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m (Borne km au lieu de Km : k est l'abréviation de kilo (1000) pour les unités et doit rester en minuscule, alors que K est l'abréviation du kelvin)
 
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[[Fichier:Borne00.jpg|thumb|Borne "contestataire" n° 00 de Sainte-Marie-du-Mont, à [[Utah Beach]].]]
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[[Fichier:Borne Voie de la Liberté.JPG|thumb|200px|Premier modèle en béton massif (D999).]]
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C'est un hommage permanent de la terre de France à la terre d'Amérique, qui rappelle le sacrifice de jeunes hommes combattant loin de leur patrie pour l'amour de la liberté.
C'est un hommage permanent de la terre de France à la terre d'Amérique, qui rappelle le sacrifice de jeunes hommes combattant loin de leur patrie pour l'amour de la liberté.


Tout au long de son parcours de 1 145 km, la Voie de la Liberté est matérialisée par ces bornes monumentales, majoritairement remplacées ensuite en France par des copies en matériaux légers, considérées moins dangereuses. Des originaux subsistent à Champillon (Marne), à Frisange (Luxembourg), le long de la route nationale N4 en Belgique jusqu'à Bastogne <ref name=fr3>Érick Haas, « Que représentent les bornes et la voie de la Liberté ? », ''basse-normandie.france3.fr'', site internet, 8 mai 2014 [http://basse-normandie.france3.fr/2014/04/25/le-debarquement-en-10-questions-que-sont-les-bornes-et-la-voie-de-la-liberte-465987.html ''(lire en ligne)'']. </ref>.
Tout au long de son parcours de 1 145 km, la Voie de la Liberté est matérialisée par ces bornes monumentales, majoritairement remplacées ensuite en France par des copies en matériaux légers, considérées moins dangereuses. Des originaux subsistent à Champillon (Marne), à Frisange (Luxembourg), le long de la route nationale N4 en [[La Belgique et la Manche|Belgique]] jusqu'à Bastogne <ref name=fr3>Érick Haas, « Que représentent les bornes et la voie de la Liberté ? », ''basse-normandie.france3.fr'', site internet, 8 mai 2014 [http://basse-normandie.france3.fr/2014/04/25/le-debarquement-en-10-questions-que-sont-les-bornes-et-la-voie-de-la-liberte-465987.html ''(lire en ligne)'']. </ref>.


== La création ==
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Le Comité national de la Voie de la Liberté est créé en [[1946]] <ref name=fr3/> sous le haut patronage du président de la République, Vincent Auriol, du président du Conseil, de ministres, d'ambassadeurs et du maréchal Juin.  
Le Comité national de la Voie de la Liberté est créé en [[1946]] <ref name=fr3/> sous le haut patronage du président de la République, Vincent Auriol, du président du Conseil, de ministres, d'ambassadeurs et du maréchal Juin.  


Le parcours choisi est celui de la 3{{e}} Armée américaine commandée par le général [[George Patton]], de son débarquement sur la côte du [[Cotentin]] jusqu'en Lorraine. En mars [[1946]], une association belgo-américaine propose de prolonger la voie de la Liberté jusqu’à Bastogne (Belgique)<ref name=fr3/>.  
Le parcours choisi est celui de la 3{{e}} Armée américaine commandée par le général [[George Patton]], de son débarquement sur la côte du [[Cotentin]] jusqu'en Lorraine. En mars [[1946]], une association belgo-américaine propose de prolonger la voie de la Liberté jusqu’à Bastogne (Belgique) <ref name=fr3/>.  


Le sculpteur François Cogné réalise des bornes en ciment rose de 1,20 mètre et 435 kg. Chacune est ornée d'une flamme rouge, copie de celle de la statue de la liberté, sortant de l'océan, et à l'opposé des indications comme le kilométrage, le numéro de la borne et les directions. Elles sont couronnées par 48 étoiles, le nombres des états américains en 1944 <ref name=fr3/>.
Le sculpteur François Cogné réalise des bornes en ciment rose de 1,20 mètre et 435 kg. Chacune est ornée d'une flamme rouge, copie de celle de la statue de la liberté, sortant de l'océan, et à l'opposé des indications comme le kilométrage, le numéro de la borne et les directions. Elles sont couronnées par 48 étoiles, le nombres des états américains en 1944 <ref name=fr3/>.


