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'''Gustave Guérin''', né à [[Saint-Hilaire-du-Harcouët]] en [[1873]], décédé en [[1949]], est un homme politique de la [[Manche]], pharmacien de profession.
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'''Gustave Guérin''', {{date naissance|20|10|1873|Saint-Hilaire-du-Harcouët}} et {{date décès|17|1|1951|Paris}} <ref>Aussi [[10 février]] [[1949]]. </ref>, est un homme politique de la [[Manche]], pharmacien de profession.


Il a été élu député de la Manche le 16 novembre [[1919]] dans la circonscription de [[Mortain]]. Il a été réélu en [[1924]], en [[1928]], en [[1932]] et en [[1936]].
==Biographie==
Fils de pharmacien, Gustave Guérin est élève au collège jésuite de Saint-Hilaire-du-Harcouët, au lycée de Caen, puis à l'école supérieure de pharmacie de Paris, dont il sort avec le diplôme de pharmacien de 1{{exp|re}} classe. Il reprend alors la pharmacie familiale à Mortain <ref>François Grèzes-Rueff, ''La culture des députés français (1910-1958): essai de typologie'', Presses universitaires du Mirail, 1994.</ref>{{exp|,}}<ref name=senat>Biographie d'après le ''Dictionnaire des parlementaires français'' et le «Jean Jolly» [http://www.senat.fr/senateur-3eme-republique/guerin_gustave1038r3.html En ligne sur le site du Sénat].</ref>.


Il est devenu sénateur de la Manche le 20 décembre 1936, au décès de [[Pierre Dudouyt]]. Il a siégé jusqu'en [[1941]].
Il est élu pour la première fois au conseil municipal de Saint-Hilaire en [[1900]], et siège au [[conseil général]] pour le [[canton de Saint-Hilaire-du-Harcouët]] de [[1907]] à [[1940]], à la suite d'[[Alfred Lefresne]] <ref name=RDM/>.


Il a été conseiller général du [[canton de Saint-Hilaire-du-Harcouët]] de [[1907]] à [[1940]].
Il est élu député de la Manche le [[16 novembre]] [[1919]] dans la circonscription de [[Mortain]] <ref name=RDM>« Tout sur la Manche », ''Revue du département de la Manche'', tome 29, n° 113-114-115, 1987. </ref>, recueillant {{formatnum:60346}} voix sur la liste d'union nationale républicaine. Il est réélu le [[11 mai]] [[1924]] avec {{formatnum:61167}} voix sur {{formatnum:89070}} votants, le 22 avril [[1928]] par {{formatnum:9835}} voix sur {{formatnum:11670}} votants, sans adversaire, le 1{{er}} mai [[1932]] avec {{formatnum:8916}} voix sur {{formatnum:11486}} votants contre 600 au socialiste Hennequin et 303 au communiste [[Pierre Cadiou]], et le [[26 avril]] [[1936]], par {{formatnum:7480}} voix sur {{formatnum:11895}} votants contre {{formatnum:2257}} à [[Adrien Séquard (1892)|Adrien Séquard]] et {{formatnum:1438}} à Leroux <ref name=RDM/>{{exp|,}} <ref name=senat/>.


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Il est élu sénateur de la Manche le [[20 décembre]] [[1936]], au décès de [[Pierre Dudouyt]] <ref name=RDM/>, avec l'appui du ''[[Le Courrier de la Manche|Courrier de la Manche]]''. Pour la [[Élections législatives de 1937 à Mortain (partielles)|législative partielle de 1937]] à Mortain, il soutient Auguste Gautier, membre du Parti social français <ref>Michel Boivin, ''Les Manchois dans la tourmente de la Seconde guerre mondiale : 1939-1945'', volume 2, [[Eurocibles]], 2004.</ref>. Le [[13 novembre]] [[1924]], il interrompt le socialiste Léon Blum, cible régulière d'attaques antisémites :
:''M. Léon Blum : [...] vous vous dites « Voila ces pauvres socialistes bien embarassés. »''
:''M. Gustave Guérin : Nous ne disons pas « pauvres » (''Rires à droite'').
Il revient sur cet échange en [[1942]] dans le journal fasciste ''Je suis partout'', déclarant : « Juifs d'abord, Juifs avant tout, ils sont. Aussi je comprends qu'un gouvernement national prescrive, contre des hommes si différents des nationaux au milieu desquels ils vivent, des mesures spéciales. La “question juive” n'est pas une question de religion. C'est une question de race. Drumont avait raison » <ref>Laurent Joly, ''Vichy dans la « solution finale »'', Grasset, 2006.</ref>.


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À la Libération, il est écarté de la vie publique <ref name=senat/>.
 
== Distinctions ==
* Médaille du combattant <ref name=senat/>
* Commandeur de l'Étoile de Roumanie <ref name=senat/>
 
{{Notes et références}}
 
==Articles connexes==
* [[:Catégorie:Gustave Guérin (image)|Galerie d'images]]
* [[Guérin]]
 
== Liens externes ==
* [http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=3627 Biographie sur le site de l'Assemblée nationale]
* [http://www.senat.fr/sen3Rfic/guerin_gustave1038r3.html Biographie sur le site du Sénat]
 
{{CLEDETRI:Guerin, Gustave}}
 
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:conseiller départemental de la Manche]]
[[Catégorie:Conseiller général de la Manche]]
[[Catégorie:Décès à 77 ans]]
[[Catégorie:Député de la Manche]]
[[Catégorie:Député de la Manche]]
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[[Catégorie:Personnalité médicale de la Manche]]
[[Catégorie:Sénateur de la Manche]]
[[Catégorie:Sénateur de la Manche]]
[[Catégorie:Conseiller général de la Manche]]

Version du 12 octobre 2023 à 10:21

Gustave Guérin.

