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L''''église Saint-Malo''' est une édifice religieux catholique de [[Valognes]].
L''''église Saint-Malo''' est un édifice religieux catholique de [[Valognes]].
 
Elle est « sans contredit le principal monument de cette ville » <ref name=Cherco>[[Jean-Louis Adam|J.-L. Adam]],« Valognes », ''Cherbourg et le Cotentin'', Impr. Émile Le Maout, Cherbourg, 1905, p. 560-578. </ref>.


== Histoire ==
== Histoire ==


====Aux origines====
====Aux origines====
Il semble que cette église soit indirectement attestée pour la première fois dans une charte de Guillaume le Bâtard datée de 1056/1066, où l'on peut lire : ''in Valoniis due partes decime tocius'' [sic] ''parrochie'', « à Valognes, deux portions de la dîme de toute la paroisse » <ref>Marie Fauroux, ''Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066)'', Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XXXVI, Caen, 1961, p. 406, § 214.</ref>. Cette paroisse anonyme est peut-être celle de Saint-Malo (mais elle a également pu porter un autre nom à cette époque).
Il semble que cette église soit indirectement attestée pour la première fois dans une charte de [[Guillaume le Conquérant|Guillaume le Bâtard]] datée de [[1056]]/[[1066]], où l'on peut lire : ''in Valoniis due partes decime tocius'' [sic] ''parrochie'', « à Valognes, deux portions de la dîme de toute la paroisse » <ref>Marie Fauroux, ''Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066)'', Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XXXVI, Caen, 1961, p. 406, § 214.</ref>. Cette paroisse anonyme est peut-être celle de Saint-Malo (mais elle a également pu porter un autre nom à cette époque).


Les premières attestations de la dédicace à saint Malo sont un peu plus tardives :
Les premières attestations de la dédicace à saint Malo sont un peu plus tardives :


* ''parrochia Sancti Machuti'' 1219 <ref>Léopold Delisle, ''Recueil de jugements de l’Échiquier de Normandie au XIII{{e}} siècle'', Paris, 1864, p. 64, § 245.</ref>.
* ''parrochia Sancti Machuti'' 1219 <ref>[[Léopold Delisle (historien)|Léopold Delisle]], ''Recueil de jugements de l’Échiquier de Normandie au XIII{{e}} siècle'', Paris, 1864, p. 64, § 245.</ref>.
* ''Sanctus Macutus de Valoniis'' ~1280 <ref>Compte de la débite [du diocèse de Coutances], in ''Polyptichum Diœcesis Constantiniensis'', Recueil des Historiens de la France, t. XXIII, p. 493-542.</ref>.
* ''Sanctus Macutus de Valoniis'' ~1280 <ref>Compte de la débite [du diocèse de Coutances], in ''Polyptichum Diœcesis Constantiniensis'', Recueil des Historiens de la France, t. XXIII, p. 493-542.</ref>.
* ''Saint Maslo de Valonges'' 1400 <ref>Matrologe de Valognes, f° 28 v°.</ref>.
* ''Saint Maslo de Valonges'' 1400 <ref>Matrologe de Valognes, f° 28 v°.</ref>.


Cette dédicace remonterait au don d'une relique du saint à l'église par le roi Henri II d'Angleterre, vers 1160, confirmant toutefois un culte probablement déjà bien installé dans la région<ref>http://paroisse-valognes50.cef.fr/val-pdf/val-eglise-valognes.pdf</ref>.  
Cette dédicace remonterait au don d'une relique du saint à l'église par le roi [[Henri II d'Angleterre]], vers [[1160]], confirmant toutefois un culte probablement déjà bien installé dans la région <ref>Site internet du doyenné du Valognais [http://www.coutances.catholique.fr/pres-de-chez-vous/doyenne-valognes/pays-de-valognes/valognes/nos-eglises/eglise-de-valognes ''(lire en ligne)'']</ref>.  


