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'''Bernard''', Georges, Germain '''Debroise''', né à [[Torigni-sur-Vire]] le [[16 mai]] [[1926]], mort à [[Saint-Lô]] le [[6 juin]] [[1944]], est un résistant de la [[Manche]].
'''Bernard''' Georges Germain '''Debroise''', né à [[Torigni-sur-Vire]] le [[16 mai]] [[1926]], mort à [[Saint-Lô]] le [[6 juin]] [[1944]], est un résistant de la [[Manche]].


Il est le fils d'[[Eugène Debroise]], né le [[8 septembre]] [[1896]], gendarme à cheval à la 10{{e}} légion de gendarmerie, décoré de la médaille militaire, et de Germaine Debroise, née Élisabeth, couturière.
Il est le fils d'[[Eugène Debroise]], né le [[8 septembre]] [[1896]], gendarme à cheval à la 10{{e}} Légion de gendarmerie, décoré de la médaille militaire, et de Germaine Élisabeth, couturière.


Habitant à [[Fleury]], au lieu dit La Baissinière, avec ses parents et sa sœur aînée Antoinette, il est employé chez un notaire de [[Villedieu-les-Poêles]].  
Habitant à [[Fleury]], au lieu-dit La Baissinière, avec ses parents et sa sœur aînée Antoinette, il est employé chez un notaire de [[Villedieu-les-Poêles]].  


À 18 ans, il rejoint la [[Résistance dans la Manche|Résistance]] lorsqu'un nouveau groupe de Francs Tireurs Partisans Français (F.T.P.F.) se met en place à Villedieu, constitué de Roger Lelaisant, Ernest Ravilly, Léon Briens, François Pennec et Raymond Mancel, avec Georges Goffaux comme chef de groupe.
À 18 ans, il rejoint la [[Résistance dans la Manche|Résistance]] lorsqu'un nouveau groupe de Francs Tireurs Partisans Français (F.T.P.F.) se met en place à [[Villedieu-les-Poêles|Villedieu]], constitué de Roger Lelaisant, Ernest Ravilly, Léon Briens, François Pennec et Raymond Mancel, avec Georges Goffaux comme chef de groupe. La mise en place de ce groupe s'inscrit dans la mouvance de celui déjà existant à [[Avranches]] depuis fin [[1943]] dont les membres (parmi lesquels [[Jean Vauzelle]]) résident  au lieu-dit « Le Parc » au restaurant de Mme Chenu et au [[Château du Parc]] à [[Sainte-Pience]]. Le ravitaillement est assuré par [[Désiré Lerouxel]] et J.-B. Herpin qui transportent cartes et tickets d’alimentation, vêtements chauds, médicaments et… matériel de sabotage. Au-delà de la diffusion de tracts et de littérature anti-allemande, il participe au déraillement de quatorze wagons de matériel entre [[Sainte-Cécile]] et Saint-Aubin-des-Bois (Calvados) le [[16 février]] [[1944]].
La mise en place de ce groupe s'inscrit dans la mouvance de celui déjà existant à Avranches depuis fin 1943 dont les membres (parmi lesquels [[Jean Vauzelle]]) résident  au lieu-dit « Le Parc » au restaurant de Mme Chenu et au [[Château du Parc]] à [[Sainte-Pience]]. Le ravitaillement est assuré par [[Désiré Lerouxel]] et J.B. Herpin qui transportent cartes et tickets d’alimentation, vêtements chauds, médicaments et…matériel de sabotage.
Au delà de la diffusion de tracts et de littérature anti-allemande, il participe au déraillement de quatorze wagons de matériel entre [[Sainte-Cécile]] et Saint-Aubin-des-Bois (Calvados), le [[16 février]] [[1944]].


Le [[29 mars]] [[1944]], il participe à la tentative infructueuse de coup de main sur la mairie de [[La Colombe]] pour se saisir de tickets d'alimentation.
Le [[29 mars]] [[1944]], il participe à la tentative infructueuse de coup de main sur la mairie de [[La Colombe]] pour se saisir de tickets d'alimentation.
Le 1er avril 1944, le groupe d’Avranches se réunit au domicile de [[Désiré Lerouxel]] au 14, rue de Mortain, avec les principaux responsables du mouvement pour tirer les enseignements de l’échec d’un coup de main sur la mairie de La Colombe.
Informés, les Allemands demandent à Albert Lenoury, originaire de [[Lingreville]], collaborateur au service de la Gestapo, et Yvette Carchon, originaire de Villedieu (sa maîtresse) d'intervenir.


