« Phare de la Hague » : différence entre les versions
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Il est édifié, à partir de [[1834]] en trois ans, sur les plans de l'ingénieur [[Charles-Félix Morice de La Rue|Morice de La Rue]]. Il est mis en service le | Il est édifié, à partir de [[1834]] en trois ans, sur les plans de l'ingénieur [[Charles-Félix Morice de La Rue|Morice de La Rue]]. Il est mis en service le {{1er}} novembre [[1837]], avec un an d'avance sur les prévisions. | ||
Il est construit en granit venant des [[carrières de Flamanville]] <ref name=Anquetil>[[Pierre Anquetil]], ''La [[Hague]] fouille dans son passé'', Cherbourg, Édition La Dépêche, 1974, p. 17 et 69-74.</ref>. Le phare lui-même mesure 48 m de haut <ref name=Anquetil/>, et il surmonté d'une lanterne munie de puissantes lentilles. La rotation de la lanterne est longtemps assurée par un moteur à pétrole, remplacé en [[1971]] par une éolienne <ref name=Anquetil/>. | Il est construit en granit venant des [[carrières de Flamanville]] <ref name=Anquetil>[[Pierre Anquetil]], ''La [[Hague]] fouille dans son passé'', Cherbourg, Édition La Dépêche, 1974, p. 17 et 69-74.</ref>. Le phare lui-même mesure 48 m de haut <ref name=Anquetil/>, et il surmonté d'une lanterne munie de puissantes lentilles. La rotation de la lanterne est longtemps assurée par un moteur à pétrole, remplacé en [[1971]] par une éolienne <ref name=Anquetil/>. | ||
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Afin de profiter au maximum du court laps de temps permettant de travailler, une cabane est installée sur le Gros du Raz pour y loger les ouvriers affectés à la construction du phare <ref name=Anquetil/>. La baraque comporte plusieurs étages, le plus bas se trouvant à 4 mètres au-dessus des plus hautes mers <ref name=Anquetil/>. Un mât de 15 mètres, scellé dans le ciment et maintenu par huit haubans, complète l'installation pour permettre aux ouvriers de s'y réfugier en cas de tempête <ref name=Anquetil/>. Une grue est installée pour décharger le matériel et les pierres amenés par des barques à rames de 14/15 tonneaux bordant 12 avirons <ref name=Anquetil/>. Les matériaux sont montés à l'aide d'un manège mu par un cheval <ref name=Anquetil/>. | Afin de profiter au maximum du court laps de temps permettant de travailler, une cabane est installée sur le Gros du Raz pour y loger les ouvriers affectés à la construction du phare <ref name=Anquetil/>. La baraque comporte plusieurs étages, le plus bas se trouvant à {{unité|4|mètres}} au-dessus des plus hautes mers <ref name=Anquetil/>. Un mât de {{unité|15|mètres}}, scellé dans le ciment et maintenu par huit haubans, complète l'installation pour permettre aux ouvriers de s'y réfugier en cas de tempête <ref name=Anquetil/>. Une grue est installée pour décharger le matériel et les pierres amenés par des barques à rames de 14/15 tonneaux bordant {{nombre|12|avirons}} <ref name=Anquetil/>. Les matériaux sont montés à l'aide d'un manège mu par un cheval <ref name=Anquetil/>. | ||
Grâce aux précautions prises par l'ingénieur Morice de La Rue, la construction ne fait aucune victime <ref name=Anquetil/>. | Grâce aux précautions prises par l'ingénieur Morice de La Rue, la construction ne fait aucune victime <ref name=Anquetil/>. | ||
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* [[Station de sauvetage de Goury-La Hague]] | * [[Station de sauvetage de Goury-La Hague]] | ||
* [[Signalisation maritime dans la Manche]] | * [[Signalisation maritime dans la Manche]] | ||
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Dernière version du 8 décembre 2023 à 12:24
Le phare de la Hague ou phare de Goury est un phare de la Manche, situé dans le village de Goury à Auderville.
Il est situé à 800 mètres au large du cap de la Hague, sur le rocher dit « le Gros du Raz ».
Il signale le raz Blanchard, l'un des courants les plus forts d'Europe, entre le cap de la Hague et l’île d’Aurigny.
Historique
Après de multiples naufrages de navires à l'abord du raz Blanchard, il est décidé de construire un phare au large d'Auderville et du port de Goury.
Il est édifié, à partir de 1834 en trois ans, sur les plans de l'ingénieur Morice de La Rue. Il est mis en service le 1er novembre 1837, avec un an d'avance sur les prévisions.
Il est construit en granit venant des carrières de Flamanville [1]. Le phare lui-même mesure 48 m de haut [1], et il surmonté d'une lanterne munie de puissantes lentilles. La rotation de la lanterne est longtemps assurée par un moteur à pétrole, remplacé en 1971 par une éolienne [1].
Il est éteint pendant la Première Guerre mondiale, à l'exception de quelques jours soigneusement choisis pour faciliter le passage d'importants convois [1].
Il est occupé par l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, qui l'éteint tout au long de cette période [1]. Une charge d'explosifs est déposée à son pied, qui ne sera jamais mise à feu [1].
Il est électrifié en 1971 et automatisé en 1989. Les derniers gardiens partent en mai 1990.
Il est inscrit monument historique depuis le 11 mai 2009 [2].
Construction
Afin de profiter au maximum du court laps de temps permettant de travailler, une cabane est installée sur le Gros du Raz pour y loger les ouvriers affectés à la construction du phare [1]. La baraque comporte plusieurs étages, le plus bas se trouvant à 4 mètres au-dessus des plus hautes mers [1]. Un mât de 15 mètres, scellé dans le ciment et maintenu par huit haubans, complète l'installation pour permettre aux ouvriers de s'y réfugier en cas de tempête [1]. Une grue est installée pour décharger le matériel et les pierres amenés par des barques à rames de 14/15 tonneaux bordant 12 avirons [1]. Les matériaux sont montés à l'aide d'un manège mu par un cheval [1].
Grâce aux précautions prises par l'ingénieur Morice de La Rue, la construction ne fait aucune victime [1].
Caractéristiques
- Description : tour cylindrique en pierre de taille de granit de Diélette
- Construction : 1834-1837
- Élévation : 52 m
- Architecte : Charles-Félix Morice de la Rue
- Feu : blanc à éclats /5 secondes - EBS5S
- Éclairage : lampe incandescence de 250 watts.
- Visibilité : 19 milles
- Électrification : 1971
- Automatisation : 1989
- Visitable : non
- Habité : non
Philatélie
- En 2019, La Poste édite le timbre poste Phare de Goury La Hague.
Situation
Bibliographie
- Pierre Anquetil, Un siècle de sauvetages, Goury, sentinelle de l'océan, Cherbourg, Édité au profit de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), 1967 (réédité en 1968)
Sources
- Base Mérimée
- DDE de la Manche