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[[File:Église Sainte-Croix de Saint-Lô. Vue sud-ouest.jpg|thumb|Vue de la façade, avec le campanile.]]
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[[File:201908 église Sainte-Croix de Saint-Lô 2.jpg|thumb|Partie romane d'origine de la nef. Voûtes à arcs-doubleaux et croisées d'ogives.]]
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[[File:Saint-Lo, église Sainte-Croix, Ourse enchainee.JPG|thumb|Portail roman : ourse enchaînée.]]
[[File:Saint-Lo, église Sainte-Croix, Ourse enchainee.JPG|thumb|220 px|Portail roman : ourse enchaînée.]]


L''''église abbatiale Sainte-Croix''' de [[Saint-Lô]] est un édifice catholique de la Manche, vestige de l'abbaye Sainte-Croix fondée au XII{{e}} siècle et fermée en [[1790]].
L''''église abbatiale Sainte-Croix''' de [[Saint-Lô]] est un édifice catholique de la Manche, vestige de l'abbaye Sainte-Croix fondée au XII{{e}} siècle et fermée en [[1790]].


== Historique ==
== Historique ==
La tradition dit que l'empereur Charlemagne aurait fondé en [[805]] un chapitre de chanoines réguliers, sous le patronage de saint Étienne, mais aucun document n'en conserve de traces <ref name=depl1>Dépliant touristique, sd, consulté en 2015. </ref>.
La tradition dit que l'empereur Charlemagne aurait fondé en [[805]] un chapitre de chanoines réguliers, sous le patronage de [[saint Étienne]], mais aucun document n'en conserve de traces <ref name=depl1>Dépliant touristique, sd, consulté en 2015. </ref>.


Les chanoines séculiers laissent leur place vers [[1139]] ou [[1145]], à des chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin, à la demande de l'évêque de Coutances <ref name=depl1/>. Ils entament la construction d'une abbaye.   
Les chanoines séculiers laissent leur place vers [[1139]] ou [[1145]], à des chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin, à la demande de l'[[évêque de Coutances]] <ref name=depl1/>. Ils entament la construction d'une abbaye.   


L’église abbatiale, de pur style roman, reçoit sa dédicace en [[1202]]. Elle abrite les reliques de [[saint Laud]] et devient le centre religieux de Saint-Lô, l'autre lieu de culte, Notre-Dame, étant la chapelle du château <ref name=depl1/>.
L’église abbatiale, de pur style roman, reçoit sa dédicace en [[1202]]. Elle abrite les reliques de [[saint Laud]] et devient le centre religieux de Saint-Lô, l'autre lieu de culte, Notre-Dame, étant la chapelle du [[Château de Saint-Lô|château]] <ref name=depl1/>.


Entre [[1273]] et [[1283]], l'église est placée sous le vocable de Sainte-Croix en remplacement de Saint-Étienne <ref name=depl1/>.
Entre [[1273]] et [[1283]], l'église est placée sous le vocable de Sainte-Croix en remplacement de Saint-Étienne <ref name=depl1/>.


L’apogée de Sainte-Croix de Saint-Lô se situe à la fin du XV{{e}} siècle quand l’abbé Vaultier fait prolonger, entre [[1488]] et [[1493]], le bâtiment roman d’un chœur gothique, qui équivaut certainement, en splendeur, à celui de [[église Notre-Dame (Saint-Lô)|Notre-Dame de Saint-Lô]]. Il est dédié aux offices des religieux, tandis que les paroissiens observe la messe dans la nef.
L’apogée de Sainte-Croix de Saint-Lô se situe à la fin du XV{{e}} siècle, quand l’abbé Vaultier fait prolonger, entre [[1488]] et [[1493]], le bâtiment roman d’un chœur gothique, qui équivaut certainement, en splendeur, à celui de [[église Notre-Dame (Saint-Lô)|Notre-Dame de Saint-Lô]]. Il est dédié aux offices des religieux, tandis que les paroissiens observent la messe dans la nef.


Comme les autres abbayes de la Manche, Sainte-Croix est soumis à la commende. Vers 1510, son premier abbé commendataire est [[Louis Herbert]], [[liste des évêques d'Avranches|évêque d'Avranches]], frère de [[Geoffroy Herbert]], celui de Coutances.
Comme les autres abbayes de la Manche, Sainte-Croix est soumise à la commende. Vers 1510, son premier abbé commendataire est [[Louis Herbert]], [[liste des évêques d'Avranches|évêque d'Avranches]], frère de [[Geoffroy Herbert]], celui de Coutances.


