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« Maison natale de Jean-François Millet » : différence entre les versions

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== Histoire ==
== Histoire ==
[[Fichier:Greville-maisonmillet.JPG|thumb|right||La maison natale.]]
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Né le [[4 octobre]] 1814 au hameau Gruchy à Gréville-Hague, Jean-François Millet, issu d’une famille paysanne, eut une enfance heureuse. Le climat familial était marqué par le sentiment religieux et le rigorisme moral. Sans être pauvre, les Millet n'étaient pas richement pourvus : ils possédaient quatre hectares, cinquante-cinq ares et quatre-vingt-huit centiares de terre, inférieur à la moyenne des exploitations de l'époque<ref name=annuaire>[[Pierre Leberruyer]], « La maison de Jean-François Millet au hameau de Gruchy à Gréville-Hague », ''Annuaire des cinq départements de la Normandie'', Association normande, 2008</ref>.  
Né le [[4 octobre]] 1814 au hameau [[Gruchy]] à Gréville-Hague, Jean-François Millet, issu d’une famille paysanne, vit une enfance heureuse. Le climat familial est marqué par le sentiment religieux et le rigorisme moral. Sans être pauvres, les Millet ne sont pas richement pourvus : ils possèdent quatre hectares, cinquante-cinq ares et quatre-vingt-huit centiares de terre, moins que la moyenne des exploitations de l'époque <ref name=annuaire>[[Pierre Leberruyer]], « La maison de Jean-François Millet au hameau de Gruchy à Gréville-Hague », ''Annuaire des cinq départements de la Normandie'', Association normande, 2008.</ref>.  


La maison aujourd'hui musée est la maison d'habitation principale où a vécu le futur peintre et sa famille. Le bâtiment contigu est alors habité à l'étage tandis que le rez-de-chaussée sert de fenil, d'étable et d'écurie<ref name=annuaire/>.
La maison aujourd'hui musée est la maison d'habitation principale où ont vécu le futur peintre et sa famille. Le bâtiment contigu est alors habité à l'étage tandis que le rez-de-chaussée sert de fenil, d'étable et d'écurie <ref name=annuaire/>.


Jean-François Millet y naît et y passe son enfance. Quant il étudie à [[Cherbourg]] pendant deux ans, auprès de [[Bon Dumoucel|Mouchel dit Dumouchel]], il fait des retours au hameau Gruchy afin de travailler à la ferme<ref name=annuaire/>.
Jean-François Millet y naît et y passe son enfance. Quant il étudie à [[Cherbourg]] pendant deux ans, auprès de [[Bon Dumoucel|Mouchel dit Dumouchel]], il fait des retours au hameau Gruchy afin de travailler à la ferme <ref name=annuaire/>.


Un peu plus tard, il obtint une bourse par la ville de Cherbourg et le [[Conseil général de la Manche]]. Ce qui lui permit à 23 ans de partir pour Paris afin de poursuivre ses études en peinture à l’école des Beaux Arts où il aura pour instructeur le peintre historique Paul Delaroche. Millet qui ne se mêlait pas à la population parisienne fut surnommé « l’homme des bois ». En [[1837]], Millet quitte cette école considérant n’avoir rien appris et préfère plutôt admirer au Louvre des auteurs réalistes comme Caravaggio, Vermeer, Velasquez et Chardin.
Un peu plus tard, il obtient une bourse par la ville de Cherbourg et le [[Conseil général de la Manche]]. Ce qui lui permet à 23 ans de partir pour Paris afin de poursuivre ses études en peinture à l’école des Beaux Arts où il aura pour instructeur le peintre historique Paul Delaroche. Millet qui ne se mêle pas à la population parisienne est surnommé « l’homme des bois ». En [[1837]], Millet quitte cette école considérant n’avoir rien appris et préfère plutôt admirer au Louvre des auteurs réalistes comme Caravaggio, Vermeer, Velasquez et Chardin.


[[Fichier:Maison-millet.png|thumb|left||La maison vue par Millet.]]
[[Fichier:Maison-millet.png|thumb|left||La maison vue par Millet.]]


À Paris en [[1841]], Jean-François Millet se marie avec Pauline-Virginie Ono. Celle-ci meurt trois ans plus tard. Un an après le décès de sa première femme, il rencontre Catherine Lemaire, l’épouse. Ils ont neuf enfants.
À Paris en [[1841]], Jean-François Millet se marie avec Pauline-Virginie Ono. Celle-ci meurt trois ans plus tard. Un an après le décès de sa première femme, il rencontre Catherine Lemaire et l’épouse. Ils ont neuf enfants.


