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Torigni-sur-Vire

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Torigni-sur-Vire est une ancienne commune du département de la Manche, commune déléguée au sein de Torigny-les-Villes depuis le 1er janvier 2016.

Nommée Thorigny avant 1849, la commune a été le fief de la famille de Matignon, dont il demeure l'aile sud du château du XVIe siècle, restaurée après la destruction des deux tiers de la commune par les bombardements du 12 juin 1944.

Blason de la commune déléguée de Torigni-sur-Vire
(commune de Torigny-les-Villes)
Coordonnées de la mairie annexe Logo-Mairie.png
49° 2' 2.60" N, 0° 58' 43.81" W (OSM)
Arrondissement Saint-Lô
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Canton Condé-sur-Vire
Ancien canton Torigni-sur-Vire (chef-lieu)
Intercommunalité CA Saint-Lo Agglo
Gentilé Torignais(es)
Population 2 339 hab. (2021)
Superficie 3,01 km²
Densité 777 hab./km2
Altitude 53 m (mini) - 139 m (maxi)
Code postal 50160
N° INSEE 50601
Maire délégué Claude Gallier
Communes limitrophes de Torigni-sur-Vire
Condé-sur-Vire Saint-Amand Saint-Amand
Condé-sur-Vire Torigni-sur-Vire Saint-Amand
Brectouville
Giéville
Giéville Saint-Amand

Aile sud du château des Matignon
Aile sud du château des Matignon


Toponymie

Anciennement orthographiée Thorigny ou encore Torigny conformément à l'usage qui veut que le [i] final d'un nom propre français soit graphié -y (sauf Henri). La généralisation de la graphie Torigni date du XIXe siècle. Le déterminant complémentaire -sur-Vire a été ajouté en 1849[1], sans que la Vire ne coule sur son territoire.

Géographie

Torigni est traversée par le ruisseau de Torigni aussi appelé Nonains.

Histoire

Baronnie datant de la fondation du duché de Normandie, Torigni appartient à Hamon le Hardi, combattant à Hastings, passe plus tard dans les mains de Robert de Gloucester. Philippe le Bel donne la seignerie à Jean de Vienne, qui la vend en 1370 , à Hervé de Mauny, cousin germain et compagnon d'armes de Bertrand Du Guesclin. Le territoire est occupé par les Anglais à partir de 1418.

En 1421, l'héritière du domaine, Marguerite de Mauny, épouse Jean Gouyon de Matignon, originaire de Bretagne. Après la reconquête française en 1450, le fief ne quitte plus les possession de Jean Goyon, grand écuyer de France. Son fils Bertrand IV obtient pour ses services l'érection de Thorigny en baronnie. Grâce à Jacques II, Torigni devient comté. C'est à ce dernier que l'on doit la majeure partie des constructions qui ont fait de son château, avant la Révolution, l'une des plus belles habitations de la Manche.

Par son union à Louise Grimaldi, fille unique du prince de Monaco, duc de Valentinois, Jacques François Léonor de Goyon de Matignon devient en 1731 souverain de Monaco.

L'hôtel-Dieu est fondé en 1221. Philippe le Bel lui fit quelques donations par une charte de 1300.

En 1726 la paroisse est ainsi décrite[2] :

« Il y a un Bailliage ressortissant à celui de Coutances. Ce Bourg est situé dans le Païs Bessin […] Il y a deux Paroisses, S. Amand et Notre-Dame de S. Laurent, qui forment deux espèces de Bourgs, & qui sont tariffées pour la taille. Ce Bourg est siège d'un Bailliage, d'une Vicomté & d'une haute-Justice. Le Château est un des plus magnifiques du Royaume, bien orné et bien meublé. Plus de soixante Fiefs nobles relèvent de Torigny. Il appartient à la Maison de Matignon depuis l'an 1450, que Bertrand Sire de Matignon épousa Marguerite de Mauny qui en étoit héritière. La Maison de Matignon a donné à l'Etat deux Maréchaux de France & six Chevaliers des Ordres Cordons bleux. La Lieutenance generale de basse Normandie y est attachée depuis longtem(p)s, ainsi que les Gouvernements de S. Lo, de Grandville & de Cherbourg ; & Messieurs de Matignon ont l'honneur d'être paren(t)s du Roi […] Il y a une Abbaye d'hommes, Ordre de Citeaux […] au lieu appelé Fabrits. Elle […] vaut à l'Abbé deux mille livres. Il y a de plus un Prieuré […] un Hôpital. On tient à Torigny un marché & quatre foires. Les habitan(t)s joüissent du droit de Bourgeoisie.»

À la Révolution, les bâtiments de l'abbaye de Torigni, de l'ordre des Bernardins de Citeaux, sont vendus 26 000 livres.

Seconde Guerre mondiale

Le 12 juin 1944, le centre subit des bombardements qui font 41 morts. La commune est libérée de l'occupation allemande le 31 juillet suivant par le 320e régiment de la 35e division d'infanterie du général Baade. Le 1er août 1944, le dernier obus allemand fait 23 morts en tombant sur la ferme de la Bigne [3]. La commune est libérée le 2 août [4].

Voir l'article : Torigni-sur-Vire en photos entre 1944 et 1952

Le 11 novembre 1948, le secrétaire d'État aux Forces armées lui décerne la croix de guerre avec étoile d'argent avec la citation à l'ordre de la division : « Village qui a joué un rôle important au cours des combats de la Libération. Détruit presqu'aux deux tiers, a supporté ses deuils et ses ruines avec courage et s'est remis au travail avec ardeur ».

