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'''Gustave Belloir''', né à [[Avranches]] en [[1879]] et gazé le 29 janvier [[1944]] à Alkoven (Haute-Autriche), est une personnalité militaire et résistant de la Manche.
'''Gustave Belloir''', {{date naissance|14|3|1879|Avranches}} <ref name=EC>[http://www.archives-manche.fr/ark:/57115/a0112880857672qvX8C/bd4fe122a4 - Acte de naissance n°35 - Page 174/232].</ref> et mort {{date décès|29|6|1944}} au château de Hartheim à Alkoven (Haute-Autriche) <ref name=EC></ref>, est une personnalité militaire et résistant de la Manche, « Mort pour la France ».
 
 
==« La cousine » du réseau Marc-France==
==« La cousine » du réseau Marc-France==
Gustave Belloir connaîtra un double destin, glorieux et tragique.


Parti en [[1914]] comme chasseur à pied avec le 25ème Bataillon, il en revient, en [[1918]], lieutenant avec la Légion d’Honneur, cinq citations et …trois blessures.
Parti en [[1914]] comme chasseur à pied avec le 25{{e}} Bataillon, Gustave Belloir en revient lieutenant en [[1918]], avec la Légion d’honneur, cinq citations et trois blessures.


Quand l’occupation de [[1940]] survient, il ne tarde pas à s’engager dans la Résistance, mettant à profit sa profession de voyageur de commerce.
Quand l’[[Occupation allemande de la Manche (1940-1944)|occupation]] de [[1940]] survient, il ne tarde pas à s’engager dans la [[Résistance dans la Manche|Résistance]], mettant à profit sa profession de voyageur de commerce.


En novembre [[1941]], domicilié à [[Saint-Jean-le-Thomas]], il est recruté à Dol par Lebret, agent de la SNCF. Il n’aura de cesse de développer son mouvement, tout particulièrement dans le milieu cheminot ou auprès de ses amis, tel André Lebarbenchon, professeur de dessin au Collège Littré d’[[Avranches]].
En novembre [[1941]], domicilié à [[Saint-Jean-le-Thomas]], il est recruté à Dol (Ille-et-Vilaine) par Lebret, agent de la SNCF. Il n’aura de cesse de développer son mouvement, tout particulièrement dans le milieu cheminot ou auprès de ses amis, tel André Lebarbenchon, professeur de dessin au [[Collège d'Avranches|collège Littré]] d’[[Avranches]].


Ils parcourent, ensemble, à bicyclette, la zone côtière, en reproduisant les renseignements avec des dessins plus vrais que nature.
Ils parcourent, ensemble, à bicyclette, la zone côtière, en reproduisant les renseignements avec des dessins plus vrais que nature.


Mais après l’arrestation, sur dénonciation, de Pierre Moreau, chef parisien du réseau Marc-France et de vingt-huit membres, c’est au tour de Gustave Belloir dit « La Cousine » d’être arrêté le 22 mars [[1943]] à Saint-Jean-le-Thomas. Il retrouvera les membres de son réseau  à Mauthausen, non sans avoir essayé de se jeter à Sarrebruck, sous le train qui les emmenait à l’antichambre de la mort, le 18 septembre 1943. Il sera gazé le 29 janvier 1944 au Château d’Artheim, là où selon les derniers témoins, Gustave Belloir entonna dans le camion qui les transportait vers la nuit, une ultime Marseillaise.
Mais après l’arrestation, sur dénonciation, de Pierre Moreau, chef parisien du réseau Marc-France et de vingt-huit membres, c’est au tour de Gustave Belloir dit « La Cousine » d’être arrêté le [[22 mars]] [[1943]] à [[Saint-Jean-le-Thomas]]. Il retrouve les membres de son réseau à Mauthausen (Autriche), non sans avoir essayé de se jeter à Sarrebruck, sous le train qui les emmène à l’antichambre de la mort, le [[18 septembre]] [[1943]].  
 
 
==Source==
À son arrivée au camp, il se voit attribuer le numéro matricule 35119.
''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ISBN : 2-914 541 56 2
 
Transféré au château de Hartheim, il y est gazé le [[29 juin]] [[1944]] , là où selon les derniers témoins, Gustave Belloir entonne dans le camion qui les transporte vers la nuit, une ultime « Marseillaise ».
 
==Distinctions==
* Officier de la Légion d'honneur
* Croix de guerre
* Médaille de la résistance
 
==Hommages==
* Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants :
** [[Monument aux morts de Saint-Jean-le-Thomas]]
** [[Monument aux morts d'Avranches]]
** Monument commémoratif du [[collège Challemel-Lacour]] à [[Avranches]]
** [[Prison de Saint-Lô|Monument commémoratif 1939-1945 de Saint-Lô]]
* Une rue porte son nom à [[Saint-Jean-le-Thomas]]
 
{{Notes et références}}
 
==Sources==
* Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541562
* [http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Fondation pour la mémoire de la déportation].
 
==Articles connexes==
* [[Belloir]]
* [[Résistance dans la Manche]] 


==Plus d’infos ==
{{CLEDETRI:Belloir, Gustave}}
[http://www.normandiffusion.com/ Éditions Eurocibles, Marigny]


{{DEFAULTSORT:Belloir, Gustave}}
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Personnalité politique de la Manche]]  
[[Catégorie:Décès à 65 ans]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Mort pour la France]]
[[Catégorie:Personnalité militaire de la Manche]]
[[Catégorie:Personnalité militaire de la Manche]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]
[[Catégorie:Titulaire de la Légion d'honneur]]

Dernière version du 1 septembre 2023 à 02:05

Gustave Belloir, né à Avranches le 14 mars 1879 [1] et mort le 29 juin 1944 au château de Hartheim à Alkoven (Haute-Autriche) [1], est une personnalité militaire et résistant de la Manche, « Mort pour la France ».  

« La cousine » du réseau Marc-France

Parti en 1914 comme chasseur à pied avec le 25e Bataillon, Gustave Belloir en revient lieutenant en 1918, avec la Légion d’honneur, cinq citations et trois blessures.

Quand l’occupation de 1940 survient, il ne tarde pas à s’engager dans la Résistance, mettant à profit sa profession de voyageur de commerce.

En novembre 1941, domicilié à Saint-Jean-le-Thomas, il est recruté à Dol (Ille-et-Vilaine) par Lebret, agent de la SNCF. Il n’aura de cesse de développer son mouvement, tout particulièrement dans le milieu cheminot ou auprès de ses amis, tel André Lebarbenchon, professeur de dessin au collège Littré d’Avranches.

Ils parcourent, ensemble, à bicyclette, la zone côtière, en reproduisant les renseignements avec des dessins plus vrais que nature.

Mais après l’arrestation, sur dénonciation, de Pierre Moreau, chef parisien du réseau Marc-France et de vingt-huit membres, c’est au tour de Gustave Belloir dit « La Cousine » d’être arrêté le 22 mars 1943 à Saint-Jean-le-Thomas. Il retrouve les membres de son réseau à Mauthausen (Autriche), non sans avoir essayé de se jeter à Sarrebruck, sous le train qui les emmène à l’antichambre de la mort, le 18 septembre 1943.

À son arrivée au camp, il se voit attribuer le numéro matricule 35119.

Transféré au château de Hartheim, il y est gazé le 29 juin 1944 , là où selon les derniers témoins, Gustave Belloir entonne dans le camion qui les transporte vers la nuit, une ultime « Marseillaise ».

Distinctions

  • Officier de la Légion d'honneur
  • Croix de guerre
  • Médaille de la résistance

Hommages

Notes et références

Sources

Articles connexes