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'''Gustave Desgranges''', {{date naissance|4|12|1898|La Croix-Avranchin}} et mort à Gardelegen (Allemagne) {{date décès|13|4|1945}}, est un déporté de la [[Manche]].
'''Gustave''' Henri Albert Barbe '''Desgranges''', {{date naissance|4|12|1898|La Croix-Avranchin}} et mort à Gardelegen (Allemagne) {{date décès|13|4|1945}}, est un résistant et déporté de la [[Manche]].


==Biographie==
==Biographie==
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Employé SNCF à Argentan (Orne), il entre dans la résistance en [[1943]], dans le réseau Vengeance, puis la Résistance-fer avec mission de donner des cours de maniement d’armes et d’accueillir, la nuit, des résistants de passage.  
Employé SNCF à Argentan (Orne), il entre dans la résistance en [[1943]], dans le réseau Vengeance, puis la Résistance-fer avec mission de donner des cours de maniement d’armes et d’accueillir, la nuit, des résistants de passage.  


Il est arrêté sur dénonciation par la Gestapo le [[20 mars]]  [[1944]]. De la prison des Ducs à Alençon (Orne), où l’espace de quelques heures il se retrouve dans la même cellule que son fils ainé [[François Desgranges|François]], 17 ans à cette date, que les Allemands sont allés arrêter à la Croix-Avranchin où il se cachait.
Il est arrêté sur dénonciation par la Gestapo le [[20 mars]] [[1944]]. De la prison des Ducs à Alençon (Orne), où l’espace de quelques heures il se retrouve dans la même cellule que son fils ainé [[François Desgranges|François]], 17 ans à cette date, que les Allemands sont allés arrêter à la Croix-Avranchin où il se cachait.


Gustave Desgranges est déporté à bord d'un train qui quitte Compiègne-Royallieu (Oise) le [[4 juin]] [[1944]] à destination du camp de concentration de Neuengamme (Allemagne). Dans ce convoi, se trouvent 2 062 hommes dont son fils François et les Manchois [[Bernard Boulot|Boulot]], [[Joseph Danlos|Danlos]], [[Jean Guillaume|Guillaume]], [[Albert Houssin|Houssin]], [[Georges Legourd|Legourd]], [[Aimable Lepeu|Lepeu]], [[Raymond Lepoil|Lepoil]], [[Gustave Madeline|Madeline]], [[Raymond Raux|Raux]], [[Joseph Ruault|Ruault]] et [[Bernard Yau|Yau]].
Gustave Desgranges est déporté à bord d'un train qui quitte Compiègne-Royallieu (Oise) le [[4 juin]] [[1944]] à destination du camp de concentration de Neuengamme (Allemagne). Dans ce convoi, se trouvent 2 062 hommes dont son fils François et les Manchois [[Bernard Boulot|Boulot]], [[Joseph Danlos|Danlos]], [[Jean Guillaume|Guillaume]], [[Albert Houssin|Houssin]], [[Georges Legourd|Legourd]], [[Aimable Lepeu|Lepeu]], [[Raymond Lepoil|Lepoil]], [[Gustave Madeline|Madeline]], [[Raymond Raux|Raux]], [[Joseph Ruault|Ruault]] et [[Bernard Yau|Yau]].


Au camp de Neuengamme, il se voit attribuer le matricule 33300. </ref>. Gustave Desgranges intègre le kommado Hannover-Stöcken installé au nord-ouest de Hanovre. Lors de l'évacuation du camp, le convoi formé se retrouve à Gardelegenle. De nombreux déportés venant notamment du camp de concentration de Dora s'y trouvent  déjà. Devant cet afflux massif et l'impossibilité de continuer par voie ferroviaire n raison du dommage causés aux rails par les bombardements alliés, le SS-Untersturmführer Erhard Brauny donne l'ordre de parquer le millier de prisonniers dans une grange et d'y mettre le feu.  
Au camp de Neuengamme, il se voit attribuer le matricule 33300. Gustave Desgranges intègre le kommado Hannover-Stöcken installé au nord-ouest de Hanovre. Lors de l'évacuation du camp, le convoi formé se retrouve à Gardelegenle. De nombreux déportés venant notamment du camp de concentration de Dora s'y trouvent  déjà. Devant cet afflux massif et l'impossibilité de continuer par voie ferroviaire n raison du dommage causés aux rails par les bombardements alliés, le SS-Untersturmführer Erhard Brauny donne l'ordre de parquer le millier de prisonniers dans une grange et d'y mettre le feu.  


