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Jersey

De Wikimanche

Vue de satellite.

Jersey est une île Anglo-Normande située dans la Manche, à l'ouest du Cotentin. Avec une superficie de 116 km2, elle est la plus vaste des îles anglo-normandes. Elle dépend de la couronne britannique.

Sa capitale est Saint-Hélier.

L'île compte 91 084 habitants, appelés Jersiais. Au recensement de 2001, 52 % étaient nés dans l'île.

Toponymie

Drapeau de Jersey.

Attestations anciennes

  • Andium (?) 4e s. [1].
  • insula Gersoi 1022/1026 [2].
  • insula Gerseii, var. Gersey, Gersei, Gersoii 1042 [3].
  • insula Gersoi 1037/1046 [4].
  • Giriacensis insula ~1050/1066 [5].
  • insula Gersoii 1056/1066 [6].
  • in Gersoio 1063/1066 [7].
  • insula de Gersoi 1066 [8].
  • Gersus ~1070 [9].
  • insula de Gerzoi 1080/~1082 [10].
  • insula de Gersoi 1066/1083 [11].
  • insula Gersoi 1066/1083 [12].
  • l'isle de Gersui 1160/1174 [13].
  • insula de Gersé 1179 [14].
  • in Gersoio 1223/1236 [15].
  • Gersuy 1339 [16].
  • Gersui 1339 [17].
  • insula de Jersey 1372 [18].
  • insula de Jereseye 1372 [19].
  • insula de Jeresey 1375 [20].
  • insula de Jersey 1385 [21].
  • insula de Gersey 1386 [22].
  • insula […] de Jersey 1419 [23].
  • Jarzey 1542/1544 [24].
  • Iarsay [lire Jarsay] 1585 [25].
  • Iarsay [lire Jarsay] ou Gersay 1608 [26].
  • Jarsey 1693 [27].
  • I. de Iersey [lire Jersey] 1694 [28].
  • Jerzey 1753 [29].
  • Isle de Gersey 1753/1785 [30].
  • Ile de Jersey 1854 [31].

Étymologie

La première attestation du nom de l'île de Jersey se trouve dans l'Itinéraire d'Antonin, texte latin du 4e siècle consistant en une liste d'étapes dans les différentes régions de l'empire romain. Les noms des îles anglo-normandes y figurent, mais aucun ne correspond aux appellations actuelles : ce sont Sarmia, Caesarea, Barsa, Silia et Andium. Leur identification a causé de nombreuses discussions, qui ne sont pas entièrement closes. La tradition a vu dans Caesarea le nom de Jersey, sur la foi d'une vague ressemblance phonétique, mais il semblerait néanmoins qu' Andium soit l'appellation véritable, si l'on considère que ces noms sont d'origine gauloise, ce qui est assez vraisemblable. Dans ce cas, Andium se rattache au radical gaulois and- (variantes combinatoires ande-, ando-), particule intensive que l'on rend généralement par « très », « beaucoup », « grand », etc. [32], [33]. Le sens d' Andium, latinisation du gaulois °Andion, serait alors « la grande (île) », ce qui caractérise parfaitement Jersey, la plus grande des îles anglo-normandes.

L'étymologie du nom actuel de l'île de Jersey n'a jamais fait, et ne fait toujours pas, l'unanimité parmi les spécialistes. La plupart d'entre eux s'accordent cependant à penser que la finale -ey, que l'on retrouve dans Guernesey, Aurigny (anglais Alderney), Chausey, Orkney, etc., est d'origine scandinave, et représente l'ancien norois ey « île ».

Les opinions les plus diverses ont été émises au sujet du premier élément. Les spécialistes prudents tendent à le considérer comme obscur ou incertain [34]. La nature scandinave du second élément a incité certains à chercher dans cette direction. Une hypothèse déjà ancienne mais somme toute plausible consiste à y voir le nom de personne d'origine scandinave Geirr ou Geiri [35], d'où le sens de « l'île de Geirr » [36]. Selon une hypothèse plus récente, il pourrait s'agir de l'ancien norois jorð « terre » [37], d'où le sens d' « île de terre », en raison de la proximité de cette île avec la côte de la Manche [38], [39]. Si l'emploi d'un appellatif scandinave est plus satisfaisant pour l'esprit, les attestations anciennes ne sont pour le moment pas assez parlantes pour permettre de confirmer cette dernière hypothèse.