Les dédicaces à saint Malo ou saint Maclou (ancien breton ''Machlou''; en latin médiéval ''Maclovius'', ''Machutus'' ou ''Macutus'') <ref>Comme la plupart des noms celtiques traditionnels, qui perpétuent un mode de formation [[anthroponyme|anthroponymique]] indo-européen, l'ancien nom breton ''Machlou'' est généralement considéré comme résultant de la combinaison de deux éléments, à savoir ''mach'' « gage, otage » et ''lou'' « lumière » (cf. Albert Deshayes, ''Dictionnaire des noms de famille bretons'', Le Chasse-Marée-ArMen, Douarnenez, 1995, p. 50a). Il est intéressant de constater que l'on en trouve un quasi-équivalent dans le nom de type germanique ''Gisilberht'' (formes latinisées ''Gisilbertus'', ''Giselbertus''), combinaison des éléments ''gisil-'' « otage » et ''-berht'' « brillant » (à l'origine des patronymes G<small>ILLEBERT</small>, G<small>ILLIBERT</small>, etc.), qui procède du même mode de formation.</ref> font référence à un personnage qui passe pour avoir été le premier évêque d'Aleth (aujourd'hui Saint-Servan, ancienne commune rattachée à Saint-Malo, Ille-et-Vilaine). Ce dernier, l'un des sept saints fondateurs de la Bretagne continentale, serait né à une date inconnue au Pays de Galles dans l'actuel comté de Glamorgan, et mort à Archingeay (Saintonge) entre [[620]] et [[649]]. La présence sur les côtes normandes de plusieurs de ces dédicaces (voir en particulier [[Saint-Malo-de-la-Lande]]) témoigne d'une ancienne évangélisation bretonne de cette région.
Les dédicaces à saint Malo ou saint Maclou (ancien breton ''Machlou''; en latin médiéval ''Maclovius'', ''Machutus'' ou ''Macutus'') <ref>Comme la plupart des noms celtiques traditionnels, qui perpétuent un mode de formation [[anthroponyme|anthroponymique]] indo-européen, l'ancien nom breton ''Machlou'' est généralement considéré comme résultant de la combinaison de deux éléments, à savoir ''mach'' « gage, otage » et ''lou'' « lumière » (cf. Albert Deshayes, ''Dictionnaire des noms de famille bretons'', Le Chasse-Marée-ArMen, Douarnenez, 1995, p. 50a). Il est intéressant de constater que l'on en trouve un quasi-équivalent dans le nom de type germanique ''Gisilberht'' (formes latinisées ''Gisilbertus'', ''Giselbertus''), combinaison des éléments ''gisil-'' « otage » et ''-berht'' « brillant » (à l'origine des patronymes G<small>ILLEBERT</small>, G<small>ILLIBERT</small>, etc.), qui procède du même mode de formation.</ref> font référence à un personnage qui passe pour avoir été le premier évêque d'Aleth (aujourd'hui Saint-Servan, ancienne commune rattachée à Saint-Malo, Ille-et-Vilaine). Ce dernier, l'un des sept saints fondateurs de la Bretagne continentale, serait né à une date inconnue au Pays de Galles dans l'actuel comté de Glamorgan, et mort à Archingeay (Saintonge) entre [[620]] et [[649]]. La présence sur les côtes normandes de plusieurs de ces dédicaces (voir en particulier [[Saint-Malo-de-la-Lande]]) témoigne d'une ancienne évangélisation bretonne de cette région.
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==== Le gothique flamboyant ====
==== Le gothique flamboyant ====
[[Fichier:Eglise Saint-Malo adam1905.jpg|thumb|upright|Plan de l'église Saint-Malo, vers 1905.]]
[[Fichier:Eglise Saint-Malo adam1905.jpg|thumb|upright|Plan de l'église Saint-Malo, vers 1905.]]
[[Fichier:Valognes Rue de Poterie.JPG|thumb|Rue de Poterie et église Saint-Malo.]]
Sur les ruines de cet édifice roman, construite à proximité du manoir ducal, l'église paroissiale est réédifiée au XV{{e}} siècle après la fin de la [[Guerre de Cent Ans]] dans le style [[gothique flamboyant]].
Sur les ruines de cet édifice roman, construite à proximité du manoir ducal, l'église paroissiale est réédifiée au XV{{e}} siècle après la fin de la [[Guerre de Cent Ans]] dans le style [[gothique flamboyant]].


Une tour carrée s'élève au-dessus du collatéral septentrional. La partie supérieure de la flèche octogonale qui la coiffe est rehaussée en [[1866]] à 47 mètres. La tour abrite 5 cloches à partir de [[1574]], refondues en [[1712]] par Jonchon, de Villedieu. La grosse cloche pèse plus de 2,25 kilogrammes. Des deux autres, fondues par Havard en [[1869]], font 1,89 kg et 1,374 kg<ref name=adam>Abbé J.-L. Adam, « Quelques notes sur Valognes », Impr. Emile Le Maout, Cherbourg, 1905.</ref>.
Une tour carrée s'élève au-dessus du collatéral nord. La partie supérieure de la flèche octogonale qui la coiffe est rehaussée en [[1866]] à 47 mètres. La tour abrite 5 cloches à partir de [[1574]], refondues en [[1712]] par Jonchon, de Villedieu. La grosse cloche pèse plus de 2,25 tonnes. Des deux autres, fondues par Havard en 1869, pèsent 1,89 et 1,374 tonnes<ref name=adam>Abbé J.-L. Adam, « Quelques notes sur Valognes », Impr. Émile Le Maout, Cherbourg, 1905, [https://www.normannia.info/ark%3A/86186/1xm#?c=0&m=0&s=0&cv=0 ''(lire en ligne)''.]</ref>. L'écrivain [[Jules Barbey d'Aurevilly]] aimait son clocher « pointu comme une aiguille et ajouré comme une lanterne ».


