« Château de Mortain » : différence entre les versions
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Il n'en reste aujourd'hui que quelques vestiges : le sommet de la tour des Prêtres offre un beau panorama sur la vallée de la [[Cance]]. | Il n'en reste aujourd'hui que quelques vestiges : le sommet de la tour des Prêtres offre un beau panorama sur la vallée de la [[Cance]]. | ||
==Histoire== | ==Histoire== | ||
Selon [[Victor Gastebois]], la forteresse est construite par la volonté de [[Guillaume Longue-Épée]] vers 940, pour former avec les châteaux de [[Saint-Hilaire | Selon [[Victor Gastebois]], la forteresse est construite par la volonté de [[Guillaume Longue-Épée]] vers 940, pour former avec les châteaux de [[Château de Saint-Hilaire|Saint-Hilaire]], des [[Les Biards|Biards]] et [[Château d'Avranches|d'Avranches]] une ligne de défense contre la Bretagne et ses puissants ducs<ref name = VG> Victor Gastebois, « Le château, la sous-préfecture », ''Le Vieux Mortain'', volume 2, 1931, p. 309-315 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1657052/f96.item.r=Ch%C3%A2teau ''(lire en ligne)'']</ref>. | ||
Au 11{{e}} siècle, le comte [[Robert de Mortain]] en fait sa principale résidence. | |||
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Le donjon carré, assis sur le rocher, est démoli en [[1792]] ; il était défendu par huit tours formant l'enceinte de la citadelle et une douve alimentée par les eaux venant de la ville<ref name = VG/>. | Le donjon carré, assis sur le rocher, est démoli en [[1792]] ; il était défendu par huit tours formant l'enceinte de la citadelle et une douve alimentée par les eaux venant de la ville<ref name = VG/>. | ||
La tour de Barenton, présente sur un plan de [[1610]], est détruite pour céder la place à la halle au blé<ref name = VG/>. La dernière tour encore debout, la tour de Dessus la Porte, devenue tour des Archives s'est écroulée en avril [[1838]], provoquant l'éparpillement et le pillage de milliers de documents<ref name = VG/>. | La tour de Barenton, présente sur un plan de [[1610]], est détruite pour céder la place à la halle au blé<ref name = VG/>. La dernière tour encore debout, la tour de Dessus la Porte, devenue tour des Archives s'est écroulée en avril [[1838]], provoquant l'éparpillement et le pillage de milliers de documents<ref name = VG/>. | ||
Louise-Élisabeth d’Orléans, dite Mademoiselle de Montpensier, comtesse de Mortain aurait fait construire vers 1680 le château de l'époque moderne<ref name = VG/>. | Louise-Élisabeth d’Orléans, dite Mademoiselle de Montpensier, comtesse de Mortain aurait fait construire vers 1680 le château de l'époque moderne<ref name = VG/>. | ||
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En [[2017]], Didier Laisné, éducateur en alpinisme, explore des vestiges du château : les bases du donjon, des tours Barenton et du Milieu, ainsi que l'entrée d'une faille, au-dessous du donjon, que la tradition qualifie de souterrain du château<ref>Patrick Courault, « Petites découvertes au château de Mortain », ''[[Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville]]'', t.94, juin 2017, p.179-183.</ref>. | |||
==Situation== | |||
La [[Place du Château (Mortain)|place du Château]] rappelle son emplacement. | |||
Situé à l'écart de la ville qui, au Moyen-âge possède sa propre enceinte, il est édifié à 185 mètres d'altitude sur un escarpement rocheux abrupt. Il occupait ainsi une position imprenable qui en faisaitt également un poste de surveillance des voies de communication entre la Normandie, la Bretagne et le Maine. | |||
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==Bibliographie== | ==Bibliographie== | ||
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Dernière version du 20 septembre 2023 à 11:14
Le château de Mortain est un ancien château de la Manche, situé à Mortain-Bocage.
Il n'en reste aujourd'hui que quelques vestiges : le sommet de la tour des Prêtres offre un beau panorama sur la vallée de la Cance.
Histoire
Selon Victor Gastebois, la forteresse est construite par la volonté de Guillaume Longue-Épée vers 940, pour former avec les châteaux de Saint-Hilaire, des Biards et d'Avranches une ligne de défense contre la Bretagne et ses puissants ducs[1]. Au 11e siècle, le comte Robert de Mortain en fait sa principale résidence.
Durant la Guerre de Cent Ans, le connétable Bertrand Du Guesclin s'en empare sans beaucoup de résistance[2]
Le donjon carré, assis sur le rocher, est démoli en 1792 ; il était défendu par huit tours formant l'enceinte de la citadelle et une douve alimentée par les eaux venant de la ville[1]. La tour de Barenton, présente sur un plan de 1610, est détruite pour céder la place à la halle au blé[1]. La dernière tour encore debout, la tour de Dessus la Porte, devenue tour des Archives s'est écroulée en avril 1838, provoquant l'éparpillement et le pillage de milliers de documents[1].
Louise-Élisabeth d’Orléans, dite Mademoiselle de Montpensier, comtesse de Mortain aurait fait construire vers 1680 le château de l'époque moderne[1].
Le 9 janvier 1792, Louis-Philippe d'Orléans, dit Philippe Égalité, vend le château avec d'autres nombreuses propriétés à M. Collet de Saint-James, maître de forges et créancier du comte de Mortain. Le château passe ensuite aux mains de Jean-François Juetz d'Inglemare et M. Bachelier qui développèrent l'activité des forges de Bourberouge, puis devient la propriété d'Athanase de Pracontal. Ce dernier le vend au département qui l'aménage en sous-préfecture en 1838[1].
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Maquette du château-fort de Mortain.
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Maquette avec l'hôtel d'Orléans.
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Le château moderne.
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Au 21e siècle
En 2011, la commune de Mortain fait réaliser une maquette au 1/100e du château de Mortain, maquette refaite en 2023.
En 2017, Didier Laisné, éducateur en alpinisme, explore des vestiges du château : les bases du donjon, des tours Barenton et du Milieu, ainsi que l'entrée d'une faille, au-dessous du donjon, que la tradition qualifie de souterrain du château[3].
Situation
La place du Château rappelle son emplacement.
Situé à l'écart de la ville qui, au Moyen-âge possède sa propre enceinte, il est édifié à 185 mètres d'altitude sur un escarpement rocheux abrupt. Il occupait ainsi une position imprenable qui en faisaitt également un poste de surveillance des voies de communication entre la Normandie, la Bretagne et le Maine.
Bibliographie
- Charles de Gerville, « Recherches sur les anciens châteaux de la Manche. Château de Mortain », Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, Volume 3, Société des antiquaires de Normandie, 1828 (lire en ligne)
- Auguste Laveille, « Mortain. La sous-préfecture », La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc....Manche, partie 2, éd. Lemasle & Cie, Le Havre, 1899, p. 284-286 (lire en ligne)
- G. du Lattay, « Quelques notes sur le château de Mortain », Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville, n° 214, mars 1958, p. 17 et suivantes
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 Victor Gastebois, « Le château, la sous-préfecture », Le Vieux Mortain, volume 2, 1931, p. 309-315 (lire en ligne)
- ↑ Charles de Gerville, cité en Bibliographie.
- ↑ Patrick Courault, « Petites découvertes au château de Mortain », Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville, t.94, juin 2017, p.179-183.