Giéville
De Wikimanche
Giéville est une ancienne commune du département de la Manche, commune déléguée au sein de Torigny-les-Villes depuis le 1er janvier 2016.
Commune déléguée de Giéville (commune de Torigny-les-Villes) |
Coordonnées de la mairie annexe ![]() 49° 2' 31.01" N, 0° 57' 51.57" W (OSM) | ||||||||||
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Arrondissement | Saint-Lô | ||||||||||
Canton | Condé-sur-Vire | ||||||||||
Ancien canton | Torigni-sur-Vire | ||||||||||
Intercommunalité | CA Saint-Lo Agglo | ||||||||||
Gentilé | Giévillais(es) | ||||||||||
Population | 685 hab. (2020) | ||||||||||
Superficie | 10,33 km² | ||||||||||
Densité | 66 hab./km2 | ||||||||||
Altitude | 53 m (mini) - 150 m (maxi) | ||||||||||
Code postal | 50160 | ||||||||||
N° INSEE | 50202 | ||||||||||
Maire délégué | Bruno Garnier | ||||||||||
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Géographie
Giéville est située dans le bocage saint-lois.
Toponymie
Attestations anciennes
- ecclesia de Guyevilla ~1350 [1].
- Guyville 1375 [2].
- Guieville 1434 [2], 1494 [3].
- Gieville 1612/1636 [4].
- Greuille [sic; lire sans doute Gieville] 1648 [5].
- Gieuille [lire Gieville] 1675 [6].
- Giesville 1677 [7].
- Giéville 1689 [8].
- Gieville 1694 [9], 1695 [10].
- Griville [lire Gieville] ~1700 [11].
- Giesville 1713 [12].
- Gieville 1716 [13], 1719 [14].
- Giesville 1735 [15].
- Gieville 1736 [16], 1758 [17], 1771 [18], 1777 [19], 1753/1785 [20].
- Gresville [lire Giesville] 1793 [21].
- Giéville 1801 [22], 1804 [23], 1828 [24], 1829 [25], 1830 [26], 1837 [27].
- Giesville 1835/1845 [28].
- Giéville 1854 [29], 1878 [30], 1880 [31], 1903 [32], 1954 [33], 1962 [34].
- Giesville [sic] 1972 [35].
- Giéville 1978, 1993 [36], 2007 [37].
Étymologie
Toponyme médiéval en -ville (élément issu du gallo-roman VILLA « domaine rural »). Le premier élément est un anthroponyme (nom de personne) d'origine germanique, au sujet duquel les spécialistes ne s'accordent pas.
- Albert Dauzat a proposé, sans certitude, le nom de personne germanique Gero [38]. La difficulté vient de ce qu'aucune trace du [r] n'apparaît dans les premières attestations, certes tardives.
- Sa disciple Marie-Thérèse Morlet a opté pour le nom de personne germanique féminin Wida [39], qui conviendrait si ce nom était resté °Guiéville comme aux 14e et 15e siècles. Or le toponyme manifeste une alternance Gui- / Gi- à l'initiale, indice d'un étymon germanique en [g-] devant [e] ou [i], dont le traitement normano-picard est [g] et le traitement français [ʒ]. De toute évidence, un nom en [w-] ne peut aboutir à [ʒ-].
- François de Beaurepaire abandonne la partie, et déclare le premier élément obscur [2]. Il est fidèlement suivi en cela par René Lepelley [40].
- Ernest Nègre donne à notre avis la seule solution possible, en proposant °Gido, variante non attestée mais tout à fait plausible du nom de personne germanique Giddo, employé sous la forme adjectivale °Gida « de °Gido » accordée avec villa, soit « le domaine rural de °Gido » [41].
☞ °Gido est la forme simple à laquelle correspond Giddo, avec gémination expressive de la consonne, comme dans beaucoup d'hypocoristiques. Il s'agit en l'occurrence de l'hypocoristique des noms germaniques dont le premier élément est gid- « chant, poème chanté; chanter » (cf. ancien anglais gied, giedd > moyen anglais yed; ancien saxon gidd « chant »). Ce terme a sans doute eu d'abord le sens d’ « assembler » (des textes, des chants, à l'instar du rhapsode), puis « réciter, déclamer, chanter ». Il se rattache dans ce cas au radical germanique gad- « ensemble » (cf. anglais to gather « assembler », together « ensemble ») < indo-européen °gʰedʰ- « unir, assembler ».