La confrérie de la Charité est fondée en l'église Sainte-Croix et voit ses statuts approuvés en [[1520]].  
La confrérie de la Charité est fondée en l'église Sainte-Croix et voit ses statuts approuvés en [[1520]].  


En [[1646]], André Merlet, abbé commendataire à l'origine de la restauration des bâtiments conventuels meurt <ref name=depl1/>.
En [[1646]], André Merlet, abbé commendataire à l'origine de la restauration des bâtiments conventuels, meurt <ref name=depl1/>.


La communauté adhère ensuite, en [[1659]], à la réforme de la Congrégation de Sainte-Geneviève, fondée en [[1624]] par François de La Rochefoucauld, cardinal, évêque de Senlis, abbé commendataire de Sainte-Geneviève.
La communauté adhère ensuite, en [[1659]], à la réforme de la Congrégation de Sainte-Geneviève, fondée en [[1624]] par François de La Rochefoucauld, cardinal, évêque de Senlis, abbé commendataire de Sainte-Geneviève.


En [[1704]], le bâtiment de la Remonte est construit <ref name=depl1/>.  
En [[1704]], le dépôt de remonte <ref> Le service des remontes était chargé, jusqu’en 1926, de fournir l’armée en chevaux. </ref>, plus tard associé au [[Haras de Saint-Lô|haras]], est construit <ref name=depl1/>.  


Alors que la Guerre de Sept ans sévit, l'Intendant utilise en [[1758]] la nef comme magasins militaires <ref name=depl1/>. En [[1782]], le grave état de délabrement de celle-ci contraint l'évêque à l'interdite aux paroissiens et à transférer les offices dans le chœur.  
Alors que la Guerre de Sept ans sévit, l'Intendant utilise en [[1758]] la nef comme magasins militaires <ref name=depl1/>. En [[1782]], le grave état de délabrement de celle-ci contraint l'évêque à l'interdire aux paroissiens et à transférer les offices dans le chœur.  


Le cimetière, initialement sous l'actuelle place de l'Abbaye, est transféré en [[1788]] dans le Clos à l'Abbé, où il demeure aujourd'hui encore <ref name=depl1/>.
Le cimetière, initialement sous l'actuelle place de l'Abbaye, est transféré en [[1788]] dans le Clos à l'Abbé, où il demeure aujourd'hui encore <ref name=depl1/>.
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En [[1790]], l'abbaye est fermée, et ses cinq chanoines renvoyés. Une dizaine d'année plus tard, vraisemblablement sous le Consulat, le chœur gothique, devenu trop dangereux, est abattu <ref name=depl1/>.  
En [[1790]], l'abbaye est fermée, et ses cinq chanoines renvoyés. Une dizaine d'année plus tard, vraisemblablement sous le Consulat, le chœur gothique, devenu trop dangereux, est abattu <ref name=depl1/>.  


[[Fichier:StLo-eglizSteCroix8.jpg|thumb|upright 0.8|L'église avec son clocher du XIXe siècle, détruit en 1944. Carte postale ancienne, vers 1900.]]
[[Fichier:StLo-eglizSteCroix8.jpg|thumb|220 px|L'église avec son clocher du XIXe siècle, détruit en 1944. Carte postale ancienne, vers 1900.]]


L’accroissement de la population urbaine, mais aussi la nécessité de restaurer la partie romane, imposent de nouveaux travaux, sous le Second Empire. On en profite pour allonger la nef et doubler les collatéraux. On dresse, de plus, au mitan du côté Sud, un clocher ([[1860]]-[[1863]]), détruit en [[1944]] et remplacé en [[1954]] par un porte-cloches, œuvre moderne de l'architecte [[Marcel Mersier]].
L’accroissement de la population urbaine, mais aussi la nécessité de restaurer la partie romane, imposent de nouveaux travaux, sous le Second Empire. On en profite pour allonger la nef et doubler les collatéraux. On dresse, de plus, au mitan du côté Sud, un clocher ([[1860]]-[[1863]]), détruit en [[1944]] et remplacé en [[1954]] par un campanile, œuvre moderne de l'architecte [[Marcel Mersier]].


En juin [[1944]], lors des combats pour la [[Bataille de Saint-Lô (1944)|libération de Saint-Lô]], l'église subit d'importants dommages : la souche de la cheminée du XIII{{e}} siècle est détruite, ainsi que le bas-relief du Christ entre deux anges <ref name=depl1/>.
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En [[1954]], l'architecte [[Marcel Mersier]] réalise le nouveau beffroi en béton armé ajouré en treillis et murs pleins en béton lissé. L'ensemble est labellisé ''[[Label Patrimoine du XXe siècle dans la Manche|Patrimoine du XX{{e}} siècle]]''<ref>Service éducatif des archives départementales de la Manche, ''Le Didac'doc'' n° 17, mars 2011, p.3</ref>.
En juin [[1944]], lors des combats pour la [[Bataille de Saint-Lô (1944)|libération de Saint-Lô]], l'église subit d'importants dommages : la souche de la cheminée du XIII{{e}} siècle est détruite, ainsi que le bas-relief du Christ entre deux anges <ref name=depl1/>. En  juillet, le corps du major [[Thomas Dry Howie]] mort au combat est déposé sur les ruines du clocher de l'église, une plaque en commémore le souvenir.
 
