Actions

« Hippolyte Mesnil » : différence entre les versions

De Wikimanche

(Remplace DEFAULTSORT par CLEDETRI)
 
(22 versions intermédiaires par 7 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
'''Hippolyte Mesnil''', né à [[Omonville-la-Petite]] le [[10 septembre]] [[1906]], est un résistant de la [[Manche]].
'''Hippolyte''' François '''Mesnil''', {{date naissance|10|septembre|1906|Omonville-la-Petite}}, est un résistant déporté de la [[Manche]], homologué au titre de la RIF (Résistance intérieure française).


Fils de cultivateur, il s'engage en politique à gauche et adhère au Secours rouge international (SRI) en 1929. Qualifié dans la presse de ouvrier<ref>''Ouest Eclair'', 25 avril 1936</ref> ou cordonnier<ref>''Ouest Eclair'', 28 mars 1936</ref>, il se présente pour le Bloc ouvrier et paysan aux [[Élections législatives de 1936 dans la Manche|élections législatives de 1936]] dans la circonscription de Coutances, et au conseil d'arrondissement de Beaumont en 1937<ref>''Ouest-Eclair'', 3 octobre 1937</ref> préside la cellule de Cherbourg en 1937. Il est également conseiller du syndicat des locataires. Les autorités l'inscrivent au carnet "B" en 1940, recensant les étrangers et Français soupçonnés d’espionnage ou d’antimilitarisme.  
== Biographie ==
Fils de cultivateur <ref>La famille Mesnil, sans lien avec la branche de [[Félix Mesnil]], est installée au hameau Vautier d'Omonville-la-Petite.</ref>, il s'engage en politique et adhère au Secours rouge international (SRI) en 1929. Qualifié dans la presse de ouvrier <ref>''L'Ouest-Éclair'', 25 avril 1936. </ref> ou cordonnier <ref>''L'Ouest-Éclair'', 28 mars 1936.</ref>, il se présente pour le Bloc ouvrier et paysan aux [[Élections législatives de 1936 dans la Manche|élections législatives de 1936]] dans la circonscription de Coutances, et au conseil d'arrondissement de Beaumont en 1937 <ref>''L'Ouest-Éclair'', 3 octobre 1937.</ref> préside la cellule de Cherbourg en 1937. Il est également conseiller du syndicat des locataires. Les autorités l'inscrivent au carnet "B" en 1940, recensant les étrangers et Français soupçonnés soi-disant d’espionnage ou d’antimilitarisme en raison de leur appartenance au Parti communiste.
[[Fichier:Hippolyte Mesnil 1952.jpg|thumb|200px|Hippolyte Mesnil, juillet 1952.]]
Lors de la grande rafle commencée le [[22 juin]] [[1941]], il est arrêté à [[Cherbourg]] comme le sont [[Léon Lamort]], [[René Longle]] et [[Charles Passot]] de [[Granville]], [[Alphonse Doucet]] et [[Maurice Fontaine]], d’[[Équeurdreville]], [[Édouard Lechevalier]] de Cherbourg, [[Julien Leterrier]] de [[Tourlaville]], [[Gaston Launay]] d’[[Octeville]].
 
Il est déporté le [[24 janvier]] [[1943]] de Compiègne-Royallieu (Oise) au camp de concentration d'Orianenburg-Sachsenhausen. Ce convoi est composé de 1 557 hommes et 230 femmes <ref>Les femmes de ce convoi sont internés au camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Pologne).</ref>. À son bord, se trouvent également [[Marie Lesage|Lesage]], [[Désiré Clément|Clément]], [[Maurice Fontaine|Fontaine]], [[Jean Houyvet|Houyvet]], [[Léon Lamort|Lamort]], [[Eugène Lecrosnier (1907)|Lecrosnier]], [[Eugène Ledrans|Ledrans]], [[René Lejeune|Lejeune]], [[Victor Leray|Leray]], [[Julien Leterrier|Leterrier]], [[René Lorence|Lorence]], [[François Nicollet|Nicollet]] et [[Georges Typhaigne|Typhaigne]].