Pour subvenir aux besoins de cette famille grandissante, Millet peint des femmes nues, un sujet populaire. Sous l’influence de sa grand-mère qui considère qu’il doit être un chrétien avant d’être un peintre, il abandonne le nu.  
Pour subvenir aux besoins de cette famille grandissante, Millet peint des femmes nues, un sujet populaire. Sous l’influence de sa grand-mère qui considère qu’il doit être un chrétien avant d’être un peintre, il abandonne le nu.  


Millet sent que la paix du paysage et le travail des paysans sont sa vocation. Millet ne se fera jamais à la vie parisienne et consent à suivre son ami Charles Jacque au village de Barbizon (aujourd'hui Seine-et-Marne), en lisière de la forêt de Fontainebleau. Il s’y installe et devient, avec Théodore Rousseau, l’un des chefs de file de l’« École de Barbizon ».
Millet sent que la paix du paysage et le travail des paysans sont sa vocation. Il ne se fera jamais à la vie parisienne et consent à suivre son ami Charles Jacque au village de Barbizon (aujourd'hui Seine-et-Marne), en lisière de la forêt de Fontainebleau. Il s’y installe et devient, avec Théodore Rousseau, l’un des chefs de file de l’« école de Barbizon ».


À plusieurs occasions, Millet revient dans sa Hague natale pour se replonger dans l’environnement de son enfance : en [[1854]] pour l'enterrement de sa mère, héritant alors de cette maison<ref name=annuaire/>, en [[1866]] pour voir sa sœur malade et en [[1870]] pour fuir la [[Guerre franco-allemande de 1870|guerre franco-allemande]] <ref name=OF1>Jean-Jacques Lerosier, « Jean-François Millet, le paysan de Gréville », ''Ouest-France'', 30 juillet 2013. </ref>. Il y réalise croquis et dessins de paysages et de personnages qui se retrouvent, sans souci de rigueur ethnologique, dans ses peintures.  
À plusieurs occasions, Millet revient dans sa Hague natale pour se replonger dans l’environnement de son enfance : en [[1854]] pour l'enterrement de sa mère, héritant alors de cette maison <ref name=annuaire/>, en [[1866]] pour voir sa sœur malade et en [[1870]] pour fuir la [[Guerre franco-allemande de 1870|guerre franco-allemande]] <ref name=OF1>Jean-Jacques Lerosier, « Jean-François Millet, le paysan de Gréville », ''Ouest-France'', 30 juillet 2013. </ref>. Il y réalise croquis et dessins de paysages et de personnages qui se retrouvent, sans souci de rigueur ethnologique, dans ses peintures.  


A l'automne 1870, il vient seul pour vendre deux cents francs la maison à son frère, Auguste, menuisier ébéniste à Cherbourg. Elle est décrite dans l'acte de vente du 7 novembre 1871 comme composée d'un rez-de-chaussée et d'une chambre avec grenier au-dessus, le tout couvert en paille, et d'un jardin potager fermé de haies, d'une contenance d'environ trois ares<ref name=annuaire/>. « Il a passé vingt-cinq ans de sa vie ici, autant qu'à Barbizon », assure Nicole Vautier, conservateur du musée.  
A l'automne [[1870]], il vient seul pour vendre deux cents francs la maison à son frère, Auguste, menuisier ébéniste à Cherbourg. Elle est décrite dans l'acte de vente du 7 novembre 1871 comme composée d'un rez-de-chaussée et d'une chambre avec grenier au-dessus, le tout couvert en paille, et d'un jardin potager fermé de haies, d'une contenance d'environ trois ares <ref name=annuaire/>. « Il a passé vingt-cinq ans de sa vie ici, autant qu'à Barbizon », assure Nicole Vautier, conservateur du musée.  


Il meurt à Barbizon le [[20 janvier]] [[1875]]. Il est enterré au cimetière de Chailly.
Il meurt à Barbizon le [[20 janvier]] [[1875]]. Il est enterré au cimetière de Chailly.


