Actions

« Beurrerie Lepelletier » : différence entre les versions

De Wikimanche

(précisions)
Aucun résumé des modifications
 
(7 versions intermédiaires par 2 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
[[Fichier:Lepelletier-beurres1.jpg|thumb|right||Affiche publicitaire (début 20{{e}} s.).]]
[[Fichier:BeurrerieLepelletier2.jpg|thumb|right|340px|Vue du port.]]
[[Fichier:Lepelletier-beurres1.jpg|thumb|right|180px|Affiche publicitaire (début 20{{e}} s.).]]
La '''beurrerie Lepelletier''' est une ancienne entreprise de la [[Manche]].
La '''beurrerie Lepelletier''' est une ancienne entreprise de la [[Manche]].


L'entreprise est fondée à [[Sainte-Mère-Église]] en [[1830]] par [[Joachim Lepelletier]] ([[1810]]-[[1898]]). Elle connaît une rapide expansion qui contraint à son transfert à [[Carentan]] en [[1865]].
L'entreprise est fondée à [[Sainte-Mère-Église]] en [[1830]] par [[Joachim Lepelletier]] ([[1810]]-[[1898]]). Elle connaît une rapide expansion qui contraint à son transfert à [[Carentan]] en [[1865]].


L'entreprise continue de se développer. Elle commence à vendre à l'étranger, notamment en Angleterre, mais aussi au Brésil et en Australie <ref name=Regnault>Louis Regnault, « Zoom sur Carentan », ''Bulletin de la Communauté de communes de Carentan en Cotentin'', n° 17, décembre 2010. </ref>. Ses expéditions contribuent à l'essor du [[port de Carentan]]. Joachim Lepelletier bénéficie de l'aide précieuse de sa femme Eugénie, née Le Haguais ([[1818]]-[[1892]]). Le chef d'entreprise poursuit son expansion : en [[1890]], il acquiert une laiterie-fromagerie
L'entreprise continue de se développer. Elle commence à vendre à l'étranger, notamment en Angleterre, mais aussi au Brésil et en Australie <ref name=Regnault1>Louis Regnault, « Zoom sur Carentan », ''Bulletin de la Communauté de communes de Carentan en Cotentin'', n° 17, décembre 2010. </ref>. Ses expéditions contribuent à l'essor du [[port de Carentan]]. Joachim Lepelletier bénéficie de l'aide précieuse de sa femme Eugénie, née Le Haguais ([[1818]]-[[1892]]).


En [[1900]], la société J. Lepelletier emploie 400 personnes, « soit 10 % de la population carentanaise » <ref name=Regnault/>.
En [[1869]], l'usine Lepelletier produit 100 000 barils contenant 2 700 tonnes de beurre salé <ref name=Regnault2>Louis Regnault, « Joachim Lepelletier, pionnier visionnaire et capitaine d'industrie », ''Bulletin municipal de Carentan''. </ref>.


À la mort de Joachim Lepelletier, en 1898, l'entreprise est « une des « toutes premières beurreries de France » <ref name=Regnault/>. « On y conditionne chaque jour de 30 à 50 tonnes de beurre acheté sur les marches de l'Ouest » <ref name=Regnault/>. Elle est à la pointe du progrès avec la technique de la stérilisation du lait.
En [[1890]], une laiterie-fromagerie La Société fermière, dont le siège se trouve rue Mosselman, produit du lait stérilisé et commercialise le camembert « Le Yacht » et du fromage de type Port-Salut sous la marque « Notre-Dame-de-Carentan », plutôt destinés à la consommation locale <ref name=Regnault2/>.
 
En [[1900]], la société J. Lepelletier emploie 400 personnes, « soit 10 % de la population carentanaise » <ref name=Regnault1/>.
 
À la mort de Joachim Lepelletier, en 1898, l'entreprise est « une des « toutes premières beurreries de France » <ref name=Regnault1/>. « On y conditionne chaque jour de 30 à 50 tonnes de beurre acheté sur les marches de l'Ouest » <ref name=Regnault1/>. Elle est à la pointe du progrès avec la technique de la stérilisation du lait.


La fille du fondateur, Élisabeth Lepelletier et son mari, Ernest Jules Lécuyer reprennent les rênes de l'entreprise.
La fille du fondateur, Élisabeth Lepelletier et son mari, Ernest Jules Lécuyer reprennent les rênes de l'entreprise.


