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André Defrance, né à Cherbourg le 18 décembre 1908, est chaudronnier en cuivre à l’arsenal de Cherbourg à partir de 1926, et secrétaire du syndicat CGTU de l'arsenal.

Croix de guerre pour la campagne de France, révoqué de son travail à son retour, il s'engage dans la Résistance avec le Parti communiste illégal.

Initiateur d'une grève d'ouvriers du camp d’aviation de Gonneville-Maupertus en mai 1941, il entre dans la clandestinité avec sa femme Juliette. Il implante et coordonne dans le département le Front national de lutte pour l'indépendance de la France et crée l’Organisation spéciale, futurs Francs-tireurs et partisans français. Recherché, il quitte la Manche pour l'Oise en juin 1942, puis, après un an en Seine-Inférieure, il est nommé commissaire militaire interrégional (commandant, CMIR) pour la région basco-landaise fin décembre 1943 et arrêté le 16 janvier 1944, mais parvient à dissimuler son identité.

Déporté, André Defrance poursuit dans le monde concentrationnaire son action de résistant, échappe in extremis à la pendaison pour sabotage, et s'évade dans la nuit du 25 au 26 avril 1945, recueilli le lendemain par l’armée américaine.

Il est réintégré à l’arsenal après la guerre et est liquidateur pour la Manche du FN. André Defrance meurt à l’hôpital maritime de Cherbourg le 9 juillet 1952. En 2009, Équeurdreville-Hainneville donne les noms de André et de Juliette Defrance à une allée proche de l'Agora où deux sculptures à leur effigie, œuvre de l'artiste Xavier Gonzales, sont inaugurées en 2011.

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