Lorsque les soldats américains libèrent Gréville-Hague, un char Sherman tire un obus vers les défenses côtières allemandes et touche la façade de la maison, entre une fenêtre de l'étage et le pignon. Elle est la seule du hameau à être touché par les combats. La maison quant à elle, déjà délabrée selon les mots du peintre en 1867, finit en ruine dans les années 1950 après l'effondrement du toit, de la charpente et du plancher de l'étage<ref name=annuaire/>.
Un neveu d'Auguste Millet, après en avoir hérité, vend la maison à un peintre américain qui y ouvre au début du 20{{e}} siècle une école d'art. En [[1925]], la bâtisse est fermée, à l'abandon. Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], son propriétaire est un arménien vivant aux États-Unis <ref name=MI22>« La maison Millet retrouve la mémoire », ''Manche Informations'', n° 22, mai 1995, p.46-47.</ref>.


Un comité, formé par le maire de Gréville, Henri Paris, le député [[Jean Brard]], le colonel Rihouey, échoue à racheter la ruine en [[1956]]<ref name=annuaire/>.
Lorsque les soldats américains libèrent Gréville-Hague en [[1944]], un char Sherman tire un obus vers les défenses côtières allemandes et touche la façade de la maison, entre une fenêtre de l'étage et le pignon. Elle est la seule du hameau à être touchée par les combats. La maison quant à elle, déjà délabrée selon les mots du peintre en 1867, finit en ruine dans les années 1950 après l'effondrement du toit, de la charpente et du plancher de l'étage <ref name=annuaire/>.


La reconstruction est décidé par le conseil général, qui confie cette opération à au Syndicat mixte d'équipements touristiques (SMET). La première pierre est scellée par [[Pierre Aguiton]], le [[3 juillet]] [[1992]]. Une visite est organisée le [[24 juin]] [[1993]]. L'inauguration se tient le [[2 juillet]] [[1997]]<ref name=annaire/>.
Un comité, formé par le maire de Gréville, Henri Paris, le député [[Jean Brard]] et le colonel Rihouey, échoue à racheter la ruine en [[1956]] <ref name=annuaire/>.
 
La reconstruction est décidée par le conseil général, qui confie cette opération au Syndicat mixte d'équipements touristiques (SMET). La première pierre est scellée par [[Pierre Aguiton]], le [[3 juillet]] [[1992]]. Une visite est organisée le [[24 juin]] [[1993]]. L'inauguration se tient le [[2 juillet]] [[1997]] <ref name=annuaire/>.


== Collections et visite ==
== Collections et visite ==
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Aujourd’hui ouverte au public, la maison natale de Jean-François Millet appartient au [[réseau départemental des sites et musées de la Manche]] mis en place, géré et animé par le [[Conseil départemental de la Manche]].
Aujourd’hui ouverte au public, la maison natale de Jean-François Millet appartient au [[réseau départemental des sites et musées de la Manche]] mis en place, géré et animé par le [[Conseil départemental de la Manche]].


Elle permet de découvrir la condition paysanne de l’époque ainsi le contexte politique, culturel et scientifique de la société qui a vu naître Jean-François Millet et a influencé toute son œuvre. C’est « un fils de paysan qui peint des paysans ».  
Elle permet de découvrir la condition paysanne de l’époque ainsi que le contexte politique, culturel et scientifique de la société qui a vu naître Jean-François Millet et a influencé toute son œuvre. C’est « un fils de paysan qui peint des paysans ».  


Une salle commune d’une maison paysanne du XIX{{e}} siècle évoque l’enfance du peintre. On y observe de nombreux objets de la vie quotidienne d’alors qui se retrouvent dans ses peintures : kannes à lait, sinot, grasset...
Une salle commune d’une maison paysanne du XIX{{e}} siècle évoque l’enfance du peintre. On y observe de nombreux objets de la vie quotidienne d’alors qui se retrouvent dans ses peintures : cannes à lait, [[sinot]], grasset...


Une collection de dessins et de croquis préparatoires permet de percevoir le talent et la technique de l’artiste.  
Une collection de dessins et de croquis préparatoires permet de percevoir le talent et la technique de l’artiste.  
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Un film retrace la vie et l’œuvre du peintre.  
Un film retrace la vie et l’œuvre du peintre.  


Un peu plus loin, dans le village de Gruchy on retrouve in situ les sources d’inspiration du peintre : ''La maison familiale'', ''La maison au puits'', ''Le bout du village'', ''Le rocher du Castel Vendon'', ''[[L'église de Gréville]]''.
Un peu plus loin, dans le village de Gruchy, on retrouve in situ les sources d’inspiration du peintre : ''La maison familiale'', ''La maison au puits'', ''Le bout du village'', ''Le rocher du Castel Vendon'', ''[[L'église de Gréville]]''.