Géographie

Carte de Jersey, Gerhard Mercator, 1633.
Carte de Jersey, Herman van Loon, 1753

Jersey se situe à 25 km de la côte Ouest de la Manche, au large de Barneville-Carteret.
Elle est séparée du continent depuis environ 8 000 ans.
Elle mesure 19 km de long sur une largeur moyenne de 9 km.

Histoire

On impute — à tort ? — aux Vikings le meurtre de saint Hélier à Jersey en 555 [40].

Jersey, après avoir été normande depuis l'an 933, dépend de la Couronne britannique depuis 1204 lors du rattachement de la Normandie à la France. Les îles Anglo-normandes ne furent pas explicitement concernées par le rattachement, le roi d'Angleterre les considéra comme un fief personnel. Mais Jersey est restée longtemps de tradition et d'expression normandes. Le bailliage de Jersey est largement autonome, sauf pour la défense et les affaires étrangères que le souverain britannique confie au gouvernement du Royaume-Uni. Toutefois Jersey n'est pas entrée dans l'Union européenne, elle a seulement signé un traité d'association. L'anglais n'y est devenu prédominant qu'au début du XXe siècle, après qu'on y a autorisé son emploi, en 1900, dans les débats parlementaires [41].

L'île aurait été évangélisée par saint Hélier, au 6e siècle.

Dans la nuit du 6 janvier 1781, le baron de Rullecourt, major-général des volontaires de Nassau, avec 1 200 hommes de la légion du chevalier de Luxembourg, tente de s'emparer de l'île. Un capitaine de vaisseau marchand, nommé Regnier, de Blainville, commande les navires du débarquement. À 3 heures de l'après-midi, les troupes s'embarquent des îles Chausey. Elles arrivent en 6 heures ; mais il ne descend qu'environ 300 hommes, à la tête desquels le baron de Rullecourt gagne la ville de Saint-Hélier dont il s'empare. Le gouverneur surpris et saisi dans sa maison, signe une capitulation sur la place du marché, avec les principaux habitants. Cela prend du temps, et les assaillants ne s'étant point assurés du port ni du château qui le protège. Cependant la milice se rassemble et se met en possession d'une éminence d'où elle foudroie la petite troupe de M. de Rullecourt. C'est 4 000 contre 300 : toutefois le combat dure trois heures, le baron reçoit plusieurs coups de feu, et meurt bientôt après, sans être secouru par le reste de sa troupe qui est avec tous les bagages et les munitions sous la conduite du major d'Herville, et qui ne débarque point. Dans le fait, la côte est très difficile. Il paraît que ce moment avait été choisi, parce que les insulaires ont l'usage, en cette nuit , de se livrer à la bonne chère et de s'enivrer. Les habitants revenus de leur frayeur, érigent sur la tombe du baron de Rullecourt, une colonne avec cette inscription :

« Ci-gît le corps de M. le baron de Rullecourt , officier général François qui, dans la nuit du 6 janvier, envahit cette île à la tête de 1 200 hommes, surprit le gouverneur et les magistrats , et les fit prisonniers de guerre. Heureusement qu'au point du jour , les François attaqués par la garnison et la milice aux ordres du brave major Person, qui perdit la vie dans cette glorieuse entreprise, furent totalement mis en déroute. Le gouverneur et les magistrats recouvrèrent leur liberté , et l'île fut délivrée par la destruction et par la captivité des envahisseurs. Le baron de Rullecourt succomba et cette pyramide est moins un monument érigé à la mémoire d'un ennemi , qu'elle n'est , ô Jersey ! un avertissement pour vous et pour vos enfants , de donner à l'avenir plus d'attention à votre sûreté. »

Des 300 hommes quelques-uns sont tués, d'autres s'échappent, et le reste est fait prisonnier.