Une [[tour lanterne|lanterne]] surmontée d'un dôme est érigée au milieu de l'église de 1604 à 1615, par Hamon Drouet, d'après le plan d'un maçon d'Amblie près de Caen, et sous la direction de Robert Gourrault, avocat à Valognes, allié à la famille Abaquesné de Parfouru, et premier marguillier jusqu'à l'achèvement de la tour<ref name=adam/>.
Une [[tour lanterne|lanterne]] surmontée d'un dôme est érigée au milieu de l'église de 1604 à 1615, par Hamon Drouet, d'après le plan d'un maçon d'Amblie près de Caen, et sous la direction de Robert Gourrault, avocat à Valognes, allié à la famille Abaquesné de Parfouru et premier marguillier, jusqu'à l'achèvement de la tour<ref name=adam/>.


La nef du XV{{e}} siècle se rapproche de l'[[église Saint-Nicolas de Coutances]] pas ses colonnes sans chapiteau, du style prismatique du Mont Saint-Michel par sa balustrade<ref name=adam/>.  
La nef est tout entière de la dernière partie du XV{{e}} siècle. Ses colonnes sans chapiteaux ressemblent à celles de [[église Saint-Nicolas de Coutances|Saint-Pierre et de Saint-Nicolas de Coutances,]] et sa balustrade rappelle le style prismatique du Mont Saint-Michel. Les colonnettes, les arcades et les arêtes des fenêtres rappellent aussi la fin du XVe siècle. »<ref name=adam/>.  


La chapelle méridionale, dont les voûtes reposent sur les symboles des quatre évangélistes, est fondée avant [[1380]] par [[Jean de La Haye]], écuyer, sieur de [[Sotteville]]. Celle du nord, fondée par Raoul Ozouf, en [[1362]], est ornée de figurines d'anges. Les vitraux de leurs chevets sont de Lorin, de Chartres. Les contreforts, parfois surmontés de clochetons et agrémentés de gargouilles, supportent des arcs-boutants<ref name=adam/>.  
La chapelle méridionale, dont les voûtes reposent sur les symboles des quatre évangélistes, est fondée avant [[1380]] par [[Jean de La Haye]], écuyer, sieur de [[Sotteville]]. Celle du nord, fondée par Raoul Ozouf, en [[1362]], est ornée de figurines d'anges. Les vitraux de leurs chevets sont de Lorin, de Chartres. Les contreforts, parfois surmontés de clochetons et agrémentés de gargouilles, supportent des arcs-boutants<ref name=adam/>.  


Le proche occidental, daté probablement du XV{{e}} siècle, est doté de colonnes annelées et d'une arcade en accolade, et décoré de figures d'animaux, de festons et de feuillages. Les vantaux sculptés représentent la Transfiguration et l'Ascension du Christ<ref name=adam/>.  
Le porche occidental, daté probablement du XV{{e}} siècle, est doté de colonnes annelées et d'une arcade en accolade, et décoré de figures d'animaux, de festons et de feuillages. Les vantaux sculptés représentent la Transfiguration et l'Ascension du Christ<ref name=adam/>.  


Une petite porte latérale au nord-ouest, près du portail. Ses pilastres cannelés et son fronton semi-circulaire orné de cornes d'abondance la fait remonter à la Renaissance<ref name=adam/>.
Il y a une petite porte latérale au nord-ouest, près du portail. Ses pilastres cannelés et son fronton semi-circulaire orné de cornes d'abondance la font remonter à la [[Renaissance dans la Manche|Renaissance]]<ref name=adam/>.


L'église a une longueur totale de 45 mètres. La nef mesure 19,5 mètres de large, avec une hauteur sous voûte de 16,8 m, le transept 29 mètres de large. La hauteur sous voûte du chœur est de 14 mètres 60, celle de la lanterne de 23 m 40<ref name=adam/>.  
L'église a une longueur totale de 45 mètres. La nef mesure 19,5 mètres de large, avec une hauteur sous voûte de 16,8 m, le transept 29 mètres de large. La hauteur sous voûte du chœur est de 14 mètres 60, celle de la lanterne de 23 m 40<ref name=adam/>.  


