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Cherbourg

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Cherbourg est une ancienne commune du département de la Manche, fusionnée avec Octeville dans Cherbourg-Octeville en 2000.

Toponymie

voir l'article détaillé Cherbourg (étymologie)

Géographie

Situation

À peu près au milieu de la côte septentrionale de la presqu'île du Cotentin, à l'embouchure de la Divette et au fond de la baie comprise entre le cap Lévi à l'est et le cap de la Hague à l’ouest, Cherbourg est distant de 120 kilomètres des côtes anglaises.

Cherbourg appartenait autrefois au doyenné de la Hague, délimité par la Divette. En 1786, une partie d’Équeurdreville est jointe à Cherbourg, lors de la construction du port, puis en 1802, une portion d'Octeville. Depuis 1811, les mielles de Tourlaville, commune du doyenné de Saire, sont intégrées au territoire cherbourgeois sous le nom du quartier du Val-de-Saire où ont été construits l’Hôpital Louis-Pasteur et l'église Saint-Clément[1]. Ainsi, Cherbourg se trouve à la fois dans la Hague et dans le Val de Saire [2].

À l'image de l'ensemble Chantereyne et du terre-plein des Mielles, le territoire cherbourgeois a été gagné sur la mer. Construite au niveau de la mer, la ville s'est développée au pied de la Montagne du Roule, point culminant et de la Fauconnière.

Géologie

Situé à l'extrémité du massif armoricain, Cherbourg conserve les traces de la formation, sur les granites déformés et schistes métamorphiques du précambrien, de la chaîne hercynienne par le plissement des arkoses du Cambrien et des schistes et grès armoricains de l’Ordovicien. Ces plis se traduisent par des couches de grès inclinées de 45° vers le nord-est, sur la Fauconnière (dont « La Roche qui pend ») et la Montagne du Roule[3]. Ces deux falaises mortes sont dues à l'érosion maritime au quaternaire. Le retrait de la mer a ensuite laissé la place à des cordons dunaires et des marais arrière-littoraux, détruits par l’urbanisation du XVIIe et XIXe siècles, identiques à ceux de Collignon à Tourlaville [4].

Ces roches présentes dans les sols ont été exploitées au cours des siècles dans plusieurs carrières : le granit écrasé extrait à Querqueville et les arkoses du Becquet, ont été utilisés pour la confection de moellons et de blocs équarris pour linteau. Les schistes verts, dont la couleur provient de la chlorite et la séricite, sont essentiellement exploités en couvertures dans le Nord-Cotentin, mais aussi en maçonnerie à Cherbourg. Le grès armoricain de la Montagne du Roule sert aux moellons et à l'enrochement. La plupart des nombreuses carrières ouvertes dans l’agglomération pour les travaux de la digue sont aujourd'hui fermées[4].

Hydrographie

Cherbourg est bordée par la mer. La construction du port du commerce, à partir de 1769, s'accompagne du détournement de la Divette (dont l'embouchure se situait au niveau de l’actuelle sortie de port Chantereyne) et du Trottebec (depuis le territoire de Tourlaville) réunis dans le canal de retenue, le long de l’avenue de Paris et de la rue du Val-de-Saire.

Le ruisseau de la Bucaille et celui du Fay qui arrosait la Croûte du Homet au XVIIIe siècle[5]ont disparu lors de la construction du port militaire.

Climat

Cherbourg est sous climat tempéré océanique. Son caractère maritime entraîne un taux d'humidité important (84 %) et un vent marin fort, soufflant couramment en tempête mais aussi des variations saisonnières de température faibles et de rares jours de gel (7,3)[6],[7]. L'effet conjugué du vent et des marées engendre des changements climatiques rapides dans une même journée, le soleil et la pluie pouvant se succéder à quelques heures d'intervalle[8].

L'influence du Gulf Stream et la douceur de l'hiver permettent la naturalisation de beaucoup de plantes méditerranéennes ou exotiques (mimosas, palmiers, agaves, etc.) présentes dans les jardins publics de la ville, malgré une insolation moyenne[8].

Bibliographie

voir l'article détaillé Bibliographie de Cherbourg

Notes et références

  1. Histoire de la ville de Cherbourg de Voisin La Hougue, continuée depuis 1728 jusqu'à 1835, par Vérusmor. Cherbourg, Boulanger, 1855. p. 272.
  2. Jean Fleury, Essai sur le patois normand de la Hague, Maisonneuve frères et C. Leclerc, 1886 - p. 363-64.
  3. roule est l’appellation médiévale du grès.
  4. 4,0 et 4,1 Sentiers piétons, Communauté urbaine de Cherbourg.
  5. Cherbourg en 1700, Communauté urbaine de Cherbourg.
  6. Cap de la Hague, 1961-1990.
  7. Le Climat à Cherbourg-Octeville, site de Cherbourg-Octeville.
  8. 8,0 et 8,1 Caractéristique du département de la Manche, Météo France.