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Gréville-Hague

De Wikimanche

Gréville-Hague est une commune du département de la Manche.

Gréville-Hague
Arrondissement Cherbourg-Octeville
Canton Beaumont-Hague
Intercommunalité Communauté de communes de la Hague
Gentilé Grévillais
Population 786 hab.
Superficie 10 km²
Altitude 0 m (mini) – m (maxi)
Code postal 50440
N° INSEE 50220
Maire Yves-Marie Bonnissent

42' N,1° 52' O Voir sur Google Maps


Géographie

Gréville-Hague est située à 15 km de Cherbourg, sur le littoral nord-est de la presqu'île de la Hague, à l'extérieur du Hague-Dick qui séparait la pointe de la Hague du reste du Cotentin. Elle couvre une superficie de 1 003 ha. Ses coordonnées sont longitude ouest : 01° 48' 02 ; latitude nord : 49° 40' 31.

Le territoire communal est délimité par deux vallées : celle de la Sabine, à l'ouest, frontière avec la commune d'Éculleville, et celle du Hubiland, à l'est, née au hameau Fleury, et qui sépare Gréville-Hague d'Urville-Nacqueville au niveau du village de Landemer. La commune est aussi arrosée par la Pissotière, sous le hameau de Gruchy, et par le ruisseau du Castel qui traverse la commune depuis sa source au Lieu Bailly, jusqu'à la Manche au pied du Castel Vendon. Les falaises abruptes de 30 à 70 mètres (Landemer, le Castel Vendon, le Mur-blanc) qui forment une façade maritime de quatre kilomètres tombent à Landemer, qui marque la rupture avec l'agglomération cherbourgeoise, en laissant place à la large baie qui baigne la plage d'Urville. À l'intérieur des terres, Gréville a comme communes limitrophes Branville-Hague au nord-est, et Beaumont-Hague au nord-ouest.

Gréville-Hague se compose, du village de l'Église situé à 141 m d'altitude, et d'une quinzaine de hameaux répartis naturellement dans les vallons.

La commune est couverte par la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type 2 de la Hague, et par les ZNIEFF de type 1 des « landes et falaise d'Éculleville et de Gréville-Hague » et des « landes de Saint-Nazaire ». La côte est un site naturel classé au titre de la loi de 1930 depuis le 17 juin 1992 comme le reste du littoral de la Hague et, comme les autres communes de la Hague, l'ensemble du territoire de la commune est inscrit aux monuments historiques depuis le 25 mars 1973. La commune entre dans le champ d'acquisition du Conservatoire du littoral, les terrains achetés étant gérés par le Syndicat mixte des espaces littoraux de la Manche (SyMEL).

Les paysages distinguent une côte sauvage, dessinée par la mer et le vent, composée de landes silicicoles de fougères, genêts, ajoncs et bruyères, et un bocage formé de haies basses sur les coteaux ventés et haies hautes dans les vallées mieux abritées, avec sureaux, prunelliers, épines blanches, chênes pédonculés, hêtres et frênes, délimitant des champs où dominent l'herbe et la polyculture (maïs, blé, colza…)[1]. Les tunnels du Castel Vendon abritent une importante colonie de chauve-souris.

Étymologie

Le domaine de Gairo

La cité tire son nom de villa : domaine rural qui est précédé le nom de personne germanique Gairo.
Le suffixe Hague indique le pays.

Histoire

Au Moyen Âge, le territoire de Gréville est divisé en cinq fiefs : celui de Gruchy, celui de Gréville, le Val Ferrand, la Haulle et Saint-Nazaire[2].

Rattachée avant la Révolution française à l'élection de Valognes, la sergenterie de Tollevast et au doyenné de la Hague, la paroisse devenue commune est incluse dans le canton de Sainte-Croix en 1793 puis celui de Beaumont en 1801, au sein du district de Cherbourg en 1793, puis de l'arrondissement de Valognes jusqu'à la création de celui de Cherbourg en 1811.

En 1795, une école publique primaire est créée à Gréville pour les enfants de la commune ainsi que ceux d'Éculleville, du hameau Christo d'Urville-Hague et du hameau Bosvy de Nacqueville, sous l'autorité de l'instituteur Marin Feuardent[2].

En 1905 est fondée une coopérative autour de la laiterie de Gréville. En 1962, elle s'associe à d'autres coopératives du Cotentin au sein de l'Ucalma qui devient en 1985, les Maîtres laitiers du Cotentin. Jusqu'à sa fermeture, la laiterie de Gréville fabrique un beurre vendu sous le nom de « beurre de la Hague », puis rebaptisé en beurre « Val de Saire » à cause de la mauvaise image donnée par l'usine de la Cogema.

Gréville est devenu Gréville-Hague en 1936, officialisant un usage plus ancien.

La commune demeure dispersée en de nombreux hameaux. Le bourg est desservi par deux commerces, une boulangerie et une épicerie.

Le 11 novembre 1948, Max Lejeune, secrétaire d'État aux Forces armées, signe la citation à l'ordre du régiment de la commune, avec Croix de Guerre 1935-1945 :

« Village ravagé aux trois quarts pendant la bataille de la Libération et dont la population a accepté ce sacrifice avec courage et abnégation ».

Administration

Circonscriptions administratives avant la Révolution

Les maires

Liste des maires
Période Identité Qualité
....... - ....... Raymond Girard
1995 - ....... Yves-Marie Bonnissent
À compléter

Lieux et monuments

Architecture religieuse
Architecture civile
Patrimoine naturel

Personnalités liées à la commune

Naissances

Décès

Autres

  • Marcel Jacques, sculpteur de la statue de Jean-François Millet.
  • Alice Fleury, fille de Jean Fleury, connue sous le nom de Henry Gréville, écrivain.

Économie

La principale ressource économique du territoire communal est l'agriculture, à travers six exploitations tournées essentiellement vers la production laitière ainsi que l'élevage bovin et ovin. Gréville disposait au XXe siècle d'une coopérative laitière fondée le 6 décembre 1908.

Comme le reste du canton de Beaumont-Hague, le principal employeur est l'usine de retraitement de la Hague et ses sous-traitants, ainsi que les entreprises de la communauté urbaine de Cherbourg. Gréville-Hague accueille également quelques commerces et des artisans[3].

Association

  • Mémoire de Jean-François Millet

Sports

  • Football : AS Gréville-Hague
  • Karting : Association sportive de karting du circuit de la Hague
  • Moto cross : AS Areva section moto et Hague R. Club Junior
  • Gymnastique volontaire : Grévi'talité
  • VTT : Les Haguards
  • Randonnée

Bibliographie

Articles
  • Heleine, « Le milieu social de Gréville-Hague », Annales de Normandie, n° 4, décembre 1960
  • Geneviève Le Blond, « Église de Gréville », Ouest-France, 7 août 1964

Lien externe

Source et références

Site officiel de la commune, auteurs : Yves-Marie Bonnissent ; Abbé Jean Lebas ; Marcel Lelégard ; divers témoignages oraux.

  1. « La Hague bocagère » et « Falaises septentrionales de la Hague », in Pierre Brunet et Pierre Girardin, L’inventaire régional des paysages, édition du Conseil régional de Basse-Normandie / Direction régionale de l'environnement de Basse-Normandie, 2004.
  2. 2,0 et 2,1 Section Histoire locale, site officiel de la commune
  3. Économie, site officiel de la commune.