Elle fait l'objet d'un classement au titre des [[monuments historiques]] par arrêté du [[5 août]] [[1920]].
Elle fait l'objet d'un classement au titre des [[monuments historiques]] par arrêté du [[5 août]] [[1920]]<ref>{{mérimée|PA00110627}}</ref>.
 
L'orgue de [[1524]], possédant un jeu de voix humaine, réparé à plusieurs reprises, est relevé par la maison Beuchet-Debierre en [[1935]]. Il joue pour l'ultime fois le [[4 juin]] [[1944]], pour la communion solennelle.


====La reconstruction après 1944====
==== La reconstruction après 1944 ====
<gallery mode="packed" caption="L'église en ruines en 1944" >
Fichier:Valognes-1944-eglisestmalo1.jpg
Fichier:Valognes-1944-eglisestmalo2.jpg
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En ruine après les bombardements aériens des [[8|8 août]] , [[10|10 août]] et [[12 août]] [[1944]], l'église ne conserve du XIV{{e}} siècle que le chœur et les bas-côtés, restaurés par l'architecte en chef des monuments historiques [[Yves-Marie Froidevaux]] à partir de [[1954]]<ref name=mh20>Alain Nafilyan , Éric Diouris , Frédéric Henriot, ''Monuments historiques du XX{{e}} siècle en Basse-Normandie'', In Quarto, 2010</ref>.
En ruine après les bombardements aériens des [[8 août|8]], [[10 août|10]] et [[12 août]] [[1944]], amputée de son clocher par les Américains craignant qu'il ne s'effondre, l'église ne conserve du XIV{{e}} siècle que le chœur et les bas-côtés, restaurés par l'architecte en chef des monuments historiques [[Yves-Marie Froidevaux]] à partir de [[1954]]<ref name=mh20>Alain Nafilyan , Éric Diouris , Frédéric Henriot, ''Monuments historiques du XX{{e}} siècle en Basse-Normandie'', In Quarto, 2010.</ref>.


L'architecte est ensuite chargé de rebâtir l'édifice dans un style contemporain, mais sobre pour s'allier au chœur médiéval. Le projet présenté à la commission supérieure des monuments historiques en [[1956]] démarre fin [[1957]]<ref name=mh20/>.  
L'architecte est ensuite chargé de rebâtir l'édifice dans un style contemporain, mais sobre pour s'allier au chœur médiéval. Le projet présenté à la commission supérieure des monuments historiques en [[1956]] démarre fin [[1957]]<ref name=mh20/>.  
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Pour la nouvelle nef en béton armé brut, flanquée de collatéraux de même hauteur, les voûtes en forme de pyramide carrée inversée en voile de béton reposent non sur les murs, comme traditionnellement, mais sur six grands piliers fins verticaux. A l'extérieur, les murs sont faits de moellons de pierres sciés, les toits à deux pans adoptent une faible pente, et le pignon aveugle réutilise des éléments sculpturaux retrouvés dans les ruines<ref name=mh20/>.  
Pour la nouvelle nef en béton armé brut, flanquée de collatéraux de même hauteur, les voûtes en forme de pyramide carrée inversée en voile de béton reposent non sur les murs, comme traditionnellement, mais sur six grands piliers fins verticaux. A l'extérieur, les murs sont faits de moellons de pierres sciés, les toits à deux pans adoptent une faible pente, et le pignon aveugle réutilise des éléments sculpturaux retrouvés dans les ruines<ref name=mh20/>.  


Le baptistère carré est indépendant, selon la volonté durant la Reconstruction d'un « retour aux sources liturgiques<ref name=mh20/> », et communique avec le flanc sud l'église par un porche couvert en terrasse<ref name=insitu>Alain Nafilyan, « [http://www.insitu.culture.fr/article.xsp?numero=&id_article=nafilyan1-967 La reconstruction des édifices religieux en Basse-Normandie après la Seconde Guerre mondiale] ». ''In Situ'', revue des patrimoines, n°11, 22 juillet 2009.</ref>, dont chaque pilier est orné de la figure d'un prophète, dessinée par Marthe Flandrin et réalisée par Paul Rancilhac<ref name=mh20/>.
Le baptistère carré est indépendant, selon la volonté, durant la Reconstruction, d'un « retour aux sources liturgiques<ref name=mh20/> ». Il communique avec le flanc sud de l'église par un porche couvert en terrasse<ref name=insitu>Alain Nafilyan, « La reconstruction des édifices religieux en Basse-Normandie après la Seconde Guerre mondiale », ''In Situ'', revue des patrimoines, n° 11, 22 juillet 2009 [http://www.insitu.culture.fr/article.xsp?numero=&id_article=nafilyan1-967 ''(lire en ligne)''].</ref>, dont chaque pilier est orné de la figure d'un prophète, dessinée par Marthe Flandrin et réalisée par Paul Rancilhac<ref name=mh20/>.


