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Urbain Le Verrier a trois enfants : deux fils, Jean Charles Léon et Louis Paul Urbain, et une fille, Lucille, mariée à Lucien Magne.
Urbain Le Verrier a trois enfants : deux fils, Jean Charles Léon et Louis Paul Urbain, et une fille, Lucille, mariée à Lucien Magne.


Il meurt à Paris le 23 septembre 1877, âgé de 66 ans, « d'une maladie de foie dont il souffrait depuis de longues années » <ref name=LPR1>« M. Leverrier », ''La Petite République française'', 25 septembre 1877.</ref>.
Il meurt à Paris le 23 septembre 1877, âgé de 66 ans, « d'une maladie de foie dont il souffrait depuis de longues années » <ref name=LPR1> « M. Leverrier », ''La Petite République française'', 25 septembre 1877. </ref>.


== Carrière scientifique ==
== Carrière scientifique ==
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[[File:20190 buste de Le Verrier à Saint-Lô.jpg|thumb|upright .7|Buste d'Urbain Le Verrier, près du [[musée des Beaux-Arts de Saint-Lô]].]]
[[File:20190 buste de Le Verrier à Saint-Lô.jpg|thumb|upright .7|Buste d'Urbain Le Verrier, près du [[musée des Beaux-Arts de Saint-Lô]].]]


Il étudie aux collèges royaux de Saint-Lô et Caen (Calvados), puis au collège Louis-le-Grand et à l'École polytechnique à Paris, qu'il intègre en [[1831]]. Il en sort ingénieur des tabacs <ref name="yves">Yves Lecouturier, ''Célèbres de Normandie'', Orep, Cully, 2007.</ref> et y devient enseignant.
Il étudie aux collèges royaux de Saint-Lô et Caen (Calvados), puis au collège Louis-le-Grand et à l'École polytechnique à Paris, qu'il intègre en [[1831]]. Il en sort ingénieur des tabacs <ref name="yves"> Yves Lecouturier, ''Célèbres de Normandie'', Orep, Cully, 2007. </ref> et y devient enseignant.


Il intègre le laboratoire de chimie de Gay-Lussac puis est nommé répétiteur de géodésie, astronomie et machines <ref name="yves"></ref>.
Il intègre le laboratoire de chimie de Gay-Lussac puis est nommé répétiteur de géodésie, astronomie et machines <ref name="yves"></ref>.


Tout en enseignant, il poursuit ses recherches mathématiques et physiques sur le fonctionnement du système solaire. Remarqué par ses pairs, il est élu à l'Académie des sciences, section astronomie, en [[1846]] <ref name=LPR1/>.
Tout en enseignant, il poursuit ses recherches mathématiques et physiques sur le fonctionnement du système solaire. Remarqué par ses pairs, il est élu à l'Académie des sciences, section astronomie, en [[1846]] <ref name=LPR1/>. Il est à l'origine d'un [[Cadran solaire d'Agon|cadran solaire]] construit dans le bourg d'[[Agon]] près de l'[[Église Saint-Évroult (Agon-Coutainville)|église Saint-Évroult]] <ref>« Le cadran solaire de Leverrier à Agon  »,  ''[[Revue de la Manche]]'', n° 35, 1967</ref>.


