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'''Georges Gautier''', né le 23 mars 1901 à [[Le Chefresne]], est un résistant de la Manche, homologué R.I.F. (Résistance Intérieure Française) au grade de sergent, au titre du Front national.
[[Fichier:Gautier-georges1.jpg|thumb|right|200px|Georges Gautier.]]
'''Georges''' Émile '''Gautier''', {{date naissance|23|3|1901|Le Chefresne}} et mort au camp de concentration de Dachau (Allemagne) {{date décès|3|2|1945}}, est un résistant déporté de la [[Manche]], « Mort pour la France ».


Georges Gautier entre dans la lutte clandestine contre l'occupant au sein du Front national au mois d'août 1942. Son adhésion est donnée à Robert Colléath, dit ''Paul'', alors responsable départemental de ce mouvement. Il participe au regroupement de partisans, diffuse des tracts patriotiques, assure des liaisons, héberge des militants illégaux, organise des réunions clandestines à son domicile.
==Biographie==
Il est homologué RIF (Résistance intérieure française) au grade de sergent, au titre du [[Front national (Résistance)|Front national]].


Il est arrêté au cours de son activité résistante le 7 mai 1943, lors d'opérations policières menées dans l'ensemble du département, suite aux dénonciations, faites sous la torture, de Robert Colléath.
Georges Gautier entre dans la lutte clandestine contre l'occupant au sein du Front national au mois d'août [[1942]]. Son adhésion est donnée à [[Robert Colléate]], dit « Paul », alors responsable départemental de ce mouvement. Il participe au regroupement de partisans, diffuse des tracts patriotiques, assure des liaisons-notamment avec [[Robert Storez]], dit « Maurice », de [[Villedieu-les-Poêles]], héberge des militants illégaux, organise des réunions clandestines à son domicile.


Georges Gautier meurt au camp de concentration de Dachau, le 3 février 1945.
Il est arrêté au cours de son activité résistante le [[7 mai]] [[1943]], lors d'opérations policières menées dans l'ensemble du département, suite aux dénonciations, faites sous la torture, de [[Robert Colléate]].
 
Georges Gautier quitte Paris vers le camp de concentration de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin) le [[11 novembre]] [[1943]] par le convoi I.152 <ref name=FMD>[http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.152. Fondation pour la mémoire de la déportation].</ref>. Il s'agit d'un wagon-cellulaire emportant 61 hommes de nationalité française. Ces déportés classés NN <ref>''Nacht und Nebel'' = "Nuit et brouillard" - interprétation du signe N.N. accolé par l'administration SS à tout détenu désigné dès sa déportation.</ref> ; d’une part, ceux transférés en Allemagne par les autorités de la Wehrmacht afin d’être jugés par les tribunaux spéciaux mis en place pour une application stricte du décret Keitel de décembre 1941 et d’autre part, ceux déportés par la Gestapo dont l’objectif n’est pas le jugement mais uniquement l’envoi dans un camp. Parmi les autres déportés de ce transport se trouvent les Manchois [[Raymond Brûlé|Brûlé]], [[Alfred Duros|Duros]], [[Victor Francolon|Francolon]], [[Émile Lecarpentier|Lecarpentier]], [[Marcel Leclerc|Leclerc]], [[Louis Legaigneur|Legaigneur]], [[Ange Leparquier|Leparquier]] et [[Jean Roulier|Roulier]] ainsi que [[Régis Messac|Messac]] <ref name=FMD/>
 
Le wagon est décroché en gare de Strasbourg pour qu'ils soient dirigés sur le camp de Natzweiler-Struthof en raison d'un contre-ordre donné à la suite des bombardements de Cologne <ref name=FMD/>.
 
À son arrivée au camp, il se voit attribuer le numéro matricule 5947. Il reste interné au camp de Natzweiler-Struthof jusqu’à l’évacuation de celui-ci, en septembre [[1944]], vers le camp de concentration de Dachau.
 
Georges Gautier y meurt du typhus le 3 février 1945.
 