En [[1923]], les Établissements Lepelletier sont rachetés par l'American Milk Produce and Co, qui deviendra plus tard la société Carnation, puis [[Gloria]] <ref name=Regnault/>.
En [[1923]], les Établissements Lepelletier sont rachetés par l'American Milk Produce and Co, qui deviendra plus tard la société Carnation, puis [[Gloria]] <ref name=Regnault1/>.
 
En avril [[1943]], pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], un incendie endommage gravement l'usine.
 
Au milieu des années 1960, l'entreprise Lepelletier transforme chaque année « près de 50 millions de litres de lait » <ref name=Regnault1/> : la production annuelle atteint environ 100 millions de boites de lait concentré Gloria » <ref name=Regnault1/>. L'usine de Carentan, passée sous le contrôle de Nestlé, ferme à la fin de l'année  [[1994]] <ref name=Regnault1/>. Son activité est transférée à [[Chef-du-Pont]].


Au milieu des années 1960, l'entreprise Lepelletier transforme chaque année « près de 50 millions de litres de lait » <ref name=Regnault/> : la production annuelle atteint environ 100 millions de boites de lait concentré Gloria » <ref name=Regnault/>. L'usine de Carentan, passée sous le contrôle de Nestlé, ferme à la fin de l'année  [[1994]] <ref name=Regnault/>. Son activité est transférée à [[Chef-du-Pont]].
{{Notes et références}}


==Notes et références==
==Article connexe==
<references />
* [[Lepelletier]]


{{DEFAULTSORT:Lepelletier, Beurrerie}}
[[Catégorie:Ancienne entreprise de la Manche]]
[[Catégorie:Entreprise de la Manche]]
[[Catégorie:Lait dans la Manche]]
[[Catégorie:Agroalimentaire dans la Manche]]
[[Catégorie:Carentan-les-Marais]]
[[Catégorie:Carentan]]
[[Catégorie:Sainte-Mère-Église]]
[[Catégorie:Sainte-Mère-Église]]

Dernière version du 9 décembre 2020 à 13:45

Vue du port.
Affiche publicitaire (début 20e s.).

La beurrerie Lepelletier est une ancienne entreprise de la Manche.

L'entreprise est fondée à Sainte-Mère-Église en 1830 par Joachim Lepelletier (1810-1898). Elle connaît une rapide expansion qui contraint à son transfert à Carentan en 1865.

L'entreprise continue de se développer. Elle commence à vendre à l'étranger, notamment en Angleterre, mais aussi au Brésil et en Australie [1]. Ses expéditions contribuent à l'essor du port de Carentan. Joachim Lepelletier bénéficie de l'aide précieuse de sa femme Eugénie, née Le Haguais (1818-1892).

En 1869, l'usine Lepelletier produit 100 000 barils contenant 2 700 tonnes de beurre salé [2].

En 1890, une laiterie-fromagerie La Société fermière, dont le siège se trouve rue Mosselman, produit du lait stérilisé et commercialise le camembert « Le Yacht » et du fromage de type Port-Salut sous la marque « Notre-Dame-de-Carentan », plutôt destinés à la consommation locale [2].

En 1900, la société J. Lepelletier emploie 400 personnes, « soit 10 % de la population carentanaise » [1].

À la mort de Joachim Lepelletier, en 1898, l'entreprise est « une des « toutes premières beurreries de France » [1]. « On y conditionne chaque jour de 30 à 50 tonnes de beurre acheté sur les marches de l'Ouest » [1]. Elle est à la pointe du progrès avec la technique de la stérilisation du lait.

La fille du fondateur, Élisabeth Lepelletier et son mari, Ernest Jules Lécuyer reprennent les rênes de l'entreprise.

En 1923, les Établissements Lepelletier sont rachetés par l'American Milk Produce and Co, qui deviendra plus tard la société Carnation, puis Gloria [1].

En avril 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale, un incendie endommage gravement l'usine.

Au milieu des années 1960, l'entreprise Lepelletier transforme chaque année « près de 50 millions de litres de lait » [1] : la production annuelle atteint environ 100 millions de boites de lait concentré Gloria » [1]. L'usine de Carentan, passée sous le contrôle de Nestlé, ferme à la fin de l'année 1994 [1]. Son activité est transférée à Chef-du-Pont.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 et 1,7 Louis Regnault, « Zoom sur Carentan », Bulletin de la Communauté de communes de Carentan en Cotentin, n° 17, décembre 2010.
  2. 2,0 et 2,1 Louis Regnault, « Joachim Lepelletier, pionnier visionnaire et capitaine d'industrie », Bulletin municipal de Carentan.

Article connexe