La dernière borne de la Liberté belge est posée le [[5 juillet]] [[1947]], la borne N° 0 est inaugurée par l'American Legion le [[16 septembre]] [[1947]] à [[Sainte-Mère-Église]], tandis que la voie est inaugurée le [[18 septembre]], à Fontainebleau (Seine-et-Marne) <ref name=fr3/>. Défendu par son maire, [[Alexandre Renaud]], proche de Guy de la Vasselais, le choix de [[Sainte-Mère-Église]] comme point de départ de la voie se fait au détriment d'autres communes normandes revendiquant cette primauté comme [[Carentan]], [[Cherbourg]], Bayeux, mais surtout [[Sainte-Marie-du-Mont]] où se trouve [[Utah Beach]], celle-ci installant sa propre borne 00, en bordure de la plage où a débarqué la 3{{e}} Armée <ref name=fr3/>.
La dernière borne de la Liberté belge est posée le [[5 juillet]] [[1947]], la borne N° 0 est inaugurée par l'American Legion le [[16 septembre]] [[1947]] à [[Sainte-Mère-Église]], tandis que la voie est inaugurée le [[16 septembre]] <ref>« La borne “zéro” de la voie de la Liberté est inaugurée à Sainte-Mère-Église », ''Le Monde'', 17 septembre 1947. </ref>, à Fontainebleau (Seine-et-Marne) <ref name=fr3/>. Défendu par son maire, [[Alexandre Renaud]], proche de Guy de la Vasselais, le choix de [[Sainte-Mère-Église]] comme point de départ de la voie se fait au détriment d'autres communes normandes revendiquant cette primauté comme [[Carentan]], [[Cherbourg]], Bayeux, mais surtout [[Sainte-Marie-du-Mont]] où se trouve [[Utah Beach]], celle-ci installant sa propre borne 00, en bordure de la plage où a débarqué la 3{{e}} Armée <ref name=fr3/>.


À Paris, dans l'église Saint-Louis des Invalides, une réplique de la borne contient de la terre prélevée en [[1945]] dans les cimetières américains le long de la Voie. Sur son côté droit, est inscrite la liste des lieux de sépultures, dont [[Sainte-Mère-Église]], [[Blosville]], [[Le Chefresne|Le Chêne-Guérin]] et [[Saint-James]].
À Paris, dans l'église Saint-Louis des Invalides, une réplique de la borne contient de la terre prélevée en [[1945]] dans les cimetières américains le long de la Voie. Sur son côté droit, est inscrite la liste des lieux de sépultures, dont [[Sainte-Mère-Église]], [[Blosville]], [[Le Chefresne|Le Chêne-Guérin]] et [[Saint-James]].
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* ''Voie de la Liberté'' (guide historique et touristique), ''Grandes éditions françaises, Paris, 1947
* ''Voie de la Liberté'' (guide historique et touristique), ''Grandes éditions françaises, Paris, 1947


==Notes et références ==
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==Liens internes==
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* [http://ddaymonuments.com The Liberty Road] ''(en anglais)''
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Dernière version du 23 février 2022 à 22:13

Borne km 0 à Sainte-Mère-Église.
Borne "contestataire" n° 00 de Sainte-Marie-du-Mont, à Utah Beach.
Premier modèle en béton massif (D999).

La Voie de la Liberté est une route qui symbolise l'avancée des troupes américaines en 1944 pour la libération de l'Europe.

C'est un hommage permanent de la terre de France à la terre d'Amérique, qui rappelle le sacrifice de jeunes hommes combattant loin de leur patrie pour l'amour de la liberté.