Le [[31 mars]] [[1944]], attablé avec Roger Lelaisant au café Varin à Villedieu, Bernard Debroise et son ami sont arrêtés sur dénonciation et emmenés à la Kommandantur de [[Granville]] ([[Normandy Hôtel (Granville)|Normandy Hôtel]]) pour un interrogatoire musclé. D'autres membres du groupe, Ravilly, Briens, Goffaux et Mancel seront arrêtés le lendemain, [[1er avril|1{{er}} avril]], et les jours suivants.
Le [[1er avril|1{{er}} avril]] [[1944]], le groupe d’[[Avranches]] se réunit au domicile de [[Désiré Lerouxel]] au 14, [[Rue de Mortain (Avranches)|rue de Mortain]], avec les principaux responsables du mouvement pour tirer les enseignements de l'échec du coup de main sur la mairie de [[La Colombe]].


Transféré le [[5 avril]] à la [[prison de Saint-]] avec ses camarades de groupe, il participe au déminage de bombes non explosées, dans les alentours.
Informés, les Allemands demandent à Albert Lenoury, originaire de [[Lingreville]], collaborateur au service de la Gestapo, et à sa maîtresse Yvette Carchon, originaire de [[Villedieu-les-Poêles|Villedieu]], d'intervenir.


Il décède à la prison de Saint-Lô sous les bombardements américains du [[6 juin]] [[1944]] au soir, ainsi que ses camarades de groupe Ernest Ravilly, Léon Briens et François Pennec. Combattant volontaire de la Résistance, Bernard Debroise est titulaire de la médaille militaire à titre posthume par décret du [[2 avril]] [[1959]] par le document scellé et enregistré sous le numéro 1 3.789 PO 59 de la Chancellerie de la légion d'honneur.
Le [[31 mars]] [[1944]], attablé avec Roger Lelaisant au café Varin à [[Villedieu-les-Poêles|Villedieu]], Bernard Debroise et son ami sont arrêtés sur dénonciation et emmenés à la Kommandantur de [[Granville]] ([[Normandy Hôtel (Granville)|Normandy Hôtel]]) pour un interrogatoire musclé. D'autres membres du groupe, Ravilly, Briens, Goffaux et Mancel seront arrêtés le lendemain, [[1er avril|1{{er}} avril]], et les jours suivants.
 
Transféré le [[5 avril]] à la [[prison de Saint-Lô]] avec ses camarades de groupe, il participe au déminage de bombes non explosées dans les alentours.
 
Il décède à la [[prison de Saint-Lô]] sous les bombardements américains du [[6 juin]] [[1944]] au soir, ainsi que ses camarades de groupe Ernest Ravilly, Léon Briens et François Pennec. Combattant volontaire de la Résistance, Bernard Debroise est titulaire de la médaille militaire à titre posthume par décret du [[2 avril]] [[1959]] par le document scellé et enregistré sous le numéro 1 3.789 PO 59 de la Chancellerie de la Légion d'honneur.


==Sources==  
==Sources==  
*Maurice Lantier, « Saint-Lô au bûcher », ''Revue du département de la Manche'', tome 11, 1969
* Maurice Lantier, « Saint-Lô au bûcher », ''Revue du département de la Manche'', tome 11, 1969
*Marcel Leclerc, ''La Résistance dans la Manche, Réseaux et mouvements, Juin 1940-août 1944'', éd. Eurocibles, Marigny, 2004
* [[Marcel Leclerc]], ''La Résistance dans la Manche, réseaux et mouvements, juin 1940-août 1944'', éd. Eurocibles, Marigny, 2004
*André Debon et Louis Pinson, ''La Résistance dans le Bocage normand'', éd. Tirésias, 1994
* [[André Debon]] et [[Louis Pinson]], ''La Résistance dans le Bocage normand'', éd. Tirésias, 1994
*Site internet ''memorialgenweb'' [http://www.memorialgenweb.org/mobile/fr/index.php ''(lire en ligne)'']
* Site internet ''memorialgenweb'' [http://www.memorialgenweb.org/mobile/fr/index.php ''(lire en ligne)'']
*Dossiers administratifs de résistants, Service historique de la Défense [http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/?q=content/dossiers-administratifs-de-résistants ''(lire en ligne)'']
* Dossiers administratifs de résistants, Service historique de la Défense [http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/?q=content/dossiers-administratifs-de-résistants ''(lire en ligne)'']


