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Usine de retraitement de la Hague

De Wikimanche

Vue aérienne.
Vue générale.

L'usine de retraitement de la Hague est un établissement industriel de la Manche, spécialisé dans le retraitement des combustibles usagés des centrales électronucléaires.

Il est successivement géré par le Commissariat à l'énergie atomique (1962-1976), la Cogema (1976-2006), Areva NC (2006-2018) et Orano (depuis 2018).

L'usine s'étend sur les communes de Jobourg, Omonville-la-Petite, Digulleville et Herqueville, soit sur 290 hectares [1].

C'est le « plus gros centre de recyclage au monde » [2]. En 2013, il déjà a traité « plus de 28 000 tonnes » de combustibles usagés depuis son entrée en service » [3].

Découpage administratif

L'usine de la Hague est découpée administrativement en 7 installations nucléaires de base (INB) [1]:
- trois INB sont en exploitation : les usines UP3-A (INB 116) et UP2-800 (INB 117), ainsi que la station de traitement des effluents STE3 (INB 118)
- quatre INB dont la plupart des ateliers ont cessé d'être exploités, numérotés 33, 38, 47 et 80.

Historique

Ouest-France, 20 janvier 1961.

Avec la volonté gaullienne de doter la France de la bombe atomique, la production de plutonium devient une nécessité. Pour cela, le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) ouvre l'usine de Marcoule (Gard) en 1958. Pour pallier une éventuelle défaillance de celle-ci, une seconde usine d'extraction de plutonium est mise en projet. René Schmitt, maire de Cherbourg (SFIO), a envisagé dès 1957 « le projet de création d'une usine de traitement de l'uranium dans la Hague » [4].

La Hague est choisie car elle offre une structure géologique stable (granitique) et des vents fréquents favorables à la dispersion des rejets aériens [5]. Les emplois liés au fonctionnement de l'usine pèsent également dans une région en difficulté économique, ainsi que la proximité de l'École d'applications maritime de l'énergie atomique, ouverte récemment à Cherbourg [6].

Le 19 août 1960, un premier décret déclare l'usine UP2 d'utilité publique. Le 23 août, les élus locaux sont conviés à la préfecture de la Manche à Saint-Lô pour se voir exposer le projet par des responsables du CEA [7]. Le 10 août 1961 paraît un autre décret déclarant d'utilité publique et urgent les travaux de construction d'un centre de traitement de combustibles irradiés.

L'entreprise Saint-Gobain Nucléaire est chargée de la construction de l'usine. Dès 1961, ses premiers techniciens arrivent sur place [8].

Le 9 décembre 1961, l'Association de défense des intérêts des expropriés de la Hague refuse à l'unanimité le prix des terrains qui leur sont proposés [9].

Les travaux commencent en 1962 sur le plateau du Haut-Marais. Il faut d'abord disloquer à l'explosif les blockhaus truffant le terrain, représentant 30 000 m3 de béton [8]. D'impressionnants engins de terrassement, des « Turnapull DW 21 », se mettent ensuite en œuvre. Ils nivellent 300 000 m3 de terre et tracent 8 km de routes [8]. La construction du barrage des Moulinets permet de stocker 400 000 m3 d'eau.

La construction proprement de l'usine commence alors, nécessitant la fabrication de 120 000 m3 de béton, pour faire naître des bâtiments et une cheminée haute de 100 m [8].

Deux Manchois participent à ce chantier : l'architecte Paul Vimond, en collaboration avec André Remondet, J. P. Mariage et H. Cholet, conçoit les bâtiments du centre, l'urbaniste-coloriste Georges Patrix s'engage dans un projet de mise en couleur de la façade de l'usine pour l'estomper dans le paysage.

Le premier château d'uranium naturel graphite gaz arrive par train le 11 mai 1966 en provenance du réacteur de Chinon (Indre-et-Loire) [10]. Les essais débutent aussitôt. Le 22 juillet, Alain Peyrefitte, ministre de la Recherche, visite les installations. En novembre, un premier lingot de plutonium est produit dans l'usine.

Le 1er janvier 1977, le CEA cède l'usine à la Cogéma (Compagnie générale des matières nucléaires), qui gère désormais une usine de retraitement des déchets nucléaires visant à recycler le combustible des nouvelles centrales EDF [11]. L'entreprise commence alors à payer une patente aux communes environnantes [11]. À l'époque, ce passage à une entreprise publique mais de droit privé est vu par le personnel et les élus locaux comme un désengagement de l'État vis à vis du nucléaire et leur fait craindre une gestion des risques moins draconienne. Ce changement de statut provoque trois mois de troubles sociaux dans les sites de La Hague et de Marcoule [12]. Il semble aujourd'hui qu'aucun gramme de plutonium provenant de l'établissement de la Hague n'ait eu un usage d'armement.

Les premiers manifestants écologistes se mobilisent dans la région en 1976, contre la future centrale nucléaire de Flamanville. Une manifestation réunit 10 000 antinucléaires à Beaumont-Hague. L'arrivée dans le port de Cherbourg des premiers combustibles étrangers (en provenance du Japon) rappelle l'existence de l'usine atomique, au début des années 1980. Les grues du port sont alors occupées, des grosses manifestations défilent dans les rues cherbourgeoises. Aujourd'hui, la contestation est limitée à quelques actions médiatisés de Greenpeace lors du transport des déchets avant ou après recyclage.

En 1980 est signé le décret déclarant d'utilité publique les travaux d'extension de l'usine, dont la nouvelle unité (UP3) entrera en service dix ans plus tard.

Un nouveau bâtiment de cinq étages, dénommé Atlas, est inauguré le 29 septembre 2023 : sur 15 500 m2, il regroupe 770 personnes venant d'une vingtaine de bâtiments [13].

Production

Les cheminées d'évacuation.

L'usine comprend trois centres de production : UP2 400 (en cours de démantèlement, fin prévue en 2030), UP2 800 et UP3.

Elle retraite 1 023 tonnes de combustibles en 2012 [14] (937 t en 2008, 1 112 t en 2005).

Son objectif est d'atteindre 1 500 tonnes en 2015.

Coût

La construction de l'usine coûte 400 millions de francs [15].

Risques

Selon Areva, l'usine de la Hague « pourrait absorber un séisme de 7,3 sans que les zones sensibles ne soient affectées » [16].

L'usine située à 180 m d'altitude n'est pas concernée par un éventuel un raz-de-marée [16].

Rejets

L'usine de La Hague s'engage officiellement à ce que l'impact de ses rejets « ne dépasse jamais 0,03 millisieverts par an, soit 80 fois moins que la radioactivité naturelle » [17]. Pour la Cité de sciences, l'usine de la Hague est autorisée, en fait, à rejeter dans l'eau et dans l'air « environ mille fois plus d'éléments radioactifs à longue durée de vie qu'un réacteur nucléaire » [18].