Une salle d’exposition accueille temporairement des travaux d’artistes, peintres, dessinateurs, graveurs, inspirés par les œuvres de Millet.
Une salle d’exposition accueille temporairement des travaux d’artistes, peintres, dessinateurs, graveurs, inspirés par les œuvres de Millet.
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==Administration==
==Administration==
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50440 Gréville-Hague <br>
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Courriel : maisonmillet1814@orange.fr
Courriel : maisonmillet1814@orange.fr


==Notes et références==
{{Notes et références}}
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==Lien interne==
==Liens internes==
* [[:Catégorie:Maison natale de Jean-François Millet (image)|Galerie d'images]]
* [[:Catégorie:Maison natale de Jean-François Millet (image)|Galerie d'images]]
* [[Buste de Jean-François Millet (Gréville-Hague)]]


== Lien externe ==
== Lien externe==
* [http://www.manche.fr/patrimoine/maison-natale-jean-francois-millet-N.aspx Site officiel]
* [http://www.manche.fr/patrimoine/maison-natale-jean-francois-millet-N.aspx Site officiel]


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[[Catégorie:Jean-François Millet]]
[[Catégorie:Jean-François Millet]]
[[Catégorie:Gréville-Hague]]
[[Catégorie:Gréville-Hague]]
==Localisation==
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Dernière version du 18 mai 2023 à 23:47

La façade sur rue.

La maison natale de Jean-François Millet est un musée de la Manche, situé à Gréville-Hague.

Elle se trouve dans le hameau de Gruchy. Aujourd’hui restaurée, elle évoque l’enfance et la formation du peintre Jean-François Millet (1814-1875).

Le ministère de la Culture lui a octroyé le label « Maison des Illustres ».

Histoire

La maison natale.

Né le 4 octobre 1814 au hameau Gruchy à Gréville-Hague, Jean-François Millet, issu d’une famille paysanne, vit une enfance heureuse. Le climat familial est marqué par le sentiment religieux et le rigorisme moral. Sans être pauvres, les Millet ne sont pas richement pourvus : ils possèdent quatre hectares, cinquante-cinq ares et quatre-vingt-huit centiares de terre, moins que la moyenne des exploitations de l'époque [1].

La maison aujourd'hui musée est la maison d'habitation principale où ont vécu le futur peintre et sa famille. Le bâtiment contigu est alors habité à l'étage tandis que le rez-de-chaussée sert de fenil, d'étable et d'écurie [1].

Jean-François Millet y naît et y passe son enfance. Quant il étudie à Cherbourg pendant deux ans, auprès de Mouchel dit Dumouchel, il fait des retours au hameau Gruchy afin de travailler à la ferme [1].

Un peu plus tard, il obtient une bourse par la ville de Cherbourg et le Conseil général de la Manche. Ce qui lui permet à 23 ans de partir pour Paris afin de poursuivre ses études en peinture à l’école des Beaux Arts où il aura pour instructeur le peintre historique Paul Delaroche. Millet qui ne se mêle pas à la population parisienne est surnommé « l’homme des bois ». En 1837, Millet quitte cette école considérant n’avoir rien appris et préfère plutôt admirer au Louvre des auteurs réalistes comme Caravaggio, Vermeer, Velasquez et Chardin.

La maison vue par Millet.

À Paris en 1841, Jean-François Millet se marie avec Pauline-Virginie Ono. Celle-ci meurt trois ans plus tard. Un an après le décès de sa première femme, il rencontre Catherine Lemaire et l’épouse. Ils ont neuf enfants.

Pour subvenir aux besoins de cette famille grandissante, Millet peint des femmes nues, un sujet populaire. Sous l’influence de sa grand-mère qui considère qu’il doit être un chrétien avant d’être un peintre, il abandonne le nu.

Millet sent que la paix du paysage et le travail des paysans sont sa vocation. Il ne se fera jamais à la vie parisienne et consent à suivre son ami Charles Jacque au village de Barbizon (aujourd'hui Seine-et-Marne), en lisière de la forêt de Fontainebleau. Il s’y installe et devient, avec Théodore Rousseau, l’un des chefs de file de l’« école de Barbizon ».

À plusieurs occasions, Millet revient dans sa Hague natale pour se replonger dans l’environnement de son enfance : en 1854 pour l'enterrement de sa mère, héritant alors de cette maison [1], en 1866 pour voir sa sœur malade et en 1870 pour fuir la guerre franco-allemande [2]. Il y réalise croquis et dessins de paysages et de personnages qui se retrouvent, sans souci de rigueur ethnologique, dans ses peintures.