Histoire
Le 1er janvier 2016, Giéville, Brectouville, Guilberville et Torigni-sur-Vire fusionnent pour former Torigny-les-Villes sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 relative à la réforme des collectivités territoriales.
Démographie
Sous l'Ancien régime
Sous l'Ancien régime, le dénombrement des populations se fait généralement par feux, c'est-à-dire par foyers. Le nombre de personnes habitant sous un même toit variant beaucoup suivant celui d'ascendants et d'enfants [42], ces données sont donc relatives, mais donnent néanmoins une idée de l'évolution démographique.
Depuis la Révolution
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[43]. En 2020, la commune comptait 685 habitants.
Administration
Circonscriptions administratives avant la Révolution
- Généralité : Caen.
- Élection : Bayeux (1612/1636, 1677), puis Saint-Lô (1713).
- Sergenterie : Torigni.
Circonscriptions administratives depuis la Révolution
- District : Saint-Lô (1790-1795).
- Arrondissement : Saint-Lô (1800).
- Canton : Torigni (1790), Condé-sur-Vire (2015).
- Intercommunalité : district de Torigni-sur-Vire (1994), communauté de communes du canton de Torigni-sur-Vire (2001), Saint-Lô Agglo (2014)
Les maires
Mairie
- Horaires d'ouverture
Jours | Matin | Après-midi | Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici) | ||
Lundi | - | - |
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Mardi | - | - | |||
Mercredi | - | - | |||
Jeudi | - | 16 h - 18 h 30 | |||
Vendredi | - | - | |||
Samedi | - | - |
Religion
Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution
Patronage
- Dédicace de l'église paroissiale : Saint-Martin.
- Patron (présentation) : au 13e siècle, l'abbé de Cerisy [30]; au 14e siècle, patronage laïque, le seigneur du lieu : Guillaume Bacon (dominus Guillermus Bacon) vers 1350 [1]; par la suite, le seigneur de Torigni (jusqu'à la Révolution) [30].
- Fête patronale : ?
Circonscriptions ecclésiastiques actuelles
- Diocèse : Coutances et Avranches.
- Archidiaconé : Centre.
- Doyenné : Pays Saint-Lois.
- Paroisse : Saint-Jean-de-Brébeuf.
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin (18e / 20e s.) : clocher (1759)
- L'Écho du lac, plus grande discothèque de Basse-Normandie
- Monument aux morts
- Rives du ruisseau de Jacre
Personnalités liées à la commune
- John Drummond (1919-2016), pilote américain dont l'avion s'est écrasé le 26 juillet 1944, fait prisonnier, il rejoint l'Allemagne. Élu sénateur de Caroline du Sud, il est revenu deux fois à Giéville. Un espace lui est dédié dans le hall de la mairie. Une rue porte son nom.[46]
Éducation
- École maternelle de Giéville
Économie
- Jardinor
- Mesnil-Bas Transports, créée en 2000
- L'Echo du lac, plus grande discothèque de Basse-Normandie
Lien interne
Notes et références
- ↑ 1,0 et 1,1 Pouillé du Diocèse de Bayeux (« Livre Pelut »), ~1350, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 121B.
- ↑ 2,0 2,1 et 2,2 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 123.
- ↑ Comptes de la débite du diocèse de Bayeux pour 1494, in Auguste Longnon, op. cit., p. 138G.
- ↑ Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
- ↑ « Benefices de l’evesché de Bayeux », p. 16, in Pouillié general contenant les benefices de l’Archevesché de Rouen […], chez Gervais Alliot, Paris, 1648.
- ↑ Abbé Jean Petite (1619-1694), cartographe, et R. Michault (16..-17..?), graveur, Description particulière du diocese de Bayeux, Jollain, Paris, 1675 [BNF, Collection d'Anville, cote 00259].
