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'''Charles''' Adrien Georges '''Delagarde''', nommé parfois aussi '''Delagarde-Larosière''', {{date naissance et décès|14|3|1875|28|9|1954|Blosville}} <ref name=EC>Acte de décès n° 64 - État civil de Blosville.</ref> <ref name=Snac>''Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg'', vol. XXV, 1956.</ref> <ref name=Tout>« Tout sur la Manche », ''Revue du département de la Manche'', tome 29, n° 113-114-115, 1987.</ref>, est un homme politique de la [[Manche]], avocat de profession et bâtonnier.  
'''Charles''' Adrien Georges '''Delagarde''', nommé parfois aussi '''Delagarde-Larosière''', {{date naissance et décès|14|3|1875|28|9|1954|Blosville}} <ref name=ad50n>Naissance et mention décès : « Acte 6 » — {{Source AD50 |Commune ou paroisse=Blosville |BMS ou NMD=NMD |Période=1873-1882 |Cote=3E 59/8 |Permalien=https://www.archives-manche.fr/ark:/57115/s005e6c443eb30f3/5e6c443fbd3a2.ef=2&s=14 |Vue=51 et 52/289 |Quadrant=d }}</ref>, est un homme politique de la [[Manche]], avocat de profession et bâtonnier.  


Celui que tout le monde appelait « Maît’Charles » est une grande figure de l’élevage… et de la politique locale entre les deux guerres. Il est aussi un des ténors du [[barreau de Cherbourg]] <ref name=Hamel>Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome  3, [[Éditions Eurocibles]], ISBN 2914541171.</ref>.
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Né dans une grande famille d’éleveurs de Blosville, Charles Delagarde-Larosière parvient à mener de front une carrière d’avocat talentueux et un métier d’éleveur très réputé. Sur le second plan, il accède à la notoriété en vendant en Amérique du Sud un célèbre taureau du nom de « Sultan ». Très attaché aux traditions, il s’est fait le défenseur de la race normande et tient une grande place dans la plupart des organisations agricoles de la Manche. Il est président de la Chambre d’agriculture, président du contrôle laitier, président de la société des courses de Carentan etc<ref name=Hamel></ref>.
==Biographie==
Celui que tout le monde appelait « Maît’Charles » est une grande figure de l’élevage… et de la politique locale entre les deux guerres. Il est aussi un des ténors du [[barreau de Cherbourg]] <ref name=Hamel> René Gautier (dir), ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome  3, éd. Eurocibles.</ref>.


Républicain-socialiste, il est élu aux côtés d'[[Albert Mahieu]], dont il est le premier adjoint. Après la démission de Mahieu, il devient maire de [[Cherbourg]] entre [[1911]] et [[1912]], quand Mahieu reprend son siège. Il est ensuite maire de [[Blosville]] de [[1916]] à [[1945]]. Il est nommé conseiller départemental en [[1943]] jusqu'en [[1945]].
Né dans une grande famille d’éleveurs de Blosville, Charles Delagarde-Larosière parvient à mener de front une carrière d’avocat talentueux et un métier d’éleveur très réputé. Sur le second plan, il accède à la notoriété en vendant en Amérique du Sud un célèbre taureau du nom de « Sultan ». Très attaché aux traditions, il s’est fait le défenseur de la [[Vache normande|race normande]] et tient une grande place dans la plupart des organisations agricoles de la Manche. Il est président de la [[Chambre d'agriculture de la Manche|Chambre d'agriculture]], président du contrôle laitier, président de la [[Société de courses de Carentan|société des courses de Carentan]], etc... <ref name=Hamel/>.


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Conseiller général du [[canton de Sainte-Mère-Église]] de [[1919]] à [[1940]], il préside le [[Conseil général de la Manche]] de [[1935]] à [[1940]] <ref name=Tout>« Tout sur la Manche », ''Revue du département de la Manche'', tome 29, n° 113-114-115, 1987.</ref>.


Sa carrière politique s’interrompt à la Libération quand, en compagnie d’autres notables du département, il est mis en résidence surveillée dans des conditions humiliantes. Cela ne l’empêche pas de recevoir ensuite la rosette de la Légion d’honneur. Il termine sa vie dans une retraite discrète.
Il est nommé [[Liste des conseillers départementaux de la Manche (1942-1944)|conseiller départemental]], par Laval, en [[1943]] jusqu'en [[1945]], et il devient l'un des six secrétaires du Conseil départemental. Les cinq autres secrétaires étant [[Ferdinand Carayol]], [[Marcel Grillard]], [[Henri Guillard]], [[Octave Lucas]], [[René Restoux]].


À sa mort, cet homme de haute stature à la barbe fleurie n’a cependant pas été complètement oublié. Devant sa tombe en [[1954]], toute la Manche le couvre d’éloges dithyrambiques ! La meilleure oraison funèbre est prononcée par le journaliste [[Pierre Godefroy]], futur député de Valognes, qui écrit : « Il éleva avec le même soin qu’il plaidait » <ref name=Hamel/>.  
Pierre Fontaine lui succède à la tête de la mairie en 1945. [[Charles Tourainne]] lui succède au conseil général.
 
