Raymond Raux
De Wikimanche
Raymond Louis Raux, né à Cherbourg le 29 septembre 1921 et mort dans la baie de Lübeck-Neustadt en Allemagne le 3 mai 1945, est un résistant et déporté de la Manche, « Mort pour la France ».
Biographie
Raymond Raux est le fils de Charles (1882-1954), tourneur sur métaux, et de Louise Blanchemain (1884-).
Le 12 février 1944, Raymond Raux alias « Flamand », sentant la Libération arriver, est de ceux qui souhaitent y participer et crée le maquis « Fort-de-France » à Barrême (Basses-Alpes, aujourd'hui Alpes-de-Haute-Provence) avec Jacques Lesdos (« Drakkar ») et André Valentini (« Hervé »).
Le 25 mars suivant, au retour d'une reconnaissance en vue d'une attaque d'un centre de la Gestapo à Cavaillon (Vaucluse), il est arrêté avec Drakkar au hameau de la Basse-Melle sur la commune de Blieux (Alpes-de-Haute-Provence). Le hameau est ensuite incendié par les Allemands.
Raymond Raux est déporté à bord d'un train qui quitte Compiègne-Royallieu (Oise) le 4 juin 1944 à destination du camp de concentration de Neuengamme (Allemagne). Dans ce convoi, se trouvent 2 062 hommes dont les Manchois Boulot , Danlos, Desgranges, Desgranges, Guillaume, Houssin, Legourd, Lepeu, Lepoil, Madeline, Ruault et Yau.
À son arrivée au camp de Neuengamme, Raymond Raux se voit attribuer le matricule 33628. Il intègre le commando Hannover-Misburg travaillant pour des entreprises de raffinerie Deurag. Des détenus réalisent également des travaux de déblaiement et de construction.
Devant l'avance alliée, comme il n´y a plus de camp pour recevoir les détenus évacués du camp central, le chef de district de Hambourg réquisitionne des bateaux sur lesquels sont embarqués, à Lübeck, plus de 9 000 détenus dont Raymond Raux. Entassés dans les cales, beaucoup d´entre eux périssent de faim, de soif et de maladies.
Le 3 mai 1945, au cours d'un raid aérien de l'armée britannique destiné à empêcher le repli d'une partie des troupes allemandes par la Baltique, le Cap Arcona et le Thielbek, deux bateaux ancrés devant Neustadt, prennent feu. Environ 6 600 détenus périssent dans les flammes, se noient ou sont abattus en essayant de se sauver. Seuls 450 survivent.
Raymond Raux trouve la mort dans un de ces naufrages dans la baie.
Hommages
- Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants :
- Monument aux morts de Cherbourg, avenue de Paris
- Monument commémoratif 1939-1945 à Saint-Lô
- Plaque commémorative 1939-1945 au lycée Victor Grignard à Cherbourg
- Plaque commémorative de son arrestation sur le mur de la Chapelle de la Basse-Melle à Blieux (04).
- Une rue de Cherbourg porte son nom
Sources
- Fiche individuelle sur Mémorial Gen Web
- Fondation pour la mémoire de la déportation.