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En [[2012]], la [[DCNS|DCNS-Cherbourg]] conçoit un projet global (ingéniérie, installation, production, maintenance) pour l'implantation d'une « ferme pilote » comprenant une dizaine de turbines de 16 mètres de diamètre <ref name=COM1>« L'avenir est au raz Blanchard », ''Cherbourg-Octeville Magazine'', n° 144, juillet-août 2012. </ref>. Les turbines seraient construites à [[Cherbourg]], sur des terrains du [[Port de commerce de Cherbourg|port de commerce]] par [[OpenHydro]]. Le projet met du temps à se concrétiser. Il faut attendre le [[4 avril]] [[2017]] pour voir l'État donner son autorisation à un parc de {{unité|28|hectares}} situé à {{unité|3,5|km}} de Goury, dont le coût est estimé à {{unité|112|millions}} d'euros pour une puissance de {{unité|14|MW}} <ref>Brigitte Bornemann, « Hydrolien : feu vert pour le parc pilote du raz Blanchard », ''Énergies marines'', site internet, 5 avril 2017. </ref>.
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Un autre projet datant de décembre [[2014]], piloté par General Electric et Engie Futures, est également prévu <ref>Clotilde Cadu, « Cherbourg : le bonheur est dans les flots », ''Marianne'', n° 1015, 16-22 septembre 2016. </ref>. En janvier 2017, General Electric fait savoir qu'elle renonce au projet, ce qui entraîne par conséquence le retrait d'Engie. En juin [[2020]], la [[préfecture de la Manche]] transfère le bail de ce projet à Normandie hydroliennes <ref>Brigitte Bornemann, « Simec Atlantis récupère le bail du raz Blanchard », ''Énergies de la mer'', site internet, 23 juin 2020. </ref>, société détenue l'entreprise écossaise Simec Atlantis et la région Normandie. Ce projet devrait permettre, dans un premier temps, d'alimenter [[Aurigny]] en électricité <ref>Joël Spaes, « Signature d'un accord entre Normandie Hydroliennes et Alderney Electricity », ''Énergies marines'', site internet, 10 septembre 2019. </ref>. En décembre 2020, la concession d'EDF est reprise par les [[CMN]] et HydroOuest, qui espèrent pouvoir doubler la puissance initiale <ref>Jean Lavalley, « CMN et HydroOuest reprennent la concession EDF », ''La Presse de la Manche'', 8 mars 2021. </ref>.
Un autre projet datant de décembre [[2014]], piloté par General Electric et Engie Futures, est également prévu <ref>Clotilde Cadu, « Cherbourg : le bonheur est dans les flots », ''Marianne'', n° 1015, 16-22 septembre 2016. </ref>. En janvier 2017, General Electric fait savoir qu'elle renonce au projet, ce qui entraîne par conséquence le retrait d'Engie. En juin [[2020]], la [[préfecture de la Manche]] transfère le bail de ce projet à Normandie hydroliennes <ref>Brigitte Bornemann, « Simec Atlantis récupère le bail du raz Blanchard », ''Énergies de la mer'', site internet, 23 juin 2020. </ref>, société détenue l'entreprise écossaise Simec Atlantis et la région Normandie. Ce projet devrait permettre, dans un premier temps, d'alimenter [[Aurigny]] en électricité <ref>Joël Spaes, « Signature d'un accord entre Normandie Hydroliennes et Alderney Electricity », ''Énergies marines'', site internet, 10 septembre 2019. </ref>. En décembre 2020, la concession d'EDF est reprise par les [[CMN]] et HydroOuest, qui espèrent pouvoir doubler la puissance initiale <ref>Jean Lavalley, « CMN et HydroQuest reprennent la concession EDF », ''La Presse de la Manche'', 8 mars 2021. </ref>.


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Version du 12 mai 2021 à 14:04

Situation géographique du Raz Blanchard.

Le Raz Blanchard est un courant marin de la Manche.

Il se situe dans le détroit de 15 kilomètres entre la pointe ouest du cap de la Hague et l'île d'Aurigny, à l'entrée nord du passage de la Déroute. À certains endroits, les rochers ne sont recouverts que par une trentaine de mètres d'eau [1].

Sa vitesse atteint 8 nœuds en vive-eau, soit 15 km/h [2]. Il peut même atteindre 10 nœuds en vive-eau exceptionnelle (18,52 km/h, soit 5 m par seconde) [2]. C'est « le troisième courant de renverse le plus fort du monde » [3]. Chercheur au CNRS, Jean Vérague explique : « Empruntant les vallées sous-marines, les courants se comportent autour de la presqu'île comme de véritables fleuves. Ce ne sont pas seulement des courants de surface ; ce sont des phénomènes qui se manifestent sur toute la profondeur de la mer à un endroit considéré. » [4].