En [[1954]], l'architecte [[Marcel Mersier]] réalise le nouveau beffroi en béton armé ajouré en treillis et murs pleins en béton lissé <ref>Service éducatif des archives départementales de la Manche, ''Le Didac'doc'' n° 17, mars 2011, p.3</ref>. Les trois cloches alors âgées de plus de 90 ans, restées au sol plus de dix ans, sont hissées en haut du nouveau clocher en février [[1956]] ; elles ne seront électrifiées qu'en mai <ref> ''Ouest-France'', 6 mars 1956, cité sur le site ''[http://momesdegrimouville.blogspot.com/2010/08/1956.html Mômes de Grimouville]'' </ref>.
 
L'ensemble est labellisé ''[[Label Patrimoine du XXe siècle dans la Manche|Patrimoine du XX{{e}} siècle]]''.  


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Église Sainte-Croix de Saint-Lô 2009-07-30 007.JPG|Chapiteau roman : la pesée des âmes.
Église Sainte-Croix de Saint-Lô 2009-07-30 007.JPG|Chapiteau roman : la pesée des âmes.
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==Mobilier==
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== Curés ==
== Curés ==
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==Situation==
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==Bibliographie==
==Bibliographie==
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* [[:Catégorie:Église abbatiale Sainte-Croix (Saint-Lô) (image)|Galerie d'images]]
* [[:Catégorie:Église abbatiale Sainte-Croix (Saint-Lô) (image)|Galerie d'images]]
* [[Visite d'une église]]
* [[Visite d'une église]]
==Liens externes==
* [http://www.etab.ac-caen.fr/cddp50/4fiche.pdf « L'église  Sainte-Croix »] par des élèves du [[Collège Louis-Pasteur|Collège Pasteur]], ''Regard architectural'', 2017
* Géolocalisation : {{GeoDMS|49|6|58.74|N|1|5|6.55|W}}


[[Catégorie:Église de la Manche|Saint-Lo, Sainte-Croix]]
[[Catégorie:Église de la Manche|Saint-Lo, Sainte-Croix]]

Dernière version du 24 décembre 2023 à 03:28

Vue de la façade, avec le campanile.
Partie romane d'origine de la nef. Voûtes à arcs-doubleaux et croisées d'ogives.
Portail roman : ourse enchaînée.

L'église abbatiale Sainte-Croix de Saint-Lô est un édifice catholique de la Manche, vestige de l'abbaye Sainte-Croix fondée au XIIe siècle et fermée en 1790.

Historique

La tradition dit que l'empereur Charlemagne aurait fondé en 805 un chapitre de chanoines réguliers, sous le patronage de saint Étienne, mais aucun document n'en conserve de traces [1].

Les chanoines séculiers laissent leur place vers 1139 ou 1145, à des chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin, à la demande de l'évêque de Coutances [1]. Ils entament la construction d'une abbaye.

L’église abbatiale, de pur style roman, reçoit sa dédicace en 1202. Elle abrite les reliques de saint Laud et devient le centre religieux de Saint-Lô, l'autre lieu de culte, Notre-Dame, étant la chapelle du château [1].

Entre 1273 et 1283, l'église est placée sous le vocable de Sainte-Croix en remplacement de Saint-Étienne [1].

L’apogée de Sainte-Croix de Saint-Lô se situe à la fin du XVe siècle, quand l’abbé Vaultier fait prolonger, entre 1488 et 1493, le bâtiment roman d’un chœur gothique, qui équivaut certainement, en splendeur, à celui de Notre-Dame de Saint-Lô. Il est dédié aux offices des religieux, tandis que les paroissiens observent la messe dans la nef.

Comme les autres abbayes de la Manche, Sainte-Croix est soumise à la commende. Vers 1510, son premier abbé commendataire est Louis Herbert, évêque d'Avranches, frère de Geoffroy Herbert, celui de Coutances.

La confrérie de la Charité est fondée en l'église Sainte-Croix et voit ses statuts approuvés en 1520.

En 1646, André Merlet, abbé commendataire à l'origine de la restauration des bâtiments conventuels, meurt [1].