Tout au long de son parcours de 1 145 km, la Voie de la Liberté est matérialisée par ces bornes monumentales, majoritairement remplacées ensuite en France par des copies en matériaux légers, considérées moins dangereuses. Des originaux subsistent à Champillon (Marne), à Frisange (Luxembourg), le long de la route nationale N4 en Belgique jusqu'à Bastogne [1].

La création

Le commandant Guy de la Vasselais, officier de liaison auprès de l'armée américaine, et Gabriel Hocquard, maire de Metz avant et après la Seconde Guerre mondiale, imaginent de matérialiser, à l'instar de la Voie sacrée de Verdun, la route prise par les troupes alliées pour libérer l'Europe par des bornes [1].

Le Comité national de la Voie de la Liberté est créé en 1946 [1] sous le haut patronage du président de la République, Vincent Auriol, du président du Conseil, de ministres, d'ambassadeurs et du maréchal Juin.

Le parcours choisi est celui de la 3e Armée américaine commandée par le général George Patton, de son débarquement sur la côte du Cotentin jusqu'en Lorraine. En mars 1946, une association belgo-américaine propose de prolonger la voie de la Liberté jusqu’à Bastogne (Belgique) [1].

Le sculpteur François Cogné réalise des bornes en ciment rose de 1,20 mètre et 435 kg. Chacune est ornée d'une flamme rouge, copie de celle de la statue de la liberté, sortant de l'océan, et à l'opposé des indications comme le kilométrage, le numéro de la borne et les directions. Elles sont couronnées par 48 étoiles, le nombres des états américains en 1944 [1].

La dernière borne de la Liberté belge est posée le 5 juillet 1947, la borne N° 0 est inaugurée par l'American Legion le 16 septembre 1947 à Sainte-Mère-Église, tandis que la voie est inaugurée le 16 septembre [2], à Fontainebleau (Seine-et-Marne) [1]. Défendu par son maire, Alexandre Renaud, proche de Guy de la Vasselais, le choix de Sainte-Mère-Église comme point de départ de la voie se fait au détriment d'autres communes normandes revendiquant cette primauté comme Carentan, Cherbourg, Bayeux, mais surtout Sainte-Marie-du-Mont où se trouve Utah Beach, celle-ci installant sa propre borne 00, en bordure de la plage où a débarqué la 3e Armée [1].

À Paris, dans l'église Saint-Louis des Invalides, une réplique de la borne contient de la terre prélevée en 1945 dans les cimetières américains le long de la Voie. Sur son côté droit, est inscrite la liste des lieux de sépultures, dont Sainte-Mère-Église, Blosville, Le Chêne-Guérin et Saint-James.

Le tracé

Le tracé adopté, ignorant les zones de débarquement situés à l'est de la Vire, est divisé en 4 secteurs :

Les deux points de départ de la Voie de la Liberté sont matérialisés par les bornes 0 et 00, respectivement situées devant la mairie de Sainte-Mère-Église et sur la plage d'Utah à Sainte-Marie-du-Mont.

Événements

Philatélie

Timbre-poste (1947).

L'administration des PTT émet le 8 septembre 1947 un timbre-poste, tiré à 1,81 million d'exemplaires, pour contribuer au financement de la création de la Voie de la Liberté. Il est dessiné par Charles Mazelin et gravé par Charles-Paul Dufresne. Sa valeur faciale est de 6 F avec une surtaxe de 4 F, permettant le financement, partiel, de la Voie. Le timbre est retiré de la vente le 17 janvier 1948.

Randonnée cycliste

Une randonnée cycliste a lieu tous les deux ans depuis 1986 pour célébrer le souvenir des soldats ayant combattu pour la libération de l'Europe. Elle suit l'itinéraire officiel de la Voie de la Liberté.

Bibliographie

  • Voie de la Liberté (guide historique et touristique), Grandes éditions françaises, Paris, 1947

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 Érick Haas, « Que représentent les bornes et la voie de la Liberté ? », basse-normandie.france3.fr, site internet, 8 mai 2014 (lire en ligne).
  2. « La borne “zéro” de la voie de la Liberté est inaugurée à Sainte-Mère-Église », Le Monde, 17 septembre 1947.

Liens internes

Lien externe