En 1926, un séisme d'une magnitude de 5,2 est enregistré dans l'île.

Jersey est occupée par l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Le 1er juillet 1940, le bailli Alexandre Coutanche remet l'île aux Allemands. Jersey, avec les autres îles Anglo-Normandes, sera « le dernier territoire d'Europe libéré, une journée après le la cessation des combats : le 9 mai 1945 et non le 8 mai 1945 » [42].

Administration

Les paroisses de Jersey.

Jersey est une dépendance de la couronne britannique, qui y est représentée par un lieutenant-gouverneur, nommé par le roi ou la reine d'Angleterre.

Jersey a sa propre constitution. Elle est dirigée par un bailli, secondé par un parlement : les États de Jersey (53 membres élus).

Le bailliage de Jersey étend son autorité sur l'île elle-même, ainsi que sur les rochers des Écréhou et des Minquiers et sur quelques récifs mineurs.

Jersey est divisée en 12 paroisses. Chacune d'elles est représentée aux États de Jersey par un « connétable ».

L'île est dirigé par un Premier Ministre. Depuis décembre 2008, il s'agit de Terry Le Sueur.

Nationalité

Il faut résider treize années sur l'île pour pouvoir prétendre à la nationalité jersiaise. En réalité, des accommodements sont possibles. Le paiement d'une taxe spéciale, négociée avec le gouvernement, permet d'accélérer le processus[43].

Lieux et monuments

  • Fort Regent, à Saint-Hélier
  • Château Elizabeth, à Saint-Hélier ; édifié sur deux îlots dans la baie de Saint-Aubin ; agrandi aux 17e et 18e siècles puis renforcée au 20e siècle par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale[44].
  • Le Rocher des proscrits, à Saint-Hélier : là où Victor Hugo et ses amis avaient l'habitude de se retrouver.
  • Marine Terrace, à Saint-Hélier : Victor Hugo y habita de 1852 à 1855.
  • Château de Mont-Orgueil (13e / 14e), à Gorey sur la côte est : il représentait la première ligne de défense contre les Français au moment de la chute du duché de Normandie en 1204[44].
  • Baie de Bouley, sur la côte nord : falaises de 120 mètres.
  • Trou du Diable (Devil's hole), sur la côte nord.
  • Plages et sentiers côtiers propices à la randonnée.
  • Caserne de la grève de Lecq, à St. Mary : elle abritait la garnison en poste à Jersey pour défendre l´île devant une possible attaque de Napoléon[44].
  • Zoo de Jersey, créé par le naturaliste Gerald Durrell.
  • Grève de Lecq : crique.
  • Baie de Saint-Aubin : plages.
  • Phare de Corbière

Personnalités liées à l'île

Victor Hugo à Jersey.
  • Wace (12e siècle), poète
  • George Carteret (ca. 1600-1680), amiral
  • Jean Martel (Saint-Brélade 1694-Cognac 1753), fondateur des cognacs Martell
  • Victor Hugo (1802-1885) : l'écrivain français a séjourné sur l'île, en exil de 1852 à 1855 (Site dédié)
  • La famille Lecaudey de Monthuchon y émigre avant de s'expatrier aux Amériques. William Frederick Cody, dit Buffalo Bill, est issu de cette famille.
  • Robert Pipon-Marett (1820-1884), connétable de Saint-Hélier, écrivain
  • Augustus Asplet Le Gros (1840-1884), concepteur du premier glossaire de jersiais
  • George Le Feuvre (1891-1984), écrivain patoisant
  • Frank Le Maistre (1910-2002), dialectologue, auteur du dictionnaire jersiais-français (1966)

Culture

Publicité en jerriais.
  • Fête de la Libération (9 mai)
  • Semaine de la randonnée (mai et septembre)
  • Festival maritime (juillet)
  • Bataille des fleurs (août)
  • Festival de musique (septembre)
  • Chroniques de Jersey, revue, a cessé de paraître en décembre 1959
  • Bulletins d'Quart d'An, bulletin de l'Assembliée de Jerriais
  • Le Jersey : la célèbre maille, datant du 16e siècle, est originaire de l'île.