- ↑ Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BNF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
- ↑ G. Mariette de La Pagerie, cartographe, Unelli, seu Veneli. Diocese de Coutances, divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux avec les Isles de Iersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny etc., chez N. Langlois, Paris, 1689 [BNF, collection d'Anville, cote 00261 I-IV].
- ↑ Jean-Baptiste Nolin, Le duche et gouvernement de Normandie Divisé en Haute et Basse Normandie, en Divers Pays, et par Evechez, Paris, 1694 [BNF, IFN-7710251].
- ↑ P. Mortier / H. Jaillot, Le Duché et Gouvernement de Normandie divisée en Haute et Basse Normandie, Amsterdam, 1695.
- ↑ Gerard Valk, Normannia Ducatus, tum Superior ad Ortum, tum Inferior ad Occasum, Praefectura Generalis […] Anglici Caesarea sive Jarsey…, Amsterdam, ~1700.
- ↑ 12,0 et 12,1 Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
- ↑ Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
- ↑ Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
- ↑ 15,0 et 15,1 Nouveau dénombrement du royaume par generalités, elections, paroisses et feux […], t. II, Impr. Pierre Prault, Paris, 1735, p. 51b.
- ↑ Bernard Jaillot, Carte topographique du diocèse de Bayeux, Paris, 1736 [BNF, collection d’Anville, cote 00260 B].
- ↑ Robert de Vaugondy, Carte du gouvernement de Normandie, Paris, 1758.
- ↑ Rigobert Bonne, Carte du Gouvernement de Normandie avec celui du Maine et Perche, 1771, recueillie in Jean Lattre, Atlas Moderne ou Collection de Cartes sur Toutes les Parties du Globe Terrestre, ~1775.
- ↑ P. Santini, Gouvernement de Normandie avec celui du Maine et Perche, Remondini, Venise, 1777.
- ↑ Carte de Cassini.
- ↑ Site Cassini.
- ↑ Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris.
- ↑ Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, impr. Baudouin, libr. Laporte, vol. II (COA-H), an XIII (1804), p. 562c.
- ↑ Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 464.
- ↑ Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement de Saint-Lô, p. 162.
- ↑ J. G. Masselin, Dictionnaire universel de géographie physique, commerciale, historique et politique du Monde Ancien, du Moyen Age et des Temps Modernes comparées / Dictionnaire universel de géographie, t. I, Auguste Delalain, Paris, 1830, p. 550a.
- ↑ Dictionnaire géographique universel ou description de tous les lieux du globe sous le rapport de la géographie physique et politique, de l’histoire, de la statistique, du commerce, de l’industrie, etc., etc., Sociétés de Paris, Londres et Bruxelles pour les publications littéraires, Bruxelles, 1837, t. I, p. 779a.
- ↑ cartes d’État-Major (relevés de 1820 à 1866, mises à jour jusqu’à 1889; Basse-Normandie cartographiée entre 1835 et 1845).
- ↑ V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
- ↑ 30,0 30,1 et 30,2 Abbé Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et d'Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours; suivie des actes des saints et d'un tableau historique des paroisses du diocèse, impr. de Salettes, Coutances, t. II, 1878, p. 408.
- ↑ Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1880, p. 60a.
- ↑ Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
- ↑ Nomenclature des hameaux, écarts et lieux-dits de la Manche, INSEE, 1954.
- ↑ Atlas de Normandie, Caen, 1962.
- ↑ Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
- ↑ Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
- ↑ Carte IGN au 1 : 25 000.
- ↑ Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963, p. 319a.
- ↑ Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. III (les noms de personnes contenus dans les noms de lieux), 1985, p. 470b.
- ↑ René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen / Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1993, p. 134a.
- ↑ Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. II, 1991, p. 954, § 17134.
- ↑ Une moyenne de 5 à 6 personnes semble cependant le chiffre le plus vraisemblable.
- ↑ Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
- ↑ Population avant le recensement de 1962
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- ↑ « L'espace John Drummond est déplacé », La Manche Libre, 14 avril 2018.