Selon la Cogéma, les effluents sont « traités et strictement contrôlés » [17]. Ils sont de deux types :

  • les effluents liquides, qui concentrent la quasi-totalité de la radioactivité sont vitrifiés (c’est-à-dire coulés dans un verre de haute sécurité et des conteneurs en acier inoxydable), en même temps que les produits de fission (résidus qui ne peuvent être recyclés).
  • les effluents gazeux, qui sont « triés » par des équipements spécifiques, traités si nécessaire, et contrôlés avant d’être rejetés dans l’atmosphère.

Stockage des déchets

La quasi totalité des déchets qui arrivent dans l'usine sont recyclés. « Restent 3 % de déchets hautement radioactifs : les résidus ultimes. Conditionnés dans des conteneurs d'acier inoxydable, ils sont vitrifiés puis entreposés à la Hague [19]. Les autres déchets vont au Centre de stockage de la Manche, qui est limitrophe.

L'usine de la Hague dispose actuellement de deux halls pour entreposer ses déchets les plus dangereux dans ce qu'elle appelle l'Installation nucléaires de base 116 (INB 116). Près de 10 000 conteneurs en acier inoxydable y sont stockés, sur une capacité de 12 000 [20]. En attendant l'éventuelle création d'un centre national d'enfouissement, Areva a construit un troisième hall (INB 117) d'une capacité de 4 212 conteneurs pour un coût de 70 millions d'euros [20], porté à 110 millions d'euros en 2010 [21]. Il abrite 324 nouveaux puits pouvant recevoir chacun 13 conteneurs. La mise en service intervient en septembre 2013 [22].

En juin 2022, la Commission locale d'information révèle que l'Italie et l'Espagne n'ont pas récupéré la totalité des déchets confiés à la Hague, contrairement aux contrats signés : l'Italie a laissé sur place 39 tonnes de déchets vitrifiés et 207 t de compactés et l'Espagne 39 t de déchets vitrifiés et 10 t de compactés [23].

Au printemps 2015, une enquête publique est ouverte sur l'augmentation des capacités de stockage du site d'environ 12 000 conteneurs au sein de l'INB 116 [22][24]. Le projet serait conduit en deux étapes : équipement d'un second hall au sein du bâtiment existant EEV (extension d'entreposage des verres) pour être mis en service dès 2017, puis construction d'un nouveau bâtiment comprenant deux halls pouvant être mis en service entre 2018 et 2022 [24].

En 2021, EDF annonce son intention d'augmenter de 30 % sa capacité de stockage et son projet de construire à l'ouest du site actuel trois nouveaux bâtiments dont une piscine permettant d'entreposer 6 500 tonnes de combustibles usés ; une deuxième piscine pouvant compléter l'ensemble « ultérieurement »  [25].

lire l'article détaillé Parc aux Ajoncs

Contrôles

Le 28 janvier 2013, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) met l'entreprise en demeure de respecter la règlementation pour 60 équipements « dont certains contiennent des niveaux très élevés de radioactivité » [26]. C'est la troisième fois en moins d'un an que l'ASN met l'usine de la Hague en cause [26].

Dans son rapport sur « l'état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2013 », présenté le 15 avril 2014, Pierre-Franck Chevet, président de l'ASN, souligne qu'Areva n'a toujours pas reconditionné « des déchets anciens stockés en vrac » malgré des rappels à l'ordre répétés, et être « en discussion serrée avec Areva » [27].

En juin 2021, cinq organisations antinucléaires écrivent au préfet de la Manche pour l'alerter sur des dysfonctionnements graves concernant la sécurité du site [28]. L’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (Acro), le Comité de réflexion, d'information et de lutte anti-nucléaire (Crilan), Greenpeace, le Centre régional d’étude pour la protection et l’aménagement de la nature en Normandie (Crepan) et Europe écologie-Les Verts se basent sur deux rapports de l'Autorité de sûreté nucléaire qui révèlent l'insuffisance et la fiabilité des équipements de liaison et le manque de réactivité des équipes de secours notés lors d'inspections inopinées les 29 septembre et 6 décembre 2020 [28].

Évacuation

En cas d'accident grave, la zone d'évacuation des populations est limitée à 2,5 km [29]. « Une ineptie », selon Pierre Bihet, conseiller général PS d'Équeurdreville-Hainneville, qui fait remarquer que, lors de la catastrophe de Fukushima (Japon), des populations situées jusqu'« à 70 km » de la centrale ont dû être évacuées [24].

Chronologie

...