Religion

Jersey faisait partie du diocèse de Coutances à l'époque du duché de Normandie. Cette situation a perduré après le rattachement de la Normandie à la France en 1204, jusqu'en 1569. La religion catholique avait toutefois perdu beaucoup de terrain face au protestantisme, surtout par les mesures autoritaires de la royauté britannique en sa faveur.

Économie

Jersey dépend essentiellement du tourisme. Elle accueille annuellement environ 750 000 visiteurs.

L'activité financière est devenue la source de revenus la plus importante pour l'île. Elle emploie 12 000 personnes qui gèrent des sommes colossales : 162 milliards étaient déposés en 2004 dans les banques locales [45]. L'île profite de sa non-appartenance à l'Union européenne (UE) et de son autonomie relative pour développer une activité financière très attractive, non seulement pour les résidents riches, attirés par un taux d'imposition sur le revenu limité à 20 %, mais également pour les sociétés extérieures, intéressées par l'absence d'impôts [45]. L'île accueille 42 banques, qui regroupent « des millions de comptes, des centaines de milliards de livres d'avoirs, des milliers de sociétés » et emploient « le quart de sa population active » [46].

L'agriculture reste une activité traditionnelle, la culture des primeurs notamment. Mais elle est en baisse constante : de 1970 à 2000, la valeur des exportations agricoles a été divisée par deux en valeur constante [45].

La pratique de la pêche fait l'objet du Traité de Granville, signé en 2000 avec la France.

La philatélie procure également d'intéressantes recettes fiscales.

Le salaire moyen des Jersiais se situe entre 15 000 £ et 18 000 £ (16 000  et 19 500 ).

Transports

Jersey bénéficie de liaisons fréquentes, tant aériennes que maritimes, avec l'Angleterre et la France.

Un projet de tunnel entre les îles anglo-normandes et la France est évoqué depuis 2013.

Par avion

Arrivée à Granville du bateau de Jersey

Au cours de l'hiver 2005, Jersey propose, sur une semaine, 16 liaisons avec un aéroport londonien [45]. L'aéroport de Jersey voit passer plus de 1,5 million de passagers en 2004 [45].

Par mer

La première liaison et ouverte en 1881, depuis Carteret, à l'initiative de la Compagnie rouennaise de navigation [47].

Au début du 20e siècle, les relations étaient assurées par bateau à vapeur, comme le SS Au Revoir (500 cv), qui mettait 1 h 20 pour faire la traversée.

Il a existé des liaisons maritimes à partir de Portbail (Compagnie Côte des Isles).

La compagnie maritime Manche Îles Express dessert Jersey au départ de Granville (pour Saint-Hélier en 1 h 25), de Barneville-Carteret (pour Gorey en 55 min et pour Saint-Hélier en 1 h 05) et de Diélette (pour Gorey en 1 h 25).

Énergie

Jersey est approvisionnée en électricité par la centrale nucléaire de Flamanville, dont elle dépend à 97 % [45]. Deux lignes assurent l'alimentation, « Normandie 1 », depuis 1985, et « Normandie 2 », depuis 2000 à partir de Saint-Rémy-des-Landes [48]. En 2014, le renforcement de l'alimentation nécessite l'installation d'un câble de 90 000 volts à partir de Périers jusqu'à Pirou (18 km), puis au fond de la mer sur une longueur de 34 km jusqu'à l'île [49]. Les travaux, commencés en septembre 2013, s'achèvent à l'été 2014 [49] pour une mise sous-tension prévue en août. Le coût de l'opération est de 67 millions d'euros dont 12 millions pour la partie terrestre, financés par Electricity Jersey [48].