Pour lier l'ancien et le moderne, Froidevaux réalise, entre [[1961]] et [[1962]], une [[tour lanterne]] octogonale, en s'inspirant de celle de la [[cathédrale de Coutances]]<ref name=insitu/> dont il épure les traits. La tour dite « de l'Horloge » est également élevé durant cette deuxième tranche de travaux<ref name=mh20/>. Une nouvelle flèche est élevée sur le clocher.
Pour lier l'ancien et le moderne, Froidevaux réalise, entre [[1961]] et [[1962]], une [[tour lanterne]] octogonale, en s'inspirant de celle de la [[cathédrale de Coutances]]<ref name=insitu/> dont il épure les traits. La tour dite « de l'Horloge » est également élevée durant cette deuxième tranche de travaux<ref name=mh20/>. Une nouvelle flèche est élevée sur le clocher. Vingt ans après la destruction, les cloches sonnent de nouveau le [[18 juin]] [[1964]] <ref>« Nos années 60 », ''La Presse de la Manche'', hors-série, novembre 2010, p. 67. </ref>.


Entre [[1963]] et [[1967]], l'église s'orne d'un mobilier liturgique - Froidevaux réalise les émaux du retable -, et des vitraux, conçus par M. Roche pour la nef et Couturat pour le chœur, et respectivement exécutés par l'atelier Barillet et par Tournel<ref name=mh20/>.
Entre [[1963]] et [[1967]], l'église s'orne d'un mobilier liturgique - Froidevaux réalise les émaux du retable -, et des vitraux, conçus par M. Roche pour la nef et Couturat pour le chœur, et respectivement exécutés par l'atelier Barillet et par Tournel<ref name=mh20/>.
Beuchet-Debierre réalise un nouvel orgue de 2300 tuyaux en [[1969]], restauré en [[1980]], relevé en [[1997]].
<gallery mode="packed" heights="180" caption="L'église Saint-Malo après reconstruction" >
Fichier:Eglise Saint-Malo (Valognes).jpg|''Façade ouest''
Fichier:Valognes - Eglise Saint-Malo, choeur.JPG||''Chœur''
Fichier:Eglise Saint-Malo (Valognes) Bas-relief.jpg|''Bas relief''
Fichier:Valognes - Eglise Saint-Malo, tour-lanterne.jpg|''Tour lanterne''
Fichier:Eglise Saint-Malo (Valognes) 4.jpg|''Abside''
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==Liste des curés de Saint-Malo ==
==Liste des curés de Saint-Malo ==
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* [[15 décembre]] [[1555]]-... : Bertin Mangon
* [[15 décembre]] [[1555]]-... : Bertin Mangon
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* [[1677]]-[[1725]] : [[Julien de Laillier]]  
* [[1677]]-[[1725]] : [[Julien de Laillier]]
*...
* [[1805]]-[[1827]] : [[Jean Charles Richard Dancel]]
*...
* [[1993]]-[[1997]] : Michel Levallois
* [[1997]]-[[1999]] : Albert Paillette
* [[1999]]-[[2003]] : Pierre Tournerie et Louis Deschamps (modérateur)
* [[2003]]-[[2014]] : Guy Leroux
* [[2014]]-[[2018]] : Michel Leblond
* [[2018]]- ''actuel'' : Philippe Navet
 
== Personnalités célèbres ==
De retour d'exil à Jersey, le [[Duc de Berry]] débarque le [[13 avril]] [[1814]] à [[Cherbourg]]. Dans son trajet l'amenant à Bayeux, le prince fait une halte, le [[15 avril]] à midi, à [[Valognes]] où il écoute un ''Te Deum'' en l'église Saint-Malo<ref> Jean-Gabriel Peltier, « Relation du voyage de Son Altesse Royale Mgr. le Duc de Berry depuis son Débarquement à Cherbourg, jusqu'à son Entrée à Paris », Rouen,1814</ref>.
 
