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'''Jean''', Marcel '''Michel''', {{date naissance|20|10|1916|Cherbourg}}, mort à Neuengamme (Allemagne) le [[18 février]] [[1945]], est un résistant déporté de la [[Manche]].
'''Jean''' Marcel Albert Georges '''Michel''', {{date naissance|20|10|1916|Cherbourg}} et mort à Neuengamme (Allemagne) {{date décès|18|2|1945}}, est un résistant déporté de la [[Manche]], « Mort pour la France ».


Jean Michel est instituteur et directeur de l'école des [[Les Rouges-Terres (La Glacerie)|Rouges-Terres]] à [[La Glacerie]]. Après sa démobilisation, vers septembre [[1940]], il contribue, avec [[Roger Anne]] et [[Jean Houyvet]], à la réorganisation clandestine, dans l’agglomération cherbourgeoise, des Jeunesses communistes, groupes de jeunes résistants, qui constitueront plus tard le Front patriotique de la jeunesse. En juillet [[1941]], il adhère au mouvement de résistance [[Front national (Résistance) dans la Manche|Front national]], puis fait partie de l’OS (Organisation spéciale), qui  préfigure les FTPF. Il est en liaison avec des instituteurs résistants (Martin de [[Gatteville]], [[Louis Pinson|Pinson]] de [[Brécey]], Monnerie de [[Romagny]], Blouet de [[Saint-Hilaire-du-Harcouët]], Pierre Jurczyszin).  
== Biographie ==
Jean Michel est instituteur et directeur de l'école des [[Les Rouges-Terres (La Glacerie)|Rouges-Terres]] à [[La Glacerie]].  


Les Allemands le font muter d'office à Saint-Aubin-de-Courteraie (Orne) le [[20 octobre]] [[1941]]. C’est là qu’il est arrêté, en septembre [[1942]], à la suite de la découverte dans la cave de ses parents d’un dépôt d’armes appartenant au groupe de [[Cherbourg]] qu’il avait quitté. Bénéficiant du doute, il est d’abord interné au camp de Voves (Loire-Atlantique), où il ne modifie pas son attitude patriotique : ainsi, malgré de nombreuses pressions, il refuse à différentes reprises sa libération, conditionnée à l’acceptation de la politique de trahison de Pétain.
Après sa démobilisation, vers septembre [[1940]], il contribue, avec [[Roger Anne]] et [[Jean Houyvet]], à la réorganisation clandestine, dans l’agglomération cherbourgeoise, des Jeunesses communistes, groupes de jeunes résistants, qui constitueront plus tard le Front patriotique de la jeunesse. En juillet [[1941]], il adhère au mouvement de résistance [[Front national (Résistance) dans la Manche|Front national]], puis fait partie de l’OS (Organisation spéciale), qui  préfigure les FTPF. Il est en liaison avec des instituteurs résistants (Martin de [[Gatteville]], [[Louis Pinson]] de [[Brécey]], Monnerie de [[Romagny]], Blouet de [[Saint-Hilaire-du-Harcouët]], [[Pierre Jurczyszyn]]).
 
Le [[20 octobre]] [[1941]], les Allemands le font muter d'office à Saint-Aubin-de-Courteraie (Orne). C’est là qu’il est arrêté, en septembre [[1942]], à la suite de la découverte dans la cave de ses parents d’un dépôt d’armes appartenant au groupe de [[Cherbourg]] qu’il avait quitté. Bénéficiant du doute, il est d’abord interné au camp de Voves (Loire-Atlantique), où il ne modifie pas son attitude patriotique : ainsi, malgré de nombreuses pressions, il refuse à différentes reprises sa libération, conditionnée à l’acceptation de la politique de trahison de Pétain.
   
   
Jean Michel est déporté à bord d'un train qui quitte Compiègne-Royallieu (Oise) le [[21 mai]] [[1944]] à destination du camp de concentration de Neuengamme (Allemagne). Dans ce convoi, se trouvent 2 004 hommes dont les Manchois [[René Saas|Saas]] et [[Raymond Venara|Venara]]. À Neuengamme, dans un premier temps, il est intégré au kommando Drütte-Saltzgitter, installé près de Salzgitter au sud de Brunswick. Il y travaille pour les usines H. Göring à la production d'obus et de bombes. Par la suite, il fait partie du kommandi Watenstedt qui travaille pour les aciéries Stahlwerke Braunschweig à la fabrication de munitions.
Jean Michel est déporté à bord d'un train qui quitte Compiègne-Royallieu (Oise) le [[21 mai]] [[1944]] à destination du camp de concentration de Neuengamme (Allemagne). Dans ce convoi, se trouvent 2 004 hommes dont les Manchois [[René Saas]] et [[Raymond Venara]]. À Neuengamme, dans un premier temps, il est intégré au kommando Drütte-Saltzgitter, installé près de Salzgitter au sud de Brunswick. Il y travaille pour les usines H. Göring à la production d'obus et de bombes. Par la suite, il fait partie du kommandi Watenstedt qui travaille pour les aciéries Stahlwerke Braunschweig à la fabrication de munitions.


