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L''''église Saint-Laurent''' est un édifice catholique de la [[Manche]], situé à [[Torigni-sur-Vire]] dans la commue de [[Torigny-les-Villes]].
L''''église Saint-Laurent''' est un édifice catholique de la [[Manche]], situé à [[Torigni-sur-Vire]] dans la commue de [[Torigny-les-Villes]].


L'origine de cette église remonte au 11{{e}} siècle comme en atteste une charte du duc Robert-le-Magnifique qui en donne le patronage aux moines de l'abbaye de Cerisy<ref name = FD> François Deschamps, ''Notice historique sur la ville de Torigni-sur-Vire et sur ses barons féodaux'', impr. C. Jean Delamare, Saint-Lô, 1855, p. 173. [https://books.google.fr/books?id=HzBMvUQeIKsC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false ''(lire en ligne)'']</ref>.  
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==Histoire==
 
[[Fichier:FranceNormandieSaintLoMuseeFrancoiseDeDaillonDuLude.jpg|200px|vignette|Tête en marbre de Françoise d'Aillon du Lude]]
 
L'origine de cette église remonte au 11{{e}} siècle comme en atteste une charte du duc [[Robert le Magnifique]] qui en donne le patronage aux moines de l'[[abbaye de Cerisy]] <ref name = FD> François Deschamps, ''Notice historique sur la ville de Torigni-sur-Vire et sur ses barons féodaux'', impr. C. Jean Delamare, Saint-Lô, 1855, p. 173 [https://books.google.fr/books?id=HzBMvUQeIKsC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false ''(lire en ligne)''].</ref>.
 
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Lors des bombardements de juin-juillet [[1944]], la charpente et la voûte sont touchés et les vitraux sont détruits <ref name = EM>Élisabeth Marie, « Les  vitraux  des  églises  Saint-Laurent  et  Notre-Dame  de  Torigni-sur-Vire à travers la correspondance du maître-verrier » [http://objet.art.manche.fr/xml/images/LesVitrauxDesEglisesNotre.pdf ''(lire en ligne)''].</ref> .
 
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==Mobilier==
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Pendant la [[Reconstruction dans la Manche|Reconstruction]], l’architecte  de  la  ville, Georges-Henri  Bouzou  et le chanoine  Louis-Charles  Pinel  (1890-1972),  originaire  de  Torigni-sur-Vire  (et conservateur  du  château  à  partir  de 1932),  choisissent  les  ateliers  Mauméjean (de Hendaye) pour reconstituer les vitraux détruits<ref name = EM/>. Vingt-neuf vitraux sont réalisés entre [[1951]] et [[1954]]<ref name = EM/>. Ils représentent notamment saint Laurent et saint Étienne patrons de la paroisse, saint Michel archange, saint Lô guérissant un aveugle, Robert de Torigni, abbé du Mont-Saint-Michel, Léonor 1er Gouyon de Matignon (1604-1680), évêque de Coutances puis de Lisieux<ref name = EM/>.
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Nef eglise saint laurent torigni.jpg|La nef.
Torigni-StLaurent-fontsbapt1.jpg|Les fonts baptismaux.
Torigni-eglStLaurent-vitraux1.jpg|Robert de Torigni au centre des vitraux.
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En [[2012]], les 29 vitraux sont restaurés<ref>« Un vitrail de Saint-Laurent dédié à Robert de Torigni », ''Ouest-France'', site internet, 30 septembre 2013.[ https://www.ouest-france.fr/normandie/saint-lo-50000/un-vitrail-de-saint-laurent-dedie-robert-de-torigni-1334943 ''(lire en ligne)'']</ref>.
==Situation==
En [[2016]], douze fresques situées de chaque côté de l'autel et représentant dix des douze apôtres ainsi que les évangélistes Pierre et Luc sont restaurées par Joël Marie, d'Agneaux, et le maître-autel par l'entreprise Rouyer de Granville<ref>« Église Saint-Laurent : les fresques sont rénovées », ''Ouest-France'', site internet, 22 juillet 2016.</ref>. La fresque représentant saint Luc fut offerte par la sœur du chanoine Charles-Arthur Leroy, curé doyen de Toirigni qui a béni la cloche ''L'Aurentian'' le 26 février 1888.</ref>.
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* [[Visite d'une église]]
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Dernière version du 11 février 2023 à 00:00

Chevet de l'église Saint-Laurent.