Urbain Le Verrier annonce le [[31 août]] [[1846]] l'existence d'une septième planète. C'est Neptune, la première planète découverte par calculs mathématiques. Ses calculs sont à l'origine de la découverte au téléscope de Neptune par Johann Galle ; le jour où cet astronome reçoit les résultats de Le Verrier. Sa découverte produit « une action immense » <ref name=LPR1/>. Il reçoit les hommages de Louis-Philippe et des plus grandes académies des sciences étrangères <ref name=LPR1/>.
Urbain Le Verrier annonce le [[31 août]] [[1846]] l'existence d'une septième planète. C'est Neptune, la première planète découverte par calculs mathématiques. Ses calculs sont à l'origine de la découverte au téléscope de Neptune par Johann Galle ; le jour où cet astronome reçoit les résultats de Le Verrier. Sa découverte produit « une action immense » <ref name=LPR1/>. Il reçoit les hommages de Louis-Philippe et des plus grandes académies des sciences étrangères <ref name=LPR1/>.
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Le [[13 mai]] [[1849]], il est élu treizième représentant de la Manche à l'Assemblée nationale, sur la liste du parti modéré. Il siège « avec les réactionnaires » <ref name=LPR1/> jusqu'au [[2 décembre]] [[1851]], terme de ce premier et unique mandat de député. Il devient ensuite sénateur et inspecteur général de l'enseignement supérieur pour les sciences à partir de janvier [[1852]].
Le [[13 mai]] [[1849]], il est élu treizième représentant de la Manche à l'Assemblée nationale, sur la liste du parti modéré. Il siège « avec les réactionnaires » <ref name=LPR1/> jusqu'au [[2 décembre]] [[1851]], terme de ce premier et unique mandat de député. Il devient ensuite sénateur et inspecteur général de l'enseignement supérieur pour les sciences à partir de janvier [[1852]].


En [[1852]], il est élu conseiller général du [[canton de Saint-Malo-de-la-Lande]], dont il reste le représentant jusqu'en [[1870]] <ref name=RDM>« Tout sur la Manche », ''Revue du département de la Manche'', tome 29, n° 113-114-115, 1987.</ref>, et préside le [[conseil général de la Manche]] de [[1858]] à [[1870]] <ref name=RDM/>.
En [[1852]], il est élu conseiller général du [[canton de Saint-Malo-de-la-Lande]], dont il reste le représentant jusqu'en [[1870]] <ref name=RDM> « Tout sur la Manche », ''Revue du département de la Manche'', tome 29, n° 113-114-115, 1987. </ref>, et préside le [[conseil général de la Manche]] de [[1858]] à [[1870]] <ref name=RDM/>.


== Hommages ==
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Son nom est gravé en lettres d'or de 60 centimètres de hauteur au-dessous du premier étage de la Tour Eiffel à [[Paris et la Manche|Paris]], à côté de 71 autres savants français.
Son nom est gravé en lettres d'or de 60 centimètres de hauteur au-dessous du premier étage de la Tour Eiffel à [[Paris et la Manche|Paris]], à côté de 71 autres savants français.


Un cratère de la lune porte son nom <ref>« Astronomie : il y a des Manchois sur la lune », ''Ouest-France'', 2 août 2019.</ref>.
Un cratère de la lune porte son nom <ref> « Astronomie : il y a des Manchois sur la lune », ''Ouest-France'', 2 août 2019. </ref>.


Son nom est donné à de très nombreuses rues en France, notamment à Saint-Lô, Rouen (Seine-Maritime), Le Havre (Seine-Maritime), [[Paris et la Manche|Paris]], dans le 6{{e}} arrondissement, Caen (Calvados), Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), Lille (Nord), Tourcoing (Nord), Saint-Étienne (Loire), Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), Niort (Deux-Sèvres), Montrouge (Hauts-de-Seine), Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime), Aytré (Charente-Maritime) et Vineuil (Loir-et-Cher).
Son nom est donné à de très nombreuses rues en France, notamment à Saint-Lô ([[Rue Le Verrier (Saint-Lô)|Rue Le Verrier]]) <ref>Sans mention de son prénom.</ref>, Rouen (Seine-Maritime), Le Havre (Seine-Maritime), [[Paris et la Manche|Paris]], dans le 6{{e}} arrondissement, Caen (Calvados), Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), Lille (Nord), Tourcoing (Nord), Saint-Étienne (Loire), Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), Niort (Deux-Sèvres), Montrouge (Hauts-de-Seine), Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime), Aytré (Charente-Maritime) et Vineuil (Loir-et-Cher).