Membre titulaire de la [[Société nationale académique de Cherbourg]] depuis le [[12 janvier]] [[1910]], il est également président du Herd-book normand et de la Société départementale d'agriculture <ref name=Snac>''Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg'', vol. XXV, 1956.</ref>.
Sa carrière politique s’interrompt à la Libération quand, en compagnie d’autres notables du département <ref>Comme [[Marcel Grillard]], [[André Rostand]] également.</ref>, il est mis en résidence surveillée dans des conditions « humiliantes ». Cela ne l’empêche pas de recevoir en [[1951]] la rosette de la Légion d’honneur. Il termine sa vie dans une retraite discrète.
 
À sa mort, cet homme de haute stature à la barbe fleurie n’a cependant pas été complètement oublié. Devant sa tombe en [[1954]], toute la Manche le couvre d’éloges dithyrambiques ! Dans son oraison funèbre, le journaliste [[Pierre Godefroy]], futur député de [[Valognes]], écrit : « Il éleva avec le même soin qu’il plaidait » <ref name=Hamel/>.  


{{Notes et références}}
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[[Catégorie:Président du conseil général de la Manche]]
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Dernière version du 6 novembre 2023 à 22:44

Charles Adrien Georges Delagarde, nommé parfois aussi Delagarde-Larosière, né à Blosville le 14 mars 1875 et mort dans la même commune le 28 septembre 1954 [1], est un homme politique de la Manche, avocat de profession et bâtonnier.

Charles Delagarde, vice-président du Conseil général de la Manche, en 1933

Biographie

Celui que tout le monde appelait « Maît’Charles » est une grande figure de l’élevage… et de la politique locale entre les deux guerres. Il est aussi un des ténors du barreau de Cherbourg [2].

Né dans une grande famille d’éleveurs de Blosville, Charles Delagarde-Larosière parvient à mener de front une carrière d’avocat talentueux et un métier d’éleveur très réputé. Sur le second plan, il accède à la notoriété en vendant en Amérique du Sud un célèbre taureau du nom de « Sultan ». Très attaché aux traditions, il s’est fait le défenseur de la race normande et tient une grande place dans la plupart des organisations agricoles de la Manche. Il est président de la Chambre d'agriculture, président du contrôle laitier, président de la société des courses de Carentan, etc... [2].

Républicain-socialiste, il est élu aux côtés d'Albert Mahieu, dont il est le premier adjoint. Après la démission de Mahieu, il élu maire de Cherbourg le 25 février 1911 par 22 voix et 5 bulletins blancs [3]. Il reste peu de temps en place : Albert Mahieu retrouvant son poste dès 1912. Il est ensuite maire de Blosville de 1916 jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945, à la suite d'Auguste Pépin.

Conseiller général du canton de Sainte-Mère-Église de 1919 à 1940, il préside le Conseil général de la Manche de 1935 à 1940 [4].

Il est nommé conseiller départemental, par Laval, en 1943 jusqu'en 1945, et il devient l'un des six secrétaires du Conseil départemental. Les cinq autres secrétaires étant Ferdinand Carayol, Marcel Grillard, Henri Guillard, Octave Lucas, René Restoux.

Pierre Fontaine lui succède à la tête de la mairie en 1945. Charles Tourainne lui succède au conseil général.

Membre titulaire de la Société nationale académique de Cherbourg depuis le 12 janvier 1910, il est également président du Herd-book normand et de la Société départementale d'agriculture [5].

Sa carrière politique s’interrompt à la Libération quand, en compagnie d’autres notables du département [6], il est mis en résidence surveillée dans des conditions « humiliantes ». Cela ne l’empêche pas de recevoir en 1951 la rosette de la Légion d’honneur. Il termine sa vie dans une retraite discrète.

À sa mort, cet homme de haute stature à la barbe fleurie n’a cependant pas été complètement oublié. Devant sa tombe en 1954, toute la Manche le couvre d’éloges dithyrambiques ! Dans son oraison funèbre, le journaliste Pierre Godefroy, futur député de Valognes, écrit : « Il éleva avec le même soin qu’il plaidait » [2].

Notes et références

  1. Naissance et mention décès : « Acte n° 6 » — Archives de la Manche ­— (NMD) Blosville 1873-1882 (3E 59/8) — Vue : 51 et 52/289
  2. 2,0 2,1 et 2,2 René Gautier (dir), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 3, éd. Eurocibles.
  3. Cherbourg-Éclair, 27 février 1911.
  4. « Tout sur la Manche », Revue du département de la Manche, tome 29, n° 113-114-115, 1987.
  5. Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, vol. XXV, 1956.
  6. Comme Marcel Grillard, André Rostand également.