  • 19 août 1960 : l'usine UP2 est décrétée d'utilité publique.
  • 10 août 1961 : nouveau décret déclarant d'utilité publique les travaux de construction d'un centre de traitement des combustibles irradiés.
  • 1962 : début effectif de la construction du centre.
  • 9-11 septembre 1965 : Pierre Messmer, ministre des Armées, et Yvon Bourges, secrétaire d'État chargé des questions atomiques, assistent aux premiers essais « en inactivité » de l'usine de retraitement de la Hague [30].
  • 11 mai 1966 : arrivée du premier château d'uranium naturel graphite gaz, en provenance de Chinon (Indre-et-Loire).
  • 26 mai 1966 : l'usine entre en fonctionnement [15].
  • 22 juillet 1966 : Alain Peyrefitte, ministre de la Recherche, visite l'usine [31].
  • 4 novembre 1966 : le premier lingot de plutonium est produit [32].
  • 12 avril 1968 : M. Hirsch, administrateur général du CEA, rencontre sur place les élus du canton et leur confirme que le centre de stockage des déchets nucléaires sera bien implanté à l'intérieur de l'usine [33].
  • 26 septembre 1969 :
    • deux ingénieurs de l'usine, MM. René Bourbigot, 33 ans, et René Remaut, 31 ans, sont gravement brûlés par l'explosion du compensateur de dilatation d'une conduite d'eau chauffée à 220 degrés, durant des essais de montée en pression qu'ils surveillaient [34]. Transportés par avion à l'hôpital Percy à Paris, ils y meurent le 28 [35][36].
  • 5 juin 1970 : inauguration de l'atelier-pilote Élan II-B destiné à la production de sources de césium 137 et de strontium 90 : [37].
  • 27 mai 1972 : première réunion publique du Comité contre la pollution nucléaire dans la Hague [11].
  • 9 juin 1972 : début de la construction de la chaîne HAO [11], avec la visite d'André Giraud, administrateur général du CEA [38].
  • 6 juin 1976 : une manifestation contre l'extension de l'usine de la Hague, organisée aux portes du centre par le Comité régional d'information et de lutte antinucléaire (Crilan) et le Comité contre la pollution atomique dans la Hague (CCPH), rassemble sans incident 12 000 personnes selon les organisateurs, 4 000 selon les estimations officielles [39].
  • Septembre 1976 : des traces importantes de tritium sont relevées dans la rivière Sainte-Hélène, à proximité de l'usine.
  • 5 septembre 1976 : la communauté urbaine de Cherbourg refuse à l'unanimité (34 voix socialistes, 11 communistes et 5 non-inscrits) l'extension de l'usine qui la transformerait en « poubelle atomique du monde entier » [40].
  • 16 septembre 1976 : une grève du personnel, avec occupation, est déclenchée pour protester contre la « filialisation » de l'usine [41]. Le 17 septembre, le juge des référés de Cherbourg, sollicité par la direction, ordonne l'expulsion immédiate des grévistes [42]. Après des négociations avec le directeur du centre et la gendarmerie, les grévistes mettent fin à leur occupation le 18 septembre au soir [43]. Le conflit va durer 88 jours, jusqu'au 13 décembre. Le 18 octobre, deux syndicalistes CFDT entament une grève de la faim [44].
  • 29 novembre 1976 : plusieurs dizaines d'employés de l'usine, en grève, sont avertis par leur direction qu'ils font l'objet d'un blâme, tandis que cinq d'entre eux passeront en conseil de discipline [45].
  • 29 novembre 1976 : plusieurs dizaines d'employés de l'usine, en grève, sont avertis par leur direction qu'ils font l'objet d'un blâme, tandis que cinq d'entre eux passeront en conseil de discipline [46].
  • 1er janvier 1977 : la Cogema se substitue au CEA.
  • 4 février 1977 : 8 personnes, dont un Belge, un Italien et un Britannique, sont contaminées par une fuite de plutonium, premier incident du genre révélé par la presse [47]. Le 9 février, la direction de l'usine affirme que les examens complémentaires effectués sur ces personnes n'ont révélé aucune contamination [48].
  • 4 mars 1977 : à Valognes, un lot de matériaux ferreux radioactifs en provenance de l'usine est découvert par hasard chez un ferrailleur [49].
  • 22 juin 1977 : signature avec l'Allemagne de l'Ouest d'un accord portant sur le retraitement de 150 tonnes de combustibles nucléaires irradiés entre 1985 et 1990 [50].
  • 30 septembre 1977 : signature avec le Japon d'un contrat de retraitement de ses déchets nucléaires portant sur 1 600 tonnes de combustible irradié [51].
  • 22 mars 1978 : la société suédoise de retraitement de combustibles nucléaires annonce qu'elle a signé avec la Cogema un contrat portant sur le retraitement de 620 tonnes de combustibles irradiés [52].
  • 11 avril 1978 : la société ouest-allemande pour le retraitement des combustibles irradiés annonce qu'elle a signé avec la Cogema un accord pour le retraitement de 1 705 tonnes de déchets pour un montant de 5,65 milliards de francs, ce qui porte le marché à 12 milliards de francs avec les contrats précédemment signés avec la RFA, le Japon et la Suède [53].
  • 10 novembre 1978 : trois agents sont contaminés au plutonium lors d'une fausse manœuvre [54].
  • Avril 1979 : les communes de Couville (184 voix contre 13), Omonville-la-Petite (97 contre 9) et Tonneville (110 contre 3) se prononcent contre l'extension de l'usine [55].
  • 2 avril 1979 : à Saint-Lô, le dossier d'enquête sur l'extension de l'usine est présenté à la presse : trois nouvelles usines sont projetées sur les 220 jectares que possède déjà le CEA, qui quadrupleront sa capacité de retraitement, soit 800 tonnes par an à partir de 1985 et 1 600 t après 1990 [56]. Il n'est pas prévu d'expropriation de terrains agricoles. Le coût du projet est estimé à 8 milliards de francs [56]. Le projet entraînera la construction d'un nouveau barrage pour l'alimentation en eau douce des installations, de trois tours de refroidissement de 80 m de haut et de 60 m de diamètre et d'un nouveau terminal ferroviaire, sans doute à Couville [56].
  • 20 décembre 1979 : publication du Plan particulier d'intervention (PPI) de la Hague [11].
  • 1980 : les travaux d'extension sont déclarés d'utilité publique.
  • 31 décembre 1979 : des fuites sont constatées sur une canalisation de rejet en mer des déchets radioactifs, sans qu'on puisse dire quand elles ont commencé [57]. La direction de l'usine affirme qu'il s'agit d'un « incident sans gravité » [57]. Pour la CFDT, la rupture de la canalisation aurait pu avoir lieu entre la fin du mois d'août et le début du mois de décembre [58]. La canalisation est réparée le 6 janvier 1980 [59].
  • 17 janvier 1980 : une nouvelle fuite est détectée sur la canalisation de rejet en mer déjà affectée le 2 janvier [60].
  • 15 avril 1980 : un incendie dans un poste d'alimentation électrique provoque l'arrêt de la production de l'usine [61]. Le bâtiment HAO fait d'une contamination « significative mais peu importante » [62].
  • 28-29 juin 1980 : un rassemblement antinucléaire prévu à Gréville-Hague, non loin de l'usine, à l'initiative du Comité contre la pollution atomique dans la Hague, est déplacé à Sainte-Mère-Église, sous le marché couvert, en raison des fortes pluies s'abattant sur le Cotentin : il attire néanmoins 35 000 personnes, selon les organisateurs, « des dizaines de milliers », selon les autorités » [63].
  • 30 octobre 1980 : Georges Marchais, secrétaire général du Parti communiste, accompagné de Roland Leroy, visite l'usine et préside le soir un meeting à Cherbourg au cours duquel il déclare, devant près de 4 000 personnes, que le nucléaire doit être « un atout pour la France » [64].
  • 6 janvier 1981 : un incendie de 24 h dans une cuve de stockage provoque une forte concentration de césium 137, sans que les salariés ne soient alertés [65].
  • 8 janvier 1981 : 1 000 personnes sur les 1 200 employées observent un arrêt de travail d'une heure et demi pour dire « leur écœurement et leur indignation » devant l'attitude de leur direction qui ne les a pas informés après l'incendie du 6 janvier ayant entraîné une contamination du site sur « plusieurs centaines de mètres carrés » [66].
