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== Biographie ==
== Biographie ==
Ancien secrétaire de la section socialiste de [[Carentan]], André Le Bellec entre dans la Résistance en [[1941]] au sein du mouvement socialiste et syndical clandestin.  Il est nommé responsable du secteur Manche-Nord du mouvement Libération-Nord, sous le pseudonyme de « Toto » ou « Le Chalumeau ». Il engage à Carentan, où il a habité avant-guerre, [[Marcel Toulorge]] et Abel Gidel. Il leur fournit des tracts et le journal ''Libération'' à distribuer.
Ancien secrétaire de la section socialiste de [[Carentan]], il est candidat SFIO aux [[Élections législatives de 1936 dans la Manche|élections législatives de 1936]], dans la circonscription de Saint-.


Il est candidat SFIO aux [[Élections législatives de 1936 dans la Manche|élections législatives de 1936]], dans la circonscription de Saint-.
André Le Bellec entre dans la Résistance en [[1941]] au sein du mouvement socialiste et syndical clandestin. Il est nommé responsable du secteur Manche-Nord du mouvement Libération-Nord, sous les pseudonymes de « Toto » ou « Le Chalumeau ». Il engage à Carentan, où il a habité avant-guerre, [[Marcel Toulorge]] et Abel Gidel. Il leur fournit des tracts et le journal ''Libération'' à distribuer.


André Le Bellec est chargé, à partir de [[1942]], d'étendre la propagande hors de la région de [[Cherbourg]]. Le matériel de propagande est alors centralisé à son domicile.
André Le Bellec est chargé, à partir de [[1942]], d'étendre la propagande hors de la région de [[Cherbourg]]. Le matériel de propagande est alors centralisé à son domicile.
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Le [[13 mai]] [[1943]], il est envoyé en mission à Paris où il remet au chef du mouvement les divers renseignements collectés et récupère les consignes qui seront transmises aux responsables départementaux.
Le [[13 mai]] [[1943]], il est envoyé en mission à Paris où il remet au chef du mouvement les divers renseignements collectés et récupère les consignes qui seront transmises aux responsables départementaux.


Lors d'une réunion à la mairie d'[[Équeurdreville]], chez Raymond Le Corre où les renseignements sont centralisés, il est chargé de passer prendre le courrier tous les jours à la boîte aux lettres du mouvement par sécurité.
Lors d'une réunion à [[Équeurdreville]], chez Raymond Le Corre où les renseignements sont centralisés, il est chargé de passer prendre le courrier tous les jours à la boîte aux lettres du mouvement par sécurité.


En juin 1943, il mène une activité débordante. Du [[1er juin|1{{er}}]] au [[5 juin]], il fait une tournée à bicyclette de Tribehou à Carentan et collecte de nombreux renseignements. André Le Bellec désigne Henri Moroge comme chef de groupe de [[Saint-Jean-de-Daye]], qui lui remet la carte d'état-major subtilisée par Mauger à [[Saint-Lô]]. Sur le chemin du retour, il repère les postes de DCA (Défense contre avions) allemands. Il transmet notamment des renseignements très précis sur les rampes de V1 et V2 dans le Nord-Cotentin, immédiatement transmis aux Alliés ainsi que les emplacements de DCA à [[Airel]] et Lison (Calvados). Les renseignements sont collectés et remis à Henri Ribière le [[28 juin]] 1943 à Paris. Celui-ci lui fait part des instructions faisant de René Schmitt, le responsable pour les trois départements.
En juin 1943, il mène une activité débordante. Du [[1er juin|1{{er}}]] au [[5 juin]], il fait une tournée à bicyclette de Tribehou à Carentan et collecte de nombreux renseignements. André Le Bellec désigne Henri Moroge comme chef de groupe de [[Saint-Jean-de-Daye]], qui lui remet la carte d'état-major subtilisée par Mauger à [[Saint-Lô]]. Sur le chemin du retour, il repère les postes de DCA (Défense contre avions) allemands. Il transmet notamment des renseignements très précis sur les rampes de V1 et V2 dans le Nord-Cotentin, immédiatement transmis aux Alliés ainsi que les emplacements de DCA à [[Airel]] et Lison (Calvados). Les renseignements sont collectés et remis à Henri Ribière le [[28 juin]] 1943 à Paris. Celui-ci lui fait part des instructions faisant de René Schmitt, le responsable pour les trois départements.
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Fin [[1943]], il est nommé chef de l'organisation militaire du mouvement en zone Nord.  
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Le [[8 février]] [[1944]], il rencontre [[Raymond Le Corre]] à [[Équeurdreville]] afin de lui rendre compte de sa mission parisienne ; il reçoit des instructions pour collecter tous les renseignement utiles sur les troupes allemandes stationnées dans la partie nord-est du Cotentin<ref name = AD50>[[Archives départementales de la Manche]], ''Chronologie des faits de résistance dans la Manche en 1944''</ref>.  
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Le [[8 mars]] suivant, après être entré en contact à Paris avec Henri Rivière qui lui confie des fonds destinés au maquis de [[Sortosville-en-Beaumont]], il désigne [[Joseph Bocher]] à la direction du mouvement à la suite de l'arrestation de Raymond Lecorre<ref name = AD50/>.
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* [[Résistance dans la Manche]]
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André Arthur Alexandre Le Bellec, né à Cherbourg le 3 septembre 1902 et mort dans la même commune le 15 décembre 1972 [1], est un résistant de la Manche, entrepreneur de profession.