La communauté adhère ensuite, en 1659, à la réforme de la Congrégation de Sainte-Geneviève, fondée en 1624 par François de La Rochefoucauld, cardinal, évêque de Senlis, abbé commendataire de Sainte-Geneviève.

En 1704, le dépôt de remonte [2], plus tard associé au haras, est construit [1].

Alors que la Guerre de Sept ans sévit, l'Intendant utilise en 1758 la nef comme magasins militaires [1]. En 1782, le grave état de délabrement de celle-ci contraint l'évêque à l'interdire aux paroissiens et à transférer les offices dans le chœur.

Le cimetière, initialement sous l'actuelle place de l'Abbaye, est transféré en 1788 dans le Clos à l'Abbé, où il demeure aujourd'hui encore [1].

En 1790, l'abbaye est fermée, et ses cinq chanoines renvoyés. Une dizaine d'année plus tard, vraisemblablement sous le Consulat, le chœur gothique, devenu trop dangereux, est abattu [1].

L'église avec son clocher du XIXe siècle, détruit en 1944. Carte postale ancienne, vers 1900.

L’accroissement de la population urbaine, mais aussi la nécessité de restaurer la partie romane, imposent de nouveaux travaux, sous le Second Empire. On en profite pour allonger la nef et doubler les collatéraux. On dresse, de plus, au mitan du côté Sud, un clocher (1860-1863), détruit en 1944 et remplacé en 1954 par un campanile, œuvre moderne de l'architecte Marcel Mersier.

Dépouille de Thomas Dry Howie en 1944.

En juin 1944, lors des combats pour la libération de Saint-Lô, l'église subit d'importants dommages : la souche de la cheminée du XIIIe siècle est détruite, ainsi que le bas-relief du Christ entre deux anges [1]. En juillet, le corps du major Thomas Dry Howie mort au combat est déposé sur les ruines du clocher de l'église, une plaque en commémore le souvenir.

En 1954, l'architecte Marcel Mersier réalise le nouveau beffroi en béton armé ajouré en treillis et murs pleins en béton lissé [3]. Les trois cloches alors âgées de plus de 90 ans, restées au sol plus de dix ans, sont hissées en haut du nouveau clocher en février 1956 ; elles ne seront électrifiées qu'en mai [4].

L'ensemble est labellisé Patrimoine du XXe siècle.

Mobilier

  • Maître-autel de style néogothique (19e s.) [5]
  • Autel secondaire dédié à la vierge (19e s.) [5]
  • Deux consoles du 18e} siècle, classées monument historique à titre d'objet depuis 1923 [6]
  • Orgue de tribune construit en 1893 par Louis Debierre, inscrit monument historique depuis 1972 [7]
  • Fonts baptismaux (19e s.) à cuve octogonale [5]
  • Deux reliquaires en forme d'édicule [5]
  • Statues de saint Joseph (1957), sainte Thérèse (20 e s.), sainte Marie-Madeleine Postel [5]
  • Les verrières du chœur (20e s.) sont l’œuvre du maître verrier François Chapuis, comme celles de la chapelle au rez-de-chaussée du clocher, datées de 1963 [5]
  • Une plaque rend hommage à 79 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Parmi eux : Marcel Bernard, Adrien Fournier Vergnollet et Gaston Jung.

Curés

Situation

Elle est située Place Sainte-Croix.

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Bibliographie

  • François Dubosc, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Lô, impr. R. Jacqueline fils, Saint-Lô, 1882, 95 p.
  • Yves Nédélec, « Église Notre-Dame », Annuaire des cinq départements normands, congrès de Saint-Lô, 1998, pp. 17-22
  • Maurice Lantier, « Sainte-Croix de Saint-Lô : une église partagée entre la ville et la campagne (1803-1964) », Revue de la Manche, 1998
  • Maurice Lantier, « L'inventaire de 1786 à Sainte-Croix de Saint-Lô», Revue de la Manche, 2006

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 et 1,9 Dépliant touristique, sd, consulté en 2015.
  2. Le service des remontes était chargé, jusqu’en 1926, de fournir l’armée en chevaux.
  3. Service éducatif des archives départementales de la Manche, Le Didac'doc n° 17, mars 2011, p.3
  4. Ouest-France, 6 mars 1956, cité sur le site Mômes de Grimouville
  5. 5,0 5,1 5,2 5,3 5,4 et 5,5 Conservatoire des antiquités et objets d'art de la Manche
  6. « Notice n°PM50001013 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  7. « Notice n°PM50001562 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  8. Intérim de trois mois, de juillet à octobre 1927 (Charles Lepeley, Valcanville, Coutances, Éditions Notre-Dame, 1957, p. 159).

Liens internes