  • 12 janvier 1981 : à Cherbourg, une manifestation devant la sous-préfecture rassemble 3 000 personnes selon la CFDT, le PS et la FEN (1 500 selon la police) pour réclamer « toute la vérité » après l'incendie survenu à l'usine de retraitement de la Hague [67].
  • 16 mai 1981 : un décret paru au Journal officiel autorise l'extension de l'usine de la Hague : les construction des usines UP-2-800 et UP-3-A, ainsi que la nouvelle station de traitement STE-3, vont pourvoir commercer [68].
  • 4 juillet 1981 : la rupture d'une canalisation entraîne l'écoulement d'un mètre cube d'effluents radioactifs dans le sous-sol du bâtiment dans lequel sont retraités les combustibles irradiés [69].
  • 4-20 août 1981 : de nombreuses manifestations contre l'extension de l'usine ont lieu tout au long du mois. Le 4 août, un convoi de combustibles irradiés japonais arrive à l'usine, escorté par des CRS [70]. Le 7 août, en signe de protestation, 300 manifestants antinucléaires occupent la sous-préfecture de Cherbourg [70]. Le 12 août, une centaine d'agriculteurs bloquent la route de l'usine et déversent du fumier devant l'entrée [70]. Le même jour, à Matignon, Pierre Mauroy, Premier ministre, reçoit une délégation d'élus cherbourgeois opposés à l'extension de la Hague, emmenée par Louis Darinot (PS), député : il annonce la création d'une commission scientifique permanente sur les problèmes que pose l'usine de la Hague [71]. Le 13 août : à Cherbourg, une manifestation contre l'extension de l'usine rassemble 1 500 personnes [57]. Le 18 août, deux wagons chargés de 8 tonnes de combustibles irradiés belge et allemand sont bloqués par des militants antinucléaires [70]. Le 20 août, un millier de personnes défilent à Cherbourg à l'appel d'un collectif de quinze organisations locales opposées à l'extension de l'usine [70].
  • 2 septembre 1981 : Georges Besse, président de la Cogema, indique que le retraitement des combustibles nucléaires à la Hague va rapporter 1,7 milliard de francs en 1981, 25 milliards en 1986 et 45 milliards en 1995, provenant pour un tiers du Japon, pour un autre tiers de la République fédérale allemande et pour le reste de la Suède, de la Suisse, de la Belgique et des Pays-Bas [72].
  • 9 septembre 1981 : à Cherbourg, un millier de personnes manifestent contre le retraitement des déchets étrangers [73]
  • 13 septembre 1981 : la Cogema remet au gouvernement un rapport confidentiel de 130 pages sur le retraitement des combustibles irradiés. On y apprend que cette opération va rapporter 53,5 milliards de francs sur quinze ans tandis que l'agrandissement de l'usine coûtera 35,5 milliards, que le coût de fonctionnement de la Hague est de 1,2 milliard et que le prix du retraitement du kilogramme d'uranium est de 3 700 francs [74].
  • 17 septembre 1981 : emmenée par Paul Quilès (PS), la mission d'information de l'Assemblée nationale sur l'énergie visite l'usine [75].
  • 10 décembre 1982 : le Conseil d'État rejette la requête déposée par le Comité régional d'information et de lutte antinucléaire (Crilan) qui lui demandait de déclarer illégale l'enquête publique sur l'extension de l'usine [76].
  • 3 janvier 1983 : à Cherbourg, deux militants de Greenpeace occupent une grue du port pour protester contre le retraitement des combustibles radioactifs étrangers [77]. Le lendemain, le navire Sirius de l'organisation écologiste ne peut accoster. Il est arraisonné ensuite et amené sous bonne garde dans le port militaire.
  • 9 janvier 1983 : à Cherbourg, emmenée par Brice Lalonde, une marche antinucléaire réunit 1 500 personnes (3 000 selon les organisateurs, 1 200 selon la police), dont une forte délégation européenne [78].
  • 5 octobre 1984 : à Cherbourg, le minéralier japonais Seishin-Maru appareille avec 287 kg d'oxyde de plutonium à son bord destinés au Japon [79].
  • 22 juillet 1985 : Édith Cresson, ministre du Redéploiement industriel et du commerce extérieur, visite l'usine [80].
  • 20 mai : 5 ouvriers sont contaminés lors d'une opération de maintenance [81].
  • 1989 : mise en service de l'usine UP3.
  • 30 avril 1989 : le personnel de nettoyage de la société Onet reprend le travail après trois semaines de grève [82].
  • 23 août 1990 : mise en service de l'unité UP-2 800.
  • 14 avril 1992 : Dominique Strauss-Kahn, ministre de l'Industrie, accompagné de l'ancien ministre André Giraud, inaugure l'usine UP-2 800 mise en service le 23 août 1990 [83].
  • 7 novembre 1992 : à Cherbourg, le navire japonais Akatsuki-Maru appareille avec une tonne et demi de plutonium provenant de l'usine [84]. Il arrive à Tokaï (Japon) le 5 janvier 1993 au terme d'un voyage de 35 000 kilomètres [85]. C'est le plus important transport de plutonium jamais réalisé [85].
  • 1994 : mise en service de l'usine UP2-800.
  • 10 mai 1994 : la Cogema reçoit de Gérard Longuet, ministre de l'Industrie, et de Michel Bernier, ministre de l'Environnement, l'autorisation de mettre en service les deux derniers ateliers de la nouvelle usine UP-2 800 [86].
  • 9 décembre 1994 : à Valognes, une vingtaine de militants de Greenpeace bloquent le terminal ferroviaire de la Cogema [87].
  • 23 février 1995 : à Cherbourg, le cargo Pacific Pintail embarque à destination du Japon un conteneur de 2,40 mètres de diamètre et de 6,60 m de long, pesant 112 tonnes, qui contient 11 tonnes d'un mélange de verre et de cendres radioactives provenant du retraitement dans l'usine de 40 t de combustibles irradiés [88].
  • 13 janvier 1997: à Cherbourg, le cargo britannique, Pacific Teal, appareille à destination du Japon chargé de 16 tonnes de déchets nucléaires retraités [89].
  • 10 mars 1997 : Greenpeace découvre que la canalisation de rejets d'effluents radioactifs est mise à nu sur la plage à marée basse alors qu'elle devrait normalement rester immergée : des mesures effectuées sur place révèlent une « radioactivité importante » [90].
  • 26 juin 1997 : à Beaumont-Hague, Charles Souleau, président du comité scientifique pour une nouvelle étude épidémiologique des leucémies dans la Hague, présente ses résultats dans la salle des fêtes devant 400 personnes, parmi lesquelles Victor Convert, préfet de la Manche, et Bernard Cazeneuve (PS), député : il assure que la fréquentation des plages locales ou encore la consommation des fruits de mer locaux ne semblent pas être responsables des leucémies [91]. Mais il démissionne le 18 juillet après ses déclarations rassurantes face aux divergences au sein du comité.
  • 9 juillet 1997 : la Cogema effectue un détartrage de la canalisation rejetant en mer les effluents radioactifs provenant de l'usine [92]. De nombreux incidents émaillent l'opération [93].
  • 10 juillet 1997 : Dominique Voynet (Les Verts), ministre de l'Environnement, interdit la pêche et la navigation de plaisance aux abords de la canalisation de la Cogema [94].
  • 23 juillet 1997 : publication de la Déclaration d'amour au Cotentin par Didier Decoin et Érik Orsenna, suite aux affaires médiatiques du tuyau de l'anse des Moulinets et du rapport du professeur Jean-François Viel sur l'excès de leucémies dans la Hague.
  • 29 août 1997 : le tribunal de grande instance de Cherbourg ordonne à la direction de l'usine de suspendre immédiatement les mesures de chômage technique imposées à la suite d'une grève déclenchée le 18 août [95].
  • 9 septembre 1997 : Bernard Kouchner, secrétaire d'État à la Santé, révèle que « quelques dizaines de kilos » de copeaux de tartre fortement radioactifs ont été repérés à la sortie de la canalisation de la Cogema, dans l'anse des Moulinets [96].
  • 14 septembre 1997 : Greenpeace annonce avoir découvert deux fûts de déchets nucléaires à 250 mètres au large de l'anse des Moulinets [97].
  • 16 septembre 1997 : Dominique Voynet (Les Verts), ministre de l'Environnement, suspend les opérations de détartrage de la canalisation et déclare que la Cogema a commis « une faute » en ne respectant les deux conditions imposées par la Direction de la sûreté des installations nucléaires (DSIN), à savoir l'étanchéité des travaux et l'absence de rejet solide ou liquide [96].