Biographie

Ancien secrétaire de la section socialiste de Carentan, il est candidat SFIO aux élections législatives de 1936, dans la circonscription de Saint-Lô.

André Le Bellec entre dans la Résistance en 1941 au sein du mouvement socialiste et syndical clandestin. Il est nommé responsable du secteur Manche-Nord du mouvement Libération-Nord, sous les pseudonymes de « Toto » ou « Le Chalumeau ». Il engage à Carentan, où il a habité avant-guerre, Marcel Toulorge et Abel Gidel. Il leur fournit des tracts et le journal Libération à distribuer.

André Le Bellec est chargé, à partir de 1942, d'étendre la propagande hors de la région de Cherbourg. Le matériel de propagande est alors centralisé à son domicile.

Il tisse des liens avec d'autres organisations. Il prend contact, en avril 1942, avec Gustave Laurence de l'OCM qui rejoint l'organisation clandestine du parti. Son activité de recrutement est des plus efficaces. Il engage ainsi l'agent de police Auguste Lecarpentier, ancien du groupe Robert, Maxime Leluan, inspecteur de police, qui peut surveiller les collaborateurs et les agents de la Gestapo ou encore Henri Moroge, directeur de la distillerie de Tribehou, où André Le Bellec a travaillé avant-guerre.

En octobre 1942, engagé par René Schmitt, responsable départemental, il devient agent de liaison permanent du mouvement, notamment entre Henri Ribière et Raymond Le Corre.

Le 13 mai 1943, il est envoyé en mission à Paris où il remet au chef du mouvement les divers renseignements collectés et récupère les consignes qui seront transmises aux responsables départementaux.

Lors d'une réunion à Équeurdreville, chez Raymond Le Corre où les renseignements sont centralisés, il est chargé de passer prendre le courrier tous les jours à la boîte aux lettres du mouvement par sécurité.

En juin 1943, il mène une activité débordante. Du 1er au 5 juin, il fait une tournée à bicyclette de Tribehou à Carentan et collecte de nombreux renseignements. André Le Bellec désigne Henri Moroge comme chef de groupe de Saint-Jean-de-Daye, qui lui remet la carte d'état-major subtilisée par Mauger à Saint-Lô. Sur le chemin du retour, il repère les postes de DCA (Défense contre avions) allemands. Il transmet notamment des renseignements très précis sur les rampes de V1 et V2 dans le Nord-Cotentin, immédiatement transmis aux Alliés ainsi que les emplacements de DCA à Airel et Lison (Calvados). Les renseignements sont collectés et remis à Henri Ribière le 28 juin 1943 à Paris. Celui-ci lui fait part des instructions faisant de René Schmitt, le responsable pour les trois départements.

Fin 1943, il est nommé chef de l'organisation militaire du mouvement en zone Nord.

Le 8 février 1944, il rencontre Raymond Le Corre à Équeurdreville afin de lui rendre compte de sa mission parisienne ; il reçoit des instructions pour collecter tous les renseignements utiles sur les troupes allemandes stationnées dans la partie nord-est du Cotentin [2].

Le 8 mars suivant, après être entré en contact à Paris avec Henri Rivière qui lui confie des fonds destinés au maquis de Sortosville-en-Beaumont, il désigne Joseph Bocher à la direction du mouvement à la suite de l'arrestation de Raymond Lecorre [2].

Notes et références

  1. «  Acte de décès n° 529 - État-civil de Cherbourg - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1972.
  2. 2,0 et 2,1 Archives départementales de la Manche, Chronologie des faits de résistance dans la Manche en 1944

Source

Article connexe