==Situation==
L'église est située entre la [[Rue de l'Église (Valognes)|rue de l'Église]],  la [[Place Vicq-d’Azir (Valognes)|place Vicq-d’Azir]] et la [[Rue de l'Officialité (Valognes)|rue de l'Officialité]].
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== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
* Abbé Tollemer, « Recherches sur l'état de l'église de Valognes de 1600 à 1727 », ''Journal de Valognes'', années 1862 à 1865.
* Abbé Tollemer, « Recherches sur l'état de l'église de Valognes de 1600 à 1727 », ''Journal de Valognes'', années 1862 à 1865
* Abbé Leroy, « Notice sur l'église de Valognes », ''Mémoires de la Société archéologique de Valognes'', t. I, p. 59 à 156.
* Abbé Leroy, « Notice sur l'église de Valognes », ''Mémoires de la Société archéologique de Valognes'', t. I, p. 59 à 156
* De Folleville, ''Réminiscences historiques''.
* De Folleville, ''Réminiscences historiques''
* Mangon du Houguet, ''La Normandie monumentale et pittoresque (Manche)'', t. I, Lemale, Le Havre, 1899, p. 203.
* Mangon du Houguet, ''La Normandie monumentale et pittoresque (Manche)'', t. I, Lemale, Le Havre, 1899, p. 203
* J.-L. Adam, ''Les Curés du vieux Valognes'', Martin, 1896.
* [[Jean-Louis Adam|J.-L. Adam]], ''Les Curés du vieux Valognes'', Martin, 1896
* [[Jean-Louis Adam]], ''Recherches sur les rentes de l'église de Valognes au Moyen Âge'', 1901
* Alain Nafilyan, « Saint-Malo de Valognes, restauration et reconstruction », ''[[Revue de la Manche]]'', n° 178, 2003
* Julien Deshayes, « L'église Saint-Malo de Valognes », ''[[Vikland]]'', n° 16, 2016
* Jeannine Bavay, « Une visite de l'église Saint-Malo », ''Vikland'', n° 16, 2016


==Notes et références==
{{Notes et références}}
<references/>


==Article connexe==
==Liens internes==
* [[:Catégorie:Église Saint-Malo (Valognes) (image)|Galerie d'images]]
* [[:Catégorie:Église Saint-Malo (Valognes) (image)|Galerie d'images]]
==Lien interne==
* [[Visite d'une église]]  
* [[Visite d'une église]]  
* [[Liste des monuments de Valognes]]
* [[Liste des monuments historiques de la Manche]]


{{DEFAULTSORT:Eglise Saint-Malo}}
[[Catégorie:Monument de Valognes]]
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[[Catégorie:Hagiotoponyme|Malo -, eglise (Valognes)]]
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Version du 17 mai 2023 à 19:34

Église Saint-Malo.
Gravure ancienne.

L'église Saint-Malo est un édifice religieux catholique de Valognes.

Elle est « sans contredit le principal monument de cette ville » [1].

Histoire

Aux origines

Il semble que cette église soit indirectement attestée pour la première fois dans une charte de Guillaume le Bâtard datée de 1056/1066, où l'on peut lire : in Valoniis due partes decime tocius [sic] parrochie, « à Valognes, deux portions de la dîme de toute la paroisse » [2]. Cette paroisse anonyme est peut-être celle de Saint-Malo (mais elle a également pu porter un autre nom à cette époque).

Les premières attestations de la dédicace à saint Malo sont un peu plus tardives :

  • parrochia Sancti Machuti 1219 [3].
  • Sanctus Macutus de Valoniis ~1280 [4].
  • Saint Maslo de Valonges 1400 [5].

Cette dédicace remonterait au don d'une relique du saint à l'église par le roi Henri II d'Angleterre, vers 1160, confirmant toutefois un culte probablement déjà bien installé dans la région [6].

Les dédicaces à saint Malo ou saint Maclou (ancien breton Machlou; en latin médiéval Maclovius, Machutus ou Macutus) [7] font référence à un personnage qui passe pour avoir été le premier évêque d'Aleth (aujourd'hui Saint-Servan, ancienne commune rattachée à Saint-Malo, Ille-et-Vilaine). Ce dernier, l'un des sept saints fondateurs de la Bretagne continentale, serait né à une date inconnue au Pays de Galles dans l'actuel comté de Glamorgan, et mort à Archingeay (Saintonge) entre 620 et 649. La présence sur les côtes normandes de plusieurs de ces dédicaces (voir en particulier Saint-Malo-de-la-Lande) témoigne d'une ancienne évangélisation bretonne de cette région.

Le gothique flamboyant

Plan de l'église Saint-Malo, vers 1905.
Rue de Poterie et église Saint-Malo.