  • 18 septembre 1997 : la Cogema engage une procédure d'urgence en référé pour interdire à Greenpeace de s'approcher de la canalisation de rejet en mer des effluents radioactifs de l'usine : elle réclame une amende de 500 000 F pour toute infraction [98].
  • 13 octobre 1997 : une étude du Pr Alfred Spira, épidémiologiste à l'université Paris-sud, indique qu'aucun cas de leucémie infantile n'a été détecté dans le canton de Beaumont-Hague entre 1993 et 1996 [99].
  • 21 janvier 1998 : à Cherbourg, le cargo Pacific Swan appareille vers le Japon chargé de 60 conteneurs de déchets nucléaires [100].
  • Octobre 1998 : dans son rapport Rayonnement et santé, le Pr Alfred Spira (Inserm 92) affirme qu'il y a eu aucune évolution significative des leucémies infantiles dans le Nord-Cotentin entre 1978 et 1997 [101].
  • 18 novembre 1998 : Greenpeace publie les résultats d'analyses qu'il a fait effectuer au-dessus de l'usine et accuse la Cogema d'enfreindre régulièrement les limites légales de rejets radioactifs gazeux, notamment pour le krypton 85 [102].
  • 11 janvier 1999 : à Cherbourg, le juge d'instruction Frédéric Chevallier met la Cogema en examen, en tant que personne morale, pour « mise en danger de la vie d'autrui » : saisi par une plainte de l'écologiste Didier Anger, il reproche à la société gestionnaire de l'usine de la Hague d'avoir stocké des déchets nucléaires étrangers au-delà des délais légaux [103].
  • 19 janvier 1999 : visite de Daniel Cohn-Bendit, député européen vert.
  • 25 février 1999 : à Cherbourg, le cargo britannique Pacific Swan appareille vers Mutsu Ogawara (Japon) avec à son bord 80 conteneurs de déchets nucléaires vitrifiés de 400 kg chacun [104].
  • 29 mars 1999 : visite de Philippe Séguin, chef de file RPR-DR aux élections européennes [105].
  • 7 avril 1999 : le Conseil général de la Manche publie une brochure intitulée La Manche : radioactivité sous surveillance qui se présente comme une opération « de transparence » pour dénoncer les « amalgames » et les « opérations de désinformation calculée » à propos de l'usine de la Hague et de la centrale de Flamanville [106].
  • 31 mai 1999 : à Diélette, Greenpeace débarque un conteneur de 1 000 litres d'effluents pompés à l'extrémité de la canalisation de l'anse des Moulinets : les mesures faites par l'Office de protection des rayonnements ionisants (OPRI) révèlent « un bruit de fond dix fois supérieur à la normale » [107].
  • 7 juillet 1999 : une étude réalisée par le groupe de travail Radio-Écologie du Nord-Cotentin, présidé par Annie Sugier, directrice déléguée de l'Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN), établit que le risque de leucémie résultant de la proximité de l'usine de la Hague est « de l'ordre de un pour mille » [108]. L'étude porte sur une population de jeunes entre 0 et 24 ans ayant habité le canton de Beaumont-Hague entre 1978 et 1996 et repose sur 500 000 mesures faites à partir de 1966 [108]. Le risque chiffré est de 0,0014 du fait des installations nucléaires contre 0,62 pour les sources naturelles et 0,20 pour les sources médicales [108].
  • 24 septembre 1999 : un ouvrier, Robert Vachon, meurt asphyxié en intervenant dans un cuve où stagnait de l'argon. Un collègue qui tente de le secourir est incommodé à son tour et tombe dans le coma.
  • 2 février 2000 : ouverture d'une enquête publique portant sur l'augmentation des activités de l'usine de la Hague : la capacité annuelle de production passerait de 800 tonnes à 1 000 t et le stockage en piscine serait porté de 14 000 t à 18 000 t [109].
  • 12 janvier 2001 : à Cherbourg, des militants de Greenpeace bloquent l'accès à la gare maritime pour protester contre le départ d'un convoi maritime de Mox (mélange d'uranium enrichi et de plutonium) vers le Japon. Ils sont évacués le 14 janvier par la police [110]. À Valognes, des militants de Greenpeace occupent le 13 janvier le terminal ferroviaire de la Cogema pour protester contre l'interdiction qui leur a été signifiée la veille par le tribunal de Cherbourg de s'approcher à moins de 100 mètres des convois de combustible Mox circulant entre l'usine et le port de Cherbourg. Les gendarmes mobiles les en délogent le 17 janvier [111].
  • 21 février 2001 : une fuite se produit dans l'atelier de cisaillement des combustibles irradiés dans l'unité UP-2 800 qui oblige la direction à arrêter la production pendant plusieurs semaines [112].
  • 6 mars 2001 : la Cogema est assignée en référé par le [[Comité régional de réflexion, d'information et de lutte antinucléaire (Crilan) et l'écologiste Didier Anger pour l'importation qu'ils jugent illégale de rebuts de Mox en provenance de l'usine allemande de Hanau [113].
  • 14 mars 2001 : le tribunal de grande instance de Cherbourg condamne la Cogema à verser 5 000 F à Greenpeace à titre d'indemnisation et lui enjoint de fournir les preuves qu'elle peut légalement retraiter du combustible irradié en provenance de l'étranger, ceci sous astreinte de 100 000 F par jour de retard [114]. L'affaire ira jusqu'en cassation en 2005 [115]. Pendant ce temps, le cargo Bouguenais transportant des déchets radioactifs en provenance d'Australie, est bloqué au large de Cherbourg. Le 3 avril, la Cogema gagne en appel le droit de décharger le navire [116].
  • 15 mars 2001 : saisi par Greenpeace, le tribunal de grande instance de Cherbourg, présidé par Brigitte Angibaud, statuant en référé, interdit à la Cogema le déchargement de combustibles irradiés en provenance d'Australie constatant qu'elle n'a pas les autorisations de stockage indispensables [117].
  • 23 mars 2001 : à Valognes, encadré par deux wagons de CRS et protégé par 1 200 policiers au sol, un convoi part du terminal ferroviaire de la Cogema vers Gorleben (Allemagne) chargé de six « châteaux » 112 tonnes chacun contenant 1,5 tonne de produits de fission hautement radioactifs [118]. Le précédent convoi datait de mars 1997.
  • 11 avril 2001 : à Valognes, un convoi ferroviaire chargé de cinq conteneurs de déchets nucléaires allemands arrive au terminal de la Cogema, sous les applaudissements de 300 employés de l'usine de la Hague [119].
  • 25 juin 2001 : une étude dirigée par le Pr Alfred Spira à paraître dans le Journal of Epidemiology and Community Health, montre qu'entre 1978 et 1998 38 cas de leucémie infantile (22 garçons et 16 filles) ont été diagnostiqués chez les moins de 25 ans résidant dans un rayon de 35 km autour de l'usine contre une moyenne attendue de 36,9 cas [120].
  • 11 septembre 2001 : le quotidien Ouest-France révèle que des avions ont survolé l'usine à basse altitude et à plusieurs reprises [121].
  • 16 septembre 2001 : selon une étude réalisée par le cabinet de consultants nucléaires WISE-Paris pour la direction générale de la recherche de l'Union européenne, l'écrasement d'un avion de ligne sur une des piscines de l'usine créerait un dégagement de césium 137 cinquante fois supérieur à ce qui s'est produit lors de l'accident de Tchernobyl (Russie) en avril 1986, ce qui pourrait provoquer à terme 1,5 million de cancers mortels [122].
  • 18 octobre 2001 : une batterie de missiles est installée près de l'usine [123].
  • 11 novembre 2001 : un train part de Valognes transportant six conteneurs de déchets nucléaires retraités destinés au centre de stockage de Gorleben (Allemagne), où il arrive le 14 novembre [124].
  • 15 mars 2002 : retrait des batteries de missiles Crotale installées en octobre 2001 à Omonville-la-Petite et à Vauville [125].
  • 11 novembre 2002 : à Valognes, un important convoi ferroviaire de 1 320 tonnes de déchets vitrifiés quitte le terminal de la Cogema pour Gorleben (Allemagne) [126].
  • 10 janvier 2003 : décret autorisant la Cogema à modifier les périmètres de ses installations.
  • 3 octobre 2004 : trois militants antinucléaires, dont le navigateur Eugène Riguidel, sont interpellés après avoir pénétré avec leur voilier La Rieuse dans l'enceinte militaire de la rade de Cherbourg pour protester contre la prochaine arrivée en France de 140 kg de plutonium militaire américain [127].