L'église Saint-Laurent est un édifice catholique de la Manche, situé à Torigni-sur-Vire dans la commue de Torigny-les-Villes.

Dédiée à Saint-Laurent, elle est intégrée à la paroisse Saint-Jean-de-Brébeuf centrée à Torigni-sur-Vire.

Histoire

Tête en marbre de Françoise d'Aillon du Lude

L'origine de cette église remonte au 11e siècle comme en atteste une charte du duc Robert le Magnifique qui en donne le patronage aux moines de l'abbaye de Cerisy [1].

En 1400, Hervé de Mauny fait construire et adosser contre l'église Saint-Laurent une chapelle qu'il met sous l'invocation de saint Pierre [1]. Il y fait creuser un caveau sépulcral pour lui et cinq membres de sa famille. Cette chapelle est située à droite du chœur dont elle était séparée par un mur, abattu en 1601 [1].

En 1601, Françoise d'Aillon du Lude, veuve de Jacques II de Matignon, fait bâtir la partie de l'église qui en est aujourd'hui le chœur et creuser un caveau funéraire pour déposer la dépouille de son mari [1]. Cette partie de l'église, alors appelée Chapelle des Mausolées, contenait un grand nombre de tombeaux en marbre blanc élevés à la mémoire de Jacques II de Matignon, maréchal de France, Odet de Matignon, amiral, Charles de Matignon, lieutenant-général, Éléonore d'Orléans, épouse de Charles de Matignon, de Léonor Ier de Matignon, évêque et comte de Lisieux etc. Tous ces marbres sont brisés en 1792, lors de la Révolution [1].

Lors des bombardements de juin-juillet 1944, la charpente et la voûte sont touchés et les vitraux sont détruits [2] .

En 2011, un vestige du mausolée de marbre, la tête de Françoise d'Aillon du Lude, reparaît sur le marché de l'art [3]. La souscription lancée par Jean-Luc Dufresne, conservateur du musée des Beaux-Arts de Saint-Lô et l'association Les Amis des musées de Saint-Lô ne suffisant pas à son rachat, Albert de Monaco, sollicité, rachète la tête en totalité et la met en dépôt au musée de Saint-Lô [3].

Mobilier

Pendant la Reconstruction, l’architecte de la ville, Georges-Henri Bouzou et le chanoine Louis Charles Pinel choisissent les ateliers Mauméjean (de Hendaye) pour reconstituer les vitraux [2]. Vingt-neuf vitraux sont réalisés entre 1951 et 1954 [2]. Ces vitraux représentent notamment saint Laurent et saint Étienne patrons de la paroisse, saint Michel archange, saint Lô guérissant un aveugle, Robert de Torigni, abbé du Mont-Saint-Michel, Léonor Ier de Matignon (1604-1680), évêque de Coutances puis de Lisieux [2].

La verrière centrale du transept nord représente Robert de Torigni, 16e abbé du Mont-Saint-Michel [2].

En 2012, les 29 vitraux sont restaurés [4].

En 2016, douze fresques situées de chaque côté de l'autel et représentant dix des douze apôtres ainsi que les évangélistes Pierre et Luc sont restaurées par Joël Marie, d'Agneaux, et le maître-autel par l'entreprise Rouyer de Granville [5]. La fresque représentant saint Luc fut offerte par la sœur du chanoine Charles-Arthur Leroy, curé-doyen de Torigni qui a béni la cloche L'Aurentian le 26 février 1888 [5].

Situation

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Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 François Deschamps, Notice historique sur la ville de Torigni-sur-Vire et sur ses barons féodaux, impr. C. Jean Delamare, Saint-Lô, 1855, p. 173 (lire en ligne).
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 Élisabeth Marie, « Les vitraux des églises Saint-Laurent et Notre-Dame de Torigni-sur-Vire à travers la correspondance du maître-verrier » (lire en ligne).
  3. 3,0 et 3,1 Jeanine Bavay, « Albert de Monaco revient sur la terre de ses ancêtres », Patrimoine normand, n° 78, été 2011 (lire un extrait)
  4. « Un vitrail de Saint-Laurent dédié à Robert de Torigni », Ouest-France, site internet, 30 septembre 2013 (lire en ligne).
  5. 5,0 et 5,1 « Église Saint-Laurent : les fresques sont rénovées », Ouest-France, site internet, 22 juillet 2016 (lire en ligne)

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