Réforme territoriale

Le 1er janvier 2016, Torigni-sur-Vire, Brectouville, Giéville et Guilberville fusionnent pour former Torigny-les-Villes sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 relative à la réforme des collectivités territoriales.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[5]. En 2021, la commune comptait 2 339 habitants.

Évolution de la population depuis 1793  modifier
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
2 2902 2272 2262 1332 1842 3112 1862 1752 2062 098
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
2 0822 1162 0082 0211 9982 0132 0201 9921 9312 029
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
1 9641 7641 8471 8551 8521 7551 9002 1002 5572 796
1982 1990 1999 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
2 9052 6592 5782 4422 4222 4162 3932 3772 3622 346
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 -
2 3542 3602 3072 3062 3042 3182 3252 3442 339-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes. Depuis 2006 : population municipale.
Sources : Cassini [6] et INSEE [7]


Administration

Circonscriptions administratives avant la Révolution

Circonscriptions administratives depuis la Révolution

Les maires

Liste des maires de Torigni-sur-Vire de 1945 à 2015 et maires délégués depuis 2016
Période Identité Parti Qualité Observations
1945-1960 Émile Daudon directeur de la laiterie Paillaud
1960-1977 Gustave Le Breton
1977-1994 Pierre Dupont mort en exercice
1994-2020 Anne-Marie Cousin UDF puis NC enseignante élue maire de Torigny-les-Villes en 2016,
conseillère régionale
2020-actuel Claude Gallier maire délégué
Source : liste établie par Jean Pouëssel, Paul Bucaille et la mairie 601 communes et lieux de vie de la Manche, éd. Eurocibles, 2014, p. 650.
Pour les données antérieures, dérouler la boîte ci-dessous.


Mairie

Horaires d'ouverture
Jours Matin Après-midi Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici)
Lundi 9 h - 12 h 14 h - 18 h
L'hôtel de ville (2008)
L'hôtel de ville (2008)

Adresse : Place Charles-de-Gaulle - BP 30
Torigni-sur-Vire
50160 Torigny-les-Villes

Tél. 02 33 56 71 44
Fax : 02 33 56 13 35
Courriel : Contacter la mairie
Site internet : Officiel
Commentaire :
Source : Site officiel de Torigny-les-Villes (2 juin 2018)

Mardi 9 h - 12 h -
Mercredi 9 h - 12 h 14 h - 18 h
Jeudi 9 h - 12 h -
Vendredi 9 h - 12 h 14 h - 18 h
Samedi - -


Religion

Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution

Circonscriptions ecclésiastiques actuelles

Lieux et monuments

L'église Saint-Laurent
Flamme postale, 1994.

Personnalités liées à la commune

Naissances

Décès

Autres

Économie

Marché aux bestiaux

Éducation

Animations

Transports

Ligne Manéo

Jumelage

  • Shipston-on-Stour (Royaume Uni) [1]

Sports

Bibliographie

par ordre chronologique de parution
Livres
  • François Deschamps, Notice historique sur la ville de Torigni-sur-Vire et sur ses barons féodaux, impr. C. Jean Delamare, Saint-Lô, 1855. (lire en ligne).
  • Collectif, Torigni-sur-Vire : Chroniques des années 1900-1914, éd. Pagnon, 1977, 34 p.
  • Jacques Ballu, Histoire de Thorigny, de ses barons et de ses comtes, 1978, multigraphié.
  • F. Deschamps, Notice historique sur Torigny-sur-Vire et sur ses barons féodaux, réédité. Gérard Montfort, 1980.
  • Michèle Moulin, Le château des Matignon à Torigni-sur-Vire, 1982, 23 p.
  • Association culturelle reprenant les écrits de Pierre Dupont, Dictionnaire des rues de Torigni-sur-Vire, 2003.
  • Lionel Lemarchand, Un Bombardement Tactique en Normandie. Torigni road jonction, 2021.
  • Alain Marie, Torigni-sur-Vire, 20 faits marquants de 2001 à 2020, éd.L'Œil, Torigni-sur-Vire, 2021.
Articles
  • Jean Fournée, « Recherches sur les origines de la baronnie de Torigni-sur-Vire », Cahiers Léopold Delisle, fasc. 1, 1949
  • Olivier Potier et Yves Nédélec, « La prestation du serment de fidélité à la Constitution civile du clergé à Torigni en février 1791 », Notices, mémoires et documents, Société d'archéologie de la Manche, 66e vol., 1958, p. 154-155
  • Georges Bernage, « Des Matignon aux Grimaldi : Torigni-sur-Vire berceau de la famille de Monaco », Patrimoine normand, n° 15, juin-juillet 1997
  • Hugues Plaideux, « L'abbé Desfontaines : un adversaire de Voltaire à la cure de Torigni (1732-1734) », Revue de la Manche, n° 158, avril 1998

Lien interne

Notes et références

  1. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, éditions Picard 1986.
  2. Saugrain, Claude-Marin, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne... - Tome 3, Paris, 1726 (lire en ligne)
  3. René Gautier et 54 correspondants, 601 communes et lieux de vie de la Manche, 2014, p. 650.
  4. « Demain la liberté, l'album souvenir », La Manche Libre, 2003, p.44
  5. Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
  6. Population avant le recensement de 1962
  7. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  8. « Slavsko Krausz est mort déporté à Auschwitz », Ouest-France, le 20 juin 2016
  9. « Fin 1960, l'abattoir traitait près de 5 000 t de viande par an », Ouest-France, site internet, 12 décembre 2013 (lire en ligne)
  10. « Torigny-les-Villes : correspondant de presse, il sort un livre illustré sur l'histoire récente de sa commune », Côté Manche, site internet, 16 février 2021.

Lien externe