  • 6 octobre 2004 : à Cherbourg, arrivée du cargo britannique Pacific Pintail en provenance de Charleston (États-Unis), avec 140 kg de plutonium à son bord pour être retraités à l'usine [128]. Le 5 octobre, 13 militants antinucléaires, enchaînés à un camion, bloquent la D901 allant de Cherbourg à l'usine [128].
  • 19 novembre 2005 : à Valognes, départ du terminal de la Cogema, pour Gorleben (Allemagne), d'un convoi ferroviaire chargé de douze « châteaux » de 113 tonnes chacun, soit 1 356 t au total, contenant une dizaine de tonnes de déchets vitrifiés [129].
  • 22 avril 2008 : une étude de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire ((IRSN) classe l'environnement de l'usine comme une zone présentant un « excès possible » de leucémies infantiles [130].
  • 21 mai 2008 : à Cherbourg-Octeville, arrivée du car-ferry Atlantic Opsrey en provenance de Workington (Angleterre) chargé de 360 kg de plutonium anglais [131].
  • 5 mars 2009 : à Cherbourg-Octeville, le cargo britannique Pacific Heron appareille avec à son bord 1,8 tonne de Mox, pour Omaezaki (Japon), où il arrive le 18 mai [132].
  • 12 septembre 2009 : diffusion sur Arte du documentaire Au pays du nucléaire, d'Esther Hoffenberg [133].
  • 2010 : le parquet de Cherbourg ouvre une information judiciaire contre Areva pour blessures involontaires après la contamination accidentelle le 21 octobre 2006 de deux ouvriers qui préparaient le nettoyage d'une cuve ayant contenu des produits radioactifs [134].
  • 2 juillet 2010 : l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) s'inquiète de la situation de 25 000 mètres cubes de déchets nucléaires stockés dans l'usine de retraitement de la Hague en provenance de l'unité UP-2 400 arrêtée en 2003, dont elle voudrait que « la reprise et l'évacuation » soit accélérée [135].
  • 5 février 2011 : le tribunal de grande instance de Paris annule un projet de sous-traitance, qui prévoyait de confier à la société Dalkia, filiale de Veolia, la construction et la gestion de trois chaudières à bois, ainsi que certaines missions de production d'énergie [136]. Le tribunal voit dans cette externalisation des « risques psychosociaux importants » et des risques « techniques et industries considérables », « de nature à compromettre la santé et la sécurité des travailleurs concernés » [136].
  • 19 mai 2011 : l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) accuse Areva NC d'avoir déclaré à trois reprises des incidents survenus dans l'usine en 2010 comme étant de niveau 0 alors qu'ils auraient dus être classés de niveau 1 (sur une échelle qui en compte sept) [137].
  • 8 juin 2011 : à Valognes, arrivée au terminal ferroviaire de la Cogema d'un convoi de 7 tonnes de déchets nucléaires en provenance de la centrale de Borseele (Pays-Bas) [138].
  • 23 novembre 2011 : un dernier convoi de déchets nucléaires allemands quitte le terminal ferroviaire d'Areva NC à Valognes pour l'Allemagne, après de violents affrontements entre forces de l'ordre et militants antinucléaires [139]. Les heurts font trois blessés, un gendarme et deux manifestants, et douze manifestants sont interpellés [139].
  • 11 janvier 2012 : un train transportant 25 tonnes des déchets métalliques radioactifs quitte Valognes à destination à Dessel (Belgique) [140].
  • 3 avril 2012 : l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) met Areva en demeure de respecter dans un délai de quinze jours les dispositions réglementaires relatives au risque d'incendie [141].
  • 29 janvier 2013 : l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) met Areva en demeure de respecter la règlementation sur des dizaines de l'usine « dont certains contiennent des niveaux très élevés de radioactivité » [142].
  • 17 avril 2013 : à Cherbourg, le cargo britannique Pacific Egret appareille en direction du Japon chargé de 10 tonnes de Mox [143].
  • 9 septembre 2013 : un incident de niveau 1 se produit dans un atelier de purification du plutonium [144].
  • 30 octobre 2013 : inauguration d'un nouveau hall d'entreposage des déchets hautement radioactifs capable d'abriter 4 212 conteneurs [145].
  • 5 décembre 2013 : publication du Livre blanc sur la sûreté des installations nucléaires civiles de la Manche (post-Fukushima).
  • 13 juin 2014 : une famille de clandestins albanais, un couple et ses deux enfants, est découverte à l'intérieur d'un camion lors de son déchargement dans l'usine [146].
  • 14 novembre 2014 : un drone survole l'usine de la Hague. Il s'agit du 32e survol d'installations nucléaires recensé en France en l'espace de deux semaines [147].
  • 12 janvier 2015 : l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) s'insurge une nouvelle fois du retard pris par Areva dans le reconditionnement de dizaines de milliers de tonnes de déchets radioactifs anciens mal entreposés dans son usine, une opération qui doit être achevée en 2030, selon une loi de 2006 [148].
  • 15 juin 2015 : la commission d'enquête publique sur l'extention d'une installation d'entreposage du site de la Hague donne une avis favorable pour porter la capacité de stockage de 12 240 à 24 876 conteneurs [149].
  • 25 février 2016 : l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) demande à Areva NC de « renforcer la surveillance » des six évaporateurs de l'usine, en raison de cuves « extrêmement irradiantes » du fait d'une corrosion « plus rapide que prévu » : les parois de ces évaporateurs ne mesurent plus qu'entre 8 à 10 millimètres d'épaisseur contre 14 lors de leur mise en service entre 1989 et 1994 [150].
  • 26 janvier 2017 : la direction annonce quelle va « ramasser » les terres polluées à l'américium 241 entourant son usine dans une zone de marécages traversées par le ruisseau des Landes [151].
  • 25 janvier 2019 : Greenpeace envoie deux drones au-dessus de l'usine, l'un d'eux déposant un fumigène sur le toit d'une piscine [152].
  • 20 novembre 2019 : à Valognes, un convoi arrive au terminal ferroviaire Orano transportant 6,7 tonnes de combustibles irradiés en provenance des Pays-Bas [153].
  • 26 novembre 2019 : à Cherbourg, arrivée du cargo britannique Pacific Egret chargé d'oxyde de plutonium destiné à l'usine [154].
  • 4 novembre 2020 : à Valognes, un convoi ferroviaire en provenance des Pays-Bas amène 6,4 tonnes de combustible nucléaire pour être retraité à l'usine de la Hague [155].
  • 19 août 2021 : Orano signe un contrat de plus d'un milliard d'euros avec les entreprises électriques allemandes PreussenElektra, RWE, ENBW et Vattenfall pour le retour en Allemagne d'ici à 2024 des déchets nucléaires encore entreposés sur son site [156].
  • 8 septembre 2021 : arrivée à Cherbourg-en-Cotentin de deux navires britanniques chargés de convoyer vers Takahama, au Japon, un chargement de combustible nucléaire Mox retraité par l'usine de la Hague [157].
  • 22 novembre 2021 : création du collectif Piscine nucléaire Stop.
  • 18 juin 2022 : à Cherbourg-en-Cotentin, près de 1 000 personnes manifestent contre la création d'une piscine de stockage nucléaire [158].
  • 7 septembre 2022 : acheminés depuis l'usine de la Hague, deux conteneurs de plus de 100 t contenant du Mox sont conduits à Cherbourg-en-Cotentin pour être chargés sur un navire britannique, le Pacific Egret et emmenés en deux mois jusqu'au Japon [159]. À la suite d'une panne du portique de levage, un seul conteneur est embarqué, l'autre est ramené à l'usine de la Hague. Le deuxième conteneur est finalement chargé le 17 septembre sur le Pacific Heron et les deux navires appareillent peu après [160].
  • 17 novembre 2022 : un 21e colis de combustibles nucléaires usés pesant 8,6 t en provenance des Pays-Bas arrive à la Hague pour y être retraité [161].
  • 7 mars 2024 : Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, visite l'usine, accompagné de Roland Lescure, ministre de l'Industrie : il annonce le lancement d'études pour la création sur place, d'ici à 2045-2050, d'une usine de fabrication de Mox et d'une nouvelle unité de retraitement [162].