Jumelages

De nombreuses paroisses jersiaises sont jumelées avec des communes de la Manche :

Sports

Hommages

Bibliographie

Livres
  • Victor Hugo, La Normandie inconnue, Pagnerre, 1857 (lire en ligne).
  • Ch. Nourry, Géologie de Jersey, Paris, 1886.
  • Charles Frémine et Aristide Frémine, Les Français dans les îles de la Manche, Picard & Kahn, 1888.
  • Vicomte Arsène de Brachet, La Bataille de Jersey, s.l., 1908, 139 p.; réimpr. La Découvrance, collection « L'amateur averti », Rennes, 1998. — ISSN 1255-2305.
  • Gustave Simon, Chez Victor Hugo : les tables tournantes de Jersey, éd. L. Conrad, 1923.
  • Frank Le Maistre, Dictionnaire jersiais-français (avec vocabulaire français-jersiais par Albert L. Carré), Don Balleine Trust, 1966.
  • Pierre Dhainaut, Suzanne Gauthier, Hauteville House, la demeure océan de Victor Hugo, éd. Encre, 1984.
  • Michel Montell, L'Immigration française vers Jersey 1850-1950, Publications de l'université de Provence, 2005.
  • Robert Sinsoilliez, Victor Hugo et les proscrits de Jersey, Ancre de Marine, 2008. (Co-auteur : Marie-Louise Sinsoilliez).
Articles
  • Vicomte Arsène de Brachet, « Une chanson populaire et quelques Notes sur le Général Regnier », Le Pays de Granville, mars 1909 (5e année, n° 1), p. 51-60 [traite entres autres de la bataille de Jersey].
  • Fernand Lechanteur, « Le patois jersiais et le dictionnaire de Franck Le Maistre », Mémoires de l'Académie nationale des sciences, arts et belles-lettres de Caen, elle série, t.XVII, 1970, p. 229-237.
  • Joseph Toussaint, « Le clergé de Coutances déporté à Jersey », Revue du département de la Manche, n° 76, 1977.
  • Raymond Deslandes, « Les relations entre Jersey et Coutances au XIXe siècle », Viridovix, n° 7, 1989.
  • John L Patourel, « Jersey, Guernesey et leur environnement au Moyen Âge », Revue de la Manche, n° 130, avril 1991.

