [26], 1825/1866 [27].
  • la Saire 2007 [28].

Étymologie

Le nom de la rivière de Saire représente une ancienne formation (celtique ?) °Sar-a, reposant sur un thème hydronymique pré-celtique °ser-, variante °sar-, que l'on retrouve dans de nombreux noms de rivières [29]. L'élément °ser- est généralement identifié à la racine indo-européenne °ser- « couler, s'écouler » [30], et le nom de la Saire aurait donc simplement signifié à l'origine « le cours d'eau ».

Affluents

D'amont en aval :

Économie

« Cette rivière fournit les eaux nécessaires aux usines de Gonneville, du Vast et de Valcanville » [31].

Une pisciculture est aménagée dans l'étang de Gonneville alimenté par la Saire.

La Saire en images

Faune

La truite fario et la truite de mer y sont présentes, ainsi que le saumon atlantique, la lamproie de Planer et le chabot [32].

Notes et références

  1. Philippe Deboudt, « Une approche historique et naturaliste de l'évolution du littoral nord-est du Cotentin », Hommes et terres du Nord, 1995, p. 43.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 216.
  3. Wace, Roman de Rou, 1160-1174, édition de Frédéric Pluquet, Édouard Frère éd., Rouen, 1827, t. I, p. 318, v. 6240.
  4. Léopold Delisle, Recueil des actes de Henri II, revu et publié par Élie Berger, Imprimerie Nationale, Paris, t. II, 1920, p. 302, § DCLXXIX.
  5. Julie Fontanel, Le cartulaire du chapitre cathédral de Coutances, Archives départementales de la Manche, Saint-Lô, 2003, p. 162, § 51.
  6. Julie Fontanel, op. cit., p. 165, § 53.
  7. Auguste Blangy, « Chartrier du Mesnil-au-Val, 1281-1619 », publié dans la réédition du Journal du Sire de Gouberville, Les Éditions des Champs, Bricqueboscq, 1994, t. IV, p. 130.
  8. Eugène Robillard de Beaurepaire et le Comte Auguste de Blangy, Le Journal du Sire de Gouberville (t. I), Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie XXXI, Caen, 1892, p. 46.
  9. ibid., p. 61.
  10. Eugène Robillard de Beaurepaire et le Comte Auguste de Blangy, Le Journal du Sire de Gouberville (t. II), Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie XXXII, Caen, 1895, p. 255.
  11. Auguste Blangy, art. cit., p. 141.
  12. « Partage de la succession de Gilles de Gouberville entre Jacqueline de Crux et Renée de Gouberville, épouse de Jacques du Moncel, sieur de Saint-Nazair, 19 juin 1579 », publié dans la réédition du Journal du Sire de Gouberville, Les Éditions des Champs, Bricqueboscq, 1994, t. IV, p. 268.
  13. Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BN, ms. fr. 4620]
  14. N. Sanson et P. Mariette cartographes, R. Cordier graveur, Duche et Gouvernement de Normandie, Paris, 1661.
  15. G. Mariette de La Pagerie, cartographe, Unelli, seu Veneli. Diocese de Coutances, divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux avec les Isles de Iersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny etc., chez N. Langlois, Paris, 1689 [BNF, collection d'Anville, cote 00261 I-IV].
  16. Jean-Baptiste Nolin, Le duche et gouvernement de Normandie Divisé en Haute et Basse Normandie, en Divers Pays, et par Evechez, Paris, 1694 [BN, IFN-7710251].
  17. P. Mortier / H. Jaillot, Le Duché et Gouvernement de Normandie divisée en Haute et Basse Normandie, Amsterdam, 1695.
  18. Gerard Valk, Normannia Ducatus, tum Superior ad Ortum, tum Inferior ad Occasum, Praefectura Generalis […] Anglici Caesarea sive Jarsey…, Amsterdam, ~1700.
  19. Dénombrement des généralités de 1713 [BN, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
  20. Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
  21. Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
  22. L. Brion de la Tour, Recueil des Côtes Maritimes de France, Desnos, Paris, 1757, carte n° 10.
  23. G. Robert de Vaugondy, Carte du gouvernement de Normandie, Paris, 1758.
  24. Anonyme, Plan des Départemens de Caen Bayeux et Saint Lo suivant la Marche que les Ambulants Tiennnent lors de Leurs Recouvremens [de la taille], 1780 [BNF département Cartes et plans, GE AA-3798 (RES)].
  25. Carte de Cassini.
  26. V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
  27. Cartes d’État-Major (relevés de 1825 à 1866, mises à jour jusqu’à 1889).
  28. Carte IGN au 1 : 25.000.
  29. Par exemple, la Sarre (Saravus 4e s.), rivière de France et d'Allemagne; la Sarthe (Sarta 9e s.), etc.
  30. On retrouve cette racine dans le mot latin serum « petit-lait; liquide séreux », littéralement « ce qui coule, ce qui s'égoutte (lors de la fabrication du beurre, du fromage) ».
  31. Annuaire du département de la Manche, 1833, p. 35.
  32. « Un peu d'histoire », Plan local d'urbanisme, 28 juin 2013.

Liens internes