En [[1912]], le [[Classe Brumaire 1|sous-marin ''Le Verrier'']] (Q-088) est lancé à Toulon (Var) <ref>« Caractéristiques, histoire et destin des sous-marins français » [http://sous-marin.france.pagesperso-orange.fr ''(lire en ligne)''].</ref>.
En [[1912]], le [[Classe Brumaire 1|sous-marin ''Le Verrier'']] (Q-088) est lancé à Toulon (Var) <ref>« Caractéristiques, histoire et destin des sous-marins français » [http://sous-marin.france.pagesperso-orange.fr ''(lire en ligne)''].</ref>.
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En [[1958]], les [[La Poste|PTT]] lui consacrent un [[Timbre-poste Urbain Le Verrier|timbre-poste]] tiré à 2,4 millions d'exemplaires.


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== Bibliographie ==
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* [http://www.astropolis.fr/articles/Biographies-des-grands-savants-et-astronomes/Urbain-Le-Verrier/astronomie-Urbain-Le-Verrier.html Urbain Le verrier sur ''Astropolis'']
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Urbain Le Verrier.

Urbain Le Verrier, né à Saint-Lô le 11 mars 1811 et mort à Paris le 23 septembre 1877, est un astronome et un homme politique de la Manche.

Biographie

Il naît place du Champ-de-Mars d'un père fonctionnaire originaire de Carentan, et d'une mère originaire de Baudre.

Il suit ses études au collège de Saint-Lô, devenu lycée Le Verrier en 1954.

Urbain Le Verrier a trois enfants : deux fils, Jean Charles Léon et Louis Paul Urbain, et une fille, Lucille, mariée à Lucien Magne.

Il meurt à Paris le 23 septembre 1877, âgé de 66 ans, « d'une maladie de foie dont il souffrait depuis de longues années » [1].

Carrière scientifique

Buste d'Urbain Le Verrier, près du musée des Beaux-Arts de Saint-Lô.

Il étudie aux collèges royaux de Saint-Lô et Caen (Calvados), puis au collège Louis-le-Grand et à l'École polytechnique à Paris, qu'il intègre en 1831. Il en sort ingénieur des tabacs [2] et y devient enseignant.

Il intègre le laboratoire de chimie de Gay-Lussac puis est nommé répétiteur de géodésie, astronomie et machines [2].

Tout en enseignant, il poursuit ses recherches mathématiques et physiques sur le fonctionnement du système solaire. Remarqué par ses pairs, il est élu à l'Académie des sciences, section astronomie, en 1846 [1]. Il est à l'origine d'un cadran solaire construit dans le bourg d'Agon près de l'église Saint-Évroult [3].

Urbain Le Verrier annonce le 31 août 1846 l'existence d'une septième planète. C'est Neptune, la première planète découverte par calculs mathématiques. Ses calculs sont à l'origine de la découverte au téléscope de Neptune par Johann Galle ; le jour où cet astronome reçoit les résultats de Le Verrier. Sa découverte produit « une action immense » [1]. Il reçoit les hommages de Louis-Philippe et des plus grandes académies des sciences étrangères [1].

Après cette découverte, on crée pour lui une chaire d'astronomie mathématique à la faculté des sciences, et il entre au Bureau des longitudes [1]. Il succède à François Arago pour diriger l'Observatoire de Paris [1], de 1854 à 1870. Mais « il bouleverse complètement les services » et ne tarde pas « à introduire ses idées d'absolutisme gouvernemental dans le centre qu'il est chargé d'administrer », soulevant contre lui « ses collaborateurs, l'opinion publique et la presse » [1], au point qu'il est destitué le 5 février 1870 [1]. Il a quand même eu le temps de mettre au point de nouvelles tables des mouvements planétaires. Il est aussi à l'origine de la météorologie française [2]. En 1864, il étend ses sources d'observations : les élèves-maîtres des écoles normales d'instituteurs effectuent des relevés météorologiques au moins trois fois par jour dans le cadre de leurs études scientifiques [4].