Gustave Guérin, né à Saint-Hilaire-du-Harcouët le 20 octobre 1873 et mort à Paris le 17 janvier 1951 [1], est un homme politique de la Manche, pharmacien de profession.

Biographie

Fils de pharmacien, Gustave Guérin est élève au collège jésuite de Saint-Hilaire-du-Harcouët, au lycée de Caen, puis à l'école supérieure de pharmacie de Paris, dont il sort avec le diplôme de pharmacien de 1re classe. Il reprend alors la pharmacie familiale à Mortain [2],[3].

Il est élu pour la première fois au conseil municipal de Saint-Hilaire en 1900, et siège au conseil général pour le canton de Saint-Hilaire-du-Harcouët de 1907 à 1940, à la suite d'Alfred Lefresne [4].

Il est élu député de la Manche le 16 novembre 1919 dans la circonscription de Mortain [4], recueillant 60 346 voix sur la liste d'union nationale républicaine. Il est réélu le 11 mai 1924 avec 61 167 voix sur 89 070 votants, le 22 avril 1928 par 9 835 voix sur 11 670 votants, sans adversaire, le 1er mai 1932 avec 8 916 voix sur 11 486 votants contre 600 au socialiste Hennequin et 303 au communiste Pierre Cadiou, et le 26 avril 1936, par 7 480 voix sur 11 895 votants contre 2 257 à Adrien Séquard et 1 438 à Leroux [4], [3].

Siégeant sous l'étiquette de l'entente républicaine démocratique (1919), de l'union républicaine démocratique (1924), puis de la fédération républicaine (1934), il travaille à l'Assemblée sur les questions commerciales et les problèmes plus particuliers aux bouilleurs de cru, et s'oppose à la taxation des farines. Il est membre de la commission du commerce, de la commission d'administration générale, départementale et communale, et devient vice-président de la commission des marchés et spéculations [3].

Il est élu sénateur de la Manche le 20 décembre 1936, au décès de Pierre Dudouyt [4], avec l'appui du Courrier de la Manche. Pour la législative partielle de 1937 à Mortain, il soutient Auguste Gautier, membre du Parti social français [5]. Le 13 novembre 1924, il interrompt le socialiste Léon Blum, cible régulière d'attaques antisémites :

M. Léon Blum : [...] vous vous dites « Voila ces pauvres socialistes bien embarassés. »
M. Gustave Guérin : Nous ne disons pas « pauvres » (Rires à droite).

Il revient sur cet échange en 1942 dans le journal fasciste Je suis partout, déclarant : « Juifs d'abord, Juifs avant tout, ils sont. Aussi je comprends qu'un gouvernement national prescrive, contre des hommes si différents des nationaux au milieu desquels ils vivent, des mesures spéciales. La “question juive” n'est pas une question de religion. C'est une question de race. Drumont avait raison » [6].

Il siège jusqu'en 1940, comme membre de la commission d'administration générale, départementale et communale [3]. Il est maire de Saint-Hilaire-du-Harcouët à la suite du décès de Lucien Lelièvre, jusqu'en 1944.

Pendant l'occupation allemande, il apporte un soutien ostensible au gouvernement de Vichy : « Si on veut rester Français, dit-il, il nous faut, unis derrière le Maréchal, servir tous notre pays allègrement et virilement » [7]. Certes, le 10 juillet 1940, il est absent lors du vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain [8]. Mais son zèle pétainiste est récompensé par sa nomination comme maire de Saint-Hilaire-du-Harcouët le 18 juin 1941, suite au décès de Lucien Lelièvre [9], et par sa nomination par Laval comme conseiller départemental le 16 avril 1943 et Président de ce Conseil départemental [10]. Daniel Cuche lui succède au conseil général en 1945 et à la mairie en 1944.

À la Libération, il est écarté de la vie publique [3].

Distinctions

  • Médaille du combattant [3]
  • Commandeur de l'Étoile de Roumanie [3]

Notes et références

  1. ↑ Aussi 10 février 1949.
  2. ↑ François Grèzes-Rueff, La culture des députés français (1910-1958): essai de typologie, Presses universitaires du Mirail, 1994.
  3. ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 et 3,6 Biographie d'après le Dictionnaire des parlementaires français et le «Jean Jolly» En ligne sur le site du Sénat.
  4. ↑ 4,0 4,1 4,2 et 4,3 « Tout sur la Manche », Revue du département de la Manche, tome 29, n° 113-114-115, 1987.
  5. ↑ Michel Boivin, Les Manchois dans la tourmente de la Seconde guerre mondiale : 1939-1945, volume 2, Eurocibles, 2004.
  6. ↑ Laurent Joly, Vichy dans la « solution finale », Grasset, 2006.
  7. ↑ « La disparition du Gustave Guérin, il y a 60 ans », La Manche Libre, site internet, 5 février 2009.
  8. ↑ Raymond Ruffin, La Résistance normande face à la Gestapo, éd. Bertout, 1999, p. 237.
  9. ↑ Georges Dodeman, histoire-saint-hilaire.org (lire en ligne), consulté le 16 novembre 2017.
  10. ↑ Journal officiel, 17 avril 1943.

Articles connexes

Liens externes

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