Tramway de Cherbourg
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Le tramway de Cherbourg est un mode de transport public utilisé à Cherbourg de 1896 à 1949.
Histoire
Le 25 juillet 1891, un décret déclare « d'utilité publique » l'établissement d'un réseau de tramway « à traction mécanique » pour desservir « Cherbourg et sa banlieue, de Tourlaville à Querqueville ». La Compagnie des tramways de Cherbourg (CTC) se voit confier l'exploitation de ce service public.
Le 29 novembre 1896, inauguration du tronçon Cherbourg-Tourlaville desservi par des tramways à vapeur [1][2].
Le 28 février 1897, un tramway franchit pour la première fois le pont tournant [3].
Le 23 mai 1897, la ligne A est prolongée jusqu'à Querqueville [1], portant sa longueur à 12 km.
En 1910, le premier tramway électrique est mis en service.
Le 27 janvier 1911, inauguration de la prolongation de 4 km de la ligne A jusqu'à Urville-Hague [4]. Cette portion, à l'origine exploitée par les Chemins de fer de la Manche (CFM) passe par la suite sous le contrôle de la Compagnie des tramways de Cherbourg (CTC).
Pendant la Première Guerre mondiale, la desserte de la banlieue est supprimée.
En 1920, la ligne à vapeur Cherbourg-Tourlaville est électrifiée [5].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les bombardements anglais perturbent le fonctionnement du trafic.
Le 1er octobre 1945, le réseau des tramways est officiellement supprimé. Il ne cesse cependant son activité que le 4 août 1949. Les bus prennent la suite.
Réseau
Le réseau du tramway fonctionne sur deux lignes, s'étendant sur 16,5 km :
- Ligne A : de Tourlaville à Querqueville, par les rues du Val-de-Saire et de Paris, l'avenue du Cauchin, le quai de Paris, les rues des Tribunaux, Gambetta, de la Fontaine, François-La Vieille, Grande-Vallée, de l'Abbaye, et Équeurdreville ; desservant les arrêts Place-de-Tourlaville, Dépôt, Octroi-de-Tourlaville, Place-du-Château, Octroi d'Équeurdreville, Équeurdreville, Chasse-Mitais, Hameau-de-la-Mer et Querqueville (correspondance pour Urville).
- Ligne B : faisant le tour de bassin du commerce de Cherbourg, du carrefour des rue du Val-de-Saire et de Paris à rue des Tribunaux par la gare de Cherbourg et le quai de Paris. Il s'agit d'une ligne alternative à la ligne A desservant l'arrêt Gares-État/Barfleur avec des correspondances pour Paris et Barfleur.
- Le prolongement de la ligne A, de Querqueville à Urville-Hague, desservant les arrêts Querqueville, Rue-Neuve, La Marche, La Rivière, Nacqueville et Urville/Landemer.
Accidents
- 9 septembre 1907 : un tramway déraille au passage à niveau de la ligne ferrée de l'arsenal par suite d'une rupture de rail : 5 passagers sont blessés [6].
- 8 novembre 1920 : à Cherbourg, au passage à niveau de la rue de l'Abbaye, un tramway percute un train sortant de l'arsenal : 3 morts, 7 blessés [7].
Notes et références
- ↑ 1,0 et 1,1 Louis Sallé, » Coup d'œil sur l'histoire de Cherbourg », Cherbourg et le Cotentin, impr. Émile Le Maout, Cherbourg, 1905, p. 184.
- ↑ -Le 27, selon « 120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009.
- ↑ Bernard Launey, Cherbourg 1900-1975, éd. La Dépêche, 1976, p. 41.
- ↑ « 120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009.
- ↑ Jean-Jacques Beauruel, Thierry Bonhomme, Marcel Corbet, Souvenirs de Tourlaville, Imprimerie Artistique Lecaux, Tourlaville, 1998, p.227
- ↑ « Tramways qui déraillent : cinq voyageurs blessés », Le Petit Journal, 10 septembre 1907.
- ↑ « Un tramway électrique tamponne un train : il y a un tué et de nombreux blessés », L'Ouest-Éclair, 9 novembre 1920 ; Michel Hébert et Philippe Coligneaux, Cherbourg, coll. Mémoire en images, éd. Alan Sutton, 1996, p. 60.