Sur les ruines de cet édifice roman, construite à proximité du manoir ducal, l'église paroissiale est réédifiée au XVe siècle après la fin de la Guerre de Cent Ans dans le style gothique flamboyant.

Une tour carrée s'élève au-dessus du collatéral nord. La partie supérieure de la flèche octogonale qui la coiffe est rehaussée en 1866 à 47 mètres. La tour abrite 5 cloches à partir de 1574, refondues en 1712 par Jonchon, de Villedieu. La grosse cloche pèse plus de 2,25 tonnes. Des deux autres, fondues par Havard en 1869, pèsent 1,89 et 1,374 tonnes[8]. L'écrivain Jules Barbey d'Aurevilly aimait son clocher « pointu comme une aiguille et ajouré comme une lanterne ».

Une lanterne surmontée d'un dôme est érigée au milieu de l'église de 1604 à 1615, par Hamon Drouet, d'après le plan d'un maçon d'Amblie près de Caen, et sous la direction de Robert Gourrault, avocat à Valognes, allié à la famille Abaquesné de Parfouru et premier marguillier, jusqu'à l'achèvement de la tour[8].

« La nef est tout entière de la dernière partie du XVe siècle. Ses colonnes sans chapiteaux ressemblent à celles de Saint-Pierre et de Saint-Nicolas de Coutances, et sa balustrade rappelle le style prismatique du Mont Saint-Michel. Les colonnettes, les arcades et les arêtes des fenêtres rappellent aussi la fin du XVe siècle. »[8].

La chapelle méridionale, dont les voûtes reposent sur les symboles des quatre évangélistes, est fondée avant 1380 par Jean de La Haye, écuyer, sieur de Sotteville. Celle du nord, fondée par Raoul Ozouf, en 1362, est ornée de figurines d'anges. Les vitraux de leurs chevets sont de Lorin, de Chartres. Les contreforts, parfois surmontés de clochetons et agrémentés de gargouilles, supportent des arcs-boutants[8].

Le porche occidental, daté probablement du XVe siècle, est doté de colonnes annelées et d'une arcade en accolade, et décoré de figures d'animaux, de festons et de feuillages. Les vantaux sculptés représentent la Transfiguration et l'Ascension du Christ[8].

Il y a une petite porte latérale au nord-ouest, près du portail. Ses pilastres cannelés et son fronton semi-circulaire orné de cornes d'abondance la font remonter à la Renaissance[8].

L'église a une longueur totale de 45 mètres. La nef mesure 19,5 mètres de large, avec une hauteur sous voûte de 16,8 m, le transept 29 mètres de large. La hauteur sous voûte du chœur est de 14 mètres 60, celle de la lanterne de 23 m 40[8].

Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 5 août 1920[9].

L'orgue de 1524, possédant un jeu de voix humaine, réparé à plusieurs reprises, est relevé par la maison Beuchet-Debierre en 1935. Il joue pour l'ultime fois le 4 juin 1944, pour la communion solennelle.

La reconstruction après 1944

En ruine après les bombardements aériens des 8, 10 et 12 août 1944, amputée de son clocher par les Américains craignant qu'il ne s'effondre, l'église ne conserve du XIVe siècle que le chœur et les bas-côtés, restaurés par l'architecte en chef des monuments historiques Yves-Marie Froidevaux à partir de 1954[10].

L'architecte est ensuite chargé de rebâtir l'édifice dans un style contemporain, mais sobre pour s'allier au chœur médiéval. Le projet présenté à la commission supérieure des monuments historiques en 1956 démarre fin 1957[10].

Pour la nouvelle nef en béton armé brut, flanquée de collatéraux de même hauteur, les voûtes en forme de pyramide carrée inversée en voile de béton reposent non sur les murs, comme traditionnellement, mais sur six grands piliers fins verticaux. A l'extérieur, les murs sont faits de moellons de pierres sciés, les toits à deux pans adoptent une faible pente, et le pignon aveugle réutilise des éléments sculpturaux retrouvés dans les ruines[10].

Le baptistère carré est indépendant, selon la volonté, durant la Reconstruction, d'un « retour aux sources liturgiques[10] ». Il communique avec le flanc sud de l'église par un porche couvert en terrasse[11], dont chaque pilier est orné de la figure d'un prophète, dessinée par Marthe Flandrin et réalisée par Paul Rancilhac[10].

Pour lier l'ancien et le moderne, Froidevaux réalise, entre 1961 et 1962, une tour lanterne octogonale, en s'inspirant de celle de la cathédrale de Coutances[11] dont il épure les traits. La tour dite « de l'Horloge » est également élevée durant cette deuxième tranche de travaux[10]. Une nouvelle flèche est élevée sur le clocher. Vingt ans après la destruction, les cloches sonnent de nouveau le 18 juin 1964 [12].