Gustave Desgranges y trouve la mort comme les 1 016 déportés qui périssent dans les flammes ou tués d'une balle quand ils essaient de fuir de la grange.
Gustave Desgranges y trouve la mort comme les 1 016 déportés qui périssent dans les flammes ou tués d'une balle quand ils essaient de fuir de la grange.
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==Hommage==
==Hommage==
La ville d’Argentan a donné son nom à l’une de ses rues le [[22 juin]] [[1978]].
La ville d’Argentan a donné son nom à l’une de ses rues le [[22 juin]] [[1978]].
Son nom figure sur
* [[Monument aux morts de Saint-Senier-de-Beuvron]]
* Monument aux morts d'Argentan (Orne)
* Plaque commémorative de la gare SNCF d'Argentan
* Plaque commémorative de 1939-1945 du cimetière d'Argentan
* [[Prison de Saint-Lô|Monument commémoratif 1939-1945]] à [[Saint-Lô]]


==Sources==
==Sources==
*''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541562. [[Éditions Eurocibles]], [[Marigny]]
* [http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Fondation pour la mémoire de la déportation].
* [http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Fondation pour la mémoire de la déportation].
*''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541562. [[Éditions Eurocibles]], [[Marigny]]


==Articles connexes==
==Articles connexes==
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* [[Résistance dans la Manche]]
* [[Résistance dans la Manche]]


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[[Catégorie:Biographie]]
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[[Catégorie:Décès à 46 ans]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]

Dernière version du 31 octobre 2023 à 19:19

Gustave Henri Albert Barbe Desgranges, né à La Croix-Avranchin le 4 décembre 1898 et mort à Gardelegen (Allemagne) le 13 avril 1945, est un résistant et déporté de la Manche.

Biographie

Gustave Desgranges épouse Germaine Levêque, elle aussi née à La Croix-Avranchin le 10 décembre 1906, à son retour de la guerre de 14 – 18 qu’il a terminée en Allemagne en 1919.

Employé SNCF à Argentan (Orne), il entre dans la résistance en 1943, dans le réseau Vengeance, puis la Résistance-fer avec mission de donner des cours de maniement d’armes et d’accueillir, la nuit, des résistants de passage.

Il est arrêté sur dénonciation par la Gestapo le 20 mars 1944. De la prison des Ducs à Alençon (Orne), où l’espace de quelques heures il se retrouve dans la même cellule que son fils ainé François, 17 ans à cette date, que les Allemands sont allés arrêter à la Croix-Avranchin où il se cachait.

Gustave Desgranges est déporté à bord d'un train qui quitte Compiègne-Royallieu (Oise) le 4 juin 1944 à destination du camp de concentration de Neuengamme (Allemagne). Dans ce convoi, se trouvent 2 062 hommes dont son fils François et les Manchois Boulot, Danlos, Guillaume, Houssin, Legourd, Lepeu, Lepoil, Madeline, Raux, Ruault et Yau.

Au camp de Neuengamme, il se voit attribuer le matricule 33300. Gustave Desgranges intègre le kommado Hannover-Stöcken installé au nord-ouest de Hanovre. Lors de l'évacuation du camp, le convoi formé se retrouve à Gardelegenle. De nombreux déportés venant notamment du camp de concentration de Dora s'y trouvent déjà. Devant cet afflux massif et l'impossibilité de continuer par voie ferroviaire n raison du dommage causés aux rails par les bombardements alliés, le SS-Untersturmführer Erhard Brauny donne l'ordre de parquer le millier de prisonniers dans une grange et d'y mettre le feu.

Gustave Desgranges y trouve la mort comme les 1 016 déportés qui périssent dans les flammes ou tués d'une balle quand ils essaient de fuir de la grange.

Hommage

La ville d’Argentan a donné son nom à l’une de ses rues le 22 juin 1978.

Son nom figure sur

Sources

Articles connexes