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Dwight David Eisenhower

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Dwight D. Eisenhower.

Dwight David Eisenhower, né à Denison au Texas le 14 avril 1890 et mort à Washington le 28 mars 1969, est le 34e président des États-Unis d'Amérique, durant deux mandats. Durant la Seconde Guerre mondiale, il est un général cinq étoiles de l'Armée américaine, commandant en chef des forces alliées en Europe et responsable du débarquement allié en Normandie.

Le grand organisateur de la victoire alliée

Plus connu sous le surnom de « Ike », Dwight David Eisenhower naît dans une famille modeste comme Omar Bradley qui est l’un de ses plus proches adjoints.

Il est reçu à West-Point en 1911 et en 1918, alors qu’il enseigne le maniement d’une nouvelle arme, les chars, l’armistice est signé… Il poursuit son avancement militaire, notamment en Asie aux côtés de Mac-Arthur, dans les différentes armes[1].

Lorsque éclate la Seconde Guerre mondiale, il rentre aux États-Unis et son destin d’organisateur va prendre forme après Pearl Harbor. En 1942, il est envoyé à Londres avec le titre de commandant général des opérations européennes pour les forces américaines. En novembre 1942, il dirige le débarquement en Afrique du Nord (opération Torch), celui de Sicile (opération Husky) et la campagne d’Italie également en 1943. À la tête du SHAEF (Supreme Headquarters Allied Expeditionary Forces), il est ensuite chargé d’organiser le débarquement de Normandie (opération Overlord), avec le succès mais aussi les périodes de doutes que chacun connaît[1].

Il est présent dans la Manche en juin 1944 pour soutenir Bradley et Collins et organiser la libération de Cherbourg[1].

Du 19 août au 30 septembre 1944, il séjourne à la villa Montgomery, surplombant Saint-Jean-le-Thomas, d'où il rejoint chaque jour le château de la Mare à Jullouville où est établi son grand quartier général[2]. Le 20 août, il reçoit la visite du général de Gaulle venu lui demander le détachement de la 2e DB du général Lelerc, pour appuyer la libération de Paris[2].

C’est lui qui reçoit la capitulation de la Wehrmacht à Reims le 7 mai 1945. En 1948, il est promu chef d’état major général de l’armée américaine, année où il démissionne pour devenir président de l'université de Columbia. Après un retour en Europe, il est élu en 1952 à la présidence des États-Unis et triomphalement réélu en 1956 avant de céder son fauteuil à John F. Kennedy[1].

Plus organisateur que meneur d’hommes, plus politique que fonceur, c’est cependant à lui que reviennent les mérites d’avoir été le stratège, là où il fallait… sur les côtes de la Manche, avant, pendant et après le Jour J[1].

Eisenhower et la Manche après la guerre

En 1952.

Eisenhower revient fréquemment dans la Manche, à Cherbourg, ou dans les différents sites, Sainte-Mère-Église (dont le maire Alexandre Renaud est, avec son épouse, le traducteur de son ouvrage Croisade en Europe) et Sainte-Marie-du-Mont.

Le 21 février 1951, il débarque à Cherbourg du Queen Elizabeth, accueilli par le maire Edmond Soufflet, le préfet de la Manche Édouard Lebas et le préfet maritime Émile Barthes [3].

Le 6 juin 1951, il préside les cérémonies du Débarquement et fait halte à Cherbourg, Valognes, Sainte-Marie-du-Mont et Sainte-Mère-Église.

Le 6 juin 1952, il dépose une gerbe au pied de la borne n° 0 de la Voie de la Liberté [4]. Il est reçu ensuite officiellement à Cherbourg.

En 1953, Eisenhower est fait citoyen d'honneur de la commune de Saint-Jean-le-Thomas [2].

Hommages

Monument à Jullouville
À Jullouville.

Bibliographie sélective

  • Croisade en Europe. Mémoires sur la Seconde Guerre Mondiale, Paris, Robert Laffont, 1949
  • Aux Peuples du monde, Paris, Lang, 1953
  • L'Information et la paix, Paris, Lang, 1954
  • Les États-Unis et le Moyen-Orient, Paris, Les nouvelles éditions latines, 1957

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, éd. Eurocibles, Marigny, ISBN 2914541562.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 « Eisenhower », Ouest-France, 30 juillet 2019.
  3. « Hier matin, Cherbourg, port de la Libération, a accueilli le général Eisenhower », Ouest-France, 22 février 1951.
  4. Mémoire normande, (lire en ligne).
  5. « Jullouville. L’exposition sur De Gaulle et Eisenhower est ouverte », Ouest-France, site internet,
  6. charles-de-gaulle.org, site internet, consulté le 3 août 2019.

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