A l'automne 1870, il vient seul pour vendre deux cents francs la maison à son frère, Auguste, menuisier ébéniste à Cherbourg. Elle est décrite dans l'acte de vente du 7 novembre 1871 comme composée d'un rez-de-chaussée et d'une chambre avec grenier au-dessus, le tout couvert en paille, et d'un jardin potager fermé de haies, d'une contenance d'environ trois ares [1]. « Il a passé vingt-cinq ans de sa vie ici, autant qu'à Barbizon », assure Nicole Vautier, conservateur du musée.

Il meurt à Barbizon le 20 janvier 1875. Il est enterré au cimetière de Chailly.

Un neveu d'Auguste Millet, après en avoir hérité, vend la maison à un peintre américain qui y ouvre au début du 20e siècle une école d'art. En 1925, la bâtisse est fermée, à l'abandon. Pendant la Seconde Guerre mondiale, son propriétaire est un arménien vivant aux États-Unis [3].

Lorsque les soldats américains libèrent Gréville-Hague en 1944, un char Sherman tire un obus vers les défenses côtières allemandes et touche la façade de la maison, entre une fenêtre de l'étage et le pignon. Elle est la seule du hameau à être touchée par les combats. La maison quant à elle, déjà délabrée selon les mots du peintre en 1867, finit en ruine dans les années 1950 après l'effondrement du toit, de la charpente et du plancher de l'étage [1].

Un comité, formé par le maire de Gréville, Henri Paris, le député Jean Brard et le colonel Rihouey, échoue à racheter la ruine en 1956 [1].

La reconstruction est décidée par le conseil général, qui confie cette opération au Syndicat mixte d'équipements touristiques (SMET). La première pierre est scellée par Pierre Aguiton, le 3 juillet 1992. Une visite est organisée le 24 juin 1993. L'inauguration se tient le 2 juillet 1997 [1].

Collections et visite

Une salle du musée.
Vue ancienne.

Aujourd’hui ouverte au public, la maison natale de Jean-François Millet appartient au réseau départemental des sites et musées de la Manche mis en place, géré et animé par le Conseil départemental de la Manche.

Elle permet de découvrir la condition paysanne de l’époque ainsi que le contexte politique, culturel et scientifique de la société qui a vu naître Jean-François Millet et a influencé toute son œuvre. C’est « un fils de paysan qui peint des paysans ».

Une salle commune d’une maison paysanne du XIXe siècle évoque l’enfance du peintre. On y observe de nombreux objets de la vie quotidienne d’alors qui se retrouvent dans ses peintures : cannes à lait, sinot, grasset...

Une collection de dessins et de croquis préparatoires permet de percevoir le talent et la technique de l’artiste.

Un film retrace la vie et l’œuvre du peintre.

Un peu plus loin, dans le village de Gruchy, on retrouve in situ les sources d’inspiration du peintre : La maison familiale, La maison au puits, Le bout du village, Le rocher du Castel Vendon, L'église de Gréville.

Une salle d’exposition accueille temporairement des travaux d’artistes, peintres, dessinateurs, graveurs, inspirés par les œuvres de Millet.

Expositions temporaires

  • Souvenirs d'enfance, du 1er avril 2014 au 30 mars 2015
  • Sous mon arbre, du 1er avril 2015 au 30 mars 2016
  • Portraits de bergères, du 1er avril 2016 au 30 mars 2017
  • Portraits croisés - Millet et la photographie, du 16 avril 2016 au 15 novembre 2018

Fréquentation

La maison accueille 6 000 visiteurs chaque année [2].

Bibliographie

  • Pierre Leberruyer, « La maison de Jean-François Millet au hameau de Gruchy à Gréville-Hague », Annuaire des cinq départements normands, congrès de Cherbourg et la Hague, 2008, pp. 57-61

Administration

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Adresse : hameau de Gruchy
50440 Gréville-Hague
Tél. 02 33 01 81 81
Courriel : maisonmillet1814@orange.fr

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 et 1,7 Pierre Leberruyer, « La maison de Jean-François Millet au hameau de Gruchy à Gréville-Hague », Annuaire des cinq départements de la Normandie, Association normande, 2008.
  2. 2,0 et 2,1 Jean-Jacques Lerosier, « Jean-François Millet, le paysan de Gréville », Ouest-France, 30 juillet 2013.
  3. « La maison Millet retrouve la mémoire », Manche Informations, n° 22, mai 1995, p.46-47.

Liens internes

Lien externe