« Opération Cobra (1944) » : différence entre les versions
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Après l'échec de l'opération Goodwood, portée contre les troupes allemandes au sud de Caen, le but de l'Opération Cobra est de percer les lignes allemandes regroupées dans le sud du département de la Manche et d'ouvrir aux troupes alliées la route de la Bretagne. | |||
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Le général Bradley conçoit une attaque éclair consistant en un pilonnement aérien du front allemand, suivi d'un assaut aussi rapide qu'une attaque de cobra. | |||
Une première tentative a lieu le 24 juillet 1944. Mais elle est rapidement arrêtée lorsqu'on se rend compte que les avions américains larguent leurs bombes sur leurs propres troupes : 150 soldats américains y laissent leurs vies. | Une première tentative a lieu le 24 juillet 1944. Mais elle est rapidement arrêtée lorsqu'on se rend compte que les avions américains larguent leurs bombes sur leurs propres troupes : 150 soldats américains y laissent leurs vies. | ||
La deuxième tentative, le lendemain 25 juillet 1944, est la bonne. Elle débute à 9 h 40, le long de la route [[Saint-Lô]]-[[Lessay]], entre [[Le Mesnil-Eury]] et [[Hébécrevon]] <ref>''Revue du département de la Manche'', t. 29, n° 113-114-115, 1987 </ref>. « L'artillerie, appuyé par plus de 2 000 bombardiers s'acharnait sur un front de 7 km de largeur et une bande de 3 km seulement d'épaisseur : quelques dizaines de minutes plus tard plus de la moitié des effectifs de la division blindée allemande qui faisait face se trouvait anéantie... » <ref>Marcel Baudot, ''Libération de la Normandie'', Hachette Littérature, 1974 </ref>. | La deuxième tentative, le lendemain 25 juillet 1944, est la bonne. Elle débute à 9 h 40, le long de la route [[Saint-Lô]]-[[Lessay]], entre [[Le Mesnil-Eury]] et [[Hébécrevon]] <ref>''Revue du département de la Manche'', t. 29, n° 113-114-115, 1987 </ref>. « L'artillerie, appuyé par plus de 2 000 bombardiers s'acharnait sur un front de 7 km de largeur et une bande de 3 km seulement d'épaisseur : quelques dizaines de minutes plus tard plus de la moitié des effectifs de la division blindée allemande qui faisait face se trouvait anéantie... » <ref>Marcel Baudot, ''Libération de la Normandie'', Hachette Littérature, 1974 </ref>. Soit 1000 hommes et la Panzer Lehr. | ||
Le 26 juillet, le VII{{e}} Corps progresse d'une dizaine de kilomètres. Il enlève [[Saint-Gilles]], franchit la route allant de [[Saint-Lô]] à [[Coutances]] et s'empare de [[Canisy]]. Puis [[Lessay]] et [[Périers]] tombent à leur tour. Le 28, [[Coutances]] est libre. | |||
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[[File:Cobra Coutances.jpg|thumb | [[File:Cobra Coutances.jpg|thumb|''Les troupes américaines traversent Coutances.'']] | ||
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[[Fichier:Char US dans Avranches.jpg|thumb | [[Fichier:Char US dans Avranches.jpg|thumb|''Entrée des blindés américains dans Avranches.'']] | ||
L'Opération Cobra met en présence : | L'Opération Cobra met en présence : | ||
Version du 26 septembre 2010 à 14:03
L'Opération Cobra est le nom donné à une offensive américaine de la Seconde Guerre mondiale, qui a débuté dans le département de la Manche en juillet 1944.
Elle a été conçue par le général américain George Patton. La commandement est confié au général Omar Bradley.
L'opération militaire
Objectif
Après l'échec de l'opération Goodwood, portée contre les troupes allemandes au sud de Caen, le but de l'Opération Cobra est de percer les lignes allemandes regroupées dans le sud du département de la Manche et d'ouvrir aux troupes alliées la route de la Bretagne.
Déroulement
Le général Bradley conçoit une attaque éclair consistant en un pilonnement aérien du front allemand, suivi d'un assaut aussi rapide qu'une attaque de cobra.
Une première tentative a lieu le 24 juillet 1944. Mais elle est rapidement arrêtée lorsqu'on se rend compte que les avions américains larguent leurs bombes sur leurs propres troupes : 150 soldats américains y laissent leurs vies.
La deuxième tentative, le lendemain 25 juillet 1944, est la bonne. Elle débute à 9 h 40, le long de la route Saint-Lô-Lessay, entre Le Mesnil-Eury et Hébécrevon [1]. « L'artillerie, appuyé par plus de 2 000 bombardiers s'acharnait sur un front de 7 km de largeur et une bande de 3 km seulement d'épaisseur : quelques dizaines de minutes plus tard plus de la moitié des effectifs de la division blindée allemande qui faisait face se trouvait anéantie... » [2]. Soit 1000 hommes et la Panzer Lehr.
Le 26 juillet, le VIIe Corps progresse d'une dizaine de kilomètres. Il enlève Saint-Gilles, franchit la route allant de Saint-Lô à Coutances et s'empare de Canisy. Puis Lessay et Périers tombent à leur tour. Le 28, Coutances est libre.
La percée d'Avranches s'engage. Le 30 juillet, Bréhal est atteinte par la 6e division blindée américaine qui dépasse Granville sans prendre le temps de faire une pause. Le soir, Avranches est libérée. Le 31 juillet, les troupes américaines franchissent à Pontaubault le pont qui enjambe la Sélune, qu'ils ont réussi à garder intact. La libération de la Bretagne est en marche.
Forces en présence
L'Opération Cobra met en présence :
- Côté américain
- 8 divisions d'infanterie
- 4 divisions blindées
- Côté allemand
- 2 divisions d'infanterie
- 11 bataillons d'infanterie
- 2 divisions Panzer
- 1 division Panzegrenadier
Bilan
En une semaine, les troupes américaines réalisent une percée déterminante de 60 km, détruisent 8 divisions allemandes et font 12 800 prisonniers.
Le bilan est lourd, les Américains déplorent 1 800 tués ou blessés dans leurs rangs, les Allemands dénombrent 3 200 tués.
Bibliographie
- Joseph Toussaint, La Percée américaine à l'ouest de Saint-Lô, éd. Notre-Dame, 1957 ; réédition Eurocibles, 2004
- Albert Pipet, La Trouée de Normandie, Presses de la Cité, 1966
- Georges Bernage, Georges Cadel, Cobra, la bataille décisive, éd. Heimdal, 1984
- Yves Buffetaut, Jean Restayn, Opération Cobra (Normandie, La Percée, Histoire et collections, 1998
- A. J. Quinnell, Opération Cobra, Goldmann (en allemand)