Il y décède le 18 février 1945.
Il y décède le 18 février 1945.


==Source==
== Hommages ==
*[[André Defrance]], représentant des FFI-FTPF pour le département de la Manche : ''Attestation d’activité dans la Résistance de Jean Michel'', 14 janvier 1947.
* Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants :
** [[Monument aux morts de Cherbourg]], avenue de Paris
** Monument aux Morts de l'École normale à [[Saint-Lô]]
** [[Prison de Saint-Lô|Monument commémoratif 1939-1945]] à Saint-Lô
** Plaque commémorative à la mairie de [[La Glacerie]], l'ancienne école de garçons de la commune, dévoilée en juin [[2015]] par [[Jean-Marie Lincheneau]], [[Yves Sassignol]] et [[Guy Letouzé]]  <ref>« Hommage à Jean Michel, déporté », ''Ouest-France'', 26 juin 2015.</ref>
 
== Sources ==
* [[André Defrance]], représentant des FFI-FTPF pour le département de la Manche : ''Attestation d’activité dans la Résistance de Jean Michel'', 14 janvier 1947
* [https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/complementter.php?id=6069058 Fiche individuelle] sur ''Mémorial Gen Web''.
* [http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Fondation pour la mémoire de la déportation].
 
{{Notes et références}}
 
==Articles connexes==
* [[Liste des résistants PCF et FN-FTP de la Manche]]
* [[Michel]]
* [[Résistance dans la Manche]]


{{DEFAULTSORT:Michel, Jean}}
{{CLEDETRI:Michel, Jean}}
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Décès à 28 ans]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Mort pour la France]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]

Dernière version du 19 décembre 2023 à 19:05

Jean Marcel Albert Georges Michel, né à Cherbourg le 20 octobre 1916 et mort à Neuengamme (Allemagne) le 18 février 1945, est un résistant déporté de la Manche, « Mort pour la France ».

Biographie

Jean Michel est instituteur et directeur de l'école des Rouges-Terres à La Glacerie.

Après sa démobilisation, vers septembre 1940, il contribue, avec Roger Anne et Jean Houyvet, à la réorganisation clandestine, dans l’agglomération cherbourgeoise, des Jeunesses communistes, groupes de jeunes résistants, qui constitueront plus tard le Front patriotique de la jeunesse. En juillet 1941, il adhère au mouvement de résistance Front national, puis fait partie de l’OS (Organisation spéciale), qui préfigure les FTPF. Il est en liaison avec des instituteurs résistants (Martin de Gatteville, Louis Pinson de Brécey, Monnerie de Romagny, Blouet de Saint-Hilaire-du-Harcouët, Pierre Jurczyszyn).

Le 20 octobre 1941, les Allemands le font muter d'office à Saint-Aubin-de-Courteraie (Orne). C’est là qu’il est arrêté, en septembre 1942, à la suite de la découverte dans la cave de ses parents d’un dépôt d’armes appartenant au groupe de Cherbourg qu’il avait quitté. Bénéficiant du doute, il est d’abord interné au camp de Voves (Loire-Atlantique), où il ne modifie pas son attitude patriotique : ainsi, malgré de nombreuses pressions, il refuse à différentes reprises sa libération, conditionnée à l’acceptation de la politique de trahison de Pétain.

Jean Michel est déporté à bord d'un train qui quitte Compiègne-Royallieu (Oise) le 21 mai 1944 à destination du camp de concentration de Neuengamme (Allemagne). Dans ce convoi, se trouvent 2 004 hommes dont les Manchois René Saas et Raymond Venara. À Neuengamme, dans un premier temps, il est intégré au kommando Drütte-Saltzgitter, installé près de Salzgitter au sud de Brunswick. Il y travaille pour les usines H. Göring à la production d'obus et de bombes. Par la suite, il fait partie du kommandi Watenstedt qui travaille pour les aciéries Stahlwerke Braunschweig à la fabrication de munitions.

Il y décède le 18 février 1945.

Hommages

Sources

Notes et références

  1. « Hommage à Jean Michel, déporté », Ouest-France, 26 juin 2015.

Articles connexes