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Version du 21 janvier 2018 à 15:49

Bernard Georges Germain Debroise, né à Torigni-sur-Vire le 16 mai 1926, mort à Saint-Lô le 6 juin 1944, est un résistant de la Manche.

Il est le fils d'Eugène Debroise, né le 8 septembre 1896, gendarme à cheval à la 10e Légion de gendarmerie, décoré de la médaille militaire, et de Germaine Élisabeth, couturière.

Habitant à Fleury, au lieu-dit La Baissinière, avec ses parents et sa sœur aînée Antoinette, il est employé chez un notaire de Villedieu-les-Poêles.

À 18 ans, il rejoint la Résistance lorsqu'un nouveau groupe de Francs Tireurs Partisans Français (F.T.P.F.) se met en place à Villedieu, constitué de Roger Lelaisant, Ernest Ravilly, Léon Briens, François Pennec et Raymond Mancel, avec Georges Goffaux comme chef de groupe. La mise en place de ce groupe s'inscrit dans la mouvance de celui déjà existant à Avranches depuis fin 1943 dont les membres (parmi lesquels Jean Vauzelle) résident au lieu-dit « Le Parc » au restaurant de Mme Chenu et au Château du Parc à Sainte-Pience. Le ravitaillement est assuré par Désiré Lerouxel et J.-B. Herpin qui transportent cartes et tickets d’alimentation, vêtements chauds, médicaments et… matériel de sabotage. Au-delà de la diffusion de tracts et de littérature anti-allemande, il participe au déraillement de quatorze wagons de matériel entre Sainte-Cécile et Saint-Aubin-des-Bois (Calvados) le 16 février 1944.

Le 29 mars 1944, il participe à la tentative infructueuse de coup de main sur la mairie de La Colombe pour se saisir de tickets d'alimentation.

Le 1er avril 1944, le groupe d’Avranches se réunit au domicile de Désiré Lerouxel au 14, rue de Mortain, avec les principaux responsables du mouvement pour tirer les enseignements de l'échec du coup de main sur la mairie de La Colombe.

Informés, les Allemands demandent à Albert Lenoury, originaire de Lingreville, collaborateur au service de la Gestapo, et à sa maîtresse Yvette Carchon, originaire de Villedieu, d'intervenir.

Le 31 mars 1944, attablé avec Roger Lelaisant au café Varin à Villedieu, Bernard Debroise et son ami sont arrêtés sur dénonciation et emmenés à la Kommandantur de Granville (Normandy Hôtel) pour un interrogatoire musclé. D'autres membres du groupe, Ravilly, Briens, Goffaux et Mancel seront arrêtés le lendemain, 1er avril, et les jours suivants.

Transféré le 5 avril à la prison de Saint-Lô avec ses camarades de groupe, il participe au déminage de bombes non explosées dans les alentours.

Il décède à la prison de Saint-Lô sous les bombardements américains du 6 juin 1944 au soir, ainsi que ses camarades de groupe Ernest Ravilly, Léon Briens et François Pennec. Combattant volontaire de la Résistance, Bernard Debroise est titulaire de la médaille militaire à titre posthume par décret du 2 avril 1959 par le document scellé et enregistré sous le numéro 1 3.789 PO 59 de la Chancellerie de la Légion d'honneur.

Sources

  • Maurice Lantier, « Saint-Lô au bûcher », Revue du département de la Manche, tome 11, 1969
  • Marcel Leclerc, La Résistance dans la Manche, réseaux et mouvements, juin 1940-août 1944, éd. Eurocibles, Marigny, 2004
  • André Debon et Louis Pinson, La Résistance dans le Bocage normand, éd. Tirésias, 1994
  • Site internet memorialgenweb (lire en ligne)
  • Dossiers administratifs de résistants, Service historique de la Défense (lire en ligne)