Entre 1963 et 1967, l'église s'orne d'un mobilier liturgique - Froidevaux réalise les émaux du retable -, et des vitraux, conçus par M. Roche pour la nef et Couturat pour le chœur, et respectivement exécutés par l'atelier Barillet et par Tournel[10].

Beuchet-Debierre réalise un nouvel orgue de 2300 tuyaux en 1969, restauré en 1980, relevé en 1997.

Liste des curés de Saint-Malo

Personnalités célèbres

De retour d'exil à Jersey, le Duc de Berry débarque le 13 avril 1814 à Cherbourg. Dans son trajet l'amenant à Bayeux, le prince fait une halte, le 15 avril à midi, à Valognes où il écoute un Te Deum en l'église Saint-Malo[13].

Situation

L'église est située entre la rue de l'Église, la place Vicq-d’Azir et la rue de l'Officialité.

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Bibliographie

  • Abbé Tollemer, « Recherches sur l'état de l'église de Valognes de 1600 à 1727 », Journal de Valognes, années 1862 à 1865
  • Abbé Leroy, « Notice sur l'église de Valognes », Mémoires de la Société archéologique de Valognes, t. I, p. 59 à 156
  • De Folleville, Réminiscences historiques
  • Mangon du Houguet, La Normandie monumentale et pittoresque (Manche), t. I, Lemale, Le Havre, 1899, p. 203
  • J.-L. Adam, Les Curés du vieux Valognes, Martin, 1896
  • Jean-Louis Adam, Recherches sur les rentes de l'église de Valognes au Moyen Âge, 1901
  • Alain Nafilyan, « Saint-Malo de Valognes, restauration et reconstruction », Revue de la Manche, n° 178, 2003
  • Julien Deshayes, « L'église Saint-Malo de Valognes », Vikland, n° 16, 2016
  • Jeannine Bavay, « Une visite de l'église Saint-Malo », Vikland, n° 16, 2016

Notes et références

  1. J.-L. Adam,« Valognes », Cherbourg et le Cotentin, Impr. Émile Le Maout, Cherbourg, 1905, p. 560-578.
  2. Marie Fauroux, Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XXXVI, Caen, 1961, p. 406, § 214.
  3. Léopold Delisle, Recueil de jugements de l’Échiquier de Normandie au XIIIe siècle, Paris, 1864, p. 64, § 245.
  4. Compte de la débite [du diocèse de Coutances], in Polyptichum Diœcesis Constantiniensis, Recueil des Historiens de la France, t. XXIII, p. 493-542.
  5. Matrologe de Valognes, f° 28 v°.
  6. Site internet du doyenné du Valognais (lire en ligne)
  7. Comme la plupart des noms celtiques traditionnels, qui perpétuent un mode de formation anthroponymique indo-européen, l'ancien nom breton Machlou est généralement considéré comme résultant de la combinaison de deux éléments, à savoir mach « gage, otage » et lou « lumière » (cf. Albert Deshayes, Dictionnaire des noms de famille bretons, Le Chasse-Marée-ArMen, Douarnenez, 1995, p. 50a). Il est intéressant de constater que l'on en trouve un quasi-équivalent dans le nom de type germanique Gisilberht (formes latinisées Gisilbertus, Giselbertus), combinaison des éléments gisil- « otage » et -berht « brillant » (à l'origine des patronymes GILLEBERT, GILLIBERT, etc.), qui procède du même mode de formation.
  8. 8,0 8,1 8,2 8,3 8,4 8,5 et 8,6 Abbé J.-L. Adam, « Quelques notes sur Valognes », Impr. Émile Le Maout, Cherbourg, 1905, (lire en ligne).
  9. « Notice n°PA00110627 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.
  10. 10,0 10,1 10,2 10,3 10,4 10,5 et 10,6 Alain Nafilyan , Éric Diouris , Frédéric Henriot, Monuments historiques du XXe siècle en Basse-Normandie, In Quarto, 2010.
  11. 11,0 et 11,1 Alain Nafilyan, « La reconstruction des édifices religieux en Basse-Normandie après la Seconde Guerre mondiale », In Situ, revue des patrimoines, n° 11, 22 juillet 2009 (lire en ligne).
  12. « Nos années 60 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2010, p. 67.
  13. Jean-Gabriel Peltier, « Relation du voyage de Son Altesse Royale Mgr. le Duc de Berry depuis son Débarquement à Cherbourg, jusqu'à son Entrée à Paris », Rouen,1814

Liens internes