Lors de la grande rafle commencée le [[22 juin]] [[1941]], il est arrêté à [[Cherbourg]] comme le sont [[Léon Lamort]], [[René Longle]] et [[Charles Passot]] de [[Granville]], [[Alphonse Doucet]] et [[Maurice Fontaine]], d’[[Équeurdreville]], [[Édouard Lechevalier]] de Cherbourg, [[Julien Leterrier]] de [[Tourlaville]], [[Gaston Launay]] d’[[Octeville]].
Le numéro matricule 59099 lui est attribué <ref> Ce matricule sera tatoué sur son avant-bras gauche. </ref>.


Il est déporté dans un premier temps à Oranienburg-Sachsenhausen, à bord du convoi parti de Compiègne le [[24 janvier]] [[1943]]. Le numéro matricule 59099 lui est attribué. Il est ensuite transféré à Buchenwald. Il est rapatrié le [[11 avril]] [[1945]].
Il est ensuite transféré au camp de concentration de Buchenwald qui est libéré le [[11 avril]] [[1945]]. Hippolyte Mesnil y est libéré. Il reprend son métier de cordonnier et tient boutique au 31 [[Rue de la Paix (Cherbourg-Octeville)|rue de la Paix]] à [[Cherbourg]].


==Source==
{{Notes et références}}
* Fondation pour la mémoire de la déportation.


== Notes et références ==
==Sources==
<references />
* [http://www.memorial-genweb.org/ Mémorial]
* [http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Fondation pour la mémoire de la déportation].


==Lien interne==
==Articles connexes==
* [[Liste des résistants PCF et FN-FTP de la Manche]]
* [[Mesnil]]
* [[Résistance dans la Manche]]
* [[Résistance dans la Manche]]


{{DEFAULTSORT:Mesnil, Hippolyte}}
{{CLEDETRI:Mesnil, Hippolyte}}
 
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Personnalité politique de la Manche]]
[[Catégorie:Personnalité politique de la Manche]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]

Dernière version du 8 août 2022 à 17:57

Hippolyte François Mesnil, né à Omonville-la-Petite le 10 septembre 1906, est un résistant déporté de la Manche, homologué au titre de la RIF (Résistance intérieure française).

Biographie

Fils de cultivateur [1], il s'engage en politique et adhère au Secours rouge international (SRI) en 1929. Qualifié dans la presse de ouvrier [2] ou cordonnier [3], il se présente pour le Bloc ouvrier et paysan aux élections législatives de 1936 dans la circonscription de Coutances, et au conseil d'arrondissement de Beaumont en 1937 [4] préside la cellule de Cherbourg en 1937. Il est également conseiller du syndicat des locataires. Les autorités l'inscrivent au carnet "B" en 1940, recensant les étrangers et Français soupçonnés soi-disant d’espionnage ou d’antimilitarisme en raison de leur appartenance au Parti communiste.

Hippolyte Mesnil, juillet 1952.

Lors de la grande rafle commencée le 22 juin 1941, il est arrêté à Cherbourg comme le sont Léon Lamort, René Longle et Charles Passot de Granville, Alphonse Doucet et Maurice Fontaine, d’Équeurdreville, Édouard Lechevalier de Cherbourg, Julien Leterrier de Tourlaville, Gaston Launay d’Octeville.

Il est déporté le 24 janvier 1943 de Compiègne-Royallieu (Oise) au camp de concentration d'Orianenburg-Sachsenhausen. Ce convoi est composé de 1 557 hommes et 230 femmes [5]. À son bord, se trouvent également Lesage, Clément, Fontaine, Houyvet, Lamort, Lecrosnier, Ledrans, Lejeune, Leray, Leterrier, Lorence, Nicollet et Typhaigne.

Le numéro matricule 59099 lui est attribué [6].

Il est ensuite transféré au camp de concentration de Buchenwald qui est libéré le 11 avril 1945. Hippolyte Mesnil y est libéré. Il reprend son métier de cordonnier et tient boutique au 31 rue de la Paix à Cherbourg.

Notes et références

  1. La famille Mesnil, sans lien avec la branche de Félix Mesnil, est installée au hameau Vautier d'Omonville-la-Petite.
  2. L'Ouest-Éclair, 25 avril 1936.
  3. L'Ouest-Éclair, 28 mars 1936.
  4. L'Ouest-Éclair, 3 octobre 1937.
  5. Les femmes de ce convoi sont internés au camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Pologne).
  6.  Ce matricule sera tatoué sur son avant-bras gauche. 

Sources

Articles connexes