Installations

AT1

Première installation, cet atelier pilote destiné au retraitement du combustible de Rapsodie et à l'élaboration des techniques de retraitement du combustible RNR, a servi de 1969 à 1979 au traitement des combustibles provenant des réacteurs à neutrons rapides ou encore « Élan IIB », où l'on fabriquait, entre 1970 et 1973, des sources radioactives.

Un premier démantèlement a eu lieu de 1982 à 2001. Un second dans les années futures sera nécessaire.

UP2, UP2-400 et UP2-800

L'unité de production 2-400 (UP2-400) commence à être exploitée en 1966 pour le retraitement du combustible métal UNGG. Elle est partiellement arrêté en 2001-2002, puis définitivement le 1er janvier 2004.

UP2-800, avec la même capacité que UP2-400, est lancée en 1994.

UP3

UP3 est mise en service en 1990 pour une capacité espérée de 800 tonnes de combustible par an.

Démantèlement partiel

Devenues vétustes, quatre installations nucléaires de base (INB) de l'usine de la Hague doivent être démantelées à partir de 2010 pour être rendues saines. L'usine UP2-400 est la principale d'entre elles.

voir l'article détaille Unité de production 2-400

Effectifs

En 2005, l'usine emploie 3 400 salariés, auxquels s'ajouent les emplois indirects, soit 8 000 personnes en tout, « ce qui représente 20 % du bassin d'emplois » [163].

En 2013, 3 100 personnes sont employées sur le site, auxquelles s'ajoutent environ 2 000 intérimaires [3].

En 2015, l'usine emploie 3 600 salariés et environ 2 000 dans les entreprises sous-traitantes [164].

Le 20 octobre 2015, Areva annonce la suppression de 346 postes d'ici à 2018, sur la base du volontariat [165].

Économie

En 2012, l'usine achète pour 400 millions d'euros chez ses fournisseurs et investit 480 millions d'euros [166].

Impôts taxes

En 2012, l'usine paye 86 millions d'euros d'impôts et taxes [3].