==Distinctions==
* Légion d'honneur
* Médaille militaire
* Croix de guerre 1939-1945, avec palmes
* Médaille de la résistance, à titre posthume
 
==Hommages==
Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants :
 
* Cénotaphe dans le cimetière du Chefresne
* [[Monument aux morts du Chefresne]]
* [[Prison de Saint-Lô|Monument commémoratif 1939-1945]] à [[Saint-Lô]]
* Plaque commémorative de l’église Saint-Pierre au Chefresne
 
Au Chefresne, un square inauguré le [[20 février]] [[2005]] sous le mandat de [[Jean-Claude Bossard]] honore sa mémoire.
 
== Sources ==
* Archives d'[[André Defrance]]
* [https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/complementter.php?id=5731729 Fiche individuelle] sur ''Mémorial Gen Web''
* [http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Fondation pour la mémoire de la déportation].
 
{{Notes et références}}
 
==Articles connexes==
* [[Gautier]]
* [[Liste des résistants PCF et FN-FTP de la Manche]]
* [[Résistance dans la Manche]]
 
{{CLEDETRI:Gautier, Georges}}
 
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Décès à 43 ans]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]

Dernière version du 16 mai 2023 à 09:02

Georges Gautier.

Georges Émile Gautier, né au Chefresne le 23 mars 1901 et mort au camp de concentration de Dachau (Allemagne) le 3 février 1945, est un résistant déporté de la Manche, « Mort pour la France ».

Biographie

Il est homologué RIF (Résistance intérieure française) au grade de sergent, au titre du Front national.

Georges Gautier entre dans la lutte clandestine contre l'occupant au sein du Front national au mois d'août 1942. Son adhésion est donnée à Robert Colléate, dit « Paul », alors responsable départemental de ce mouvement. Il participe au regroupement de partisans, diffuse des tracts patriotiques, assure des liaisons-notamment avec Robert Storez, dit « Maurice », de Villedieu-les-Poêles, héberge des militants illégaux, organise des réunions clandestines à son domicile.

Il est arrêté au cours de son activité résistante le 7 mai 1943, lors d'opérations policières menées dans l'ensemble du département, suite aux dénonciations, faites sous la torture, de Robert Colléate.

Georges Gautier quitte Paris vers le camp de concentration de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin) le 11 novembre 1943 par le convoi I.152 [1]. Il s'agit d'un wagon-cellulaire emportant 61 hommes de nationalité française. Ces déportés classés NN [2] ; d’une part, ceux transférés en Allemagne par les autorités de la Wehrmacht afin d’être jugés par les tribunaux spéciaux mis en place pour une application stricte du décret Keitel de décembre 1941 et d’autre part, ceux déportés par la Gestapo dont l’objectif n’est pas le jugement mais uniquement l’envoi dans un camp. Parmi les autres déportés de ce transport se trouvent les Manchois Brûlé, Duros, Francolon, Lecarpentier, Leclerc, Legaigneur, Leparquier et Roulier ainsi que Messac [1]

Le wagon est décroché en gare de Strasbourg pour qu'ils soient dirigés sur le camp de Natzweiler-Struthof en raison d'un contre-ordre donné à la suite des bombardements de Cologne [1].

À son arrivée au camp, il se voit attribuer le numéro matricule 5947. Il reste interné au camp de Natzweiler-Struthof jusqu’à l’évacuation de celui-ci, en septembre 1944, vers le camp de concentration de Dachau.

Georges Gautier y meurt du typhus le 3 février 1945.

Distinctions

  • Légion d'honneur
  • Médaille militaire
  • Croix de guerre 1939-1945, avec palmes
  • Médaille de la résistance, à titre posthume

Hommages

Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants :

Au Chefresne, un square inauguré le 20 février 2005 sous le mandat de Jean-Claude Bossard honore sa mémoire.

Sources

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Fondation pour la mémoire de la déportation.
  2. Nacht und Nebel = "Nuit et brouillard" - interprétation du signe N.N. accolé par l'administration SS à tout détenu désigné dès sa déportation.

Articles connexes