Liens internes

Notes et références

  1. Itinéraire d’Antonin, 4e s.
  2. Marie Fauroux, Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XXXVI, Caen, 1961, p. 161, § 49.
  3. ibid., p. 255, § 99.
  4. ibid., p. 271, § 110.
  5. ibid., p. 386, § 198.
  6. ibid., p. 407, § 214.
  7. ibid., p. 430, § 224.
  8. ibid., p. 444, § 231.
  9. Adrian Room, Dictionary of place names in the British Isles, Bloomsbury, London, 1988, p. 188.
  10. Lucien Musset, Les actes de Guillaume le Conquérant et de la Reine Mathilde pour les abbayes caennaises, Mémoires de la société des Antiquaires de Normandie XXXVII, Caen, 1967, p. 84, § 8.
  11. ibid., p. 94, § 11.
  12. ibid., p. 97, § 12.
  13. Wace, Roman de Rou (1160/1174), édition de Hugo Andersen, Heilbronn, 1877, III, v. 5302, 5305.
  14. Léopold Delisle, Chronique de Robert de Torigni, abbé du Mont-Saint-Michel, A. Le Brument, Rouen, vol. II, 1873, p. 316 § XLII.
  15. Julie Fontanel, Le cartulaire du chapitre cathédral de Coutances, Archives départementales de la Manche, Saint-Lô, 2003, p. 411, § 273.
  16. Léopold Delisle, Les actes normands de la Chambre des Comptes sous Philippe de Valois (1328-1350), Rouen, Le Brument, 1871, p. 208, § 116.
  17. Ibid., p. 209, § 117.
  18. Rôles Normands et Français et autres pièces tirées des archives de Londres par Bréquigny en 1764, 1765 et 1766, Mémoires de la société des Antiquaires de Normandie XXIII (3e série, 3e volume), 1re partie, Paris, 1858, p. 4b, § 42.
  19. ibid., p. 4b, § 46.
  20. ibid., p. 5a, § 52.
  21. ibid., p. 5b, § 59.
  22. ibid., p. 5b, § 61.
  23. ibid., p. 72a, § 393.
  24. Jean Rotz, [Carte de la Manche], 1542/1544 [British Library].
  25. Gerard Mercator (1512-1594), Britannia et Normandia cum confinibus regionibus, Duisbourg, 1585 [NBF, Collection d'Anville, cote 00456 bis.
  26. François Des Rues, Description contenant les antiquitez, fondations et singularitez des plus célèbres villes, chasteaux et places remarquables du royaume de France : avec les choses plus mémorables advenues en iceluy, Coutances, 1608, p. 387.
  27. Greenville Collins, Chart of the channell, Manche, 1693 [BNF, Collection d'Anville, cote 00757].
  28. Michel-Antoine Baudrand, La France suivant les nouvelles observations, C. Roussel, Paris, 1694 [BNF, GED-6682].
  29. Herman van Loon, D2.me [= Deuxième] carte particuliere des costes de Normandie contenant les costes du Cotentin depuis la Pointe de la Percée Jusqu'a Granville ou sont Comprises les Isles de Jersey, Grenezey, Cers, et Aurigny, avec les Isles de Brehat. Comme elles paroissent a basse Mer dans les grandes marées, Atlas Van Keulen, Amsterdam, 1753 [BN]
  30. Carte de Cassini.
  31. V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
  32. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, Paris, 2001, p. 39.
  33. Cet élément gaulois se retrouve dans l'anthroponyme gallo-romain °Andius, sur lequel repose le nom de la commune d'Angey.
  34. Louis Deroy et Marianne Mulon, Dictionnaire de noms de lieux, Robert, Paris, 1992, p. 239b.
  35. Hypocoristique des noms scandinaves dont le premier élément est geir- « lance ».
  36. Cf. par exemple Adrian Room, loc. cit..
  37. L'ancien norois jorð « terre » (cf. suédois, danois, norvégien jord) est issu du germanique commun °erthō-, de même sens, d'où également l'anglais earth, le néerlandais aarde, l'allemand Erde et le gotique airþa. Ce terme repose sur un radical indo-européen °ert-, élargissement de la racine °er- « terre, sol ». On retrouve cette racine dans l'ancien haut-allemand ero « terre », le gallois erw « champ », le grec έρας (éras) « terre », έραζε (éraze) « par terre, à terre » et l'arménien erkir « terre ».
  38. Cf. par exemple René Lepelley, Noms de lieux de Normandie, Bonneton, Paris, 1999, p. 176.
  39. Ce nom serait alors à rapprocher de celui de l' Île de Terre, l'une des deux Îles Saint-Marcouf, ainsi nommée pour les mêmes raisons, et qui s'oppose à l' Île du Large.
  40. Frédéric Durand, Les Vikings, Paris, Presses universitaires de France, 1977, p. 21.
  41. Le vote est acquis le 8 février par 26 voix contre 15.
  42. André Poirier, « Jersey et les îles Anglo-Normandes pendant la Seconde Guerre mondiale », Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, tome 30, 1987.
  43. Aude Carasco, « Des habitants de Jersey espèrent la fin du paradis fiscal », La Croix, 16 mars 2009.
  44. 44,0 44,1 et 44,2 Jersey recommanded, guide pour le visiteur, 2007.
  45. 45,0 45,1 45,2 45,3 45,4 et 45,5 Pascal Buléon, Atlas de la Basse-Normandie, éd. Autrement, 2006, p. 1001.
  46. Florentin Collomp, « L'île de Jersey, paradis fiscal en eau trouble », Le Figaro, 22 mai 2013.
  47. La Manche au passé et au présent, éd. Manche-Tourisme, 1984.
  48. 48,0 et 48,1 Christophe Leconte, « Pour Jersey, l'électricité viendra de Pirou», Ouest-France, 21 avril 2014.
  49. 49,0 et 49,1 « Un câble électrique vers Jersey», Dimanche Ouest-France, 13 avril 2014.

Lien externe