Un décret du 19 février 1873 le nomme de nouveau directeur de l'Observatoire de Paris [1]. Mais cette fois, on lui adjoint « une sorte de conseil de surveillance » pour empêcher « ses écarts administratifs d'autrefois » et refréner « sa manie de bouleversement » [1].

Carrière politique

Urbain Le Verrier.

Le 13 mai 1849, il est élu treizième représentant de la Manche à l'Assemblée nationale, sur la liste du parti modéré. Il siège « avec les réactionnaires » [1] jusqu'au 2 décembre 1851, terme de ce premier et unique mandat de député. Il devient ensuite sénateur et inspecteur général de l'enseignement supérieur pour les sciences à partir de janvier 1852.

En 1852, il est élu conseiller général du canton de Saint-Malo-de-la-Lande, dont il reste le représentant jusqu'en 1870 [5], et préside le conseil général de la Manche de 1858 à 1870 [5].

Hommages

Timbre-poste (1958).

Son nom est gravé en lettres d'or de 60 centimètres de hauteur au-dessous du premier étage de la Tour Eiffel à Paris, à côté de 71 autres savants français.

Un cratère de la lune porte son nom [6].

Son nom est donné à de très nombreuses rues en France, notamment à Saint-Lô (Rue Le Verrier) [7], Rouen (Seine-Maritime), Le Havre (Seine-Maritime), Paris, dans le 6e arrondissement, Caen (Calvados), Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), Lille (Nord), Tourcoing (Nord), Saint-Étienne (Loire), Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), Niort (Deux-Sèvres), Montrouge (Hauts-de-Seine), Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime), Aytré (Charente-Maritime) et Vineuil (Loir-et-Cher).

En 1912, le sous-marin Le Verrier (Q-088) est lancé à Toulon (Var) [8].

En 1946, la Banque de France reprend son portrait sur un billet d'une valeur faciale de 50 francs.

En 1954, un lycée de Saint-Lô, sa ville natale, devient lycée Le Verrier.

En 1958, les PTT lui consacrent un timbre-poste tiré à 2,4 millions d'exemplaires.

Le 18 septembre 2004, un buste de Louis Derbré est inauguré à Saint-Lô, devant la médiathèque [9].

Bibliographie

Livres
Articles
  • Françoise Lamotte, « Le Verrier et les habitants de la Manche », Revue du département de la Manche, n° 80, 1978
  • Rémy Villand, « Quand l'astronome Urbain le Verrier aidait Mgr Bravard, évêque de Coutances et Avranches, à sauver Le Mont-Saint-Michel », Mélanges, 16e série, n° 74, Société d'archéologie de la Manche, 1987-89
  • M. Weyant, « Un illustre enfant de Saint-Lô : Urbain Le Verrier », Annuaire des cinq départements normands, congrès de Saint-Lô, 1998, pp. 79-86

Notes et références

  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 et 1,10 « M. Leverrier », La Petite République française, 25 septembre 1877.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Yves Lecouturier, Célèbres de Normandie, Orep, Cully, 2007.
  3. « Le cadran solaire de Leverrier à Agon  », Revue de la Manche, n° 35, 1967
  4. Archives météorologiques (lire en ligne), site internet consulté le 11 novembre 2017.
  5. 5,0 et 5,1 « Tout sur la Manche », Revue du département de la Manche, tome 29, n° 113-114-115, 1987.
  6. « Astronomie : il y a des Manchois sur la lune », Ouest-France, 2 août 2019.
  7. Sans mention de son prénom.
  8. « Caractéristiques, histoire et destin des sous-marins français » (lire en ligne).
  9. « Un buste de Le Verrier inauguré samedi », Ouest-France, 17 septembre 2004.

Articles connexes

Liens externes