À marée montante (flot), le courant porte au nord-est et atteint sa force maximale à l'heure de la pleine mer à Cherbourg [5]. À marée descendante (jusant), le courant porte au sud-ouest et atteint sa force maximale à l'heure de la basse mer à Cherbourg [5].

Après de nombreux naufrages meurtriers au large d'Auderville, en 1834 le phare de la Hague est construit pour guider les bateaux dans cette passe dangereuse et en 1878 un premier abri est construit pour une station de sauvetage.

En juin 2017, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) lance une étude de trois ans pour mesurer le potentiel hydrodynamique du courant, « avec moins de 10 % d'erreur », le tout pour un coût de 1,7 million d'euros financé par l'Agence nationale de la recherche [6]. Baptisée HYD2M, pour « Hydrodynamique du raz Blanchard : mesures et modélisation », l'étude va mobiliser 64 antennes radars devant le raz Blanchard et au large de Goury, ainsi que trois courantomètres, un anémomètre et des caméras sous-marines [6].

Hydrolien

Au début du XXIe siècle, plusieurs études sont menées sur la faisabilité d'implanter des hydroliennes dans le raz Blanchard.

En 2012, la DCNS-Cherbourg conçoit un projet global (ingéniérie, installation, production, maintenance) pour l'implantation d'une « ferme pilote » comprenant une dizaine de turbines de 16 mètres de diamètre [7]. Les turbines seraient construites à Cherbourg, sur des terrains du port de commerce par OpenHydro. Le projet met du temps à se concrétiser. Il faut attendre le 4 avril 2017 pour voir l'État donner son autorisation à un parc de 28 hectares situé à 3,5 km de Goury, dont le coût est estimé à 112 millions d'euros pour une puissance de 14 MW [8].

Un autre projet datant de décembre 2014, piloté par General Electric et Engie Futures, est également prévu [9]. En janvier 2017, General Electric fait savoir qu'elle renonce au projet, ce qui entraîne par conséquence le retrait d'Engie. En juin 2020, la préfecture de la Manche transfère le bail de ce projet à Normandie hydroliennes [10], société détenue l'entreprise écossaise Simec Atlantis et la région Normandie. Ce projet devrait permettre, dans un premier temps, d'alimenter Aurigny en électricité [11]. En décembre 2020, la concession d'EDF est reprise par les CMN et HydroOuest, qui espèrent pouvoir doubler la puissance initiale [12].

Notes et références

  1. ↑ Daniel Lacotte, Les Châteaux du Cotentin, éd. Ouest-France, 1979, p. 6.
  2. ↑ 2,0 et 2,1 Basse-Normandie, pays de marins, Région Basse-Normandie, octobre 2001.
  3. ↑ Dorothée Laperche, « Site internet actu-environnement.com, 5 février 2013 (lire en ligne).
  4. ↑ Michel Giard, Naufrages et sauveteurs en Manche, éd. Charles Corlet, 1989, p. 17-18.
  5. ↑ 5,0 et 5,1 Charly Fernbach, « Le passage du raz Blanchard expliqué », Bateaux, 9 juillet 2019 (lire en ligne).
  6. ↑ 6,0 et 6,1 Romain Mancel, « Ils veulent percer les secrets du raz Blanchard », La Presse de la Manche, 1er août 2017.
  7. ↑ « L'avenir est au raz Blanchard », Cherbourg-Octeville Magazine, n° 144, juillet-août 2012.
  8. ↑ Brigitte Bornemann, « Hydrolien : feu vert pour le parc pilote du raz Blanchard », Énergies marines, site internet, 5 avril 2017.
  9. ↑ Clotilde Cadu, « Cherbourg : le bonheur est dans les flots », Marianne, n° 1015, 16-22 septembre 2016.
  10. ↑ Brigitte Bornemann, « Simec Atlantis récupère le bail du raz Blanchard », Énergies de la mer, site internet, 23 juin 2020.
  11. ↑ Joël Spaes, « Signature d'un accord entre Normandie Hydroliennes et Alderney Electricity », Énergies marines, site internet, 10 septembre 2019.
  12. ↑ Jean Lavalley, « CMN et HydroQuest reprennent la concession EDF », La Presse de la Manche, 8 mars 2021.

Articles connexes

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