« Centre hospitalier mémorial France-États-Unis » : différence entre les versions
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Dernière version du 19 février 2024 à 10:12
Le centre hospitalier mémorial France-États-Unis est un établissement sanitaire de la Manche, situé à Saint-Lô.
Sa conception est due à Paul Nelson (1895-1979), architecte américain vivant en France.
Histoire
L’hôpital de Saint-Lô est situé sur les bords de la Vire jusqu'à sa destruction en 1944. La Croix-Rouge irlandaise installe un hôpital temporaire à l'emplacement du collège Pasteur. Il fonctionne de 1946 à 1956.
Georges Lavalley (1894-1959) se bat pour obtenir la reconstruction de l'hôpital détruit par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale.
L'hôpital mémorial est construit grâce à l'aide financière apportée par le peuple américain, sollicité par une collecte organisée à partir de 1946 par l'association Aid to France [1].
La première pierre est posée le 18 juillet 1948 par Germaine Poinso-Chapuis, ministre de la Santé publique, en présence de Jefferson Caffery, ambassadeur des États-Unis en France [2].
Une première partie est inaugurée le 10 mai 1956 [3] par Douglas Dillon, ambassadeur des États-Unis en France, avec, à ses côtés, André Maroselli, secrétaire d'État à la Santé [1], et Bernard Chochoy, secrétaire d'État à la Reconstruction et au Logement, et Henri Liébard, maire [4]. C'est, à cette époque, « l'un des hôpitaux français les plus modernes », peut-être « le plus moderne d'Europe » [4]. Pour l'ambassadeur des États-Unis en France, « cet établissement se dresse aux yeux du monde comme l'une des réalisations les plus parfaites de la science médicale moderne » [4]. Il accueille ses premiers malades le 25 juin 1956 [5].
En 1960, ouverture de l'école d'infirmières, d'une salle de spécialités au bloc opératoire et de logements.
Les travaux sont complètement terminés en 1967.
Le peintre normand Fernand Léger (1881-1955) signe la mosaïque de 40 mètres carrés qui se trouve à l'entrée [3].
L'hôpital est partiellement classé Monument historique (MH) le 24 septembre 2008[6]. La même année, après trois ans de travaux s'élevant à 23 millions d'euros, est ouvert le pavillon Paul-Nelson qui accueille le pôle parents-enfants et le centre d'hémodialyse[7].
En 2021, une aide de 17,4 M€ lui est attribuée dans le cadre du plan Ségur de la santé.
Conception
L'architecte Paul Nelson conçoit l'établissement « d'une manière originale et extrêmement hardie, tant dans la construction architecturale que dans l'aménagement intérieur » [1]. Il met « la lumière, la couleur et l'espace » au centre de ses objectifs lorsqu'il conçoit l'hôpital, indique Donato Severo, docteur en histoire de l'architecture lors d'une visite de l'hôpital [8]. L'établissement est organisé « à l'américaine », avec cinq salles d'opération ovoïdes (une seule a été conservée), disposant de tables qui peuvent être actionnées au pied [1], d'un éclairage réglable grâce à 67 spots et d'un système de renouvellement de l'air [8]. Pour Donato Severo, Saint-Lô est « la Ferrari de l'hôpital du XXe siècle » [8]. Toutes les chambres sont orientées au sud, sur la campagne normande, par une immense verrière ; il y a une séparation totale entre le domaine de la maladie et la circulation des visiteurs, « visiteurs et patients ne se croisent jamais » ; les ambulances accostent par un quai spécial ; la couleur est partout : « Saint-Lô est le premier hôpital qui ait adopté la polychromie » [1].
Capacité
L'hôpital propose 488 lits, qui se répartissent ainsi : médecine (180), chirurgie (96), obstétrique (35), hôpital de jour (40), soins de suite (30), long séjour (95), et dialyse (12).
Coût
Du fait des retards pris à la construction et de la poussée inflationniste du moment, le coût de l'hôpital est plus élevé que prévu initialement. Il est estimé à 2,2 milliards de francs à l'inauguration [1].
Services
- Anesthésie
- Bloc opératoire
- Cardiologie
- Chirurgie
- Dialyse
- Gastro-entérologie
- Gynécologie
- Neurologie
- Oncologie
- ORL
- Orthopédie
- Radiologie
- Rééducation fonctionnelle
- Soins palliatifs
...
Administration
Adresse : 715, rue Henri-Dunant
50009 Saint-Lô Cedex
Tél. 02 33 06 33 33
Fax : 02 33 06 34 60
Courriel : direction@ch-stlo.fr
Directeur : Thierry Lugbull
Bibliographie
- Paul Nelson, « La salle d’opérations ovoïde », L’Architecture d’aujourd’hui, n° 27, décembre 1949, 1949, p. 52-55
- Dr Robert Frédéric Bridgman, « L’hôpital mémorial de Saint-Lô : description », Techniques hospitalières, n° 131-132, août septembre 1956, 1956
- Jean Laborie, « L’Hôpital Mémorial France-États-Unis de Saint-Lô (Manche) », La Technique des Travaux, novembre-décembre 1956, Paris, 1956
- Georges Beisson, « L'hôpital mémorial France-États-Unis de Saint-Lô (1956) : le premier hôpital en hauteur moderne de France. », Livraisons d'histoire de l'architecture, n° 7, 1er semestre 2004, p. 9-23 (lire sur persee.fr)
- Anne Petillot, « L’hôpital mémorial France-États-Unis à Saint-Lô (Manche)", Patrimoine hospitalier, Paris, Éditions Scala, 2004, p. 236-247
- Severo Donato, L'hôpital de Saint-Lô du projet à l'usage (1946-1999), thèse de doctorat d'histoire de l'art sous la direction de Gérad Monnier, université Paris 1, 2010
- Centre hospitalier mémorial de Saint-Lô, Ouest-France, numéro hors-série, 2014
- Severo Donato, Paul Nelson : l'hôpital de Saint-Lô : humanisme, art et architecture, éd. Picard, 2015
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 « L'hôpital franco-américain de Saint-Lô, le plus moderne d'Europe, sera inauguré jeudi », Le Monde, 9 mai 1956.
- ↑ George Beisson, op. cité en bibliographie, p. 11.
- ↑ 3,0 et 3,1 « 120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009.
- ↑ 4,0 4,1 et 4,2 « Les années 50 dans la Manche », Ouest-France, hors-série, sd, p. 18.
- ↑ Éric Marie, « L'hôpital irlandais a pansé les plaies de Saint-Lô », Ouest-France, 19 février 2024.
- ↑ « Notice n°PA50000056 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.
- ↑ Nathalie Lecornu-Baert, « Au pavillon Nelson, la maternité renaît à l'hôpital », Ouest-France, 2 décembre 2008.
- ↑ 8,0 8,1 et 8,2 Nathalie Lecornu-Baert, « La Ferrari de l'hôpital du XXe siècle », Dimanche Ouest-France, 30 mars 2014.