Consommation d'eau

L'usine consomme 50 000 m3 d'eau potable en moyenne par an fournis par le réseau d'eau public de la Communauté de communes de la Hague. S'y ajoutent 550 000 m3 prélevés chaque année dans le barrage des Moulinets.

Consommation d'énergie

L'usine consomme environ 520 GWh par an d'électricité. L'usine consomme également du fioul.

Visites

Un « Espace information » est aménagé à proximité de l'usine, ouvert gratuitement. On y trouve des maquettes, des photographies, des schémas, des vidéos et divers objets qui permettent de comprendre le fonctionnement de l'usine et les protections qui s'y rattachent. Une promenade en minibus permet de compléter son information. La visite sert essentiellement « à rassurer le public sur les dangers du nucléaire après le drame de Fukushima » [167].

Le 18 mars 1972, une opération « portes ouvertes » est organisée pour les habitants du canton [11].

Directeurs

  • 1964-1974 : Roger Boussard
  • 1974-1981 : Maurice Delange
  • 1981-1987 : Jean Parmentier
  • 1987-1991 : Hugues Delaunay
  • 1991-1994 : Joël Pijselman
  • 1994-1998 : Patrick Ledermann
  • 1998-2001 : Michel Pouilloux
  • 2001-2005 : Jean-Luc Andrieux
  • 2005-2009 : Denis Eudier
  • 2009-2013 : Jean-Jacques Drehier
  • 2013-2023 : Pascal Aubret
  • 2023-... : Stéphanie Gaiffe

Administration

Adresse : Orano
Établissement de la Hague
Beaumont-Hague Cedex
50444 La Hague Tél. 02 33 02 60 00

Bibliographie

par ordre chronologique

Livres
  • Michel Lambert, Peur sur la Hague, éd. Ocep, 1978
  • L'Énergie nucléaire, le retraitement, la Hague: 25 questions, 25 réponses, éd. Sofedir, 1979
  • Projet d'extension de l'usine de retraitement des combustibles irradiés de la Hague, CEA, 45 p., 1979
  • Xavière Gauthier, La Hague, ma terre violentée, Mercure de France, 1981
  • Eddie Contremoulin, Didier Le Gall, La Hague : nucléarisation et résistance passive, Université de Caen, sd
  • Jean-François Viel, Radioactivité et leucémies : Les Leçons de La Hague, éd. La Découverte, 1999
  • Dominique Gros, L'usine. Histoire anecdotique de l'usine de la Hague, éd. Le Vent qui passe, 2004
Brochures
  • « Commissariat à l'énergie atomique - Le Centre de la Hague », monographie, Chambre régionale de commerce et d'industrie de Basse-Normandie, n° 70, 1967-1968, p. 165-197
  • L'Avis de la profession agricole sur le dossier de demande de déclaration d'utilité publique concernant l'extension de l'usine de la Hague, Chambre départementale d'agriculture et FDSEA, Saint-Lô, 1979, polycopié, 7 p.

Plan de situation

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Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Site officiel d'Areva, consulté le 17 avril 2015.
  2. Manuel Sanson, « À l'ombre du nucléaire », L'Express, n° 3159, 18-24 février 2012.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Thierry Dubillot, « Areva La Hague : tous les voyants sont au vert », Ouest-France, 29 janvier 2013.
  4. « 120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009, p. 147.
  5. « 120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009, p. 152.
  6. Nicolas Vichney, « Une nouvelle usine d'extraction de plutonium va être construite au cap de la Hague », Le Monde, 25 août 1960.
  7. « Une usine atomique construite près de Cherbourg », La Presse de la Manche, 24 août 1960.
  8. 8,0 8,1 8,2 et 8,3 Pierre Couturier, « La construction du centre de La Hague », Bulletin officiel municipal - Cherbourg, n° 1, 1965.
  9. « Les expropriés de la Hague refusent les prix qui leur ont été proposés », Ouest-France, 11 décembre 1961.
  10. « 120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009, p. 167.
  11. 11,0 11,1 11,2 11,3 11,4 et 11,5 « Nos années 70 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2012, p. 158-160.
  12. Éric Fottorino, Aventures industrielles, Paris, Stock, 1996, p. 311.
  13. Nicolas Lepigeon, « Atlas, un nouveau bâtiment ultra-moderne sur la carte Orano », La Presse de la Manche, 30 septembre 2023.
  14. Tendance Ouest, 10 janvier 2013.
  15. 15,0 et 15,1 Dominique Verguèse, « L'usine de plutonium de La Hague est entrée en fonctionnement », Le Monde, 28 mai 1955.
  16. 16,0 et 16,1 Manuel Sanson, « Nucléaire : quels risques pour la Normandie ? », L'Express, n° 3159, 18-24 janvier 2012.
  17. 17,0 et 17,1 « Objectif zéro impact », Planète énergie, document d'information de la Cogéma (lire en ligne).
  18. Cité des sciences, Paris, 27 mars 2006 (lire en ligne).
  19. Katia Clarens, « La route de l'uranium », Le Figaro Magazine, n° 1003, 3 octobre 2009.
  20. 20,0 et 20,1 Ouest-France, 26-27 septembre 2009.
  21. Ouest-France, 27 janvier 2010.
  22. 22,0 et 22,1 « Entreposage de déchets nucléaires à La Hague : une enquête publique est ouverte », AFP, 14 avril 2015, 10 h 01.
  23. Olivier Clerc, « Des déchets nucléaires qui stagnent », Ouest-France, 30 juin 2022.
  24. 24,0 24,1 et 24,2 « Extension de l'entreposage de déchets à La Hague », Ouest-France, 15 avril 2015.
  25. « Piscine nucléaire : un entreposage sûr des combustibles usés avant leur recyclage », Orano, site officiel, 25 octobre 2021 (lire en ligne).
  26. 26,0 et 26,1 « Nouvelle mise en demeure d'Areva la Hague par Areva », AFP, 28 janvier 2013, 18 h 15.
  27. Pierre Le Hir, « Sûreté nucléaire en France : des incidents "persistants" », Le Monde, 15 avril 2014 (lire en ligne).
  28. 28,0 et 28,1 Olivier Clerc, « Site de la Hague : l'Agence de sûreté nucléaire épingle Orano, les anti crient “au feu” », Ouest-France, site internet, 7 juin 2021 (lire en ligne).
  29. Gilles Collas, « Nucléaire : comment éviter un Fukushima français », Ouest-France, 6 décembre 2013.
  30. René Moirand, « Le “Nord-Cotentin atomique” visité par MM. Messmer et Bourges », Le Monde, 11 septembre 1965.
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  32. René Moirand, « L'usine de la Hague produit pour la première fois du plutonium », Le Monde, 5 novembre 1966.
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  45. René Moirand, « Plusieurs dizaines de grévistes de La Hague font l'objet de la part de la direction », Le Monde, 2 décembre 1976.
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